Irak: un officier condamné à la perpétuité pour le meurtre de manifestants en 2019

Un officier de police irakien a été condamné dimanche à la prison à perpétuité pour le meurtre de manifestants en 2019 dans le sud de l'Irak (Photo d'illustration, AFP).
Un officier de police irakien a été condamné dimanche à la prison à perpétuité pour le meurtre de manifestants en 2019 dans le sud de l'Irak (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Lundi 26 juin 2023

Irak: un officier condamné à la perpétuité pour le meurtre de manifestants en 2019

  • Le commandant Omar Nizar a été condamné dimanche par un tribunal pénal de la province de Dhi Qar, au sud de l'Irak, à la prison à perpétuité
  • Particulièrement brutale dans la ville pauvre et marginalisée de Nassiriya, dans le sud de l'Irak, la répression du mouvement avait fait plus de 600 morts

NASSIRIYA: Un officier de police irakien a été condamné dimanche à la prison à perpétuité pour le meurtre de manifestants en 2019 dans le sud de l'Irak, lors du vaste et inédit mouvement de contestation antipouvoir réprimé dans le sang.

Les manifestations déclenchées en octobre 2019 avaient mobilisé des mois durant des dizaines de milliers de personnes dans tout le pays, pour dénoncer pêle-mêle infrastructures en déliquescence, chômage des jeunes et corruption endémique.

Particulièrement brutale dans la ville pauvre et marginalisée de Nassiriya, dans le sud de l'Irak, la répression du mouvement avait fait plus de 600 morts et des milliers de blessés à travers le pays.

Le commandant Omar Nizar a été condamné dimanche par un tribunal pénal de la province de Dhi Qar (sud) à la prison à perpétuité pour "le meurtre des victimes Moustafa Ahmed et son groupe et pour les blessures infligées aux plaignants Mohamed Yasser Hussein et son groupe, dans la ville de Nassiriya, le 28 novembre 2019", selon le verdict dont l'AFP a pu consulter une copie.

La répression des forces d'intervention rapide 

Le condamné, qui faisait partie de l'unité d'élite des forces d'intervention rapide, peut encore interjeter appel, a indiqué à l'AFP le conseiller du gouverneur de Dhi Qar chargé du dossier des "martyrs et des blessés", Ali Mehdi Ajeel.

Le commandant était jugé pour la mort de 21 personnes, tuées le 28 novembre 2019. Les forces de sécurité avaient dispersé dans le sang un sit-in installé sur le pont Zeitoun, qui enjambe l'Euphrate, avant de pourchasser les manifestants, entre 03H00 du matin et 11H00, selon M. Ajeel.

Quelque 95 familles ont porté plainte contre l'officier "pour son implication dans le meurtre des manifestants du pont Zeitoun" et une centaine de témoins ont été entendus, a-t-il précisé.

L'indignation provoquée par la répression du pont Zeitoun, un des épisodes les plus sanglants du mouvement de contestation, avait fini par entraîner la démission du Premier ministre de l'époque, Adel Abdel Mahdi.

Ces derniers mois, des condamnations ont été prononcées pour le meurtre de militants ou de journalistes pendant la contestation. Mais à l'été 2022, la mission de l'ONU en Irak déplorait encore un "environnement de peur et d'intimidation" qui limite la liberté d'expression.

Le document évoquait notamment "l'impunité persistante concernant les attaques ciblées contre les manifestants (...) les militants et les dissidents adoptant des opinions critiques à l'égard d'éléments armés et les acteurs politiques qui leur sont affiliés".


Le Liban plaide pour une prolongation du mandat de la force de paix de l'ONU

Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois. (AFP)
Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois. (AFP)
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  • L'instance onusienne a entamé lundi les discussions autour d'un projet de résolution présenté par la France visant à renouveler pour un an ce mandat
  • La résolution, consultée par l'AFP, prolongerait le mandat de la Finul jusqu'au 31 août 2026, tout en exprimant "l'intention (du Conseil) de travailler à un retrait"

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a plaidé mardi pour une prorogation du mandat de la force de maintien de la paix de l'ONU dans le sud du Liban (Finul), en cours d'examen au Conseil de sécurité.

L'instance onusienne a entamé lundi les discussions autour d'un projet de résolution présenté par la France visant à renouveler pour un an ce mandat.

La résolution, consultée par l'AFP, prolongerait le mandat de la Finul jusqu'au 31 août 2026, tout en exprimant "l'intention (du Conseil) de travailler à un retrait".

Selon plusieurs médias, Israël et les Etats-Unis s'opposent toutefois à l'extension du mandat de la mission déployée pour faire tampon à la frontière libanaise avec Israël depuis 1978.

Ces débats interviennent alors que les autorités libanaises se sont engagées à désarmer le Hezbollah d'ici la fin de l'année, sous pression de Washington et dans le cadre de l'application du cessez-le-feu ayant mis fin à la guerre entre le Hezbollah et Israël en 2024.

"Toute limitation temporelle du mandat de la Finul (...) aurait un impact négatif sur la situation, alors qu'Israël continue d'occuper certaines portions du territoire libanais", a déclaré M. Aoun, selon un communiqué de la présidence.

Le Liban a "mené des contacts (...) afin de garantir la prorogation du mandat de la Finul".

Lors d'un entretien avec le commandant de la Finul, le général Diodato Abagnara, il a ajouté que ces efforts visaient à "préserver la sécurité et la stabilité dans le sud (du Liban), parallèlement au redéploiement de l'armée".

"Notre étroite coordination avec les forces armées libanaises demeure essentielle pour contribuer au rétablissement de la stabilité", a déclaré le général Abagnara sur X.

L'accord de cessez-le-feu prévoit que la formation chiite retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire dans le sud du pays, où l'armée libanaise et les Casques bleus doivent se déployer complètement.

Il prévoit également un retrait israélien de la zone, mais Israël, dont les forces ont connu plusieurs accrochages avec les Casques bleus, maintient des troupes dans des positions frontalières jugées stratégiques et mène régulièrement des frappes chez son voisin.

Israël menace de lancer une nouvelle offensive militaire si le Hezbollah, soutenu par l'Iran, n'est pas désarmé.

Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois.


Vladimir Poutine informe le prince héritier saoudien de ses entretiens avec Trump

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (File/SPA/AFP)
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  • Le président russe a réitéré ses remerciements pour la position constante du Royaume et les efforts constructifs du prince héritier en faveur de la paix

RIYAD : Le président russe Vladimir Poutine a informé le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane des résultats de ses récents entretiens avec l’ancien président américain Donald Trump, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de cet échange téléphonique, Poutine a également réitéré ses remerciements et sa reconnaissance pour la position constante du Royaume et les efforts constructifs du prince héritier en faveur de la paix.

Le prince héritier a de son côté réaffirmé le soutien continu du Royaume au dialogue diplomatique comme moyen de résoudre les différends internationaux.

Les deux dirigeants ont également évoqué les domaines de coopération existants entre le Royaume et la Russie, ainsi que les opportunités pour les renforcer davantage.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre israélien de la Défense approuve le plan de conquête de Gaza-ville, rappelle 60.000 réservistes

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  • Le ministre Israël Katz "a approuvé le plan d'attaque de l'armée israélienne à Gaza-ville", la plus grande du territoire palestinien, dans le nord, a indiqué le ministère à l'AFP
  • M. Katz a également "approuvé l'émission des ordres de rappel des réservistes nécessaires pour mener à bien la mission" pour environ 60.000 hommes

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense a approuvé le plan pour la prise de la ville de Gaza par l'armée, et ordonné le rappel de 60.000 réservistes pour prendre part à l'opération, a-t-on appris mercredi auprès de son ministère.

Le ministre Israël Katz "a approuvé le plan d'attaque de l'armée israélienne à Gaza-ville", la plus grande du territoire palestinien, dans le nord, a indiqué le ministère à l'AFP.

M. Katz a également "approuvé l'émission des ordres de rappel des réservistes nécessaires pour mener à bien la mission" pour environ 60.000 hommes.

Le ministre a par ailleurs approuvé "les préparatifs humanitaires pour l'évacuation" des populations de la ville de Gaza.

Israël a dit début août se préparer à prendre le contrôle de Gaza-ville et de camps de réfugiés voisins avec pour but affiché de vaincre le Hamas et libérer les otages enlevés durant l'attaque du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre.

Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, avait annoncé en fin de semaine dernière avoir adopté ce nouveau plan, approuvé par son cabinet de sécurité, pour cette nouvelle phase des opérations dans la bande de Gaza.