L’Union européenne et l’Arabie saoudite fêtent ensemble le Mois de l’Europe à Riyad et Djeddah

Les drapeaux de l'Europe flottent devant le siège de la Banque centrale européenne (BCE). (Photo d'illustration/AFP).
Les drapeaux de l'Europe flottent devant le siège de la Banque centrale européenne (BCE). (Photo d'illustration/AFP).
L'Ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille en compagnie de Patrick Simonnet, ambassadeur de l'Union Européenne, lors de la journée de l'Europe au palais Culturel à Riyad. (Photo, @ludovic_pouille)
L'Ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille en compagnie de Patrick Simonnet, ambassadeur de l'Union Européenne, lors de la journée de l'Europe au palais Culturel à Riyad. (Photo, @ludovic_pouille)
L'Arabie saoudite a fêté la journée de l'Europe au palais Culturel à Riyad. (Photo, @ludovic_pouille)
L'Arabie saoudite a fêté la journée de l'Europe au palais Culturel à Riyad. (Photo, @ludovic_pouille)
Patrick Simonnet, ambassadeur de l'Union Européenne, donne un discours lors de la journée de l'Europe au palais Culturel à Riyad. (Photo, @ludovic_pouille)
Patrick Simonnet, ambassadeur de l'Union Européenne, donne un discours lors de la journée de l'Europe au palais Culturel à Riyad. (Photo, @ludovic_pouille)
Short Url
Publié le Mardi 09 mai 2023

L’Union européenne et l’Arabie saoudite fêtent ensemble le Mois de l’Europe à Riyad et Djeddah

  • La Journée de l’Europe est célébrée le 9-Mai dans l’ensemble des États membres afin de rendre hommage à la date fondatrice du 9 mai 1950
  • Le Royaume est le dix-septième partenaire commercial de l'UE en ce qui concerne les marchandises

DJEDDAH: La Journée de l’Europe est célébrée le 9-Mai dans l’ensemble des États membres afin de rendre hommage à la date fondatrice du 9 mai 1950. Robert Schuman a présenté ce jour-là sa proposition relative à une organisation de l'Europe: une nouvelle forme de coopération politique, un groupe d’échanges commerciaux qui englobe aujourd'hui 448 millions d'habitants parlant vingt-quatre langues.  

Cet accord, selon Robert Schuman, rendrait impensable la guerre entre les nations européennes. La déclaration Schuman est de ce fait considérée comme l'acte de naissance de l'UE. 

La Journée du 9-Mai vise donc à renforcer le sentiment d'appartenance à l'Europe. Elle incarne la volonté de dépasser les conflits, de promouvoir la paix et d'encourager la solidarité et la compréhension mutuelle entre les peuples. 

La délégation de l’UE a été officiellement créée en 2004. Avec le traité de Lisbonne et la mise en place d’un service diplomatique unifié (service européen pour l’action extérieure), c’est désormais une ambassade, un représentant de l’UE qui s’exprime officiellement au nom des États membres lorsque sont signés des accords politiques unanimes. 

Cette fonction permet au représentant officiel de l’UE d’évoquer et de traiter essentiellement des relations politiques, de la coopération économique et commerciale, de l’énergie, du changement climatique, de la coopération culturelle, de la sécurité et de l’espace. Surtout, elle permet de représenter un point focal consulaire.  

L’UE et l’Arabie saoudite entretiennent depuis quelques décennies des relations bilatérales très étroites dans des domaines stratégiques, qu’il s’agisse de culture, de politique, de commerce, d'investissement… 

L’UE est le deuxième partenaire commercial de l'Arabie saoudite avec 14,8% du commerce mondial du Royaume (la Chine est le premier avec 18,7%). Le Royaume est le dix-septième partenaire commercial de l'UE en ce qui concerne les marchandises, avec un commerce total de 40 milliards d'euros et une part de marché de l'UE d’1,1 %. 

L’UE, c’est aussi le plus grand marché unique du monde, un leader dans la recherche et l’innovation, un acteur important de la sécurité et un acteur de premier plan pour les défis mondiaux que constituent le changement climatique et la numérisation. 

Un projet de dialogue entre l’Union européenne et le Conseil de coopération du Golfe (CCG) sur la diversification économique a été lancé en 2018. L'objectif est de promouvoir le commerce, l'investissement et les affaires par le biais d'analyses politiques, d'un dialogue et d'une coopération connexes entre ces deux organisations aux niveaux régional et national. 

Ce projet s'efforce de soutenir le dialogue politique, d'organiser des forums d'affaires et d'échanger des expertises techniques afin d’aider le Royaume dans sa stratégie de diversification économique intégrée dans sa Vision 2030. 

Pour promouvoir la diversité culturelle, la jeunesse, la créativité, les échanges et le multiculturalisme, l’UE propose comme chaque année un éventail d'activités culturelles variées et attractives. On peut citer à titre d’exemple la tenue, pour la première fois, du Festival européen de la gastronomie par la délégation de l’Union européenne à Riyad, en coopération avec les ambassades des États membres de l’UE, la Commission saoudienne des arts culinaires et le quartier diplomatique de Riyad, les 16 et 17 mars dernier dans la capitale saoudienne. 

img 1
L'Ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille en compagnie Patrick Simonnet, ambassadeur de l'union européenne, lors de la journée de l'Europe au palais Culturel à Riyad. (Photo, @ludovic_pouille)

Afin de créer un dialogue entre les cultures dans la région du Golfe, la stratégie de l’UE pour le Golfe vise une coopération culturelle plus étroite, une plus grande mobilité des jeunes et des étudiants; l’objectif est de renforcer et d’élargir la coopération et les échanges dans l’enseignement supérieur. L’UE propose des programmes d’études, comme Erasmus+. Ce programme est actif dans la région du Golfe. Il offre aux jeunes et aux universitaires la possibilité d'étudier ou d'enseigner à l'étranger. Un dialogue se tisse ainsi dans la région du Golfe entre les différentes cultures. 

img 1
Patrick Simonnet, ambassadeur de l'union européenne, donne un discours lors de la journée de l'Europe au palais Culturel à Riyad. (Photo, @ludovic_pouille)

Le réseau UE-CCG pour les technologies d'énergie propre a été créé en 2010. Financé par l'UE, il favorise une coopération plus étroite entre l'Union européenne et les pays du Conseil de coopération du Golfe sur les politiques et les technologies d'énergie propre. Il s'est révélé un excellent outil pour enrichir le dialogue et la coopération énergétiques entre l'UE et l'Arabie saoudite, pour s'engager avec le Royaume et les partenaires de l'UE dans la discussion sur les politiques énergétiques durables ainsi que pour faciliter le partage des politiques, des technologies et des meilleures pratiques en matière d'énergie propre. 

img 1
L'Arabie saoudite a fêté la journée de l'Europe au palais Culturel à Riyad. (Photo, @ludovic_pouille)

L’Arabie saoudite et l’UE ont décidé de mener une lutte sans merci contre le terrorisme, et l’extrémisme. Ils sont résolus à combattre la drogue, les inégalités sociales et économiques ainsi qu’à  œuvrer pour la stabilité et la paix dans le monde, tout en s’engageant à investir les moyens humains et financiers nécessaires pour atteindre leurs missions communes. La diplomatie saoudienne est active à plusieurs niveaux et est en mesure de répondre aux préoccupations politiques, sécuritaires dans la région. De ce fait, le Royaume est considéré comme un acteur très influent sur la scène régionale et internationale. 


Négociations de paix au Soudan: le chef de l'armée prêt à «collaborer» avec Trump

Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
Short Url
  • Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)"
  • Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise

PORT-SOUDAN: Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt.

Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)", a déclaré le ministère des Affaires étrangères pro-armée dans un communiqué publié à l'issue d'un déplacement officiel à Ryad, à l'invitation du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise.

Les négociations de paix menées par les Etats-Unis avec le groupe de médiateurs du Quad (réunissant Egypte, Arabe Saoudite et Emirats) sont à l'arrêt depuis que le général al-Burhane a affirmé que la dernière proposition de trêve transmise par M. Boulos était "inacceptable", sans préciser pourquoi.

Le militaire avait alors fustigé une médiation "partiale" et reproché à l'émissaire américain de reprendre les éléments de langage des Emirats, accusés d'armer les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Abou Dhabi nie régulièrement fournir des armes, des hommes et du carburant aux FSR, malgré des preuves fournies par des rapports internationaux et enquêtes indépendantes.

De leur côté, les FSR ont annoncé qu'ils acceptaient la proposition de trêve mais les attaques sur le terrain n'ont pas pour autant cessé au Kordofan, région au coeur de combats intenses.

Pour l'instant, aucune nouvelle date de négociations n'a été fixée, que ce soit au niveau des médiateurs du Quad ou de l'ONU qui essaie parallèlement d'organiser des discussions entre les deux camps.

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle le nord et l'est du pays - aux FSR, dominantes dans l'ouest et certaines zones du sud.

Depuis la prise du dernier bastion de l'armée dans la vaste région voisine du Darfour, les combats se sont intensifiés dans le sud du pays, au Kordofan, région fertile, riche en pétrole et en or, charnière pour le ravitaillement et les mouvements de troupes.

Le conflit, entré dans sa troisième année, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".

 


Le prince héritier saoudien rencontre le chef du conseil de transition soudanais pour discuter de la sécurité et de la stabilité

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
Short Url
  • La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation
  • Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a rencontré Abdel Fattah Al-Burhan à Riyad lundi pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation.

Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays, a ajouté SPA.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid ben Salmane, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, le ministre des finances, Mohammed Al-Jadaan, et l'ambassadeur saoudien au Soudan, Ali Hassan Jaafar, ont également assisté à la réunion.


Cisjordanie: 25 immeubles d'habitation menacés de destruction dans un camp de réfugiés

Short Url
  • "Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre"
  • "Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie

TULKAREM: L'armée israélienne va démolir 25 immeubles d'habitation du camp de réfugiés de Nour Chams, dans le nord de la Cisjordanie, ont indiqué lundi à l'AFP des responsables locaux.

Abdallah Kamil, le gouverneur de Tulkarem où se situe le camp, a déclaré à l'AFP avoir été informé par le Cogat --l'organisme du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens-- que les démolitions interviendraient d'ici la fin de la semaine.

"Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre", a indiqué à l'AFP Faisal Salama, responsable du comité populaire du camp de Tulkarem, proche de celui de Nour Chams, précisant qu'une centaine de familles seraient affectées.

Le Cogat n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP, l'armée israélienne indiquant se renseigner.

"Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie.

Il estime qu'elles s'inscrivent "dans une stratégie plus large visant à modifier la géographie sur le terrain", qualifiant la situation de "tout simplement inacceptable".

"Crise" 

La Cisjordanie est occupée par Israël depuis 1967.

Début 2025, l'armée israélienne y a lancé une vaste opération militaire visant selon elle à éradiquer des groupes armés palestiniens, en particulier dans les camps de réfugiés du nord, comme ceux de Jénine, Tulkarem et Nour Chams.

Au cours de cette opération, l'armée a détruit des centaines de maisons dans les camps, officiellement pour faciliter le passage des troupes.

Selon M. Friedrich, environ 1.600 habitations ont été totalement ou partiellement détruites dans les camps de la région de Tulkarem, entraînant "la crise de déplacement la plus grave que la Cisjordanie ait connue depuis 1967".

Lundi, une vingtaine de résidents de Nour Chams, tous déplacés, ont manifesté devant des véhicules militaires blindés bloquant l'accès au camp, dénonçant les ordres de démolition et réclamant le droit de rentrer chez eux.

"Toutes les maisons de mes frères doivent être détruites, toutes! Et mes frères sont déjà à la rue", a témoigné Siham Hamayed, une habitante.

"Personne n'est venu nous voir ni ne s'est inquiété de notre sort", a déclaré à l'AFP Aïcha Dama, une autre résidente dont la maison familiale de quatre étages, abritant environ 30 personnes, figure parmi les bâtiments menacés.

Disparaître 

Fin novembre, l'ONG Human Rights Watch a indiqué qu'au moins 32.000 personnes étaient toujours déplacées de chez elles dans le cadre de cette opération.

Comme des dizaines d'autres, le camp de Nour Chams a été établi au début des années 1950, peu après la création d'Israël en 1948, lorsque des centaines de milliers de Palestiniens ont fui ou été expulsés de leurs foyers.

Avec le temps, ces camps se sont transformés en quartiers densément peuplés, où le statut de réfugié se transmet de génération en génération.

De nombreux habitants ont affirmé à l'AFP ces derniers mois qu'Israël cherchait à faire disparaître les camps, en les transformant en quartiers des villes qu'ils jouxtent, afin d'éliminer la question des réfugiés.

Nour Chams a longtemps été un lieu relativement paisible où vivaient dans des maisons parfois coquettes des familles soudées entre elles.

Mais depuis quelques années, des mouvements armés s'y sont implantés sur fond de flambées de violence entre Palestiniens et Israéliens et de précarité économique.