Les chemins de la mode et des voitures de luxe se croisent, selon des intervenantes à un forum à Riyad

Razan al-Azzouni et Michelle Lusby ont expliqué comment les chemins du design et de la mode se croisaient, attirant plus de femmes dans les salles d’exposition de voitures de luxe. (Photo AN / Abdylrahman AlMofareh)
Razan al-Azzouni et Michelle Lusby ont expliqué comment les chemins du design et de la mode se croisaient, attirant plus de femmes dans les salles d’exposition de voitures de luxe. (Photo AN / Abdylrahman AlMofareh)
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Publié le Mercredi 24 mai 2023

Les chemins de la mode et des voitures de luxe se croisent, selon des intervenantes à un forum à Riyad

  • Les intervenantes, Mme Lusby et Razan al-Azzouni, ont expliqué que le mélange entre le design et la mode attirait plus de femmes dans les salles d’exposition de voitures de luxe
  • Le sur-mesure consiste à prendre un véhicule Rolls-Royce existant, aussi beau soit-il, et à le configurer pour qu’il corresponde à la personnalité du client, a expliqué Mme Lusby

RIYAD: Les voitures de luxe ne servent pas seulement à se déplacer, elles sont aussi des œuvres d’art et des accessoires de mode, affirment les intervenantes à une table ronde organisée dans le cadre du Forbes Middle East Women’s Summit.

La discussion, menée le dernier jour du forum, portait sur les liens entre la mode et les voitures de luxe, avec la participation de la créatrice de mode saoudienne Razan al-Azzouni et de Michelle Lusby, responsable de la conception de produits sur mesure chez Rolls-Royce. Elle était animée par Mariam Farag, conférencière internationale et fondatrice de Humanizing Brands.

Mme Lusby et Razan al-Azzouni ont expliqué comment les chemins du design et de la mode se croisaient, attirant plus de femmes dans les salles d’exposition de voitures de luxe. Mme Al-Azzouni est entrée dans le monde de l’art lorsqu’elle a commencé à créer des sculptures à l’université.

Cependant, ses énormes pièces fabriquées à partir de matériaux et de métaux lourds étaient difficiles à transporter sur le campus. «Mon professeur m’a conseillé de me lancer dans la fabrication de papier. Lorsque j’ai commencé à fabriquer du papier, j’ai réalisé que cela ressemblait à du tissu», raconte-t-elle.

C’est alors que la créatrice saoudienne a acheté une machine à coudre et a commencé à transformer du papier en vêtements jetables. «J’ai reçu un coup de fil d’un rédacteur de Vanity Fair me disant qu’il voulait écrire un article sur la mode des vêtements jetables», se souvient-elle.

Ce qui a commencé comme une passion est devenu une entreprise. Mme Al-Azzouni est récemment devenue la première créatrice arabe à collaborer avec la Walt Disney Company pour une collection spéciale inspirée de Blanche-Neige.

Michelle Lusby, quant à elle, est issue d’un milieu créatif, sa famille s’étant spécialisée dans la création textile. «Ma grand-mère cousait les sacs à main à la main. Je l’observais donc quand j’étais petite et cela m’a inculqué le sens de la beauté de la matière première et de la création d’un bel objet», confie-t-elle.

Le sur-mesure consiste à prendre un véhicule Rolls-Royce existant, aussi beau soit-il, et à le configurer pour qu’il corresponde à la personnalité du client, explique Mme Lusby. «Je travaille quotidiennement dans le domaine du sur-mesure avec des clients à Dubaï, et nous sommes ici pour sublimer le récit de la création de la couleur et des matériaux en fonction de chaque individu.»

Selon elle, l’objectif est d’«inspirer le client à rechercher quelque chose de très spécial et à mettre en valeur sa personnalité à travers les couleurs, les matériaux et le design». Michelle Lusby a étudié la finance, mais s’est rapidement orientée vers la conception de textiles et de surfaces. Pour elle, c’est une transition du monde de la mode à l’architecture d’intérieur. «Je n’ai commencé à m’intéresser au secteur automobile que plus tard, à la suite d’expériences professionnelles avec des marques de conception de produits, jusqu’à ce que Rolls-Royce me propose de travailler dans le domaine du sur-mesure», indique-t-elle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Algérie: Appels d'Amnesty International et de l’ONU à cesser les détentions injustifiées

En 2019, des millions d'Algériens sont descendus dans la rue pour protester contre la décision de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika de se présenter pour un cinquième mandat (Photo, Amnesty International).
En 2019, des millions d'Algériens sont descendus dans la rue pour protester contre la décision de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika de se présenter pour un cinquième mandat (Photo, Amnesty International).
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  • L’ONG a publié un communiqué et évoque une situation «alarmante»
  • Clément Nyaletsossi Voule, a appelé le gouvernement algérien à abandonner les charges retenues contre les personnes détenues

ALGER: Amnesty International a lancé un appel pressant au gouvernement algérien pour mettre un terme à sa répression continue des droits fondamentaux, notamment la liberté d'expression et l'activisme pacifique. 

L’ONG a publié un communiqué et évoque une situation «alarmante, avec de nombreuses arrestations arbitraires, détentions de militants, journalistes et défenseurs des droits de l'homme, et une augmentation constante du nombre de personnes emprisonnées pour avoir exercé leurs droits fondamentaux.» 

Plus spécifiquement, plusieurs journalistes ont été condamnés à des peines de prison pour des accusations floues et générales, comme la diffusion de fausses informations, «ce qui soulève des préoccupations quant à la liberté de la presse dans le pays», rapporte Amnesty International. 

L’organisation accuse les autorités algériennes d’avoir restreint le droit de réunion pacifique, en exigeant des autorisations préalables pour les rassemblements publics, et ont procédé à des arrestations préventives pour empêcher la tenue de manifestations.

«Des accusations de terrorisme sans fondement ont été utilisées pour réprimer les militants et les opposants politiques, ce qui constitue une violation flagrante des droits de l'homme. Par ailleurs, certaines organisations de défense des droits de l'homme ont été contraintes de se dissoudre sous la pression du gouvernement», peut-on lire dans ce meme communiqué. 

Amnesty International demande instamment au gouvernement algérien de mettre fin à «cette répression, de libérer immédiatement et sans condition tous les détenus emprisonnés pour avoir exercé leurs droits fondamentaux, et de coopérer pleinement avec les enquêtes internationales sur les violations des droits de l'homme en Algérie». 

La situation suscite une préoccupation croissante au niveau international et doit être résolue de manière urgente pour garantir le respect des droits de l'homme en Algérie.

L’ONU appelle à l’abandon des charges 

Le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits à la liberté de réunion et d'association, Clément Nyaletsossi Voule, a appelé le gouvernement algérien à abandonner les charges retenues contre les personnes détenues et à gracier celles condamnées pour leur participation au mouvement de protestation du Hirak algérien, dans un communiqué publié mardi.

"Les manifestants du Hirak ont démontré un remarquable engagement civique et ont servi d'exemple au monde en matière de conduite de manifestations pacifiques", a-t-il déclaré, tout en exhortant le gouvernement à "combattre le climat de peur" qui prévaut en Algérie.

Il a souligné que des dissidents, des organisations, des syndicats et des partis politiques ont été inculpés de diverses infractions "en vertu de lois excessivement restrictives, notamment une loi antiterroriste qui va à l'encontre des obligations internationales de l'Algérie en matière de droits de l'homme". 

Voule a également affirmé que, bien qu'il ait pris note des "efforts déployés pour améliorer la situation économique" du gouvernement, il est impératif de "créer des espaces pour la société civile", y compris "les voix critiques", afin d'améliorer la gouvernance et de promouvoir une "démocratie participative".

En mai dernier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a rencontré un certain nombre de journalistes algériens, dont Khaled Drareni, le représentant de Reporters sans frontières pour l'Afrique du Nord et figure emblématique du Hirak.

Parmi les personnes conviées, certaines sont connues pour leurs écrits politiques critiques envers le pouvoir, dans le cadre d'une cérémonie officielle organisée à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. 

En 2019, des millions d'Algériens sont descendus dans la rue pour protester contre la décision de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika de se présenter pour un cinquième mandat, malgré son état de santé précaire. 

Ces manifestations ont finalement conduit à la démission de Bouteflika en avril de la même année.  Bien que des manifestations aient repris en février 2021, elles ont perdu en intensité trois mois plus tard. 


Expo 2030: Un séminaire organisé à Paris pour promouvoir la candidature saoudienne

La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC), en collaboration avec l'équipe technique de Riyadh Expo 2030, a organisé un séminaire à Paris (Photo fournie).
La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC), en collaboration avec l'équipe technique de Riyadh Expo 2030, a organisé un séminaire à Paris (Photo fournie).
La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC), en collaboration avec l'équipe technique de Riyadh Expo 2030, a organisé un séminaire à Paris (Photo fournie).
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  • Ce séminaire s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres organisées par la RCRC afin de «présenter le thème principal et les sous-thèmes de Riyadh Expo 2030
  • Jerry Inzerillo, PDG de l'Autorité de développement de Diriyah Gate :«Nous ne voulons pas remporter l'Expo pour la simple gloire de la victoire»

PARIS: La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC), en collaboration avec l'équipe technique de Riyadh Expo 2030, a organisé un séminaire à Paris afin de promouvoir la candidature de l’Arabie saoudite.

Intitulé «Prospérité pour tous», ce séminaire a notamment vu la participation de délégués du Bureau international des expositions (BIE), l'organisme régulateur des Expositions universelles; d’Ahmed al-Khateeb, ministre saoudien du Tourisme; de Jerry Inzerillo, PDG de l'Autorité de développement de Diriyah Gate; et de Daniel Sobel, conseiller principal et expert en inclusivité.

«Le royaume d'Arabie saoudite s'engage en tant qu'hôte et partenaire à part entière à travailler avec vous tous pour créer un monde où la prospérité n’est pas seulement une vision, mais aussi une réalité collective», a assuré le ministre saoudien du Tourisme, cité dans un communiqué de la RCRC.

Jerry Inzerillo, PDG de l'Autorité de développement de Diriyah Gate a, de son côté, déclaré: «Le Royaume connaît un développement sans précédent dans divers domaines et une ouverture dans différents secteurs, notamment l'investissement, la culture et le tourisme, ce qui contribuera à la réalisation d’une édition exceptionnelle de Riyadh Expo 2030

«Nous ne voulons pas remporter l'Expo pour la simple gloire de la victoire, mais nous voulons nous en servir pour présenter une culture riche, authentique et accueillante», a-t-il ajouté.

Enfin, Daniel Sobel a déclaré que «le sous-thème “Prospérité pour tous” met en avant l'importance de l'éducation inclusive dans la création d’opportunités équitables pour tous les groupes de de la société».

Il est à noter que ce séminaire organisé à Paris s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres organisées par la RCRC afin de «présenter le thème principal et les sous-thèmes de Riyadh Expo 2030, d'établir des liens avec les pays participants et de recueillir des idées et des opinions des délégués concernant la pertinence des thèmes pour leurs pays respectifs», indique le communiqué. 


Le cabinet saoudien espère que les efforts visant à revitaliser le processus de paix contribueront à la stabilité de la région

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, préside la réunion du cabinet qui s’est tenue mardi. (SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, préside la réunion du cabinet qui s’est tenue mardi. (SPA)
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  • Le Cabinet a décidé de créer un Conseil supérieur de coordination saoudo-algérien
  • Le Conseil des ministres a confirmé son soutien au renforcement de la coopération internationale afin de mettre les technologies nucléaires au service de l’humanité

RIYAD: Le Cabinet saoudien a déclaré mardi qu’il espérait que les efforts visant à revitaliser le processus de paix contribueraient à assurer la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient.

Les efforts entrepris par l’Arabie saoudite, la Ligue arabe et l’UE, en coopération avec l’Égypte et la Jordanie, ont pour objectif d’établir un État palestinien indépendant en se basant sur les frontières de juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions ayant une légitimité internationale et à l’Initiative de paix arabe.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a coprésidé une réunion visant à élaborer un «programme de soutien à la paix» pour le Moyen-Orient, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) qui s’est tenue à New York la semaine dernière.

Au cours de la réunion, le prince Faisal a affirmé que le conflit israélo-palestinien ne pourrait être résolu sans la création d’un État palestinien indépendant.

Des représentants de près de 70 pays et organisations internationales ont participé à la réunion, ainsi qu’une cinquantaine d’intervenants en provenance de différents pays.

Le Conseil des ministres du Royaume a par ailleurs confirmé son soutien au renforcement de la coopération internationale afin de mettre les technologies nucléaires au service de l’humanité. De même, il a mis l’accent sur l’importance de la mise en œuvre des dispositions du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en vue de parvenir à un monde exempt de telles armes, en particulier au Moyen-Orient.

Le Cabinet a également décidé de créer un Conseil supérieur de coordination saoudo-algérien. 

Il a ensuite été informé des résultats de la participation du Royaume à l’Assemblée générale des Nations unies et de ses efforts pour réaliser les objectifs de développement durable, trouver des solutions aux défis internationaux et continuer à les relever.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com