Hajj 2023: Des millions de pèlerins arrivent à La Mecque

Des millions de pèlerins sont arrivés dimanche à la Grande Mosquée de La Mecque pour accomplir le Tawaf Al-Qudum à l'occasion du début du Hajj 2023. (@ReasahAlharmain)
Des millions de pèlerins sont arrivés dimanche à la Grande Mosquée de La Mecque pour accomplir le Tawaf Al-Qudum à l'occasion du début du Hajj 2023. (@ReasahAlharmain)
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Publié le Lundi 26 juin 2023

Hajj 2023: Des millions de pèlerins arrivent à La Mecque

  • Dimanche soir, les pèlerins commenceront à se rendre à Mina avant le point culminant du Hajj au mont Arafat
  • Le Hajj de cette année devrait être le plus grand rassemblement de pèlerins depuis 2019, avant le début de la pandémie de Covid-19

DJEDDAH : Des millions de pèlerins sont arrivés dimanche à la Grande Mosquée de La Mecque pour effectuer le tawaf Al-Qudum (tawaf de l'arrivée), alors que débute le plus grand pèlerinage annuel depuis plusieurs années.

Il s'agit du premier tawaf (circumambulation de la Kaaba) que les pèlerins entreprennent après avoir assumé l'état d'ihram, un état sacré de consécration rituelle. Ce tawaf signifie l'arrivée des pèlerins à La Mecque, le centre spirituel de l'islam et le point central du pèlerinage du Hajj.

Le dimanche soir, les pèlerins commenceront à se rendre à Mina - un village de tentes situé à environ 5 km à l'est de La Mecque et réputé pour être le plus grand du genre au monde - avant le point culminant du Hajj au mont Arafat, où le prophète Mahomet est censé avoir prononcé son dernier sermon.

Le huitième jour de Dul Hijjah, connu sous le nom de jour de Tarwiyah, les pèlerins entreprennent le voyage vers Mina et passent un jour et une nuit entière, mettant à profit ce temps pour se préparer mentalement et physiquement à la profonde expérience spirituelle qui les attend au mont Arafat.

Le neuvième jour de Dul Hijjah, les pèlerins convergent vers le mont Arafat, qui marque l'apogée du pèlerinage du Hajj. C'est dans ce lieu sacré qu'ils se livrent à des duaa (prières) pour demander à Allah pardon et miséricorde.

En outre, pendant leur séjour au mont Arafat, les pèlerins accomplissent les prières de l'après-midi à la mosquée Namirah, renforçant ainsi leur lien avec Allah et prenant part au culte collectif qui unit des millions de pèlerins du monde entier.

Dans la soirée du 9 juillet, les pèlerins se rendent à Muzdalifah, un lieu important situé entre Arafat et Mina. Les pèlerins passent la nuit à Muzdalifah et ramassent de petites pierres, qui ont une fonction spéciale pour le prochain rituel de lapidation de Satan sur les piliers de Jamarat à Mina.

Après avoir jeté le Jamarat Al-Aqaba avec les cailloux rassemblés, les pèlerins se rendent à la Grande Mosquée pour accomplir le Tawaf Al-Ifadah. Ce rituel peut être accompli à tout moment entre les 10 et 12 Dul Hijjah.

Une fois cet acte sacré accompli, les pèlerins ne sont plus limités par les règles de l'ihram et sont libres de s'adonner à toutes les activités permises. Toutefois, il est important de noter qu'ils doivent retourner à Mina pour poursuivre les autres rituels du Hajj.

Pendant les jours de Tashreeq, qui tombent les 11, 12 et 13 Dul Hijjah, il est essentiel que les pèlerins restent à Mina et s'adonnent à deux rituels rami supplémentaires. Dans l'après-midi du 11 Dul Hijjah, les pèlerins ramassent 21 cailloux et les jettent sur les trois Jamarat. La lapidation commence par le Jamarat Al-Ula, suivi du Jamarat Al-Wusta et enfin du Jamarat Al-Aqaba.

En outre, avant de quitter la Mecque, les pèlerins doivent accomplir le Tawaf Al-Wida, également connu sous le nom de Tawaf d'adieu. Ce rituel revêt une grande importance dans le pèlerinage du Hajj et est obligatoire pour tous les pèlerins.

Le Hajj de cette année devrait être le plus grand rassemblement de pèlerins depuis 2019, avant le début de la pandémie de Covid-19.

En 2019, environ 2,5 millions de personnes ont participé au Hajj, ce qui représente une participation importante. Toutefois, en raison de l'épidémie mondiale, seules 10 000 personnes ont été autorisées à prendre part au pèlerinage en 2020. Le nombre de participants est passé à près de 59 000 en 2021.

Selon l'Autorité générale des statistiques, il y a eu un total de 899 353 pèlerins en 2022, dont 779 919 personnes venant de l'extérieur de l'Arabie saoudite et 119 434 de l'intérieur du Royaume. Ces chiffres sont nettement inférieurs à ceux d'avant la pandémie.

Toutefois, le ministère du Hajj et de la Omra a annoncé que le Hajj de cette année accueillerait l’impressionnant nombre de 2 millions de pèlerins, dont 200 000 en provenance du Royaume. Cette augmentation notable du nombre de participants indique un retour progressif à la normale et la reprise du Hajj pour un plus grand nombre d'individus.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.


Gaza 2025: 15 journalistes tués, selon le Syndicat des journalistes palestiniens

 Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
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  • Le dernier rapport du syndicat fait état d'une augmentation des arrestations, des menaces et du harcèlement des journalistes par les Israéliens
  • Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes

LONDRES: Au moins 15 professionnels des médias ont été tués à Gaza depuis le début de l'année 2025, selon un nouveau rapport publié par le Syndicat des journalistes palestiniens.

Le rapport, publié ce week-end par le comité des libertés du syndicat chargé de surveiller les violations commises par Israël à l’encontre des journalistes, souligne la persistance du ciblage direct des professionnels des médias.

Sept journalistes ont été tués en janvier et huit en mars, selon le rapport.

Par ailleurs, les familles de 17 journalistes ont été endeuillées, tandis que les habitations de 12 autres ont été détruites par des tirs de roquettes et d’obus. De plus, 11 personnes ont été blessées au cours de ces attaques.

Le rapport note que la violence à l'encontre des équipes de journalistes ne se limite pas aux attaques mortelles. Il fait état de l'arrestation de 15 journalistes, à leur domicile ou alors qu'ils étaient en mission. Certains ont été libérés quelques heures ou quelques jours plus tard, tandis que d'autres sont toujours en détention.

Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes, dont beaucoup ont été avertis d'évacuer les zones qu'ils couvraient.

Le rapport relève également une intensification du harcèlement judiciaire, avec plus d’une dizaine de cas où des journalistes – en majorité issus du quotidien Al-Quds, basé en Cisjordanie – ont été convoqués pour interrogatoire et se sont vu interdire de couvrir des événements aux abords de la mosquée Al-Aqsa et dans la vieille ville de Jérusalem.

En Cisjordanie occupée, environ 117 journalistes ont été victimes d'agressions physiques, de répression ou d'interdictions de reportage, en particulier à Jénine et à Jérusalem. La commission a également recensé 16 cas de confiscation ou de destruction de matériel de travail.

Les violences à l'encontre des journalistes surviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Les forces israéliennes ont intensifié leur offensive, coupant les approvisionnements vitaux des 2,3 millions d'habitants de Gaza, laissant l'enclave au bord de la famine.

Les actions d'Israël font désormais l'objet d'audiences à la Cour internationale de justice de La Haye, où Tel-Aviv est accusé de violer le droit international en restreignant l'aide humanitaire à Gaza.

Le bilan humanitaire est catastrophique.

Selon le ministère de la santé de Gaza, plus de 61 700 personnes ont été tuées à Gaza depuis qu'Israël a lancé son offensive le 7 octobre 2023. Plus de 14 000 autres sont portées disparues et présumées mortes, les civils constituant la grande majorité des victimes.

Le Comité pour la protection des journalistes, organisme de surveillance de la liberté de la presse basé à Washington, a également lancé un signal d’alarme face au nombre élevé de journalistes tués, indiquant qu’au moins 176 d’entre eux – en grande majorité des Palestiniens – ont perdu la vie depuis le début de l’offensive israélienne sur les territoires occupés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com