Le renouvellement du cessez-le-feu au Soudan peut-il mettre fin au conflit?

Le renouvellement de la trêve faciliterait l’acheminement de l’aide humanitaire dont le peuple soudanais a besoin de toute urgence. (Photo, AFP)
Le renouvellement de la trêve faciliterait l’acheminement de l’aide humanitaire dont le peuple soudanais a besoin de toute urgence. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 29 mai 2023

Le renouvellement du cessez-le-feu au Soudan peut-il mettre fin au conflit?

  • Le 22 mai, les factions belligérantes sont parvenues à un cessez-le-feu d’une semaine à la suite de pourparlers organisés sous l’égide des États-Unis et de l’Arabie saoudite
  • Le renouvellement de la trêve faciliterait l’acheminement de l’aide humanitaire dont le peuple soudanais a besoin de toute urgence

JUBA, SOUDAN DU SUD: La situation au Soudan a fait l’objet d’une attention internationale la semaine dernière, après que l’Arabie saoudite et les États-Unis ont négocié un cessez-le-feu le 22 mai, à l’issue de cinq semaines de combats.

L’accord, et les pourparlers qui l’ont précédé, visaient à trouver des solutions à des questions telles que les violations du cessez-le-feu, l’accès à l’aide humanitaire et la réforme militaire. Dimanche, l’Arabie saoudite et les États-Unis ont appelé conjointement à un renouvellement du cessez-le-feu, qui a accordé un répit aux civils pris entre deux feux depuis que la lutte pour le pouvoir entre les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) a dégénéré en guerre ouverte le 15 avril.

L’Arabie saoudite et les États-Unis surveillent à distance l’application du cessez-le-feu, qui doit expirer lundi soir, et, malgré les violations répétées, ont exhorté les FAS et les FSR à poursuivre les négociations en vue d’une éventuelle prolongation.

Dans un communiqué commun, l’Arabie saoudite et les États-Unis ont noté que, bien que le cessez-le-feu n’ait pas été respecté parfaitement, son renouvellement faciliterait l’acheminement de l’aide humanitaire dont le peuple soudanais a besoin de toute urgence.

Alors que les FSR ont exprimé leur volonté de discuter d’un renouvellement de la trêve, leur adversaire n’a fait aucune déclaration claire à ce sujet. Cameron Hudson, analyste et consultant sur les questions de paix, de sécurité et de gouvernance en Afrique, s’est interrogé sur l’efficacité d’un processus de renouvellement du cessez-le-feu impliquant uniquement les FAS et les FSR et ne prévoyant pas une représentation plus large de la communauté internationale.

«Il est essentiel que des civils soudanais participent à la surveillance de l’application du cessez-le-feu et fournissent des informations sur le terrain pour compléter les méthodes de surveillance électronique.»

Si le cessez-le-feu a quelque peu apaisé les combats, des affrontements sporadiques et des frappes aériennes continuent d’être signalés dans les principaux champs de bataille.

Les organisations humanitaires et l’ONU rencontrent toujours des difficultés pour obtenir les autorisations bureaucratiques et les garanties de sécurité nécessaires au transport de l’aide et du personnel vers la capitale Khartoum et les autres régions touchées. Des entrepôts ont été pillés, entravant davantage la distribution des produits de première nécessité. Khartoum et ses environs font face à l’anarchie, aux pénuries et à l’effondrement des services après six semaines d’affrontements armés et de frappes aériennes.

La hausse de la criminalité a entraîné le pillage et la destruction d’usines, de bureaux, de maisons et de banques. Les services essentiels tels que l’électricité, l’eau et les télécommunications sont fréquemment interrompus, et la pénurie de médicaments, d’équipements médicaux et de denrées alimentaires se fait durement sentir.

Certaines régions du Darfour, déjà marquées par les conflits et les déplacements de population, ont également été touchées par les violences. El-Geneina, près de la frontière avec le Tchad, a connu des combats intenses qui ont fait des centaines de morts. El-Fashir, la capitale de l’État du Darfour du Nord, a été le théâtre d’une vague d’affrontements, un hôpital faisant état de trois morts et de 26 blessés, dont des enfants.

Lors des réunions de Djeddah sur le cessez-le-feu, les exigences présentées par les principaux acteurs auraient joué un rôle crucial dans l’évolution des négociations. Les FSR ont proposé d’arrêter les membres de l’ancien régime, les accusant d’être à l’origine du conflit actuel.

Dans ce contexte, les experts ont mis en garde contre une approche fragmentée, estimant que la nécessité d’adopter une stratégie «globale» et axée sur l’avenir s’imposait. Amgad Fareid Eltayeb, ancien chef d’état-major adjoint de l’ex-Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, a affirmé à Arab News que la nécessité de mettre en œuvre de véritables réformes dans les secteurs militaire et sécuritaire du Soudan n’avait jamais été aussi urgente. «La corruption et la politisation ont entaché les FAS, entravant la stabilité et le progrès. Il est essentiel de mettre en œuvre des réformes globales qui rétablissent la confiance au sein de l’appareil militaire et restaurent ses compétences», a-t-il souligné.

«L’objectif est de constituer une armée professionnelle qui se concentre sur ses responsabilités premières tout en s’abstenant d’interférer dans la politique et l’économie», a-t-il ajouté. Akol Miyen Kuol, un expert régional sud-soudanais basé à Nairobi, a expliqué à Arab News que la conclusion d’un cessez-le-feu permanent devrait être la principale priorité des négociateurs. «Un cessez-le-feu durable créerait un environnement propice aux processus politiques ultérieurs, conduisant à un règlement pacifique», a-t-il indiqué. Soulignant le besoin d’inclusivité, il a déclaré que la participation des partis politiques soudanais, des organisations de la société civile et des syndicats professionnels était d’une importance capitale.

Toutefois, il a noté avec inquiétude une récente affirmation du ministère soudanais de la Défense selon laquelle «la guerre urbaine n’a pas de limites» et a prédit que l’armement des retraités des FAS était «une indication que les combats allaient probablement se poursuivre».

Depuis que les affrontements entre les FAS et les FSR ont éclaté le mois dernier, plus de 300 000 personnes ont franchi les frontières du Soudan et un grand nombre d’entre elles se sont réfugiées en Égypte et au Tchad. Avec plus de 1,3 million de personnes déplacées par les combats jusqu’à présent, la stabilité future de l’ensemble de la région est de plus en plus préoccupante.

«Le Soudan est trop grand pour échouer. La connexion entre la mer Rouge et le Sahel, le centre et la Corne de l’Afrique, en plus de la grande population et de la grande diversité ethnique et tribale, rend la poursuite de cette guerre catastrophique», a déclaré M. Eltayeb, qui a ensuite fait remarquer que le sort du Soudan n’était pas le seul en jeu. «Le monde et la région le paieront cher ce conflit, non seulement sur le plan de la crise humanitaire, des migrations et de la souffrance humaine, mais aussi sur le plan de la sécurité des pays voisins», a ajouté M. Eltayeb.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bethléem renoue avec l'esprit de Noël à la faveur de la trêve à Gaza

Vue générale de la place de la Nativité avec des pèlerins et des fidèles avant la messe de minuit à l'église de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie occupée par Israël, le 24 décembre 2025. (AFP)
Vue générale de la place de la Nativité avec des pèlerins et des fidèles avant la messe de minuit à l'église de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie occupée par Israël, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À Bethléem, Noël retrouve une dimension festive après deux ans de guerre, porté par un message de paix, de solidarité et de renouveau, malgré une crise humanitaire persistante à Gaza
  • Du Vatican au Moyen-Orient, les célébrations de Noël sont marquées par des appels forts à la justice, à la trêve et à l’espérance dans un monde traversé par les conflits

BETHLÉEM: Bethléem, ville de Cisjordanie occupée et berceau du christianisme, a célébré mercredi son premier Noël festif depuis le début de la guerre à Gaza, alors qu'à des milliers de kilomètres de là, le pape Léon XIV célébrait au Vatican la première messe de Noël de son pontificat.

Sous les ors de la basilique Saint-Pierre de Rome, devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, le pape a délivré dans son homélie un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Le chef de l'Eglise catholique devrait renouveler jeudi, en prononçant sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) ses appels à la paix. Mardi soir, il avait demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

A Bethléem, des centaines de fidèles se sont massés à l'approche de minuit dans la basilique de la Nativité, comble au point qu'ils étaient nombreux à être assis à même le sol.

Les célébrations de Noël de ces deux dernières années y avaient été ternies par la guerre dévastatrice à Gaza déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.

Par solidarité avec les Palestiniens du territoire, les festivités avaient été annulées mais cette année, avec la trêve entrée en vigueur à Gaza en octobre, l'immense sapin de Noël s'est de nouveau illuminé devant la basilique de la Nativité, construite sur la grotte où la tradition chrétienne situe la naissance du Christ.

- "Solidarité" et "justice" -

Le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, arrivé mercredi, y a délivré lors de la messe une homélie pour la paix, l'espoir et le renouveau, face aux décisions politiques et équilibres de pouvoirs qui "semblent souvent déterminer le destin des peuples".

"Noël, cependant, nous invite à regarder au-delà de la logique de la domination, à redécouvrir le pouvoir de l'amour, de la solidarité et de la justice", a dit le cardinal, qui avait célébré une messe à Gaza dimanche.

Le vice-président de l'Autorité palestinienne, Hussein al-Cheikh, était présent à la messe de Bethléem.

Dans la journée, des centaines de personnes ont envahi les rues de la ville pour assister au défilé des scouts sur l'emblématique place de la Mangeoire, égrenant les chants traditionnels.

"C'est une journée pleine de joie, parce qu'avant on ne pouvait pas célébrer à cause de la guerre", dit à l'AFP Milagros Anstas, 17 ans, dans son uniforme bleu et jaune.

Des hommes déguisés en Père Noël vendaient des pommes d'amour et des jouets, tandis que des familles se faisaient photographier devant une crèche encadrée par une étoile géante.

"Je suis venue en Terre sainte pour réaliser le rêve de toute une vie : passer Noël ici", a déclaré Ursula Whalen, venue de Caroline du Nord, aux Etats-Unis.

- Crise humanitaire -

Comme ailleurs au Moyen-Orient, les chrétiens représentent une minorité en Terre sainte, avec une communauté de 185.000 personnes en Israël et 47.000 dans les Territoires palestiniens.

Malgré l'esprit de fête qui règne dans la ville, la municipalité de Bethléem a tenu à tempérer le faste des célébrations. Car en dépit du cessez-le-feu, les Palestiniens de Gaza restent frappés par une grave crise humanitaire.

La grande majorité des plus de 2 millions de Gazaouis ont été déplacés par le conflit et vivent dans des conditions très difficiles. Des centaines de milliers d'entre eux sont encore sous des tentes, impuissants face aux pluies hivernales.

Carmelina Piedimonte, venue d'Italie avec un groupe catholique, a estimé qu'il était essentiel que les pèlerins et les touristes reviennent dans la ville sainte afin d'aider à relancer son économie en difficulté, qui dépend quasi exclusivement du tourisme.

En Syrie, la communauté chrétienne de Damas a fêté Noël sous haute surveillance dans la vieille ville, après un attentat suicide perpétré en juin dans une église de la capitale.

En Australie, les festivités sont particulièrement assombries par l'attentat antisémite survenu le 14 décembre sur la plage de Bondi, à Sydney.

"Noël sera différent cette année", a écrit sur X le Premier ministre Anthony Albanese, évoquant "une profonde tristesse".


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.