En difficulté financière, le CICR en appelle au soutien de la Suisse

Une photo prise le 21 mars 2022 montre le siège du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Genève. (AFP).
Une photo prise le 21 mars 2022 montre le siège du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Genève. (AFP).
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Publié le Dimanche 04 juin 2023

En difficulté financière, le CICR en appelle au soutien de la Suisse

  • La Suisse, dont la contribution au CICR s'est élevé à 166 millions de francs l'an dernier, est le troisième plus important contributeur de l'organisation, derrière les Etats-Unis et l'Allemagne
  • Comme d'autres organisations, le CICR subit une hausse des coûts liés à l'inflation et une baisse de la générosité des donateurs notamment en raison des fonds très importants consacrés par les alliés de Kiev à aider l'Ukraine à repousser la Russie

GENEVE : Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a fait appel à la Suisse, un de ses principaux donateurs, pour l'aider à surmonter ses difficultés financières qui l'ont récemment poussé à annoncer d'importants licenciements.

"Le département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) et le département fédéral des Finances (DFF) mènent actuellement des discussions avec le CICR afin d'examiner les défis actuels et futurs liés à la situation financière du CICR", a indiqué un porte-parole du DFAE, Andreas Heller, à l'AFP.

"Le prêt sans intérêt" de 200 millions de francs suisses (205 millions d'euros) que la Suisse a accordé en 2020 au CICR pour l'aider à atténuer les effets de la pandémie de Covid-19 dans le monde, "sera inclus dans ces réflexions", a-t-il ajouté.

Il confirmait une information révélée dimanche par l'hebdomadaire SonntagsZeitung.

"Même avec un budget révisé de 2,4 milliards de francs suisses, nous avons encore besoin d'un soutien financier important cette année", a déclaré dimanche à l'AFP une porte-parole du CICR, Fatima Sator.

La Suisse, dont la contribution au CICR s'est élevé à 166 millions de francs l'an dernier, est le troisième plus important contributeur de l'organisation, derrière les Etats-Unis et l'Allemagne.

Comme d'autres organisations, le CICR subit une hausse des coûts liés à l'inflation et une baisse de la générosité des donateurs notamment en raison des fonds très importants consacrés par les alliés de Kiev à aider l'Ukraine à repousser la Russie.

Mais le budget opérationnel du CICR, dont le financement repose sur des contributions volontaires, augmente chaque année. Son appel initial de fonds pour 2023, d'un montant de 2,8 milliards de francs, a atteint un plus haut historique.

Face aux difficultés financières du CICR, ses instances dirigeantes ont approuvé le 30 mars un plan global de réduction des coûts de 430 millions de francs suisses pour la période allant de 2023 au début de 2024, portant le budget global de l'organisation à 2,4 milliards de francs.

En conséquence, quelque 1 800 membres du personnel - sur un total de 20 000 employés - vont perdre leur emploi au cours des prochains mois, un chiffre qui ne tient pas compte des personnes susceptibles d'être touchées par la réduction du nombre de missions et le gel des recrutements dans certains métiers. Sur les 350 sites que compte l'organisation à travers le monde, 26 seront fermés et d'autres verront leurs ressources considérablement réduites.

Face à ces pressions budgétaires, des voix s'élèvent au sein du CICR pour réduire les activités d'assistance humanitaire et se concentrer sur les missions de base, telles que la protection des victimes de conflits, la visite de prisonniers et la recherche de disparus.


L’Arabie saoudite lève 704 millions de dollars grâce à des émissions de sukuk en mars

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  • L’Arabie saoudite a levé 2,64 milliards de riyals saoudiens (704 millions de dollars) grâce à des émissions de sukuk en mars
  • Le marché de la dette saoudien a connu une croissance significative ces dernières années, attirant l’intérêt des investisseurs pour ces instruments financiers

RIYAD : L’Arabie saoudite a levé 2,64 milliards de riyals saoudiens (704 millions de dollars) grâce à des émissions de sukuk en mars, alors que le Royaume continue d’explorer les opportunités sur les marchés de la dette pour accélérer ses efforts de diversification économique.

Cette dernière émission libellée en riyals fait suite à une émission de 3,07 milliards de riyals en février et de 3,72 milliards de riyals en janvier.

L’Arabie saoudite avait également levé 11,59 milliards de riyals en décembre et 3,41 milliards de riyals en novembre.
Le Royaume joue un rôle central sur le marché mondial des sukuk, en utilisant les ventes de dette pour financer des projets dans le cadre de son plan de transformation économique Vision 2030.

Selon un communiqué du Centre national de gestion de la dette d’Arabie saoudite, l’émission de mars a été divisée en quatre tranches, la première étant évaluée à 364 millions de riyals et devant arriver à échéance en 2027.
La deuxième, d’un montant de 316 millions de riyals, est prévue pour 2029, et la troisième, évaluée à 1,46 milliard de riyals, arrivera à échéance en 2032. 

La quatrième tranche, d’une valeur de 500 millions de riyals, expirera en 2039.

Les sukuk, instruments de financement conformes à la charia, permettent aux investisseurs de détenir une propriété partielle des actifs de l’émetteur tout en respectant les principes de la finance islamique.

Le marché de la dette saoudien a connu une croissance significative ces dernières années, attirant l’intérêt des investisseurs pour ces instruments financiers dans un contexte de hausse des taux d’intérêt.

En mars, un rapport publié par Kuwait Financial Center (Markaz) a révélé que l’Arabie saoudite avait dominé les émissions obligataires et de sukuk dans la région du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en 2024, levant 79,5 milliards de dollars à travers 79 émissions.

Markaz a également précisé que le Royaume a représenté 53,7 % des émissions de dette primaire dans la région du CCG en 2024.

En février, l’Arabie saoudite a levé 2,25 milliards d’euros (2,36 milliards de dollars) via une émission obligataire en euros, incluant sa première tranche verte, dans le cadre de son programme mondial d’émission de titres à moyen terme.

Confirmant la croissance du marché de ces obligations islamiques, S&P Global a estimé en janvier que les émissions mondiales de sukuk devraient atteindre entre 190 et 200 milliards de dollars en 2025, portées par une activité accrue sur des marchés clés, notamment l’Arabie saoudite et l’Indonésie.

En décembre, un autre rapport publié par Kamco Invest a projeté que le Royaume enregistrera la plus grande part des maturités d’obligations et de sukuk dans le CCG, atteignant 168 milliards de dollars entre 2025 et 2029.

Selon Kamco Invest, ces maturités seront principalement portées par les émissions gouvernementales, qui devraient s’élever à 110,2 milliards de dollars sur cette période.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite domine la liste Forbes des banques les plus importantes de la région Mena pour 2025

Forbes évalue la Saudi National Bank à 54,7 milliards de dollars. (AFP)
Forbes évalue la Saudi National Bank à 54,7 milliards de dollars. (AFP)
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  • Les institutions financières du Royaume représentent près d'un tiers de la capitalisation boursière totale de 600,8 milliards de dollars des banques répertoriées
  • Les Émirats arabes unis suivent avec sept établissements évalués à 153,4 milliards de dollars

RIYAD: L'Arabie saoudite a dominé le classement Forbes des «30 banques les plus importantes en 2025», avec 10 entrées affichant une valeur de marché combinée de 269 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro).

Selon le média spécialisé dans les affaires, les institutions financières du Royaume représentent près d'un tiers de la capitalisation boursière totale de 600,8 milliards de dollars des banques répertoriées.

Les Émirats arabes unis suivent avec sept établissements évalués à 153,4 milliards de dollars, tandis que le Qatar détient six banques d'une valeur de 76,7 milliards de dollars. Le Maroc et le Koweït se targuent de trois et deux banques sur la liste, avec des valeurs de marché de 23,7 milliards de dollars et 68,4 milliards de dollars, respectivement.

Selon un récent rapport d'Ernst & Young, le secteur bancaire de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord reste solide et devrait connaître une forte croissance en 2025, grâce à la diversification économique, à des conditions financières favorables et à une expansion économique prévue de 3,5%, alimentée par des projets d'infrastructure et une augmentation de l'activité non pétrolière.

Dans un communiqué annonçant son dernier classement, Forbes a déclaré: «La liste de cette année comprend des banques de sept pays, dont 26 sont basées dans le Golfe. L'Arabie saoudite représente un tiers de la liste avec 10 entrées, pour une valeur de marché totale de 269 milliards de dollars.»

Le groupe de presse a noté que la valeur de marché totale des 30 banques a augmenté de 3,4% d'une année sur l'autre, passant de 581,1 milliards de dollars en février 2024 à 600,8 milliards de dollars au 31 janvier 2025.

La banque Al-Rajhi occupe la première place

La banque Al-Rajhi a conservé sa position de banque la plus importante de la région, avec une capitalisation boursière de 105,6 milliards de dollars, soit 17,6% de la valeur totale du marché des 30 banques.

Elle est suivie par la Saudi National Bank, avec 54,7 milliards de dollars, et la First Abu Dhabi Bank des Émirats arabes unis, évaluée à 43,7 milliards de dollars.

En dehors de ces trois premières banques, le groupe QNB du Qatar et la Kuwait Finance House occupent les quatrième et cinquième places, avec des valeurs de marché respectives de 41,2 milliards de dollars et 38,3 milliards de dollars.

Elles sont suivies par le groupe Emirates NBD des Émirats arabes unis, avec 28,9 milliards de dollars, et la National Bank of Kuwait du Koweït, avec 27,1 milliards de dollars.

Parmi les autres banques notables du classement figurent Abu Dhabi Commercial Bank et Riyad Bank. La liste comprend également des banques du Maroc et d'Oman.

Un secteur résilient

Le secteur bancaire de la région Mena a fait preuve de stabilité au cours de l'année écoulée, grâce à la hausse des taux d'intérêt et à la vigueur des prix du pétrole.

Selon un rapport de Fitch Ratings publié en 2024, l'environnement économique de la région a permis à la plupart des banques du Conseil de coopération du Golfe de maintenir leurs niveaux de liquidité, leur rentabilité et leurs solides réserves de capital.

Forbes Middle East a établi ce classement sur la base des valeurs de marché déclarées des banques cotées en bourse dans le monde arabe au 31 janvier 2025. Les filiales des sociétés cotées en bourse ont été exclues du classement et les taux de change ont été calculés à la même date.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Fabtech et Groupe M signent un accord pour accélérer l'innovation et le développement durable aux Émirats

Cérémonie de signature entre Groupe M et Fabtech. (Photo: fournie)
Cérémonie de signature entre Groupe M et Fabtech. (Photo: fournie)
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Cérémonie de signature entre Groupe M et Fabtech. (Photo: fournie)
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  • La collaboration entre Fabtech et Groupe M permettra de répondre à la demande de solutions d'origine locale et d'accélérer les opérations de soutien au site
  • Fabtech modernisera également son installation existante de 2,1 millions de pieds carrés à Dubai Industrial City, conformément à son engagement en faveur de la durabilité et de l'innovation

Dubaï, Émirats arabes unis, 18 mars 2025: Fabtech Engineering, spécialiste de la fabrication d'acier basé à Dubai Industrial City, a conclu un accord stratégique avec le leader industriel français Groupe M afin d'accélérer l'innovation et le développement durable dans les secteurs du nucléaire et des énergies durables aux Émirats arabes unis.

L'accord a été signé lors d'une cérémonie à laquelle ont participé Nicolas Niemtchinow, ambassadeur de la République française aux Émirats arabes unis, Anouar Mekkas, conseiller en énergie nucléaire et renouvelable à l'ambassade de France en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, et Saoud Abou Alchawareb, vice-président exécutif de l'industrie chez TECOM Group PJSC, au nom de la Dubai Industrial Cit,. Harry Moraes, président de Fabtech Engineering, et Fabien Jeoffroy, vice-président chargé du développement commercial, ont signé l'accord avec Julien Monteiro, président du Groupe M, et Pierre-Laurent Buch, directeur général adjoint. Étaient également présents des représentants du Comité stratégique nucléaire français, de Business France, de Trouvay Cauvin et de la Chambre de commerce et d'industrie française aux Émirats arabes unis.

La société Fabtech est active dans le secteur de la fabrication lourde dans le CCG et sur les marchés mondiaux, et élargira son offre dans le secteur nucléaire grâce au partenariat avec le Groupe M en proposant ses produits «Made in UAE» à des clients locaux et internationaux. Les deux entreprises développeront des produits et des solutions complètes en matière d'ingénierie, de fabrication et de services sur site pour soutenir le secteur nucléaire et les énergies durables, contribuant ainsi aux objectifs à long terme de la stratégie énergétique 2050 des Émirats arabes unis.

Pierre-Laurent Buch, directeur général adjoint du Groupe M, a déclaré: «Cet accord historique ouvre la voie à de nouvelles opportunités passionnantes au Moyen-Orient et s'appuie sur les liens solides entre les Émirats arabes unis et la France. La forte présence de Fabtech à Dubai Industrial City, associée à son expertise, s'inscrit dans la stratégie de croissance du Groupe M. Nous prévoyons une expansion significative dans la région, en particulier dans les secteurs du nucléaire et des nouvelles énergies, et nous tirerons parti de notre expertise combinée pour fournir des solutions à forte valeur ajoutée à une base de clients plus large.»

Fabien Jeoffroy, vice-président de Fabtech, a déclaré: «Ce partenariat avec Groupe M représente un tournant dans notre stratégie de croissance. L'infrastructure de classe mondiale de Dubai Industrial City, y compris un excellent réseau routier conçu pour le transport efficace de composants à grande échelle, jouera un rôle déterminant dans notre expansion. Nous nous concentrons sur l'innovation, en particulier dans le secteur en plein essor de l'énergie nucléaire à faible teneur en carbone, et nous souhaitons continuer à soutenir une croissance industrielle respectueuse de l'environnement grâce à ce partenariat.»

La collaboration entre Fabtech et Groupe M permettra de répondre à la demande de solutions d'origine locale et d'accélérer les opérations de soutien au site. Dans le cadre de l'accord, Fabtech modernisera également son installation existante de 2,1 millions de pieds carrés à Dubai Industrial City, conformément à son engagement en faveur de la durabilité et de l'innovation.

«Il est essentiel d'encourager les connaissances locales pour créer un secteur industriel dynamique et durable», a déclaré Saoud Abou Alchawareb, vice-président exécutif de l'industrie chez TECOM Group PJSC, au nom de Dubai Industrial City. «Notre écosystème est conçu pour soutenir les innovateurs et encourager les collaborations telles que ce partenariat entre Fabtech et Groupe M. En encourageant de telles alliances stratégiques, l'écosystème de Dubai Industrial City contribue aux visions de l'opération 300 milliards, Make it in the Emirates, UAE Energy Strategy 2050, et Dubai Economic Agenda 'D33', réaffirmant le leadership de Dubai et des EAU dans le secteur de l'énergie propre.»

L'accord s'appuie sur les liens économiques solides entre les EAU et la France, les échanges commerciaux bilatéraux entre les deux pays ayant augmenté de 16,8% pour atteindre 29,4 milliards de dirhams émiratis en 2022. Lors de la 16e session du dialogue stratégique entre les Émirats arabes unis et la France, qui s'est tenue en mai 2024, des hauts fonctionnaires des deux pays ont réfléchi aux partenariats et à la coopération industrielle fructueux dans des domaines tels que les énergies renouvelables et l'énergie nucléaire, et ont étudié les moyens d'élargir leur coopération dans des domaines tels que les nouvelles constructions et les petits réacteurs nucléaires.

La société Fabtech Engineering a été créée en 2010 à Dubai Industrial City pour répondre à la demande en ingénierie lourde dans des secteurs tels que l'énergie, les services publics, l'alimentation et les boissons, et les produits chimiques. Son alliance stratégique avec Groupe M devrait accélérer sa croissance à la suite de collaborations fructueuses avec des partenaires du secteur de l'énergie.

Dubai Industrial City accueille plus de 1 100 clients locaux, régionaux et internationaux, ainsi que 350 usines opérationnelles, dont des leaders de l'industrie tels que A.P. Moeller-Maersk, Patchi et Al Barakah Dates. Stratégiquement situé à proximité de l'aéroport international Al Maktoum, du port de Jebel Ali, d'un terminal de fret d'Etihad Rail et des principales routes régionales, le district présente un plan directeur intelligent avec six zones sectorielles spécifiques pour favoriser l'économie circulaire.  

Dubai Industrial City fait partie du portefeuille de quartiers d'affaires du groupe TECOM, qui comprend Dubai Internet City, Dubai Media City, Dubai Studio City, Dubai Production City, Dubai Knowledge Park, Dubai International Academic City, Dubai Design District (d3) et Dubai Science Park.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com