Silvio Berlusconi, personnalité controversée, était fier de ses liens avec le monde arabe

Le leader de Forza Italia, Silvio Berlusconi, lors d'un discours le 22 septembre 2022 à Rome (Photo, AFP).
Le leader de Forza Italia, Silvio Berlusconi, lors d'un discours le 22 septembre 2022 à Rome (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 13 juin 2023

Silvio Berlusconi, personnalité controversée, était fier de ses liens avec le monde arabe

  • Mouammar Kadhafi (Libye), Hosni Moubarak (Égypte) et Zine el-Abidine Ben Ali (Tunisie) figurent parmi les dirigeants qu'il comptait parmi ses amis
  • Il était également un ami du président Recep Tayyip Erdogan et un fervent partisan de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne

ROME: Silvio Berlusconi, l'ancien Premier ministre italien décédé lundi à l'âge de 86 ans, était fier de ses liens personnels avec le monde arabe et ses dirigeants, même si ceux-ci étaient controversés en Occident.

Il n'a jamais caché son amitié avec Mouammar Kadhafi, par exemple, rendant visite à plusieurs reprises au défunt dirigeant libyen dans son quartier général près de Tripoli.

En 2008, il a signé un accord politique important avec Kadhafi pour «dédommager» la Libye de l'occupation coloniale italienne entre 1911 et 1943. 

L'Italie s'y était engagée à verser 5 millions de dollars à la Libye et à financer la construction d'une autoroute entre les villes de Tripoli et de Benghazi. 

En échange, le gouvernement libyen avait accepté d'investir en Italie et de fournir à Rome un important approvisionnement en gaz et en pétrole.

Berlusconi a, par ailleurs, invité Kadhafi à participer au sommet du G8 en Italie en juillet 2009, au cours duquel a eu lieu une poignée de main historique entre le dirigeant libyen et le président américain Barack Obama.

Lorsque Kadhafi a été renversé et tué en octobre 2011, Berlusconi s'est abstenu d'exprimer une position officielle. 

Cependant, l'un de ses plus proches collaborateurs a déclaré à Arab News : «Lors d'une réunion privée quelques jours plus tard, il a exprimé ses regrets et a ajouté qu'à partir de ce moment, la situation serait différente en Afrique du Nord, avec des conséquences difficiles pour l'Italie également.»

L’«avocat d'Ankara» 

Berlusconi a également entretenu des relations très étroites avec le défunt président égyptien Hosni Moubarak, auquel il a rendu visite à plusieurs reprises au Caire en tant que Premier ministre. Les deux pays ont signé des accords de coopération économique et militaire.

Il a aussi entretenu des relations d'amitié avec le défunt président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali. Berlusconi avait des intérêts financiers personnels dans le pays, notamment dans l'industrie du cinéma. L'un de ses plus anciens et plus fidèles associés était le producteur de films et homme d'affaires tunisien Tarek Ben Ammar.

Grâce à un réseau complexe de relations personnelles et professionnelles, Berlusconi était par ailleurs un ami de Recep Tayyip Erdogan, devenant témoin au mariage de l'un des fils.

Berlusconi a été l'un des plus fervents partisans de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, obtenant le titre d’«avocat d'Ankara» dans certains journaux turcs.

Lors d'une interview accordée au quotidien italien Corriere della Sera, il a déclaré: «Je suis convaincu qu'il est dans l'intérêt du peuple européen et de l'Occident d’intégrer la Turquie dans l'Union européenne pour favoriser le dialogue entre le monde occidental et les cultures musulmanes et éviter ainsi des conflits à l'avenir.»

Berlusconi avait également des liens personnels avec Rafic Hariri, milliardaire et cinq fois Premier ministre du Liban, assassiné avec 21 autres personnes en février 2005 lorsque son convoi a été visé par une bombe cachée dans une camionnette.

Lors d'une rencontre à Beyrouth avec le fils de Rafic Hariri, Saad, Berlusconi se serait dit «honoré» de se considérer comme un ami de son père et aurait loué ses efforts en faveur de la modernisation du pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.