Effondrement d'un immeuble à Paris: Une personne toujours portée disparue, six blessés graves

L'explosion a soufflé des fenêtres jusqu'à 400 mètres, et a été suivie d'un incendie majeur qui a provoqué l'effondrement du bâtiment, abritant une école de mode (Photo, Reuters).
L'explosion a soufflé des fenêtres jusqu'à 400 mètres, et a été suivie d'un incendie majeur qui a provoqué l'effondrement du bâtiment, abritant une école de mode (Photo, Reuters).
De la fumée s'échappe des décombres d'un immeuble de la place Alphonse-Laveran dans le 5e arrondissement de Paris, le 21 juin 2023 (Photo, AFP).
De la fumée s'échappe des décombres d'un immeuble de la place Alphonse-Laveran dans le 5e arrondissement de Paris, le 21 juin 2023 (Photo, AFP).
De la fumée s'échappe des décombres d'un immeuble de la place Alphonse-Laveran dans le 5e arrondissement de Paris, le 21 juin 2023 (Photo, AFP).
De la fumée s'échappe des décombres d'un immeuble de la place Alphonse-Laveran dans le 5e arrondissement de Paris, le 21 juin 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 23 juin 2023

Effondrement d'un immeuble à Paris: Une personne toujours portée disparue, six blessés graves

  • «Les recherchent se poursuivent mais sont compliquées par le risque de sur-effondrement des immeubles avoisinants»
  • Quelque 270 pompiers et 70 engins ont été engagés sur les lieux mercredi après-midi

PARIS: Les recherches se poursuivaient jeudi soir pour retrouver une personne toujours portée disparue dans les décombres d'un immeuble du centre de Paris, détruit mercredi par une très forte explosion d'origine indéterminée qui a fait six blessés graves.

"La personne recherchée est toujours manquante", a indiqué une source proche du dossier. "Les recherchent se poursuivent mais sont compliquées par le risque de sur-effondrement des immeubles avoisinants. Les décombres sont encore menaçants pour les secours", a-t-elle ajouté.

Le dernier bilan fait état de "six victimes en urgence absolue, et toujours une cinquantaine de victimes au total", a indiqué dans la matinée le parquet de Paris.

Les faits se sont produits mercredi en fin d'après-midi, rue Saint-Jacques. Une explosion suivie d'un incendie a provoqué l'effondrement d'un bâtiment du XVIIe siècle. Ce monument historique, un pavillon bordant la cour d'honneur de l'ancienne abbaye du Val-de-Grâce, abritait la Paris American Academy, une école de mode privée.

Selon une mère d'élève s'exprimant sur la page Facebook de l'école, il n'y avait pas d'étudiants dans l'établissement mercredi, car ils assistaient à un défilé de la Fashion Week à Paris.

"Le bilan aurait pu être plus lourd" si des cours avaient eu lieu, a relevé le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire.

Deux personnes avaient été portées disparues mercredi en fin de soirée. "Parmi les deux personnes qui étaient recherchées sous les décombres, l'une s'est avérée avoir déjà été prise en charge à l'hôpital. Les recherches se poursuivent pour la seconde", a précisé jeudi le parquet.

Sur place, le périmètre de sécurité a été largement réduit. Les pompiers autorisaient sous escorte quelques riverains à aller chercher des effets personnels.

Bernadette a pu récupérer son téléphone et une mère est revenue les bras chargés d'un grand ours en peluche, un cartable et un petit parapluie d'enfant transparent pour sa fille de huit ans, blessée mercredi.

Elle a raconté qu'elle venait d'entrer avec sa fille dans le hall de leur immeuble quand toutes les vitres ont explosé. Sa fille, touchée au visage, a été soignée à l'hôpital Necker de Paris, et est "traumatisée".

Boulevard saint michel
Un cliché d'une journaliste d'Arab News en français montraient un panache de fumée s'élevant de l'immeuble. (Photo, Arabnews.fr) 

«Scène de guerre»
Des barricades posées rue Saint-Jacques, devant la résidence étudiante de la maison des Mines, tenaient à distance badauds et journalistes de l'immeuble effondré, devant lequel s'amoncellent des gravats.

Des dégâts sont à déplorer dans un large périmètre. Concierge dans la rue des Feuillantines, perpendiculaire à la rue Saint-Jacques, Violeta Garesteaw jette des bris de verre dans une poubelle sur le trottoir.

"C'était terrible hier (mercredi), j'ai cru à un tremblement de terre. Ça secoue. Cette nuit, j'y ai pensé", confie-t-elle.

Plusieurs témoins et riverains, interrogés par l'AFP, ont dit avoir senti une odeur de gaz et entendu une "grosse explosion".

Le parquet a ouvert une enquête pour "blessures involontaires par violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence ou de sécurité". Les "premiers éléments (...) nous conduisent à confirmer que cette explosion est partie de l'immeuble", a déclaré sur les lieux la procureure, Laure Beccuau.

"Nous comptons évidemment sur les victimes en urgence relative pour nous donner de premiers éléments d'investigation et de compréhension sur ce qui a pu se passer", a-t-elle ajouté.

La police judiciaire parisienne a été saisie.

Quelque 270 pompiers et 70 engins ont été engagés sur les lieux mercredi après-midi.

Les pompiers ont "empêché la propagation de l'incendie à deux immeubles mitoyens qui ont été sérieusement déstabilisés par l'explosion" et "ont été évacués", a précisé le préfet de police, Laurent Nuñez, en début de soirée.

 


France: un 14-Juillet sous le signe de la «crédibilité» de l'armée face à «un monde plus brutal»

L'ossature du défilé sera formée par des unités de la 7e brigade blindée, qui paradera non pas "en tenue de défilé (...) mais en bloc opérationnel et en tenue de combat à bord des engins blindés", selon le gouverneur militaire de Paris, le général Loïc Mizon.  "Il s'agit de montrer un outil de combat qui est quasiment prêt à partir, tel qu'il est présenté à nos concitoyens sur les Champs-Elysées", a-t-il expliqué. (AFP)
L'ossature du défilé sera formée par des unités de la 7e brigade blindée, qui paradera non pas "en tenue de défilé (...) mais en bloc opérationnel et en tenue de combat à bord des engins blindés", selon le gouverneur militaire de Paris, le général Loïc Mizon. "Il s'agit de montrer un outil de combat qui est quasiment prêt à partir, tel qu'il est présenté à nos concitoyens sur les Champs-Elysées", a-t-il expliqué. (AFP)
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  • Lors du défilé de lundi matin, de retour sur la prestigieuse avenue parisienne des Champs-Elysées après avoir été déplacé l'an passé en raison des Jeux Olympiques de Paris, l'armée française entend mettre en valeur sa "crédibilité opérationnelle"
  • L'ossature du défilé sera formée par des unités de la 7e brigade blindée, qui paradera non pas "en tenue de défilé (...) mais en bloc opérationnel et en tenue de combat à bord des engins blindés", selon le gouverneur militaire de Paris

PARIS: Face à "un monde plus brutal", le traditionnel défilé du 14-Juillet donné lundi à Paris pour la fête nationale mettra en avant des militaires français "prêts à partir" en opérations, au lendemain de l'annonce de dépenses de défense accrues.

"Jamais depuis 1945 la liberté n'avait été si menacée", a affirmé dimanche le président français Emmanuel Macron devant un parterre de hauts gradés, en évoquant notamment la "menace durable" que fait peser la Russie sur le continent.

L'Europe est "mise en danger au moment où la guerre a été portée sur notre sol avec l'invasion de l'Ukraine, alors que les Etats-Unis ont ajouté une forme d'incertitude" quant à la pérennité de leur soutien, a exposé M. Macron, et "notre Europe se trouve placée à la lisière d'un vaste arc de crises".

En conséquence, la France compte renforcer son effort budgétaire pour la défense, en ajoutant des dépenses de 3,5 milliards d'euros en 2026 puis à nouveau 3 milliards de plus en 2027, de sorte que le budget défense du pays aura quasiment doublé en dix ans sous ses deux mandats, pour atteindre près de 64 milliards d'euros à cet horizon.

"Face à un monde plus brutal, la Nation doit être plus forte", car "pour être libres dans ce monde, il faut être craint, pour être craint il faut être puissant", a insisté le dirigeant français.


Un élève-officier chute mortellement à Paris à la veille de son défilé du 14-Juillet

Un élève-officier de l'Ecole militaire interarmes (EMIA) a chuté mortellement dans la nuit de samedi à dimanche dans le 18e arrondissement de Paris alors qu'il rentrait du bal des défilants organisé en amont du défilé du 14-Juillet, a appris l'AFP de sources policière et militaire. (AFP)
Un élève-officier de l'Ecole militaire interarmes (EMIA) a chuté mortellement dans la nuit de samedi à dimanche dans le 18e arrondissement de Paris alors qu'il rentrait du bal des défilants organisé en amont du défilé du 14-Juillet, a appris l'AFP de sources policière et militaire. (AFP)
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  • Le sous-lieutenant Antoine Alix, qui achevait sa formation d’élève-officier, devait défiler lundi sur les Champs Elysées avec sa promotion, selon un communiqué du ministère des Armées
  • Engagé en 2015 "en qualité de jeune engagé volontaire de l’armée de Terre pour servir au sein du 7e régiment du matériel de Lyon, il a fait preuve pendant 10 ans d'une volonté sans faille de servir son pays", selon le ministère

PARIS: Un élève-officier de l'Ecole militaire interarmes (EMIA) a chuté mortellement dans la nuit de samedi à dimanche dans le 18e arrondissement de Paris alors qu'il rentrait du bal des défilants organisé en amont du défilé du 14-Juillet, a appris l'AFP de sources policière et militaire.

L'élève officier, né en 1993, est décédé après avoir chuté depuis le pont de la rue Caulaincourt, a indiqué le parquet de Paris sollicité par l'AFP.

Une enquête en recherche des causes de la mort a été confiée au commissariat du 18e arrondissement, selon le parquet, et les investigations se poursuivent afin de déterminer les circonstances de ce décès.

Le sous-lieutenant Antoine Alix, qui achevait sa formation d’élève-officier, devait défiler lundi sur les Champs Elysées avec sa promotion, selon un communiqué du ministère des Armées.

Engagé en 2015 "en qualité de jeune engagé volontaire de l’armée de Terre pour servir au sein du 7e régiment du matériel de Lyon, il a fait preuve pendant 10 ans d'une volonté sans faille de servir son pays", selon le ministère.

Il a notamment été déployé à deux reprises en opération extérieure au Sahel et réussi l'an passé le concours de l'EMIA pour devenir officier.

Il est tombé dans le cimetière de Montmartre depuis un pont à 15 mètres de hauteur.

Selon la source policière, le jeune trentenaire rentrait du bal des défilants et aurait escaladé le pont métallique routier qui traverse le cimetière de Montmartre.

Lundi, 7.000 femmes et hommes défileront, dont 5.600 à pied, ainsi que 65 avions dont cinq appareils étrangers, 34 hélicoptères, 247 véhicules et 200 chevaux de la Garde républicaine.


14 juillet: la France réaffirme son attachement au partenariat stratégique avec l'Arabie Saoudite

Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite (Photo Fournie)
Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite (Photo Fournie)
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  • En poste à Riyad depuis un an, l'ambassadeur décrit la relation entre la France et l'Arabie saoudite comme particulièrement dynamique.
  • "La dynamique est très positive. Cette première année nous a permis de formaliser notre partenariat stratégique, comme en témoigne la visite d'État historique du président français en décembre dernier"

RIYAD: Chaque 14 juillet, jour de la Bastille, la France commémore les valeurs fondatrices de sa République : la liberté, l'égalité et la fraternité. Elle célèbre aussi les liens durables qui l’unissent à ses partenaires mondiaux.
Cette fête nationale, qui trouve son origine dans la prise de la Bastille en 1789 — tournant de la Révolution française et de la fin de la monarchie absolue — a été célébrée pour la première fois en 1790, lors de la Fête de la Fédération, et officiellement déclarée fête nationale en 1880. Elle reste un symbole d’unité, de démocratie et d’ouverture.

C’est dans cet esprit que nous avons rencontré Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite, pour réfléchir à l’état des relations bilatérales entre Paris et Riyad.
Au cœur de la discussion : le partenariat stratégique croissant entre les deux pays, le développement de la coopération économique, la présence accrue des entreprises françaises dans le Royaume, les échanges culturels et touristiques, ainsi que le rôle que joue la France dans la promotion de la stabilité régionale.

Une relation bilatérale stratégique et dynamique

En poste à Riyad depuis un an, l’ambassadeur décrit la relation entre la France et l’Arabie saoudite comme particulièrement dynamique.
« La dynamique est très positive. Cette première année nous a permis de formaliser notre partenariat stratégique, comme en témoigne la visite d'État historique du président français en décembre dernier », a-t-il souligné.

« Sous l’impulsion de nos deux dirigeants, nous avons œuvré à l’approfondissement de notre coopération dans tous les domaines couverts par le partenariat : la coopération politique, comme en témoigne notre coordination sur les questions régionales, ainsi que dans les domaines de l’économie, de la culture et de la défense », a-t-il ajouté.

Il a insisté sur le haut niveau de confiance mutuelle :
« Je suis heureux que la France soit reconnue comme un partenaire stratégique de confiance du Royaume, et réciproquement. La fréquence des rencontres entre le prince héritier et le président français témoigne de la solidité de notre relation bilatérale », a-t-il déclaré.

Coopération économique : un partenariat en pleine expansion

La France est aujourd’hui le deuxième investisseur étranger en Arabie saoudite, avec des projets majeurs dans les domaines de l’énergie, des infrastructures, des transports et de la santé. L’ambassadeur a souligné l’importance de la récente visite d’État présidentielle :
« Cette visite reflète la maturité de notre relation bilatérale, mais surtout notre ambition commune d’aller plus loin dans des domaines clés tels que l’économie, la défense, l’innovation, la transition énergétique, la culture et les échanges entre les peuples », a-t-il déclaré.

Dans le secteur de l’énergie, de grandes entreprises françaises sont impliquées.
« On ne le dit pas assez : la France est le deuxième investisseur étranger en Arabie saoudite, notamment dans des secteurs stratégiques comme les énergies renouvelables, les transports et la santé », a-t-il souligné.

Parmi les projets phares, on peut citer TotalEnergies, qui cogère la raffinerie SATORP avec Aramco, ainsi que le complexe pétrochimique d’Amiral. Engie détient près de 9 milliards de dollars d’actifs dans le domaine de l’énergie et de l’eau, tandis qu’EDF est engagée dans des projets de dessalement (Amaala) et de production d’électricité (Taiba, Qassim), pour un total de 5 milliards de dollars.

Dans le secteur des transports, les entreprises françaises contribuent au métro de Riyad et au tramway expérimental d’AlUla. Airbus a reçu plus de 300 commandes d’avions de la part de Saudia, Flynas, Riyadh Air et AviLease.

Parmi les autres acteurs majeurs figurent Veolia, Accor, Bouygues, Alstom, Thales et JCDecaux, tous impliqués dans le développement urbain et les infrastructures.
« Je me réjouis des technologies que nous apportons à l’appui de la Vision 2030 », a déclaré l’ambassadeur.

Aujourd’hui, plus de 200 entreprises françaises sont présentes dans le Royaume et emploient environ 13 000 personnes. Le Conseil d’affaires franco-saoudien, qui compte plus de 300 membres, reflète cette dynamique :
« Il compte désormais 75 % d’entreprises saoudiennes francophiles et 25 % d’entreprises françaises opérant en Arabie saoudite, soit un quasi-quadruplement du nombre de ses membres », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, 34 entreprises françaises ont établi leur siège régional en Arabie saoudite en juin 2025. L’ambassadeur a également salué l’ouverture du bureau du Fonds d’investissement public (FIP) à Paris :
« C’est un signal fort de l’intention du Royaume d’approfondir ses investissements en France et en Europe, en particulier dans les secteurs d’avenir », a-t-il souligné.