L'écrivain britannique Neil Gaiman avec le HCR pour collecter des fonds au profit de réfugiés syriens

 La vidéo, qui compte plus de 900 contributeurs, veut réveiller les consciences (Photo, fournie).
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Publié le Mercredi 09 décembre 2020

L'écrivain britannique Neil Gaiman avec le HCR pour collecter des fonds au profit de réfugiés syriens

  • Le coronavirus (Covid-19) a aggravé la situation de nombreux réfugiés, en particulier ceux du Moyen-Orient confrontés à un hiver difficile
  • « C’est un programme qui sauve des vies… mais nous n’avons toujours pas récolté la somme nécessaire »

LONDRES: L'écrivain britannique Neil Gaiman a lancé une nouvelle campagne vidéo avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) afin d’aider à collecter des fonds pour les réfugiés syriens, dans le cadre de l'appel d'hiver de l’Agence.

Neil Gaiman, ambassadeur de bonne volonté du HCR depuis 2017, a publié une vidéo le mettant en scène en train de lire un poème qu'il a écrit et intitulé What You Need to Be Warm. Le poème attire l'attention sur le sort des réfugiés, car les animations de la vidéo, créées par plus de 900 personnes, des artistes aux écoliers, illustrent les difficultés auxquelles de nombreuses personnes sont confrontées.

L'appel tentera principalement de collecter des fonds pour les Syriens au Liban. Neil Gaiman a déclaré à The Independent que la Covid-19 a aggravé la situation de nombreux réfugiés, en particulier ceux du Moyen-Orient confrontés à un hiver difficile.

«Il est très facile quand on est confronté à ses propres craintes et problèmes – et ça a été le cas pour nous tous sur toute l’année 2020 – d'oublier qu'il y a des gens qui ont moins que vous, qui ont besoin d'aide et qui luttent actuellement pour faire face à des dangers comme la Covid-19 dans les camps», explique-t-il.

L'une des œuvres soumises pour la vidéo (Photo, HCR / Helena BS).

«Je pense que c'est, à bien des égards, la période la plus difficile de toutes. Voilà pourquoi j’ai aimé l’idée de reprendre un de mes poèmes sur la chaleur… et de nous dire : “Nous avons œuvré pour lutter contre le froid, l’hiver, pour aider les réfugiés, et cette année, ça va être pire”», ajoute-t-il.

«Ce n’est pas comme si la situation s’était améliorée par rapport à l’hiver 2019. Tout est maintenant 10 fois pire, 50 fois pire, 100 fois pire. Cherchons donc ce que nous pouvons faire pour y remédier ou au moins l’améliorer d’une manière ou d’une autre.»

C’est en 2014 que Neil Gaiman s'est rendu pour la première fois dans la région pour sensibiliser le public aux problèmes auxquels sont confrontés les réfugiés. «Cela fait maintenant plus de sept ans que je soutiens les réfugiés», raconte-t-il.

«J’ai fini par me rendre en Jordanie en 2014 : j’ai vu les camps de près, parlé avec des réfugiés… Cela a changé ma vie. Il y a des photos de moi quand je quitte le camp sur lesquelles j’ai un regard perdu: je viens de me comprendre à quel point la civilisation est incroyablement fragile.»

Neil Gaiman travaille sur la vidéo de What You Need to Be Warm chez lui sur l'île de Skye, en Écosse (Photo, HCR / Jim Petersen).

«Ces gens menaient une vie tout à fait normale un an, deux ans, quatre ans auparavant. Ils avaient des épiceries, ils vendaient des voitures, des assurances, ils étaient dentistes… Tout allait bien, et le monde s'est effondré», poursuit-il.

La porte-parole du HCR, Lisa Abou Khaled, a déclaré à The Independent que les réfugiés syriens au Liban traversent l’hiver le plus difficile depuis qu'ils ont fui leur patrie déchirée par la guerre. En effet, le Liban, qui les accueille temporairement, est confronté à de graves problèmes sociaux, politiques et économiques, sans parler de l’explosion dévastatrice survenue dans le port de Beyrouth plus tôt cette année.

«Au-delà de la crise économique, la Covid-19 a évidemment eu un impact énorme sur la capacité des réfugiés à trouver du travail: la plupart d'entre eux travaillaient ou trouvaient des opportunités de travail quotidiennes, et, malheureusement, ils ont perdu ces emplois avec les confinements successifs», explique-t-elle.

«Comme toutes les personnes touchées par l'explosion, certains réfugiés vivaient dans les quartiers les plus pauvres, quartiers qui ont été touchés par l'explosion et ses impacts, et ils sont désormais plus exposés aux conditions hivernales.»

«Le nombre de dépressions, de tentatives de suicide et d'automutilations parmi les réfugiés a considérablement augmenté ces derniers mois au Liban. Grâce à la collecte de fonds pour l’hiver, nous voulons venir en aide à 90 % des réfugiés syriens en leur offrant une somme forfaitaire qui les aidera à acheter de l’essence, des vêtements chauds, et à survivre cet hiver», ajoute Lisa Abou Khaled. «C’est un programme qui sauve des vies… mais nous n’avons toujours pas récolté la somme nécessaire.»

Pour Neil Gaiman, les personnes qui regardent la vidéo devraient «se rappeler à quel point elles ont de la chance d'être au chaud, et que certains n’ont pas cette chance. Qu’elles pensent à ce que peut être la vie des réfugiés du monde entier par un hiver si triste qui va encore durer. Qu’elles pensent à eux dans le froid, qu’elles mettent la main à la poche et qu’elles leur donnent quelque chose.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

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Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.