Tina Turner, «la Reine» du Rock, s'est éteinte à l'âge de 83 ans

Tina Turner à Groningen, Pays-Bas, le 18 juillet 2000 (AFP).
Tina Turner à Groningen, Pays-Bas, le 18 juillet 2000 (AFP).
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Publié le Jeudi 25 mai 2023

Tina Turner, «la Reine» du Rock, s'est éteinte à l'âge de 83 ans

  • «Tina» a reçu une pluie d'hommages immédiatement après l'annonce de son décès en Suisse, où elle résidait depuis des années
  • Pionnière du rock, elle avait inspiré d'autres reines de la scène, comme Beyoncé

NEW YORK: Elle avait une voix puissante et pouvait électriser les stades: Tina Turner, qui s'est éteinte à l'âge de 83 ans, était devenue la reine du rock durant sa longue carrière, marquée par un fabuleux retour après avoir échappé à son mari violent.

Crinière blonde, sourire ravageur et jeu de scène explosif: la "reine du rock'n'roll" était connue pour ses performances devant des stades pleins à craquer, qui hurlaient en choeur les refrains de (Simply) "The best" ("simplement la meilleure" en français) -- une reprise de Bonnie Tyler -- ou "What's love got to do with it".

De la Maison Blanche, qui a salué une "icône", à Mick Jagger ou Gloria Gaynor, pour qui elle "a ouvert la voie à tant de femmes noires et blanches dans la musique rock", "Tina" a reçu une pluie d'hommages immédiatement après l'annonce de son décès en Suisse, où elle résidait depuis des années.

Pionnière du rock, elle avait inspiré d'autres reines de la scène, comme Beyoncé: "Je n'ai jamais vu de ma vie une femme si puissante, si courageuse, si fabuleuse... Et ces jambes !", avait lancé la chanteuse américaine en 2005, lors d'une soirée en l'honneur de Tina Turner.

Mais l'artiste rugissante aux huit Grammy Awards, née dans le Tennessee en 1939, était aussi une miraculée de la scène artistique.

Ike et Tina 

Juillet 1976: Tina Turner, s'échappe en catimini de la chambre d'hôtel de Dallas où dort son mari Ike, qui vient de la frapper pour la dernière fois.

Tina, 36 ans, a touché le fond. Elle n'a que 36 cents en poche, vient de tirer une croix sur la tournée qui devait commencer le soir même et entame une existence errante afin d'échapper à ce mari toxicomane et violent...

Le couple s'était rencontré vingt ans plus tôt à Saint-Louis (Missouri, centre). Tina, qui s'appelait encore Anna Mae Bullock, n'avait que 16 ans et chantait pour les "Kings of Rythm", le groupe de blues d'Ike Turner, de huit ans son aîné.

Avec Ike, Tina échappe à son destin de fille d'ouvriers divorcés, abandonnée par ses parents et placée toute jeune comme domestique.

Mais elle découvre aussi la violence de la part d'un homme qui décide de tout et la fait changer de nom et de prénom.

"The Ike and Tina Turner Revue" devient l'une des formations noires les plus populaires du pays dans les années 1960, puis une première partie de la tournée britannique des Rolling Stones ouvre au couple la porte du succès en Europe.

Tina Turner, les cinq tubes de la reine du rock

Voici cinq des plus grandes chansons de Tina Turner, reine du rock couronnée par huit Grammy Awards.

«Proud Mary» (1971)

C'est avec Ike, son mari, que Tina Turner devient une célébrité en reprenant "Proud Mary", une balade du bayou connue également sous le nom de "Rolling on a River" et composée deux ans plus tôt par le groupe Creedence Clearwater Revival (1969).

Sur le clip original de 1971, on voit Ike en arrière-plan avec sa guitare, boule afro et torque doré autour du cou, et Tina, cheveux lissés et robe courte de perles blanches, derrière le micro. Le duo démarre "joliment et en douceur" puis se muscle, au fil des secondes, en cadence funk-rock teintée des accents gospels de Tina.

La chanson, sur les tonalités des rythmes sudistes, raconte comment une domestique quitte son travail de plongeuse à Memphis et à la Nouvelle-Orléans et s'embarque sur un gros bateau à vapeur descendant le Mississippi.

Nombreuses fois repris par différentes formations, ce classique du répertoire américain a été un fil rouge dans la carrière de Tina Turner. Son duo flamboyant avec Beyoncé en 2008 pour les cinquante ans des Grammys est devenu légendaire.

«What's Love Got To Do With It» (1984)

"Vu mon âge, 39 ans et la couleur de ma peau, disons que j'affrontais des vents contraires", confie-t-elle dans son autobiographie. Aux Etats-Unis, elle écume les plateaux télé et les petites salles alors qu'en Europe, elle fait de belles affiches.

Avec "Private Dancer", un album qu'on lui propose en 1984, Tina Turner revient en grâce dans son pays. "What's Love got to do with it" deviendra le single roi de toute sa carrière. Il lui vaudra le Grammy de meilleur enregistrement de l'année en 1985.

La chanson écrite par Terry Britten et Graham Lyle aurait dû être chantée à l'origine par Cliff Richard mais à cause d'un malentendu elle passe entre plusieurs mains avant d'échoir à Tina Turner. Le tube a rejoint le panthéon de la musique mondiale en obtenant en 2012 un Grammy Hall of Fame.

«We Don't Need Another Hero» (1985)

Tina Turner qui s'était déjà illustrée en "Acid Queen" délirante dans "Tommy" - l'opéra-rock des Who en 1975 - est choisie pour jouer dans "Mad Max: au-delà du dôme du tonnerre" aux côtés de Mel Gibson.

Dans cette nouvelle aventure d'anticipation, elle interprète également la bande-son avec "We don't need another hero", une nouvelle chanson de Graham Lyle et Terry Britten qui devient un autre tube planétaire. A l'été 1985, le titre est numéro 1 en Australie, numéro 2 aux Etats-Unis et numéro 3 au Royaume-Uni.

Pour ce rôle futuriste, Tina Turner n'a pas hésité à se raser le crâne pour y visser une impressionnante crête blonde synthétique rehaussée de deux créoles démesurées. Elle porte une robe de 55 kg taillée dans une cotte de maille aux épaulettes géantes.

«The Best» (1989)

La reine du rock excelle dans les reprises. Interprété à l'origine par Bonnie Tyler en 1988, le titre repris l'année suivante par Tina sur son album "Foreign Affair" remporte un énorme succès. Quelque six millions d'exemplaires sont vendus en 1988.

En 1992, "The Best", rebaptisé "Simply the Best" est choisi pour promouvoir le championnat de rugby d'Australie. Grâce à son clip publicitaire animé par la flamboyante Tina au milieu de rugbymen suants, la National Rugby League ne sera plus jamais comme avant. Bientôt, l'hymne est repris aux Etats-Unis avant certains matchs de base-ball ou de football. Tina devient la déesse des stades.

«GoldenEye» (1995)

Après le carton de "Mad Max", elle est choisie pour le générique du James Bond éponyme, avec Pierce Brosnan dans le rôle-titre. Dans sa robe d'argent fendue sur ses jambes au galbe nerveux, la chanteuse apporte toute sa puissance vocale à la partition de Bono et The Edge, du groupe U2, dans la pure tradition du thème de 007.

Résurrection

Mais Ike prend ombrage du succès de sa femme, jusqu'à ce jour de 1976 où elle prend enfin la fuite.

Changeant régulièrement de cachette pour échapper à son mari, Tina Turner finit par obtenir le divorce.

Mais les dettes s'accumulent et sa carrière semble sur une voie de garage. Jusqu'au jour où elle rencontre le producteur australien Roger Davies, qui a déjà relancé la carrière de Joe Cocker.

Roger change tout: look, musiciens, répertoire et donne une impulsion résolument rock à la chanteuse. Tina Turner remonte sur scène aux côtés de géants comme Mick Jagger, Rod Stewart et David Bowie.

En 1983, la chanteuse reprend un tube de 1971, "Let's stay together", qui marque sa résurrection. Mais il faut attendre que la chanson se classe sixième au hit-parade au Royaume-Uni pour que le 45 tours soit enfin lancé aux Etats-Unis.

L'année suivante est celle de la consécration avec l'album "Private Dancer", dont le titre est signé Mark Knopfler (Dire Straits).

Avec "What's Love Got To Do With It", Tina Turner accroche enfin le sommet des hit-parades dans son pays natal.

Elle triomphe au cinéma en 1985 dans le troisième opus de "Mad Max", avec Mel Gibson et encore un tube à la clé: "We Don't Need Another Hero". Dix ans plus tard, elle interprète "GoldenEye", la chanson titre de la bande originale d'un épisode de James Bond au cinéma.

Avec plus de 50 millions d'albums vendus, Tina Turner accumule les fausses tournées d'adieux.

Elle s'installe définitivement en Europe dans les années 1980, partageant sa vie entre Zurich et une villa à Villefranche-sur-Mer, près de Nice, avec son compagnon Erwin Bach, de 17 ans son cadet. Ils se marient en 2013, année où elle prend la nationalité suisse.

En 2018, elle perd son fils aîné Craig Turner. Un autre de ses fils, Ronnie, est mort en 2022.

Elle accumule les récompenses comme la médaille française des Arts et des Lettres, et entre en 2021 au Rock and Roll Hall of Fame, le panthéon américain du rock et de la musique populaire.

"Tina" était aussi célébrée dans une comédie musicale en forme de biopic, qui a tourné à Londres et à New York.


Le drapeau du BIE remis à l’Expo 2030 Riyad: une nouvelle ère commence pour l'Arabie saoudite

Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
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  • Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte
  • Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir »

OSAKA: Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale.

Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte. Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir ».

L’événement, auquel ont assisté S.E. Faisal Alibrahim, Ministre de l’Économie et de la Planification, et S.E. le Dr Ghazi Binzagr, Ambassadeur du Royaume au Japon, illustre l’unité nationale et la détermination du Royaume à faire de cette Exposition une réussite mondiale.

« La passation du drapeau du Japon à Riyad marque une étape décisive dans notre parcours vers l’accueil du monde à l’Expo 2030 », a déclaré S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan. « C’est le lancement officiel du compte à rebours vers une édition sans précédent de la plus prestigieuse exposition mondiale. »

Le ministre a souligné que cette étape reflète la vision stratégique du Royaume, portée par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud, et par Son Altesse Royale le Prince héritier Mohammed ben Salman ben Abdelaziz Al Saoud, Premier Ministre, dont le leadership inspire l’ensemble du programme de transformation nationale, Vision 2030.

« Grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants et à la mobilisation de toutes les institutions publiques et privées, nous offrirons une expérience exceptionnelle, incarnant l’excellence et le leadership du Royaume dans l’accueil d’événements mondiaux », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ingénieur Talal AlMarri, Directeur général de l’Expo 2030 Riyadh Company, a déclaré :

« Nous entrons désormais dans la phase opérationnelle. L’Expo 2030 Riyad établira de nouveaux standards mondiaux en matière de durabilité, d’innovation et d’inclusivité. Ce ne sera pas seulement un rassemblement de nations, mais un héritage vivant et une plateforme d’action pour le Royaume et pour le monde. »

Quelques jours avant la cérémonie, le 10 octobre, l’équipe de l’Expo 2030 Riyad avait organisé à l’Expo Area Matsuri l’événement culturel « From Osaka to Riyadh », qui a attiré plus de 15 000 visiteurs. Cette initiative a illustré la capacité organisationnelle et la créativité du Royaume à l’approche de 2030.
Le pavillon saoudien à l’Expo 2025 a d’ailleurs connu un succès retentissant, accueillant plus de 3 millions de visiteurs et figurant parmi les plus fréquentés de l’exposition.

L’Expo 2030 Riyad, prévue du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, rassemblera 197 pays et 29 organisations internationales. Elle devrait accueillir plus de 42 millions de visites sur un site de 6 millions de mètres carrés, réparti en cinq zones thématiques.
L’exposition mettra l’accent sur des solutions concrètes pour un avenir durable, inclusif et interconnecté.

À l’issue de l’événement, le site se transformera en un Village mondial permanent, symbole de l’héritage durable laissé par l’Expo 2030 — pour Riyad, le Royaume et la communauté internationale.


La Riyadh Season 2025 débute par une parade d’ouverture éblouissante

L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • La Riyadh Season 2025 a débuté avec une parade spectaculaire mêlant ballons géants, musiques festives et performances internationales, attirant une foule enthousiaste à Riyad

RIYAD : D’immenses foules se sont rassemblées vendredi pour assister à la parade d’ouverture de la Riyadh Season 2025, qui s’est déroulée entre la Kingdom Arena et Boulevard World, au cœur de la capitale saoudienne.

Cette parade figure parmi les événements les plus attendus de l’année, marquant le lancement officiel d’une nouvelle saison.

Le spectacle a mis en scène une grande diversité de performances issues de groupes internationaux et locaux, avec des ballons géants et des personnages adorés du grand public, tels que Captain Tsubasa et Baby Yoda.

Avec une musique entraînante, des couleurs éclatantes et des spectacles vivants, Riyad s’est transformée en une fête rayonnante, pleine d’enthousiasme et de joie.

Turki Alalshikh, président de la General Entertainment Authority, a déclaré sur son compte X :
« La parade a commencé. Tous les regards sont tournés vers les ballons géants alors que chacun vit ce moment tant attendu. #RiyadhSeason 2025 commence sur un départ inoubliable. »

Les organisateurs ont précisé : « La parade est organisée en partenariat avec Macy’s, l’un des organisateurs de parades festives les plus emblématiques de New York, qui présente — pour la première fois hors des États-Unis — une sélection de ses célèbres ballons géants, véritables symboles de ses célébrations annuelles. Ces ballons énormes et finement conçus nécessitent des centaines de participants pour être manœuvrés en parfaite synchronisation, apportant une touche internationale à cette ouverture spectaculaire de la saison. »

Yassin Nour, venu des Philippines, a été émerveillé par la parade et a confié à Arab News : « Ma partie préférée, c’était les feux d’artifice en plein jour. J’ai hâte de découvrir d’autres événements comme celui-ci. »

Mahmoud Samir, d’Égypte, a déclaré : « La parade était magnifique. Elle a dépassé nos attentes. On s’attendait à quelque chose de bien, mais c’était encore mieux que prévu. »

Samir a ajouté que les cérémonies d’ouverture de la Riyadh Season s’améliorent chaque année :
« Si Dieu le veut, nous serons les premiers visiteurs et profiterons de cette belle ambiance. »

Ali Al-Yami, originaire de Najran, a lui aussi été impressionné : « La Riyadh Season me surprend toujours avec ses spectacles d’ouverture. Les ballons étaient vraiment fantastiques et magnifiques. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des racines et des recettes : l’art de se retrouver autour d’un plat

Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
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  • « LéLa Cuisine » incarne une exploration des identités culturelles, en tissant des liens entre les traditions libanaises et latino-américaines à travers des saveurs partagées et réinventées
  • La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration, de mémoire et de rencontre, au-delà des frontières géographiques

DUBAÏ: Sous les lumières vibrantes de la Green Room, aux parfums entêtants d'épices mêlées et au rythme d'une musique aux accents du Levant et des Andes, Soul Kitchen invite au voyage. À l’occasion de son deuxième anniversaire, le restaurant a célébré bien plus qu’un simple jalon : il a révélé une philosophie culinaire audacieuse baptisée « LéLa Cuisine », fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines.

Au cœur de cette initiative, une idée forte: la cuisine comme langage universel, capable de traverser les frontières, de raconter l’histoire des diasporas et de créer des ponts entre les cultures.

« Concevoir ces plats consiste à trouver des liens simples entre les cuisines libanaise et latino-américaine, et à créer quelque chose qui semble à la fois familier et nouveau », explique la cheffe exécutive Margarita Vaamonde, qui incarne à elle seule ce mélange d'identités culinaires.

De Caracas à Beyrouth, de Buenos Aires à Baalbek, chaque bouchée offrait une rencontre: le hummus chimichurri, le ceviche tabbouleh, ou encore les arepas à la kafta devenaient des symboles vivants de ces histoires partagées par des générations de migrants en quête d’un nouveau foyer.

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Chaque bouchée offrait une rencontre. Le ceviche tabbouleh. (Photo: fournie)

Ce projet n’est pas né du hasard. Il est l’aboutissement d’une vision portée par Factory People, groupe à l’origine de Soul Kitchen, et en particulier par les associés Tala Mortada, Wassim Bou Malham et la cheffe Vaamonde. À travers « LéLa Cuisine », ils racontent une histoire de voyage, d’exil, mais aussi d’ancrage et de réinvention.

« Il s'agit de créer des liens entre les cultures à travers la nourriture », affirme Tala Mortada. Et ces liens ne sont pas théoriques : chaque plat était une escale, chaque saveur un échange.

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La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration. "Migration birds" (Photo: fournie)

Au-delà de la gastronomie, Soul Kitchen se positionne comme un espace d’échange culturel, où la musique, les arômes et les récits personnels se croisent. Une véritable ode à la diaspora arabe en Amérique latine, qui, depuis le XIX siècle, a semé les graines d’une culture métissée et vibrante.

Deux ans après son ouverture, Soul Kitchen ne se contente plus de nourrir : il connecte, raconte, unit. Un pari réussi, dans une ville aussi cosmopolite que Dubaï, où la cuisine devient un passeport vers l’autre, et un rappel que, malgré les distances, nos racines peuvent se rejoindre dans une assiette.