Des Palestiniens attaqués lors de la «marche du drapeau» des colons israéliens à travers Jérusalem-Est

Les Palestiniens de Jérusalem-Est ont été harcelés, insultés et battus par des colons et des policiers israéliens lors de la très provocatrice «marche du drapeau» jeudi. (Wafa)
Les Palestiniens de Jérusalem-Est ont été harcelés, insultés et battus par des colons et des policiers israéliens lors de la très provocatrice «marche du drapeau» jeudi. (Wafa)
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Publié le Vendredi 19 mai 2023

Des Palestiniens attaqués lors de la «marche du drapeau» des colons israéliens à travers Jérusalem-Est

  • Protégés par la police israélienne, les manifestants ont agressé et insulté des citoyens palestiniens dans la vieille ville
  • Même les étrangers ne se sont pas rendus dans la région par crainte de violences et d’affrontements entre les Palestiniens et la police israélienne déployée en grand nombre

RAMALLAH: Des milliers de colons israéliens ont pris d’assaut Jérusalem, jeudi, pour célébrer l’anniversaire de l’occupation de la partie orientale de la ville selon le calendrier hébraïque.

Les marches du «jour de Jérusalem», qui ont commencé à 14 h 30, se sont poursuivies jusqu’au secteur de la porte de Damas. Les marcheurs ont hissé des drapeaux israéliens, dansé, tapé sur des tambours et chanté.

Plusieurs personnalités politiques israéliennes, dont le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir; le ministre des Finances, Bezalel Smotrich; la ministre des Transports, Miri Regev, et le président de la Commission des affaires étrangères et de la sécurité de la Knesset, Yuli Edelstein, ont pris part à la marche en question.

Protégés par la police israélienne, les manifestants ont agressé et insulté des citoyens palestiniens dans la vieille ville. Ils ont jeté des pierres et agité des bâtons contre des équipes de presse près de la porte de Damas. Ils ont également appelé à imposer une souveraineté israélienne effective sur la Cisjordanie et Jérusalem-Est.

Plus de 1 200 colons ont pris d’assaut Al-Aqsa et hissé des drapeaux israéliens, tandis que la police a empêché les personnes de moins de cinquante ans d’entrer dans la mosquée depuis la prière de l’aube jusqu'à 15 h.

Les Palestiniens affirment que cette marche vise à les provoquer et à prendre le contrôle de la partie orientale de la ville, ce que les Israéliens ont été incapables de faire au cours des cinquante-six dernières années.

Les autorités israéliennes considèrent les 350 000 Palestiniens qui vivent dans l’est de la ville comme des résidents plutôt que des citoyens. Quelque 20 000 Palestiniens vivent dans la vieille ville, aux côtés de 1 100 colons israéliens.

Près de 3 200 policiers ont imposé un blocus à Jérusalem, en particulier dans le secteur de la porte de Damas, expulsant des hommes et des femmes palestiniens de la rue et en arrêtant plusieurs. Ils ont également restreint les déplacements dans les rues autour du secteur Sultan Souleiman, Al-Musrara et dans Naplouse.

Le Premier ministre palestinien, Mohammed Chtayyeh, a dénoncé la marche, la qualifiant d’«absurde» et de «provocatrice».

Nabil Abou Roudeineh, porte-parole de la présidence palestinienne, soutient que le peuple palestinien est légitime à Jérusalem, et non les Israéliens ou les Américains, ajoutant que la marche du drapeau était une provocation israélienne «qui est à condamner et à rejeter».

Il déclare que l’administration américaine «ne donne de légitimité à personne» et que son silence sur les attaques israéliennes a encouragé les forces d’occupation à poursuivre leur violence contre le peuple palestinien.

Le porte-parole du Hamas, Abd al-Latif al-Qanua, explique que l’autorisation accordée par le gouvernement extrémiste israélien aux colons de prendre d’assaut la mosquée Al-Aqsa et la marche du drapeau constituent des actes provocateurs contre les Palestiniens.
Mais la marche et les incursions répétées «ne peuvent pas changer la réalité», ajoute-t-il.

Les groupes de résistance palestiniens à Gaza soulignent que la marche est une tentative ratée d’Israël d'imposer son autorité et sa souveraineté sur Jérusalem.

La marche coïncide avec le 56e anniversaire de l’occupation de Jérusalem-Est en 1967.

Imad Mouna, l’un des dirigeants les plus éminents de la communauté palestinienne de Jérusalem-Est, déclare à Arab News que Jérusalem-Est et la vieille ville étaient presque vides de commerçants et d’acheteurs jeudi.
Même les étrangers ne se sont pas rendus dans la région par crainte de violences et d’affrontements entre les Palestiniens et la police israélienne déployée en grand nombre, précise-t-il.

Près de 1 500 magasins situés à l’intérieur de la vieille ville ont été contraints de fermer leurs portes jeudi pour éviter d’être attaqués par les colons.

«Les mesures de sécurité israéliennes et la peur des attaques de la part de colons extrémistes ont paralysé le commerce», poursuit M. Mouna.

Il avertit que si les Palestiniens toléraient la marche cette année, puis l’année prochaine, les colons finiraient par entrer dans la vieille ville par 7 portes au lieu de 2.

Après cinquante-six ans d’occupation de Jérusalem-Est, Israël a «lamentablement échoué» dans ses efforts pour judaïser la ville et amadouer les Palestiniens, renchérit M. Mouna.
«Quel est le but de cette marche? Que cherchent-ils à accomplir? Ils essaient de prouver quelque chose dont ils ne sont pas convaincus.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le forum de Riyad aborde les défis de la conservation de la nature en Asie occidentale

L'Arabie saoudite a accueilli lundi à Riyad le 10e Forum régional de l'Union internationale pour la conservation de la nature pour l'Asie occidentale. (SPA)
L'Arabie saoudite a accueilli lundi à Riyad le 10e Forum régional de l'Union internationale pour la conservation de la nature pour l'Asie occidentale. (SPA)
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  • Un événement souligne le rôle de l'Arabie saoudite dans la réalisation des objectifs mondiaux en matière de biodiversité.
  • Mohammed Ali Qurban, directeur général du National Center for Wildlife, a déclaré : « L'organisation de ce forum souligne notre engagement à préserver l'environnement et la faune sauvage.

RIYADH : L'Arabie saoudite, par l'intermédiaire du National Center for Wildlife, a accueilli lundi à Riyad le 10e Forum régional de l'Union internationale pour la conservation de la nature pour l'Asie occidentale.

L'événement s'est déroulé sous le patronage d'Abdulrahman Al-Fadhli, ministre de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture, et président du conseil d'administration du centre.

Le forum de trois jours a rassemblé plus de 200 experts représentant les membres des syndicats d'Asie occidentale, ainsi que les principales autorités de la région et le bureau régional d'Asie occidentale.

Le forum a abordé les défis de la conservation de la nature en Asie occidentale, facilité la planification des programmes et discuté de la participation de la région au Congrès mondial de la nature de 2025.

Il s'est également concentré sur les préparatifs de l'événement et sur le renforcement de la coopération régionale pour stimuler la préservation de la biodiversité.

Mohammed Ali Qurban, directeur général du National Center for Wildlife, a déclaré : « L'organisation de ce forum souligne notre engagement à préserver l'environnement et la faune sauvage, tout en soutenant un développement humain, social et économique durable.

Il a ajouté que le forum s'alignait sur les initiatives environnementales de l'Arabie saoudite, notamment le lancement de plans de systèmes de zones protégées, qui visent à conserver 30 % des territoires terrestres et marins du Royaume d'ici à 2030 dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne.

Le forum a abordé des sujets tels que la formation aux solutions basées sur la nature, l'intégration des réserves dans la liste verte de l'UICN, la restauration durable des terres et l'utilisation de techniques innovantes pour surveiller et combattre la désertification.

Razan Al-Mubarak, président de l'Union internationale pour la conservation de la nature, a déclaré : « Les défis successifs auxquels est confrontée notre région, l'Asie occidentale, tels que la pénurie d'eau et les chaleurs extrêmes, nécessitent une approche collaborative et créative qui augmente les dépenses en faveur de l'environnement et de la durabilité.

« Enfin, je ne saurais trop insister sur l'importance du rôle actif et inclusif des communautés locales dans les différentes régions d'Asie occidentale. Nous devons travailler ensemble pour développer des solutions réalistes et efficaces et les mettre en œuvre en tenant compte de la diversité des cultures dans notre région ».

Le forum, qui se tient tous les quatre ans, encourage la communication et la collaboration entre les membres de l'Asie occidentale, en fournissant une plateforme pour l'échange d'idées, la résolution des problèmes environnementaux et l'élaboration de stratégies de conservation. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien rencontre le ministre russe des affaires étrangères

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a rencontré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Arabie saoudite. (SPA)
Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a rencontré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Arabie saoudite. (SPA)
Le prince Faisal bin Farhan et Lavrov ont réaffirmé leur engagement à approfondir les relations diplomatiques et à poursuivre le dialogue sur les questions d'intérêt commun. (SPA)
Le prince Faisal bin Farhan et Lavrov ont réaffirmé leur engagement à approfondir les relations diplomatiques et à poursuivre le dialogue sur les questions d'intérêt commun. (SPA)
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  • Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a rencontré lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pour discuter du renforcement des liens bilatéraux
  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères a également rencontré son homologue russe

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a rencontré lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pour discuter du renforcement des liens bilatéraux entre l'Arabie saoudite et la Russie.

Cette rencontre fait suite à une discussion antérieure entre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, et M. Lavrov, au cours de laquelle ils ont abordé une série de développements mondiaux et régionaux. Les deux réunions ont mis en évidence le désir mutuel de renforcer la coopération sur les questions politiques, économiques et de sécurité.

Au cours de leurs entretiens, les dirigeants ont réaffirmé leur volonté d'approfondir les relations diplomatiques et de maintenir un dialogue ouvert sur les questions d'intérêt commun, reflétant ainsi le partenariat croissant entre les deux nations.


Cisjordanie: Les opérations israéliennes aggravent la situation «  calamiteuse  » selon l'ONU

Hanan, une enfant palestinienne, est allongée dans un lit à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 septembre 2024. (Photo Eyad BABA / AFP)
Hanan, une enfant palestinienne, est allongée dans un lit à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 septembre 2024. (Photo Eyad BABA / AFP)
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  • "En Cisjordanie, des opérations meurtrières et destructrices, dont certaines sont d'une ampleur inégalée au cours des deux dernières décennies, aggravent une situation calamiteuse.
  • "Mettre fin à cette guerre et éviter un conflit régional de grande ampleur est une priorité absolue et urgente", a également soutenu le Haut-Commissaire.

GENEVE : Les opérations israéliennes en Cisjordanie aggravent une situation "calamiteuse" déjà exacerbée par les violences meurtrières de colons, a affirmé le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, lundi.

Dans son discours général devant le Conseil des droits de l'homme à Genève, M. Türk a dénoncé l'escalade de la violence en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

"En Cisjordanie, des opérations meurtrières et destructrices, dont certaines sont d'une ampleur inégalée au cours des deux dernières décennies, aggravent une situation calamiteuse, déjà exacerbée par les violences meurtrières de colons", a-t-il déclaré.

Israël a multiplié ces dernières semaines les opérations militaires d'ampleur en Cisjordanie, où les violences ont flambé depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre.

Selon le ministère palestinien de la Santé, au moins 662 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie depuis cette date, tandis qu'au moins 23 Israéliens, dont des soldats et des policiers, y ont péri dans des attaques palestiniennes ou lors d'opérations militaires, selon les données officielles israéliennes.

Dimanche, trois vigiles israéliens ont été tués par un chauffeur de camion qui a ouvert le feu au point de passage contrôlé par Israël entre la Cisjordanie et la Jordanie, selon l'armée israélienne.

M. Türk a par ailleurs souligné que "près de 10.000 Palestiniens sont détenus dans des prisons ou des installations militaires ad hoc israéliennes", précisant que le nombre réel devait être "probablement plus élevé".

"Beaucoup" de ces personnes sont détenues de manière arbitraire", et plus de 50 personnes sont mortes "en raison de conditions inhumaines et de mauvais traitements", a-t-il souligné.

"Mettre fin à cette guerre et éviter un conflit régional de grande ampleur est une priorité absolue et urgente", a également soutenu le Haut-Commissaire.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël limitrophe, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.

Les représailles israéliennes ont fait 40.972 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. D'après l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants.