L’ascension du Mont Arafat, point culminant du Hajj 1444

Des pélerins prient au sommet du Mont Arafat, le 27 juin en Arabie saoudite (Photo, AFP).
Des pélerins prient au sommet du Mont Arafat, le 27 juin en Arabie saoudite (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 28 juin 2023

L’ascension du Mont Arafat, point culminant du Hajj 1444

  • Des millions de pèlerins se sont rendus sur le mont Arafat mardi, point culminant du pèlerinage du Hajj
  • «Vous ne pouvez pas imaginer mes premières impressions quand je suis arrivé à La Mecque. C’est comme quelqu’un qui attend la naissance de son premier enfant», a expliqué Mamadou, un pèlerin originaire du Niger, à Arab News en français

LA MECQUE: La première étape, pour un pèlerin homme souhaitant effectuer le Hajj, est d’abord d’entrer dans un état d’ihram où il se purifie et revêt une tenue distinctive composée de deux morceaux de tissu blanc non cousus avant de dépasser la frontière du Miqat. Les femmes, quant à elles, doivent couvrir leur corps d’une tenue ample et couvrir leurs cheveux. 

Le Hajj dure cinq jours. Il commence officiellement le 25 juin, soit le 8e jour de Dhul-Hijjah, peu après la prière de l’aube (Fajr), effectuée à La Mecque. Par la suite, les pèlerins se rendent dans la ville de tentes de Mina, qui se situe à 8km de La Mecque. 

Les pèlerins passent le jour et la nuit à Mina à prier, à réciter des versets coraniques et à louer le Tout-Puissant. Ensuite, ils se dirigent vers le Mont Arafat, puis à Mouzdalifah. 

«Nous sommes venus du Niger pour accomplir le cinquième pilier de l’islam, le Hajj. Notre séjour en Arabie saoudite est extraordinaire, nous n’avons rencontré aucun problème, nous avons été mis dans de très bonnes conditions et avons été logés dans des hôtels impeccables», explique Mamadou à Arab News en français.

«C’est mon premier pèlerinage», poursuit Mamadou. «Vous ne pouvez pas imaginer mes premières impressions quand je suis arrivé à La Mecque. C’est comme quelqu’un qui attend la naissance de son premier enfant. Mon plus grand bonheur aussi, c’est d’avoir visité Médine, d’être venu à La Mecque.»    

Les pèlerins restent dans les plaines désertiques d’Arafat, entre Al-Asr et Al-Maghreb, priant et se repentant jusqu’au coucher du soleil le même jour.

Comme les pèlerins sont tenus de se rendre à Mouzdalifah, une vallée qui se situe entre Mina et le mont Arafat, ils passent la nuit dehors, rassemblent également de petits cailloux, qu’ils utiliseront lors d’un autre rituel bien spécial le lendemain.

Le 9e jour de Dhul-Hijjah est en effet le jour d’Arafat, une étape majeure du Hajj. Il est vrai que si un pèlerin rate ce jour, son Hajj ne sera pas recevable. Le 10e jour de Dhul-Hijjah, après les prières de l’aube, les pèlerins quittent Mouzdalifah et se dirigent vers le pont Jamarat, où ils utilisent les cailloux précédemment recueillis pour les lancer vers les trois structures en pierre représentant symboliquement Satan, qui a tenté à maintes reprises de dissuader le prophète Ibrahim d’exécuter l'ordre d'Allah. 

Les femmes et les personnes âgées peuvent déléguer cette responsabilité à un homme dans leur cheminement spirituel. Désormais, les hommes sont tenus de se raser la tête. Les femmes coupent une mèche de leurs cheveux comme elles le font après une Omra.

Les pèlerins doivent aussi sacrifier un mouton et distribuer la viande aux personnes dans le besoin. Ceux qui sont incapables d’effectuer le sacrifice eux-mêmes peuvent désigner une personne pour effectuer cette tâche. Les pèlerins retournent ensuite à La Mecque.


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.