Une «première version» d'un traité contre la pollution plastique sera établi par l'ONU d'ici fin 2023

La production annuelle de plastique a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes (Photo, AFP).
La production annuelle de plastique a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 03 juin 2023

Une «première version» d'un traité contre la pollution plastique sera établi par l'ONU d'ici fin 2023

  • La lutte contre la pollution plastique mondiale a enregistré vendredi à Paris une victoire d'étape
  • Cette issue positive succède à un "début de semaine laborieux" et "des manœuvres un peu dilatoires" de certains pays

PARIS: La lutte contre la pollution plastique mondiale a enregistré vendredi à Paris une victoire d'étape: après cinq jours "laborieux", 175 pays ont décidé d'établir une "première version" d'un futur traité d'ici leur prochain rendez-vous de négociations en novembre au Kenya.

Au siège parisien de l'Unesco, la séance plénière du Comité international de négociations (INC) de l'ONU-Environnement s'est conclue vendredi soir par l'adoption à l'unanimité d'une résolution prévoyant que cette première mouture soit rédigée d'ici le prochain sommet de négociations, fixé en novembre à Nairobi. Etape cruciale avant un texte définitif toujours espéré pour fin 2024.

"Voici ce qui a été proposé, est-ce décidé?" a demandé le président de l'INC, Gustavo Meza-Cuadra Velasquez, aux délégués. Avant d'adopter la résolution d'un coup de marteau, sous les applaudissements des délégués.

Cette issue positive succède à un "début de semaine laborieux" et "des manœuvres un peu dilatoires" de certains pays, selon les mots vendredi matin du ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu.

«Plus de déchets plastiques que de poissons dans les océans»

"A l'horizon 2050, il y aura plus de déchets plastiques que de poissons dans les océans (...) Nous ne pouvons pas nous attarder sur des règles de procédure", a déclaré vendredi à l'AFP la négociatrice mexicaine Camila Zepeda, dont les interventions tranchantes contre l'obstruction de certains pays ont été plébiscitées pendant la semaine.

"Les négociations de cette semaine montrent clairement que les pays producteurs de pétrole et l'industrie des énergies fossiles font tout ce qui est en leur pouvoir pour affaiblir le traité et retarder le processus", a dénoncé Greenpeace dans un communiqué.

De son côté, le Fonds mondial pour la nature (WWF) a salué des "progrès tangibles". "Une grande majorité de pays, 145 selon notre décompte, ont exprimé cette semaine la nécessité que le traité prévoient des obligations contraignantes", s'est félicité auprès de l'AFP Eirik Lindebjerg du WWF.

Le principe d'un traité juridiquement contraignant a été arrêté en février 2022 à Nairobi, au siège du Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE).

L'enjeu est de taille car le plastique, issu de la pétrochimie, est partout: emballages, fibres de vêtements, matériel de construction, outils médicaux,...

Des déchets de toutes tailles se retrouvent déjà au fond des océans, dans l'estomac des oiseaux et au sommet des montagnes. Des microplastiques ont été détectés dans le sang, le lait maternel ou le placenta.

La production pourrait tripler d'ici à 2060

Et la situation devrait s'aggraver: la production annuelle a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes. Elle pourrait tripler d'ici à 2060 si rien n'est fait. Or, seulement 9% est recyclé.

Le plastique joue aussi un rôle dans le réchauffement climatique: il représentait 3,4% des émissions mondiales en 2019, chiffre qui pourrait plus que doubler d'ici à 2060 selon l'OCDE.

Pour "mettre fin à la pollution plastique d’ici à 2040", une cinquantaine de pays, dont ceux du G7 à l'exception des Etats-Unis, ont formé une Coalition pour la haute ambition, qui a mis la réduction de la production mondiale en tête de ses priorités, ce qui ne fait toutefois pas l'unanimité.

Les gros pays producteurs préfèrent parler de réutilisation, d'alternatives au plastique et de recyclage, mais cet axe est critiqué par les ONG. Parmi les solutions également discutées: une meilleure gestion des déchets et des mécanismes financiers pour aider les pays les plus pauvres.

La question de la toxicité des plastiques et des additifs, soulevée par la société civile et les scientifiques, est aussi évoquée, mais de nombreux pays et les industriels, observateurs influents du processus, craignent que le futur traité bloque l'innovation.

Après des débats techniques fin 2022 en Uruguay, Paris accueillait la deuxième session de négociations. Après le 3e rendez-vous au Kenya en novembre, les négociations se poursuivront en avril 2024 au Canada pour se conclure en Corée du Sud en fin d'année 2024.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.