Des milliers de manifestants à Jérusalem contre des fonds pour les juifs ultra-orthodoxes

Des Israéliens manifestent contre leur proposition gouvernementale de budget national, le 23 mai 2023, près de la Knesset à Jérusalem (Photo, AFP).
Des Israéliens manifestent contre leur proposition gouvernementale de budget national, le 23 mai 2023, près de la Knesset à Jérusalem (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 24 mai 2023

Des milliers de manifestants à Jérusalem contre des fonds pour les juifs ultra-orthodoxes

  • Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a défendu un budget «responsable», en s'adressant à ses partenaires de la coalition alliant droite, extrême droite et partis juifs ultra-orthodoxes
  • Des milliers de manifestants ont défilé à Jérusalem jusque devant le Parlement, agitant des drapeaux israéliens et jouant des percussions

JÉRUSALEM: Des milliers de manifestants ont protesté mardi à Jérusalem contre l'attribution de financements aux juifs ultra-orthodoxes prévue dans le budget de l'Etat d'Israël, accusant la coalition au pouvoir de "piller" le pays.

Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a défendu un budget "responsable", en s'adressant à ses partenaires de la coalition alliant droite, extrême droite et partis juifs ultra-orthodoxes, avant une série de votes qui doivent continuer mercredi.

"Nous approuvons un budget responsable, qui respecte le cadre budgétaire, qui est salué par les agences de notation", a déclaré M. Netanyahou.

Des milliers de manifestants ont défilé à Jérusalem jusque devant le Parlement, agitant des drapeaux israéliens et jouant des percussions, en accusant le gouvernement, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël, de "piller" l'argent de l'État.

Cette manifestation était organisée par le mouvement à l'origine des protestations qui ont réuni toutes les semaines à partir de janvier des dizaines de milliers de personnes contre le projet controversé de réforme de la justice, vue par ses détracteurs comme une menace contre la démocratie en Israël.

M. Netanyahou a annoncé le 27 mars une "pause" dans ce projet pour donner une "chance [...] au dialogue".

Lundi, le Premier ministre a annoncé que l'État accorderait aux hommes juifs ultra-orthodoxes mariés qui poursuivent des études religieuses plutôt que de travailler 250 millions de shekels (67,5 millions de dollars), dans le cadre d'un accord de dernière heure avec l'un des partis ultra-orthodoxes de la coalition, afin de s'assurer de son soutien pour le vote du budget.

Le chef de l'opposition Yaïr Lapid a qualifié le budget soumis au vote de "destructeur" car il prévoit des fonds destinés à des institutions juives ultra-orthodoxes, qui les dissuadent de participer plus activement à l'économie du pays.

"C'est un budget qui encourage les gens à ne pas suivre un enseignement supérieur, ne pas travailler, ne pas soutenir financièrement leurs enfants", a-t-il ajouté. Selon lui, le projet de budget ne prévoit pas "de moteur de croissance, de remède contre la hausse du coût de la vie, seulement de l'extorsion sans fin".

Avec la hausse de l'inflation et des taux d'intérêt, et la dévaluation du shekel ces derniers mois, un budget prévoyant des "moteurs de croissance" aurait été préférable à des "transferts d'argent" vers les institutions ultra-orthodoxes, a déclaré Asher Blass, professeur d'économie au Ashkelon Academic College.

Il a souligné que la situation budgétaire du pays "a déjà été pire". "Mais la trajectoire n'est pas bonne", a-t-il ajouté.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.