Les belligérants soudanais s'accusent de violer la trêve

Des soldats de l'armée soudanaise se reposent à côté d'un bâtiment à Khartoum, le 25 mai 2023 (Photo, AFP).
Des soldats de l'armée soudanaise se reposent à côté d'un bâtiment à Khartoum, le 25 mai 2023 (Photo, AFP).
Un homme passe devant une agence bancaire incendiée dans le sud de Khartoum, le 24 mai 2023 (Photo, AFP).
Un homme passe devant une agence bancaire incendiée dans le sud de Khartoum, le 24 mai 2023 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 26 mai 2023

Les belligérants soudanais s'accusent de violer la trêve

  • Les paramilitaires qui se disputent le pouvoir s'accusent mutuellement de rompre une nouvelle trêve
  • A Khartoum, les habitants sont terrés chez eux par peur des combats et des balles perdues

KHARTOUM: Avions de combat, blindés et batteries anti-aériennes ont fait trembler jeudi les habitants de Khartoum, alors que l'armée et les paramilitaires qui se disputent le pouvoir s'accusent mutuellement de rompre une nouvelle trêve.

La guerre qui a éclaté le 15 avril dans ce pays d'Afrique de l'Est a fait plus de 1 800 morts, selon l'ONG ACLED, plus d'un million de déplacés et au moins 300 000 réfugiés, selon l'ONU. En conséquence, plus de 25 des 45 millions de Soudanais ont désormais besoin d'aide humanitaire pour survivre, selon l'ONU.

Depuis l'entrée en vigueur lundi soir de la trêve négociée par Américains et Saoudiens, aucun couloir humanitaire n'a été ouvert pour laisser partir les civils et entrer l'aide humanitaire.

A Khartoum, les habitants sont terrés chez eux par peur des combats et des balles perdues, souvent sans eau courante ni électricité et avec des réserves de nourriture et d'argent bientôt épuisées.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo ont accusé leur ennemi, l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane. "Ils ont lancé une série d'attaques" et "nos forces les ont repoussés", abattant même "un avion de combat MiG", de conception soviétique, assure un de leurs communiqués.

Jeudi, l'armée a répondu avoir "contré des attaques de blindés des milices du Soutien rapide en violation totale de la trêve".

Des habitants, eux, rapportent que l'armée de l'air survole la ville alors que des paramilitaires tentent de les abattre avec leurs batteries anti-aériennes.

Washington promet des sanctions

"Un cessez-le-feu a été signé (...) et les combats continuent! C'est inacceptable et cela doit cesser", s'est alarmé Hanna Tetteh, l'émissaire de l'ONU pour la Corne de l'Afrique.

"Nous continuons de voir des violations du cessez-le-feu" notamment à Khartoum et au Darfour, a déploré jeudi le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller.

Washington a promis "des sanctions" et l'accord prévoit un "mécanisme de surveillance" mais jusqu'ici aucune annonce n'a été faite à l'encontre d'un camp ou de l'autre.

La situation est particulièrement critique au Darfour, la région de l'ouest frontalière du Tchad, déjà ravagée dans les années 2000 par une guerre particulièrement meurtrière.

"Des gangs à moto empêchent fonctionnaires et civils de se déplacer pour mettre en place les mécanismes humanitaires prévus par le 'cessez-le-feu temporaire'", affirme Toby Harward, du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés.

"La ville de Zalingei (ouest) est assiégée par des milices armées ces derniers jours, sans aucun réseau de communication", ajoute-t-il.

"Les bureaux de l'ONU, les administrations, les banques, des maisons auraient été pillés, les civils ne peuvent pas accéder aux établissements de santé qui sont visés", raconte-t-il encore.

Ruée vers le Tchad et l'Egypte depuis les affrontements au Soudan

Plus de 90 000 réfugiés sont déjà arrivés au Tchad, plus de 150 000 en Egypte, et le flux ne tarit pas, rapporte l'ONU qui s'attend à un million de réfugiés supplémentaires si la guerre ne s'arrête pas.

Les deux généraux, eux, sont prêts pour une guerre de longue durée car ils sont certains de pouvoir l'emporter militairement et donc peu enclins à faire des concessions à la table des négociations, selon des experts.

Le conflit est né d'un "échec calamiteux de la diplomatie", estime le spécialiste du Soudan Alex de Waal. Les deux généraux étaient censés se retrouver le 15 avril – jour où les affrontements ont débuté – pour s'accorder sur l'intégration des FSR à l'armée. C'était la condition sine qua non posée par la communauté internationale pour le retour à la transition démocratique et donc la reprise de l'aide internationale, interrompue à la suite du putsch des deux généraux en 2021.

Aujourd'hui, la quasi-totalité des diplomates ayant été évacués du Soudan, les acteurs mobilisés pour trouver une solution au conflit sont loin d'être des représentants du plus haut niveau, déplore M. de Waal, estimant que les médiateurs "tentent de colmater les brèches alors que le cyclone approche".


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Short Url
  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Short Url
  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com