L'OMS espère un «accord historique» sur les pandémies

La pandémie a fait selon les chiffres officiels près de sept millions de morts dans le monde, mais le bilan réel doit être proche des vingt millions de morts, selon des estimations de l'OMS. (Photo, AFP)
La pandémie a fait selon les chiffres officiels près de sept millions de morts dans le monde, mais le bilan réel doit être proche des vingt millions de morts, selon des estimations de l'OMS. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 21 mai 2023

L'OMS espère un «accord historique» sur les pandémies

  • Les Etats membres ont entamé les négociations pour parvenir à un accord international pour faire en sorte que le monde soit mieux armé pour prévenir une prochaine pandémie et y réagir d'une manière plus efficace
  • Le processus n'en est qu'à ses débuts, mais l'objectif est l'obtention d'un accord pour la prochaine Assemblée mondiale de la santé en mai 2024

GENÈVE: Un nouvel accord sur les pandémies actuellement en négociations doit être un "accord historique" marquant un changement radical dans le domaine de la santé mondiale après la crise du Covid-19, a déclaré dimanche à Genève le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus.

"Nous ne pouvons tout simplement pas continuer comme avant", a déclaré M. Tedros en ouvrant les travaux de la 76e Assemblée mondiale de la Santé, qui réunit à Genève jusqu'au 30 mai les délégués des Etats membres de l'OMS.

Les Etats membres ont entamé les négociations pour parvenir à un accord international pour faire en sorte que le monde soit mieux armé pour prévenir une prochaine pandémie et y réagir d'une manière plus efficace.

Le processus n'en est qu'à ses débuts, mais l'objectif est l'obtention d'un accord pour la prochaine Assemblée mondiale de la santé en mai 2024.

"L'accord sur la pandémie que les Etats membres sont en train de négocier doit être un accord historique pour susciter un changement de paradigme dans le domaine de la santé mondiale, en reconnaissant que nos destins sont liés", a déclaré M. Tedros.

"J'espère que les négociations en cours sur la prévention, l'état de préparation et la riposte face aux pandémies aboutiront un une approche multilatérale solide qui sauvera des vies", a déclaré de son côté le secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres, dans un message vidéo.

Le président du Timor oriental Jose Manuel Ramos-Horta a souligné que "chaque pays, grand ou petit, riche ou pauvre, a lutté pour mettre en œuvre une réponse appropriée à la pandémie".

La pandémie a fait selon les chiffres officiels près de sept millions de morts dans le monde, mais le bilan réel doit être proche des vingt millions de morts, selon des estimations de l'OMS.

En mai, M. Tedros a déclaré que le Covid ne constituait plus une urgence pour la santé mondiale.

Mais "le Covid-19 est toujours avec nous, il tue encore, il change encore et demande encore notre attention", a-t-il déclaré dimanche.

Le monde a émergé d'un "long tunnel noir", a souligné le chef de l'OMS, "c'est le moment de nous souvenir de la noirceur du tunnel et ... d'aller de l'avant à la lumière des nombreuses et douloureuses leçons qu'il nous a enseignées".

S'il aboutit, l'accord sur la pandémie serait le deuxième traité contraignant sur la santé depuis la fondation de l'OMS il y a 75 ans.

M. Tedros a rappelé le succès du précédent accord, la Convention-cadre de l'OMS de la lutte antitabac (CCLAT) adoptée il y a vingt ans. Depuis, le tabagisme a diminué d'un tiers dans le monde, s'est-il félicité.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.