France: les entreprises continuent à embaucher contre vents et marées

Le ministre français du Travail, Olivier Dussopt, prononce un discours lors d'un débat pour examiner le projet de loi du groupe parlementaire sur l'abrogation de la réforme des retraites à l'Assemblée nationale à Paris, le 8 juin 2023 (Photo, AFP).
Le ministre français du Travail, Olivier Dussopt, prononce un discours lors d'un débat pour examiner le projet de loi du groupe parlementaire sur l'abrogation de la réforme des retraites à l'Assemblée nationale à Paris, le 8 juin 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 08 juin 2023

France: les entreprises continuent à embaucher contre vents et marées

  • Selon l'estimation définitive publiée jeudi par l'Insee, l'emploi salarié privé a progressé de 0,4% sur les trois premiers mois, avec 86 800 créations nettes d'emplois
  • «Les chiffres de l'emploi sont bons, et c'est tant mieux», s'est félicité sur France Inter le ministre du Travail Olivier Dussopt

PARIS: Avec près de 90 000 créations d'emploi nettes dans le privé au premier trimestre, le marché du travail confirme sa résistance à une croissance atone, démentant une nouvelle fois les prévisions plus pessimistes des économistes.

Selon l'estimation définitive publiée jeudi par l'Insee, l'emploi salarié privé a progressé de 0,4% sur les trois premiers mois, avec 86 800 créations nettes d'emplois.

Cette estimation est deux fois plus forte que celle provisoire publiée le 5 mai et quatre fois supérieure aux prévisions de l'Institut en décembre.

Après +0,2% au trimestre précédent, il s'agit du "neuvième trimestre consécutif" de hausse, souligne l'institut.

Et ceci "malgré des perspectives économiques qui restent incertaines, compte tenu notamment du haut niveau d’inflation, de la remontée des taux d'intérêt et des tensions géopolitiques", note l'Urssaf dans un communiqué parallèle sur l'évolution de la masse salariale.

L'emploi salarié privé excède son niveau d'il y a un an de 1,6% (+343 000 emplois) et d'avant la crise sanitaire (fin 2019) de 6,1% (+1,2 million d'emplois, dont un tiers en contrats d'alternance).

Au total, plus de 27 millions de Français occupent un emploi salarié, nouveau record, dont 5,9 millions dans la fonction publique (+0,1% ce trimestre).

"A chaque trimestre, on est surpris. On n'a pas de fléchissement des créations d'emploi, bien au contraire", note Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévision de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

"On continue d'avoir ce décalage entre une croissance molle (+0,2% au premier trimestre) et des créations d'emploi dynamiques", constate-t-il. "Malgré les pertes de productivité depuis trois ans, les entreprises continuent d'embaucher".

De quoi donner du grain à moudre au gouvernement qui cherche à faire mentir certaines prévisions peu optimistes et veut atteindre le plein emploi en 2027.

"Les chiffres de l'emploi sont bons, et c'est tant mieux", s'est félicité sur France Inter le ministre du Travail Olivier Dussopt.

Pour atteindre un taux de chômage autour de 5% (contre 7,1% aujourd'hui), le gouvernement estime qu'il faut que l'économie crée 700 000 à 800 000 emplois supplémentaires d'ici la fin du quinquennat.

L'intérim fléchit

Le gouvernement compte sur la réorganisation du service public de l'emploi avec la création de France Travail, présentée mercredi en conseil des ministres et censée renforcer l'accompagnement des allocataires du RSA vers le retour à l'emploi.

L'objectif est aussi de répondre aux difficultés de recrutement mises en avant par le patronat, même si celles-ci n'empêchent pas in fine les créations d'emploi, constate M. Plane.

"Comme tout le monde recrute, ça crée des tensions car ça prend plus de temps mais ces embauches ont bien lieu", relativise-t-il.

Dans le détail cependant, la progression de l'emploi ce trimestre marque des évolutions sectorielles contrastées.

L'intérim se replie de 2,2% (soit -18.100 emplois), sans que l'on sache si c'est un indicateur avancé de retournement de l'emploi ou si c'est la conséquence d'embauches qui se font de plus en plus en CDI ou CDD de longue durée.

La locomotive de l'emploi reste le tertiaire marchand avec une hausse de +0,7% (soit +88 300 emplois). Au sein de ce secteur, s'il augmente faiblement dans le commerce (+0,2%), il reste dynamique dans l'hébergement-restauration (+0,6%), les transports (+0,6%) ou les "arts, spectacles et activités récréatives" (+1,7%).

L'emploi industriel progresse de 0,3% (+8 200 emplois) après +0,2% au trimestre précédent.

Mais dans la construction, l'emploi diminue de 0,1% (soit -1 500 emplois), premier trimestre de baisse depuis le quatrième trimestre 2016, un premier reflet peut-être de la menace de crise agitée par les professionnels du bâtiment depuis quelques mois.

Autre indicateur mesuré par l'Insee qui synthétise l'opinion des chefs d'entreprise, le climat de l'emploi s'est aussi détérioré en mai, atteignant un plus bas depuis septembre 2021.

En conséquence, M. Plane a du mal "à imaginer qu'on puisse continuer à ce rythme" de créations d'emploi, les entreprises étant un jour ou l'autre rattrapées "par un effet coûts de production" (hausse des salaires, matières premières...).

L'Insee publiera ses prochaines prévisions le 15 juin.


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
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  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com