Jérusalem: une application 3D pour découvrir le quartier maghrébin rasé en 1967

Une photo aérienne du bureau de presse du gouvernement israélien de Jérusalem prise le 12 juin 1967 montre les bâtiments restants dans le quartier maghrébin de la vieille ville de Jérusalem près du mur occidental et de l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa après la guerre des Six jours. (Photo, AFP)
Une photo aérienne du bureau de presse du gouvernement israélien de Jérusalem prise le 12 juin 1967 montre les bâtiments restants dans le quartier maghrébin de la vieille ville de Jérusalem près du mur occidental et de l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa après la guerre des Six jours. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 15 juin 2023

Jérusalem: une application 3D pour découvrir le quartier maghrébin rasé en 1967

  • Au pied du mur des Lamentations, le quartier maghrébin était habité par un millier de résidents jusqu'à la guerre israélo-arabe de juin 1967 et la conquête de Jérusalem-Est par Israël
  • La modélisation du quartier maghrébin fait partie d'un projet plus large, « Open Jerusalem», réunissant une soixantaine de chercheurs qui ont collecté, répertorié et mis en ligne quelque 40.000 archives en 12 langues sur l'histoire de la Ville sainte

JÉRUSALEM: Plus de 55 ans après sa destruction par Israël, le quartier maghrébin de la Vieille Ville de Jérusalem réapparaît en 3D grâce à une application mobile lancée jeudi, destinée à "rendre accessible" une histoire largement méconnue, d'après ses concepteurs.

Au pied du mur des Lamentations, le quartier maghrébin était habité par un millier de résidents jusqu'à la guerre israélo-arabe de juin 1967 et la conquête de Jérusalem-Est par Israël, avant son annexion jugée "non valide" par l'ONU.

En quelques heures, dans la nuit du 10 au 11 juin 1967, les résidents ont été délogés et des bulldozers israéliens ont détruit le quartier fondé par Saladin en 1187 pour des pèlerins musulmans d'Afrique du Nord.

A la place, Israël a créé une vaste esplanade où se pressent aujourd'hui des milliers de visiteurs devant le mur des Lamentations, site le plus sacré où les juifs sont autorisés à prier.

Le quartier maghrébin est "très représentatif de cette histoire ouverte de Jérusalem qu'on essaye de valoriser et qui ressemble si peu à la Jérusalem actuelle qui s'est transformée en un champ de bataille (...) entre deux camps [israélien et palestinien, NDLR], qui écrasent toutes les autres histoires plurielles et diverses de Jérusalem", dit à l'AFP l'historien français Vincent Lemire.

"Je pense que 99% des visiteurs qui sont devant le mur [des Lamentations] ne connaissent rien de cette histoire", ajoute-t-il.

Associé à une agence italienne de modélisation et à l'université de Modène et de Reggio Emilia (Italie), il a mis au point une application mobile permettant de se promener dans chaque ruelle.

Elle "permet aux utilisateurs de vivre une expérience immersive à travers les rues, les mosquées, les écoles et les cours du quartier maghrébin", résument les concepteurs, qui se sont fondés sur des documents d'archives, d'anciennes cartes et photographies et des témoignages d'anciens résidents.

La technologie 3D permet de toucher un public plus large que les écrits académiques, affirme encore M. Lemire, directeur du Centre de recherche français à Jérusalem (CRFJ) et auteur d'un ouvrage sur le quartier publié aux éditions du Seuil en 2022.

"L'histoire de ce quartier est inaccessible, il faut la rendre plus accessible", poursuit-il: "Les gens n'arrivent pas à réaliser qu'il y avait devant ce mur hérodien de l'époque biblique un quartier fondé par Saladin et qui existait jusqu'en 1967."

"Nous n'oublierons jamais notre appartenance à ce quartier", a affirmé à l'occasion d'une conférence de presse un descendant de résidents tunisiens, Ashraf Al-Jandoubi Al-Moghrabi, appelant à "préserver cet héritage".

En janvier 2023, des fouilles par des archéologues israéliens ont mis au jour des vestiges du quartier mais des experts se sont inquiétés du sort réservé aux ruines, rapidement ensevelies.

La modélisation du quartier maghrébin fait partie d'un projet plus large, "Open Jerusalem", réunissant une soixantaine de chercheurs qui ont collecté, répertorié et mis en ligne cette semaine quelque 40.000 archives en 12 langues sur l'histoire de la Ville sainte.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com