Nouvelle hausse de taux de la BCE en vue jeudi

Le siège de la Banque centrale européenne (BCE) est photographié avant le début de la conférence de presse sur la politique monétaire de la zone euro à Francfort-sur-le-Main, dans l'ouest de l'Allemagne, le 2 février 2023. (Photo, AFP)
Le siège de la Banque centrale européenne (BCE) est photographié avant le début de la conférence de presse sur la politique monétaire de la zone euro à Francfort-sur-le-Main, dans l'ouest de l'Allemagne, le 2 février 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 12 juin 2023

Nouvelle hausse de taux de la BCE en vue jeudi

  • La hausse des prix en zone euro est retombée à 6,1% en mai, loin désormais du record à 10,6% atteint en octobre
  • L'institution gardienne de l'euro a relevé ses taux directeurs de 3,75 points de pourcentage depuis juillet de l'année dernière, pour contrer la flambée des prix à la consommation

FRANCFORT: La Banque centrale européenne (BCE) devrait à nouveau relever ses taux d'intérêt jeudi tout en signalant qu'elle n'entend pas en rester là, même si l'inflation recule et que la zone euro est entrée en récession.

La hausse des prix en zone euro est retombée à 6,1% en mai, loin désormais du record à 10,6% atteint en octobre.

Mais pour interrompre le cycle de hausse des taux, le plus radical de son histoire, entamé il y a onze mois, la BCE attend "des signes probants" montrant que l'inflation "revient au plus tôt et durablement" à l'objectif de 2%, a déclaré Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, dans une interview publiée le 7 juin par le quotidien belge l'Echo.

"Nous n'en sommes pas encore là", a-t-elle ajouté.

La Fed américaine se réunit mercredi et il est attendu qu'elle marque une pause dans son resserrement monétaire.

La BCE, partie plus tard au combat, ne va pas lui emboiter le pas le lendemain, alors que sa présidente Christine Lagarde souligne à l'envi qu'il y a encore "du chemin à parcourir" dans le cycle de relèvement.

Hauts pour longtemps

L'institution gardienne de l'euro a relevé ses taux directeurs de 3,75 points de pourcentage depuis juillet de l'année dernière, pour contrer la flambée des prix à la consommation.

Elle devrait faire un pas supplémentaire de 0,25 point de pourcentage jeudi, comme en mai, ce qui porterait le taux de dépôt, qui fait référence, à 3,5%.

Le renchérissement du crédit en cours fait suite à une décennie d'argent bon marché et répond à l'envolée des prix dans le sillage de l'offensive russe en Ukraine.

Si la décision de juin semble acquise, la BCE "fera également allusion à une hausse probable" de taux d'une ampleur égale lors de la réunion de juillet, selon Andrew Kenningham, chez Capital Economics.

L'institution devrait aussi donner des indices sur le prochain débat qui s'annonce: "la durée durant laquelle nous maintiendrons les taux est maintenant plus importante que le taux terminal précis que nous atteindrons", a souligné récemment le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy, membre du conseil des gouverneurs.

A cet égard, la BCE "soulignera que la politique monétaire restera restrictive pendant une période prolongée", prédit Andrew Kenningham.

Pas de pic d'inflation

La BCE disposera jeudi de nouvelles projections économiques sur trois ans pour se décider.

En mars, l'institution prévoyait une inflation à 5,3% cette année et retombant à 2,1% en 2025. Les économistes n'attendent pas de changement majeur dans les prévisions.

L'inflation dite sous-jacente (qui exclut l'énergie et l'alimentaire), autre critère regardé de près, a poursuivi sa baisse en mai, à 5,3%.

Or "rien ne prouve clairement que l'inflation sous-jacente ait atteint un pic", a mis en garde Mme Lagarde.

Dans les services, où les prix montent davantage que dans l'industrie, un regain de hausse est supposé se produire cet été, lié au tourisme, selon Deutsche Bank.

Les coûts de main-d'œuvre et les bénéfices ont quant à eux largement contribué en début d'année à l'inflation.

Alors que le taux de chômage en zone euro est à son plus bas, à 6,5% en avril, les salariés usent de leur pouvoir de négociation pour récupérer une partie du pouvoir d'achat perdu en raison de la forte inflation.

De quoi alimenter les craintes d'une spirale salaires-prix qui ancrerait l'inflation dans la durée.

Quant au PIB (Produit intérieur brut), il a reculé en zone euro de 0,1% entre janvier et mars, comme lors du trimestre précédent, signifiant l'entrée en récession de la région, en grande partie à cause du tassement observé en Allemagne.

Entre croissance à l'arrêt et inflation en recul, ces données devraient "affaiblir les arguments en faveur de plusieurs autres hausses de taux", estime Carsten Brzeski, chez ING.

"Cela dit, la BCE est susceptible de l'ignorer" car le risque est davantage d'en faire trop peu que de trop muscler la réponse à l'inflation, pense l'expert.

En continuant à se durcir, la politique monétaire devrait produire son "effet maximal sur l'inflation en 2024", selon Mme Schnabel, l'incertitude demeurant sur l'ampleur et la rapidité du processus.


L'Arabie saoudite ajoute deux nouveaux services maritimes, étendant ainsi sa couverture à 19 destinations

L'Arabie saoudite accélère ses efforts pour devenir l'un des dix premiers pôles logistiques mondiaux. (Getty via AN )
L'Arabie saoudite accélère ses efforts pour devenir l'un des dix premiers pôles logistiques mondiaux. (Getty via AN )
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  • Mawani, a annoncé le lancement du service maritime IM2 au port islamique de Jeddah, exploité par Emirates Line et Wan Hai, marquant ainsi le 22ᵉ service ajouté depuis le début de l'année 2025.
  • Avec une capacité de traitement de 2 800 équivalents vingt pieds, ce service relie Djeddah à trois grands ports internationaux : Mundra en Inde, Alexandrie en Égypte et Mersin en Turquie.

DJEDDAH : La connectivité entre les ports saoudiens devrait s'améliorer grâce à l'ajout de deux nouveaux services maritimes, qui permettront au Royaume de commercer avec 19 destinations mondiales supplémentaires.

L'Autorité portuaire saoudienne, connue sous le nom de Mawani, a annoncé le lancement du service maritime IM2 au port islamique de Jeddah, exploité par Emirates Line et Wan Hai, marquant ainsi le 22ᵉ service ajouté depuis le début de l'année 2025.

Avec une capacité de traitement de 2 800 équivalents vingt pieds, ce service relie Djeddah à trois grands ports internationaux : Mundra en Inde, Alexandrie en Égypte et Mersin en Turquie.

Ces développements s'inscrivent dans le cadre des efforts continus de Mawani pour améliorer le classement de l'Arabie saoudite dans les indicateurs de performance mondiaux, soutenir les flux d'exportation nationaux conformément à la stratégie nationale de transport et de logistique, et consolider le rôle du Royaume en tant que plaque tournante logistique essentielle reliant l'Asie, l'Afrique et l'Europe. 

Dans un communiqué, Mawani a déclaré : « Ce service contribuera à renforcer la compétitivité des ports saoudiens, à faciliter le commerce mondial, à ouvrir de nouvelles opportunités commerciales et à améliorer l'efficacité opérationnelle du port islamique de Djeddah. »

Cette annonce fait suite au lancement, la veille, du service « Chinook Clanga » par Mediterranean Shipping Co. au port King Abdulaziz de Dammam et au port de Jubail. La nouvelle route relie les ports orientaux de l'Arabie saoudite à 16 destinations régionales et mondiales.

Initialement annoncé en mars, le service MSC renforce les liens entre le golfe Persique et des ports clés tels que le port Khalifa Bin Salman à Bahreïn, le port Hamad au Qatar, le port de Nhava Sheva en Inde, le port de Colombo au Sri Lanka et Singapour.

Elle relie également Vung Tau et Haiphong au Vietnam, ainsi que Nansha, Yantian, Ningbo, Shanghai, Qingdao en Chine, Busan en Corée du Sud, Seattle aux États-Unis, et Vancouver et Prince Rupert au Canada. 

Conformément à la Vision 2030, l'Arabie saoudite accélère ses efforts pour devenir l'un des dix premiers pôles logistiques mondiaux, le secteur maritime jouant un rôle central dans cette démarche.

Dans le cadre de sa stratégie nationale de transport et de logistique, le royaume vise également à faire passer la contribution du secteur au produit intérieur brut de 6 à 10 % d'ici 2030.

En 2024, les ports saoudiens ont traité plus de 320 millions de tonnes de marchandises, enregistrant une hausse de 14,45 % par rapport à l'année précédente. Selon Mawani, les exportations de conteneurs ont augmenté de 8,86 %, dépassant les 2,8 millions d'EVP.

Mawani a également lancé plusieurs initiatives en 2024, notamment de nouvelles zones logistiques au port islamique de Djeddah et au port King Abdulaziz de Dammam, soutenues par 2,9 milliards de riyals saoudiens (773 millions de dollars) d'investissements privés.

Ces initiatives s'inscrivent dans le cadre d'un plan plus large de 10 milliards de riyals saoudiens visant à développer 18 parcs logistiques à l'échelle nationale.


Le pétrole reste soumis à une implication américaine directe dans le conflit entre Israël et l'Iran

Les contrats à terme sur le Brent ont reculé de 49 cents, soit 0,7 %, à 69,28 dollars le baril à 9h30, heure saoudienne. Shutterstock
Les contrats à terme sur le Brent ont reculé de 49 cents, soit 0,7 %, à 69,28 dollars le baril à 9h30, heure saoudienne. Shutterstock
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  • Les cours de l'or noir ont légèrement reculé lundi, malgré l'intensification du conflit entre Israël et l'Iran. En effet, les frappes israéliennes
  • Le fait que le conflit ne se soit pas encore élargi à d'autres pays favorise également l'attentisme du marché. 

LONDRES : Les cours de l'or noir ont légèrement reculé lundi, malgré l'intensification du conflit entre Israël et l'Iran. En effet, les frappes israéliennes n'ont pas ralenti les exportations de pétrole de Téhéran et les États-Unis n'ont pas encore directement intervenu.

Vers 9 h 15 GMT (11 h 15 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, perdait 0,93 %, à 73,54 dollars.

Son équivalent américain, le baril de WTI, pour livraison en juillet, perdait 0,86 % à 72,35 dollars.

Le président américain Donald Trump, allié d'Israël, a appelé les deux pays belligérants à « trouver un accord », ajoutant qu'il était « possible » que les États-Unis s'impliquent dans le conflit, mais pas « à cet instant ».

« Les États-Unis ont le pouvoir et la volonté de contenir la situation », estime Janiv Shah, analyste chez Rystad Energy.

Le fait que le conflit ne se soit pas encore élargi à d'autres pays favorise également l'attentisme du marché. 

Un tel élargissement pourrait entraîner une réduction de l'offre de barils ou un blocage de l'approvisionnement, notamment en provenance du détroit d'Ormuz, par lequel transite près de 20 % de la production mondiale.

Toutefois, une attaque de drone israélien contre une raffinerie stratégique en Iran (le champ gazier de South Pars-North Dome) a provoqué samedi une « puissante explosion » et un incendie sur le site, dans le sud du pays.

Ce champ, partagé avec le Qatar, est la plus grande réserve de gaz connue au monde. Il fournit environ 70 % du gaz naturel consommé en Iran.

Dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a estimé que cette attaque visait à « élargir la guerre au-delà » de l'Iran, ajoutant que toute activité militaire dans le Golfe « pourrait impliquer toute la région, voire le monde entier ».

Pour le moment, Israël n'a pas ciblé « les installations d'exportation d'énergie de l'Iran », ce qui pourrait signifier que le pays respecte « le souhait de Donald Trump » de faire baisser les prix du pétrole, a souligné Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

Le président Trump a répété à maintes reprises sa volonté de faire chuter les cours de l'or noir et « il serait très frustrant pour lui de voir Israël commencer à faire exploser les installations d'exportation de l'Iran », explique M. Schieldrop.


L'entreprise saoudienne Almarai acquiert Pure Beverages Industry Co. pour 277 millions de dollars

La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des approbations réglementaires nécessaires dans le Royaume. Shutterstock
La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des approbations réglementaires nécessaires dans le Royaume. Shutterstock
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  • Pure Beverages Industry Co. est un producteur d'eau potable en bouteille dans le Royaume, connu pour ses marques "Ival" et "Oska".
  • L'entreprise exploite des installations modernes et respecte des normes de production établies, en mettant l'accent sur la qualité et la durabilité.

RIYAD : Le géant saoudien des produits laitiers Almarai a signé un accord pour l'acquisition de Pure Beverages Industry Co. pour 1,04 milliard de SR (277 millions de dollars), dans le but de diversifier ses offres et de renforcer sa position sur le marché.

Pure Beverages Industry Co. est un producteur d'eau potable en bouteille dans le Royaume, connu pour ses marques "Ival" et "Oska". L'entreprise exploite des installations modernes et respecte des normes de production établies, en mettant l'accent sur la qualité et la durabilité.  

Les fusions et acquisitions se multiplient en Arabie saoudite, car le pays poursuit ses efforts de diversification économique et de privatisation dans le cadre de Vision 2030, une stratégie qui encourage les investissements étrangers et soutient l'entrepreneuriat local.

Dans un communiqué, Almarai a déclaré : "Cette acquisition stratégique s'inscrit dans le plan d'Almarai visant à diversifier son offre de boissons et à renforcer sa position sur le marché. Nous pensons que cette opération créera de la valeur ajoutée pour nos actionnaires".

La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des autorisations réglementaires nécessaires dans le Royaume.  

Almarai a également confirmé qu'aucune partie liée n'était impliquée dans la transaction et s'est engagée à divulguer toute mise à jour importante concernant l'opération à l'avenir.

Fondée en 1977, Almarai est l'une des plus grandes entreprises de production et de distribution alimentaire du Moyen-Orient, proposant des produits laitiers frais, des yaourts et des fromages, ainsi que des jus, des produits de boulangerie, de la volaille et des produits de nutrition infantile. Cotée au Tadawul depuis 2005, elle reste l'une des entreprises les mieux valorisées du marché.

Selon l'Autorité générale des statistiques, l'eau en bouteille était la principale source d'eau potable utilisée par les ménages en Arabie saoudite en 2023, avec un taux de dépendance de 57,24 %. Viennent ensuite l'eau du réseau public (23,56 %) et l'eau des citernes (18,60 %).

Étant donné la forte dépendance à l'égard de l'eau en bouteille, l'Autorité saoudienne de l'eau joue un rôle central dans la régulation et l'amélioration des sources d'eau, en garantissant la durabilité, la sécurité et l'accessibilité de toutes les méthodes d'approvisionnement.

L'autorité est l'organisme compétent dans le Royaume pour toutes les questions relatives au système de l'eau aux niveaux de la supervision et de la réglementation, fournissant un soutien stratégique au secteur par le biais d'un contrôle réglementaire et d'une supervision. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com