Somalie : 54 soldats de l'UA tués dans l'attaque du 26 mai

Le personnel de sécurité et les ambulances sont stationnés près des bâtiments détruits et endommagés après qu'un attentat à la voiture piégée a visé le ministère de l'Éducation à Mogadiscio le 29 octobre 2022 (Photo, AFP).
Le personnel de sécurité et les ambulances sont stationnés près des bâtiments détruits et endommagés après qu'un attentat à la voiture piégée a visé le ministère de l'Éducation à Mogadiscio le 29 octobre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 04 juin 2023

Somalie : 54 soldats de l'UA tués dans l'attaque du 26 mai

  • Deux jours après l'attaque, M. Museveni avait présenté ses condoléances aux familles des soldats tués
  • Un commandant de l'armée somalienne avait fait état à l'AFP de «violents combats» avant que les shebab ne battent en retraite

KAMPALA: Au moins 54 soldats ont été tués dans l'attaque le 26 mai en Somalie contre une base de l'Union africaine (UA) tenue par des militaire ougandais, selon un premier bilan annoncé par le président ougandais Yoweri Museveni.

"Nous y avons retrouvé les corps sans vie de 54 soldats, dont un commandant", a déclaré M. Museveni dans un communiqué posté samedi soir sur son compte Twitter officiel.

Les islamistes radicaux shebab, affiliés à al-Qaida, ont revendiqué cette attaque menée à l'aube à Bulo Marer, à 120 km au sud-ouest de la capitale Mogadiscio, avec une voiture piégée et des kamikazes et suivie d'affrontements à l'arme automatique.

C'est le premier bilan annoncé pour cette attaque, et l'une des plus meurtrières depuis que le gouvernement somalien soutenu par une force de l'UA (Atmis) a lancé une offensive en août. Ni l'Atmis, ni Mogadiscio n'ont avancé de chiffre.

Deux jours après l'attaque, M. Museveni avait présenté ses condoléances aux familles des soldats tués, concédant implicitement la présence de victimes, et ajouté que "tous les faits" seraient "rendus publics".

Face à une attaque menée par "800 terroristes", "certains des soldats n'ont pas réagi comme attendu et ont paniqué, ce qui les a désorganisés et les shebab en ont profité pour envahir la base et détruire une partie de l'équipement", avait ajouté M. Museveni.

Un commandant de l'armée somalienne avait fait état à l'AFP de "violents combats" avant que les shebab ne battent en retraite.

L'attaque avait été condamnée par les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les shebab combattent depuis plus de quinze ans le gouvernement somalien soutenu par la communauté internationale, afin d'instaurer la loi islamique dans ce pays de la Corne de l'Afrique.

Pour contrer cette insurrection, l'Union africaine avait déployé en 2007 une force composée de militaires et policiers venus d'Ouganda, du Burundi, de Djibouti, d'Ethiopie et du Kenya, baptisée Amisom et autorisée par le Conseil de sécurité de l'ONU.

L'Atmis a pris le relais de l'Amisom en avril 2022 avec pour objectif de céder l'entière responsabilité de la sécurité du pays aux forces somaliennes fin 2024.

Chassés des principales villes en 2011-2012, les shebab restent solidement implantés dans de vastes zones rurales, d'où ils continuent de mener des attentats contre des cibles sécuritaires et civiles.


Pakistan: quatre enfants tués dans un attentat-suicide contre un bus scolaire au Baloutchistan 

Le Pakistan, qui sort tout juste de sa pire confrontation avec New Delhi depuis des décennies, accuse régulièrement son grand rival de soutenir, d'armer et de financer les rebelles baloutches. (AFP)
Le Pakistan, qui sort tout juste de sa pire confrontation avec New Delhi depuis des décennies, accuse régulièrement son grand rival de soutenir, d'armer et de financer les rebelles baloutches. (AFP)
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  • Le Premier ministre Shehbaz Sharif a exprimé sa "tristesse" face à l"attaque d'enfants innocents et de leurs enseignants", assurant que les "responsables seraient retrouvés et sévèrement punis"
  • Ces derniers jours, quatre civils et quatre paramilitaires ont ainsi été tués par des bombes au Baloutchistan

QUETTA: Au moins quatre enfants ont été tués et 30 autres blessés mercredi dans un attentat-suicide contre leur bus scolaire au Baloutchistan, région du sud-ouest du Pakistan en proie à une hausse des violences, ont indiqué des responsables locaux à l'AFP.

"Le bus d'une école réservée aux enfants de militaires a été ciblé", a déclaré Yasir Iqbal Dashti, haut responsable de l'administration locale. "Selon les premiers résultats de l'enquête, il s'agissait d'un attentat-suicide", a-t-il ajouté.

De son côté, l'armée a fait part d'au moins "trois enfants, deux adultes tués, et plusieurs enfants blessés", pointant du doigt "des affidés de l'Inde au Baloutchistan", bien que l'attaque n'ait pas jusqu'ici été revendiquée.

Le Pakistan, qui sort tout juste de sa pire confrontation avec New Delhi depuis des décennies, accuse régulièrement son grand rival de soutenir, d'armer et de financer les rebelles baloutches.

Ces dernières semaines, il a attribué de nombreuses attaques dans l'ouest de son territoire à des assaillants agissant pour le compte de "leurs maîtres étrangers" ou à des "supplétifs de l'Inde", notamment la spectaculaire prise d'otages dans un train au Baloutchistan en mars.

Régulièrement, l'armée de libération du Balouchistan (BLA) et la branche régionale du groupe Etat islamique (EI-K) revendiquent des attentats dans cette province.

Le Premier ministre Shehbaz Sharif a exprimé sa "tristesse" face à l"attaque d'enfants innocents et de leurs enseignants", assurant que les "responsables seraient retrouvés et sévèrement punis".

Ces derniers jours, quatre civils et quatre paramilitaires ont ainsi été tués par des bombes au Baloutchistan.

Les violences se sont multipliées dans l'ouest du Pakistan, frontalier de l'Afghanistan, depuis le retour au pouvoir des talibans à Kaboul à l'été 2021.

Islamabad accuse son voisin de ne pas déloger les rebelles qui utilisent son sol pour attaquer le Pakistan, ce que l'Afghanistan dément.

L'année 2024 a été la plus meurtrière en près d'une décennie au Pakistan, avec plus de 1.600 morts, pour près de la moitié des soldats et policiers, selon le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité d'Islamabad.

Au total, depuis le 1er janvier, selon un décompte de l'AFP, plus de de 260 personnes, en majorité membres des forces de sécurité, ont été tuées dans des violences menées par des groupes armés en lutte contre l'Etat, au Baloutchistan comme dans la province voisine du Khyber-Pakhtunkhwa.

En 2014, cette dernière province avait été endeuillée par une attaque des talibans pakistanais contre une école militaire de Peshawar, qui avait tué plus de 150 personnes, en grande majorité des enfants.


Finlande: trois blessés lors d'une attaque au couteau, le suspect arrêté

 Trois élèves d'une école de Pirkkala (sud-ouest) en Finlande ont été blessés lors d'une attaque au couteau et le suspect, un élève de l'établissement, a été arrêté, a annoncé la police. (Photo d'illustration AFP)
Trois élèves d'une école de Pirkkala (sud-ouest) en Finlande ont été blessés lors d'une attaque au couteau et le suspect, un élève de l'établissement, a été arrêté, a annoncé la police. (Photo d'illustration AFP)
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  • La police enquête sur des informations de presse selon lesquelles l'élève aurait ciblé des filles lors de l'attaque, a-t-elle ajouté
  • L'établissement scolaire concerné regroupe une école primaire et un collège. Des secours y ont été dépêchés, a précisé la police sur son site

HELSINKI: Trois élèves d'une école de Pirkkala (sud-ouest) en Finlande ont été blessés lors d'une attaque au couteau et le suspect, un élève de l'établissement, a été arrêté, a annoncé la police.

Les trois blessés n'ont pas subi de blessures mettant leur vie en danger, a déclaré à l'AFP la porte-parole de la police, Nina Juurakko.

La police enquête sur des informations de presse selon lesquelles l'élève aurait ciblé des filles lors de l'attaque, a-t-elle ajouté.

L'établissement scolaire concerné regroupe une école primaire et un collège. Des secours y ont été dépêchés, a précisé la police sur son site.

Le suspect aurait envoyé un "manifeste" aux médias finlandais mardi matin, dans lequel il affirmait prévoir de poignarder des filles, avant de se rendre à la police.

Il a également écrit qu'il avait planifié l'attaque pendant six mois, selon les médias locaux.

La police a été alertée de l'attaque à 10H42 locales (07H42 GMT).

 


Lufthansa prolonge la suspension de ses vols vers Tel-Aviv jusqu'au 8 juin

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  • Les autorités de la bande de Gaza ont comptabilisé mardi 44 morts dans de nouveaux bombardements
  • Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé lundi qu'Israël prendra "le contrôle de tout le territoire", après avoir autorisé qu'une quantité limitée d'aide humanitaire parvienne à la bande de Gaza après plus de deux mois et demi d'un blocus complet

FRANCFORT: Le premier groupe de transport aérien européen Lufthansa a annoncé mardi prolonger la suspension de ses liaisons avec Tel-Aviv jusqu'au 8 juin, dans un contexte d'intensification de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza.

"En raison de la situation actuelle, le groupe Lufthansa suspendra ses vols au départ et à destination de Tel Aviv jusqu'au dimanche 8 juin inclus", a déclaré le groupe allemand dans un communiqué, au lieu du 25 mai comme annoncé précédemment.

Les autorités de la bande de Gaza ont comptabilisé mardi 44 morts dans de nouveaux bombardements.

Israël a lancé depuis samedi une offensive élargie sur l'ensemble de la bande de Gaza, dans le but affiché d'anéantir le Hamas et de récupérer les otages enlevés au premier jour de la guerre, le 7 octobre 2023, lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé lundi qu'Israël prendra "le contrôle de tout le territoire", après avoir autorisé qu'une quantité limitée d'aide humanitaire parvienne à la bande de Gaza après plus de deux mois et demi d'un blocus complet du petit territoire palestinien en proie à une situation humanitaire catastrophique.

Le groupe Lufthansa, qui compte également les compagnies Swiss, Austrian Airlines, Brussels Airlines et désormais ITA Airlines, a plusieurs fois modifié son programme de vols depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, comme l'ont fait d'autres compagnies aériennes.