La défense du ciel, une question de vie et de mort pour les Ukrainiens

Cette photographie non datée diffusée par les forces aériennes ukrainiennes, service de presse du centre de commandement aérien, le 26 mai 2023, montre un système de missiles sol-air Crotale NG de fabrication française, en position dans l'est de l'Ukraine. (Photo fournie / Ukrainian Air Forces, press service of Air Command "Center" / AFP)
Cette photographie non datée diffusée par les forces aériennes ukrainiennes, service de presse du centre de commandement aérien, le 26 mai 2023, montre un système de missiles sol-air Crotale NG de fabrication française, en position dans l'est de l'Ukraine. (Photo fournie / Ukrainian Air Forces, press service of Air Command "Center" / AFP)
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Publié le Vendredi 26 mai 2023

La défense du ciel, une question de vie et de mort pour les Ukrainiens

  • Les autorités affirment avoir repoussé jusqu'à présent toutes les attaques aériennes russes survenues à Kiev au cours du mois de mai
  • La situation a commencé à changer après une formation accélérée -- un mois au lieu de quatre -- pour apprendre à se servir du système de défense antiaérienne Crotale, fourni par la France

KIEV, Ukraine : Le commandant «Atlas» sait bien tout ce qui est en jeu à chaque fois qu'un missile ou un drone russe apparaît sur ses écrans radar: s'il rate son coup, ses concitoyens ukrainiens peuvent perdre la vie.

Un récent incident illustre cette lourde responsabilité: après l'interception d'un missile de croisière russe, une ogive non explosée de près d'une demi-tonne a été découverte dans ses débris.

«Beaucoup dépend de moi et de mon équipe pour s'assurer que les gens dorment paisiblement la nuit», raconte à l'AFP le commandant de 37, ans qui n'a révélé que son nom de guerre, «Atlas».

Depuis le début du mois, les sirènes aériennes et explosions assourdissantes retentissent régulièrement à l'aube à Kiev et dans d'autres villes, la Russie ayant intensifié ses frappes.

Les forces ukrainiennes ont elles été renforcées par des systèmes de défense antiaérienne fournis par les Occidentaux, parmi lesquels le puissant système américain Patriot.

Au point que les autorités affirment avoir repoussé jusqu'à présent toutes les attaques aériennes russes survenues à Kiev au cours du mois de mai.

Pour «Atlas», la situation est aujourd'hui radicalement différente par rapport au début de l'invasion russe lancée en février 2022.

Ayant rejoint l'armée peu après le début de l'offensive russe, il se sentait impuissant chaque fois que des missiles et drones russes se dirigaient vers l'Ukraine, en les observant sur les équipements plus anciens dont il disposait alors.

«Je ne voyais que des points sur l'écran. Et plus tard, quand ils disparaissaient, je savais que quelque chose (de mauvais) venait de se passer, et que très probablement, je le lirai dans les informations», se souvient «Atlas».

La situation a commencé à changer après une formation accélérée -- un mois au lieu de quatre -- pour apprendre à se servir du système de défense antiaérienne Crotale, fourni par la France.

Son équipe a abattu sa première cible, un drone explosif de fabrication iranienne Shahed, dans les premières heures du 2 janvier.

Après une première explosion de joie, «nous nous sommes immédiatement calmés et nous avons compris que nous devions toujours être très concentrés. Nous pourrons célébrer plus tard», raconte le militaire.

- «Recommencer à chasser» -

Si l'équipe d'«Atlas» a détruit dépuis plus de 10 cibles, elle ne réussit pas à tous les coups.

«Ce sont des moments très douloureux», confie Atlas. Une fois, «nous avons vu une cible mais elle s'est échappée parce que quelque chose n'a pas bien fonctionné».

Les vagues de bombardements, elles, se poursuivent. Rien que vendredi, l'Ukraine a annoncé avoir abattu dix missiles et 23 drones Shahed pendant la nuit, sur un total de 17 projectiles et 31 drones lancés.

La nuit précédente, la totalité des 36 drones Shahed envoyés par Moscou ont pu être abattus en vol.

«Je ne pense pas que ce soit quelque chose auquel les gens normaux devraient s'habituer. Mais c'est la réalité, nous vivons et ces gens vivent avec ça depuis déjà plus d'un an», relève «Atlas».

Au-delà des drones et missilse de croisière, l'Ukraine affirme aussi avoir réussi à abattre sept missiles Kinjal, une arme hypersonique, présentée comme «invincible» par le président Vladimir Poutine car capable de surpasser la majorité des boucliers.

Le premier Kinjal a été intercepté début mai grâce, selon Kiev, au système américain Patriot livré à Kiev en avril.

La destruction des missiles russes ne lève pas pour autant le danger en totalité: les débris et ogives peuvent toujours causer de sérieuses destructions lorsqu'ils tombent au sol.

Selon «Atlas», son équipe tente toujours de prédire où tomberont les débris en se préparant à tirer.

«Parfois, nous laissons (la cible) se rapprocher de nous pour être sûrs que des débris ne tomberont pas sur des villages ou quelque chose comme ça. Cela peut arriver et c'est très dangereux», explique-t-il.

Les Ukrainiens voient également l'ennemi s'adapter à leurs efforts.

Si, par exemple, l'équipe d'«Atlas» abat un missile, ce qu'elle appelle une «période de calme» s'ensuit parfois.

«Nous comprenons alors qu'ils savent que nous sommes là et que nous devons changer de position afin de recommencer à les chasser», dit-il.


Ukraine : le Kremlin s'attend à des négociations « difficiles » lundi avec les Américains

Cette combinaison d'images créées le 18 mars 2025 montre, de gauche à droite, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025, le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025 et le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 18 mars 2025. (Photo de SAUL LOEB et Maxim Shemetov / AFP)
Cette combinaison d'images créées le 18 mars 2025 montre, de gauche à droite, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025, le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025 et le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 18 mars 2025. (Photo de SAUL LOEB et Maxim Shemetov / AFP)
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  • Le Kremlin a estimé dimanche que les discussions visant à parvenir à une fin du conflit en Ukraine n'en étaient qu'à leur « début » et s'annonçaient « difficiles ».
  • « Il s'agit d'un sujet très complexe et il y a beaucoup de travail à faire. Nous n'en sommes qu'au début », a tempéré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, dans une déclaration à la télévision russe.

MOSCOU : Le Kremlin a estimé dimanche que les discussions visant à parvenir à une fin du conflit en Ukraine n'en étaient qu'à leur « début » et s'annonçaient « difficiles », à la veille de pourparlers en Arabie saoudite avec les Américains.

« Il s'agit d'un sujet très complexe et il y a beaucoup de travail à faire. Nous n'en sommes qu'au début », a tempéré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, dans une déclaration à la télévision russe.

S'attendant à des « négociations difficiles », M. Peskov a précisé que le « sujet principal de discussion » lundi serait la reprise de l'accord céréalier en mer Noire, qui était en vigueur entre l'été 2022 et 2023 et qui permettait à l'Ukraine d'exporter ses céréales, vitales pour l'alimentation mondiale.

La Russie s'en était retirée après un an, déplorant que les Occidentaux ne respectent pas, selon elle, leurs engagements destinés à assouplir les sanctions sur les exportations russes de produits agricoles et d'engrais.

« Nos négociateurs seront prêts à discuter des nuances autour de ce problème », a poursuivi M. Peskov, qualifiant les questions de Moscou sur le sujet de « nombreuses ».

Le porte-parole du président russe Vladimir Poutine n'a pas parlé, dans cet entretien, de la demande de cessez-le-feu complet validée par Kiev et poussée par Donald Trump.

Il n'a pas non plus évoqué un accord limité sur une cessation des hostilités visant les infrastructures énergétiques des deux belligérants, comme convenu entre M. Poutine et le président américain plus tôt cette semaine.

Au sujet des relations bilatérales avec les États-Unis, Dmitri Peskov a salué le rapprochement impulsé par les deux dirigeants depuis mi-février et leur reprise de contact.

« Nous pouvons être en désaccord sur un point, mais cela ne signifie pas que nous devions nous priver d'avantages mutuels », a-t-il souligné dans cet entretien, évoquant du « bon sens ».

« Nous pensons que le potentiel de coopération mutuellement bénéfique dans un grand nombre de domaines est difficile à estimer entre nos deux pays », a ajouté M. Peskov.

Le porte-parole du Kremlin a toutefois affirmé s'attendre à ce qu'« aucune sanction ne soit levée » prochainement.


Les touristes se détournent peu à peu des États-Unis de Trump

Un panneau pour le poste de garde forestier de Ketchum se dresse dans la forêt nationale de Sawtooth entre le centre-ville de Ketchum et le Sun Valley Resort à Ketchum, dans l'Idaho, le 22 mars 2025. (Photo de Patrick T. Fallon / AFP)
Un panneau pour le poste de garde forestier de Ketchum se dresse dans la forêt nationale de Sawtooth entre le centre-ville de Ketchum et le Sun Valley Resort à Ketchum, dans l'Idaho, le 22 mars 2025. (Photo de Patrick T. Fallon / AFP)
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  • En quelques semaines, le ciel s'est assombri pour le tourisme aux États-Unis dans le sillage de décisions du président Donald Trump, dont la teneur hérisse certains visiteurs étrangers.
  • Mardi, Adam Sacks, président de Tourism Economics, relevait que « la situation a empiré » et que « le résultat sera probablement pire », y voyant les « conséquences de l'antipathie envers les États-Unis ».

NEW-YORK : En quelques semaines, le ciel s'est assombri pour le tourisme aux États-Unis dans le sillage de décisions du président Donald Trump, dont la teneur hérisse certains visiteurs étrangers et qui leur fait craindre une hausse des prix et un dollar plus fort.

Selon un rapport publié fin février par Tourism Economics, les entrées de voyageurs étrangers sur le sol américain devraient reculer de 5,1 % en 2025 par rapport à l'année précédente, contre une hausse anticipée de 8,8 %, et leurs dépenses devraient être inférieures de 10,9 %. Leurs dépenses devraient quant à elles être inférieures de 10,9 %.

Mardi, Adam Sacks, président de Tourism Economics, relevait que « la situation a empiré » et que « le résultat sera probablement pire », y voyant les « conséquences de l'antipathie envers les États-Unis ».

Ces dernières semaines, l'administration Trump a instauré des droits de douane contre le Canada, le Mexique et la Chine et menacé l'Union européenne de lui en imposer.

Parallèlement, des agences gouvernementales ont été fermées ou privées de financements (Parcs nationaux, USAID), des milliers de fonctionnaires ont été licenciés, tandis que Donald Trump élaborait des plans controversés pour les guerres en Ukraine et à Gaza.

« La polarisation engendrée par la politique et la rhétorique du gouvernement Trump (...) vont décourager les voyages aux États-Unis », estime Tourism Economics, évoquant également des « pressions » pour ne pas y organiser d'événements (conférences, sports, etc).

L'Institut du forum touristique mondial (WTFI) anticipe un « impact important » sur les arrivées internationales, s'attendant à une « refonte » du secteur. Il rappelle également que, lors du premier mandat de Donald Trump, il y avait eu moins de touristes chinois.

Quelque 35 % des habitants de seize pays d'Europe et d'Asie interrogés par YouGov en décembre étaient moins enclins à venir aux États-Unis sous Trump. 22 % d'entre eux l'étaient davantage.

Pour la poignée de touristes venus de France, d'Ouzbékistan ou d'Argentine, questionnés par l'AFP sur la célèbre Times Square de New York, les positions de Donald Trump n'ont pas modifié leurs projets.

Marianela Lopez et Ailen Hadjikovakis, âgées de 33 ans, ont néanmoins utilisé leur passeport européen plutôt qu'argentin pour éviter tout problème à la frontière.

« Nous avions un peu peur de la situation, mais nous n'avons rien modifié », explique Marianela.

Quelque 77,7 millions de touristes étrangers étaient attendus en 2024 (+17 % sur un an), d'après le National Travel and Tourism Office (NTTO), qui n'a pas encore de chiffre définitif.

Les touristes d'Europe de l'Ouest (37 % des visiteurs en 2024) sont les plus susceptibles de choisir une autre destination, tout comme les Canadiens et les Mexicains.

Début février, l'U.S. Travel Association prévenait que des tarifs douaniers rebuteraient les Canadiens, qui constituent le premier contingent de touristes étrangers dans le pays (20,4 millions en 2024).

D'après Statistics Canada, les retours frontaliers de Canadiens ont chuté de 23 % en février par rapport à l'année précédente, ce qui constitue le deuxième recul mensuel consécutif.

À New York, qui a accueilli 12,9 millions de voyageurs étrangers en 2024, l'effet est déjà perceptible, avec des annulations de réservations de la part de Canadiens auprès de tours opérateurs et une baisse des recherches sur Internet (hôtels, spectacles), a expliqué à l'AFP Julie Coker, présidente de NYC Tourism, qui a abaissé en février ses prévisions pour l'année.

« Nous ne voyons encore rien pour l'Europe ou le Royaume-Uni », premier contingent, « car c'est trop tôt », a-t-elle relevé. « Nous surveillons de près. Cependant, les autorités britanniques et allemandes viennent de prévenir leurs ressortissants de redoubler de vigilance concernant leurs documents de voyage, évoquant le risque d'arrestation.

United Airlines a constaté une « grosse chute » des voyages du Canada vers les États-Unis ainsi qu'une baisse de la demande en voyages intérieurs, comme plusieurs autres concurrents.

Selon Tourism Economics, le secteur touristique pourrait perdre environ 64 milliards de dollars de revenus en 2025 en raison de la diminution des voyages internationaux et domestiques.

Les Américains, restés prudents face aux incertitudes macroéconomiques et géopolitiques, semblent désormais figés par la tournure des événements économiques. Les mots « récession » et « inflation » effraient aussi les touristes, soulignent les experts.

Sans parler du risque d'un billet vert encore plus fort.

« Cela risque de rendre les États-Unis plus chers (...), affectant le nombre de visiteurs et la durée des séjours », a relevé Tourism Economics.

Les professionnels craignent également les effets du resserrement de la politique migratoire sur les grands événements, comme la Ryder Cup (2025), la Coupe du monde de football (2026) et les JO d'été à Los Angeles (2026). 


Le nouveau Premier ministre canadien s'apprête à déclencher des élections anticipées

Le Premier ministre canadien Mark Carney s'exprime lors d'une conférence de presse après la réunion des premiers ministres à Ottawa, Canada, le 21 mars 2025. (Photo par Dave Chan / AFP)
Le Premier ministre canadien Mark Carney s'exprime lors d'une conférence de presse après la réunion des premiers ministres à Ottawa, Canada, le 21 mars 2025. (Photo par Dave Chan / AFP)
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  • Le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, doit annoncer dimanche l'organisation d'élections anticipées le 28 avril, sur fond de guerre commerciale et de fortes tensions avec les États-Unis de Donald Trump.
  • Le Canada est en plein chaos politique depuis des mois : motion de défiance, blocage du Parlement, démission début janvier de Justin Trudeau de son poste de chef de gouvernement, sur fond de forte impopularité.

OTTAWA : Le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, doit annoncer dimanche l'organisation d'élections anticipées le 28 avril, sur fond de guerre commerciale et de fortes tensions avec les États-Unis de Donald Trump.

Le Canada est en plein chaos politique depuis des mois : motion de défiance, blocage du Parlement, démission début janvier de Justin Trudeau de son poste de chef de gouvernement, sur fond de forte impopularité...

À cette crise interne est venue s'ajouter, ces dernières semaines, la montée des tensions avec le voisin américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump. Ce dernier a lancé une guerre commerciale avec son voisin et allié canadien et répète sans discontinuer, depuis des semaines, que le Canada est « destiné à être le 51ᵉ État ».

Dans ce contexte, une semaine après sa prise de fonctions, Mark Carney, dont le parti est minoritaire au Parlement, a choisi d'avancer de quelques mois les législatives qui auraient dû se tenir en octobre, ont indiqué des sources gouvernementales à l'AFP.

M. Carney doit l'annoncer aux 41 millions de Canadiens dimanche lors d'une allocution à 12 h 30, heure locale (16 h 30, GMT).

Il y a quelques semaines encore, les libéraux, au pouvoir depuis dix ans, semblaient promis à une défaite électorale historique face aux conservateurs, jusqu'à ce que le président américain ne vienne mettre la politique canadienne sens dessus dessous.

« Dans cette période de crise, le gouvernement a besoin d'un mandat fort et clair », a déclaré jeudi Mark Carney en déplacement à Edmonton, dans l'ouest du pays.

« Du jamais-vu »

Alors qu'un vent de patriotisme agite le pays, les Canadiens placent pour cette élection les relations avec les États-Unis en tête de leurs préoccupations. La question qui domine les esprits est la suivante : qui, au Canada, pourra faire face à Donald Trump ?

Une configuration extraordinaire, alors que les élections canadiennes sont d'ordinaire centrées sur des questions de politique intérieure, telles que le coût de la vie, la crise du logement ou encore l'immigration.

Dans ce panorama politique complètement remanié, libéraux et conservateurs sont au coude-à-coude selon les derniers sondages, et la course s'annonce serrée.

« Il est impossible à ce stade de faire des prédictions », estime auprès de l'AFP Félix Mathieu, politologue à l'université de Winnipeg. « Mais cela va être une élection très suivie, avec un taux de participation en hausse. »

« Beaucoup considèrent que c'est une élection existentielle, du jamais-vu », ajoute-t-il.

Tout oppose les deux principaux candidats : élu député à 25 ans, le conservateur Pierre Poilievre est un politicien professionnel, qui ne mâche pas ses mots et aime les formules choc.

De l'autre côté, le libéral Mark Carney est un novice en politique. S'il a une longue expérience internationale comme gouverneur de la Banque du Canada puis de la Banque d'Angleterre, il se démarque par son profil plus discret et par sa façon de peser chacun de ses mots.

Quant aux autres partis, ils pourraient fortement pâtir de la volonté des électeurs de favoriser les grandes formations pour donner une majorité claire. Ainsi, comme le Bloc québécois, le Nouveau Parti démocratique (NPD) enregistre des intentions de vote en baisse.

La campagne sera rythmée par la question tarifaire puisque, dès le 2 avril, les droits de douane dits « réciproques » voulus par Donald Trump doivent entrer en vigueur.

Ce dernier s'est déjà vanté vendredi d'avoir « complètement modifié l'élection » tout en précisant qu'il se « moquait de savoir qui gagnera ».