La Turquie aggrave le conflit gazier avant le sommet, affirme l'UE

«Il y aura une décision au sommet», a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas après la réunion (Photo, AFP)
«Il y aura une décision au sommet», a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas après la réunion (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 08 décembre 2020

La Turquie aggrave le conflit gazier avant le sommet, affirme l'UE

  • La décision sur des sanctions contre la Turquie sera prise lors d'un sommet de l'UE, jeudi
  • Le haut diplomate de l’UE Josep Borrell: «Nous n'avons pas vu beaucoup de progrès ou d'amélioration»

BRUXELLES: Les ministres des Affaires étrangères de l'Union Européenne ont déclaré lundi que la Turquie n’a pas aidé à résoudre le litige sur les ressources de gaz naturel dans l'est de la Méditerranée, mais ont laissé au sommet européen, qui doit avoir lieu jeudi, la décision sur d’éventuelles sanctions. 

Les 27 ministres, chargés d'évaluer les motifs des sanctions économiques contre Ankara, ne sont pas allés au-delà du fait que la Turquie a aggravé les tensions depuis octobre, lorsque les dirigeants de l'UE avaient menacé d'imposer des mesures punitives en décembre. 

«Malheureusement, nous n'avons pas vu beaucoup de progrès ou d'amélioration depuis le dernier Conseil européen», a déclaré à la presse le haut diplomate de l'UE Josep Borrell, se référant au sommet du 1 et 2 octobre, lorsque les dirigeants de l'UE ont donné à Ankara le temps de trouver une solution diplomatique. «Nous n'avons pas vu un changement fondamental de direction dans le comportement de la Turquie. Au contraire, la situation s'est aggravée à plusieurs égards», a déclaré Borrell, qui a présidé la réunion. 

La Turquie, alliée de l'OTAN et candidate à l'UE, revendique des ressources gazières également contestées par la Grèce et Chypre, un litige qui a attisé les querelles territoriales sur l'île divisée de Chypre, les frontières maritimes avec la Grèce et l’ensemble de la politique étrangère de la Turquie. 

Les États de l'UE citent les incursions turques dans des eaux contestées, la décision de rouvrir une partie d'une ville dans un territoire disputé à Chypre, ainsi qu’un différend avec l'Allemagne au sujet d'un embargo de l’ONU au sujet d’armes à destination de la Libye, comme preuves que la Turquie n'est plus un partenaire fiable. 

Le président turc Tayyip Erdogan a déclaré que son pays ne «céderait pas aux menaces et au chantage», mais a réitéré son appel à des négociations au sujet des revendications conflictuelles sur les plateaux continentaux et les droits aux ressources énergétiques potentielles. 

Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, a déclaré sur Twitter que «la position de la Turquie est un défi à l'Union dans son ensemble», contestant ainsi les observations de son homologue turc faites lundi, selon lesquelles la Grèce et Chypre manipulaient l'UE pour agir contre la Turquie. 

Les tensions ont éclaté en août lorsque la Turquie a envoyé un navire de recherche sismologique pour cartographier les zones de ressources énergétiques dans des eaux revendiquées par la Grèce, en vue d’éventuelles expéditions de forage. 

L'Allemagne, titulaire de la présidence de l'UE pour six mois, détient la clé de la poursuite des sanctions. Elle avait espéré jouer un rôle de médiateur entre Athènes et Ankara, mais avait exprimé son irritation lorsque la Turquie a repris son exploration gazière au large de Chypre en octobre. 

«Il y aura une décision au sommet», a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas après la réunion. «Il y a eu des provocations turques répétées. Le sommet de l'UE devra donc décider de la façon de gérer cette situation.» 

Le navire turc au centre du différend, Oruc Reis, est rentré au port la semaine dernière, un geste turc salué par l'UE et l'OTAN. Mais le président du Conseil européen, Charles Michel, a averti la Turquie de ne pas jouer «au chat et à la souris» en renvoyant les navires d'exploration au port juste avant les sommets de l'UE, pour les redéployer après leur achèvement. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.