Tunisie: Le Parquet s'oppose à la libération de l'opposante Chaïma Issa

Un policier se tient à l'entrée du tribunal de l'Ariana près de la capitale tunisienne Tunis le 6 juin 2022. (AFP)
Un policier se tient à l'entrée du tribunal de l'Ariana près de la capitale tunisienne Tunis le 6 juin 2022. (AFP)
Short Url
Publié le Samedi 24 juin 2023

Tunisie: Le Parquet s'oppose à la libération de l'opposante Chaïma Issa

  • Arrêtée le 22 février, Chaïma Issa, 43 ans, est l'une des figures du Front de salut national, principale coalition d'opposition contre M. Saied
  • Elle avait été arrêtée avec une vingtaine d'autres opposants et des personnalités des milieux des affaires et des médias dans le cadre d'une enquête pour «complot contre la sûreté de l'Etat»

TUNIS: L'opposante tunisienne Chaïma Issa dont un juge a ordonné la libération vendredi restera finalement en prison, le parquet ayant rejeté la décision de la libérer, ont indiqué ses avocats.

Un juge au pôle judiciaire antiterroriste a ordonné la libération de Me Issa, détenue depuis février pour des soupçons de "complot contre la sûreté de l'Etat", mais l'appel interjeté par le parquet a suspendu l'exécution de cette décision, ont précisé les avocats.

Arrêtée le 22 février, Chaïma Issa, 43 ans, est l'une des figures du Front de salut national (FSN), principale coalition d'opposition contre le président Kais Saied qui s'est arrogé les pleins pouvoirs en Tunisie le 25 juillet 2021.

"La décision de libérer Chaïma Issa est politique, ce n'était pas une décision autonome du juge d'instruction. Ils ont interjeté appel, pourquoi ? Je ne sais pas mais c'est aussi politique", a réagi le président du FSN Ahmed Néjib Chebbi.

Selon lui, le juge du pôle antiterroriste "est aux ordres".

Mme Issa avait été arrêtée avec une vingtaine d'autres opposants et des personnalités des milieux des affaires et des médias dans le cadre d'une enquête pour "complot contre la sûreté de l'Etat". Le président Saied a qualifié les personnes arrêtées de "terroristes".

Certains ont été interrogés sur leurs rencontres et échanges téléphoniques avec des diplomates étrangers, d'autres sur des interviews accordées à des médias, selon leurs avocats.

Des ONG locales et internationales ont dénoncé ces arrestations comme "une chasse aux sorcières", déplorant une volonté politique de "réprimer les voix libres".

Le 16 juin, M. Chebbi a accusé M. Saied de chercher à "criminaliser" toute forme d'opposition, avant d'être interrogé lui-même au pôle antiterroriste dans le cadre de l'enquête pour "complot contre la sûreté de l'Etat".


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

Short Url
  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.