Début du Hajj 1444 : Deux millions de pèlerins se dirigent vers Mina pour un «voyage spirituel unique»

Environ deux millions de pèlerins ont convergé vers Mina lundi matin pour débuter le Hajj (Photo AN, Huda Bashatah).
Environ deux millions de pèlerins ont convergé vers Mina lundi matin pour débuter le Hajj (Photo AN, Huda Bashatah).
Short Url
Publié le Mardi 27 juin 2023

Début du Hajj 1444 : Deux millions de pèlerins se dirigent vers Mina pour un «voyage spirituel unique»

  • Les pèlerins ont consacré le premier jour du pèlerinage, le jour de Tarwiyah, à la prière pour se racheter de leurs péchés
  • Durant la nuit, ils procéderont aux derniers préparatifs avant de se tenir devant Allah sur les plaines du mont Arafat

MINA: A l’occasion du début du pèlerinage du Hajj 1444, environ deux millions de pèlerins ont convergé vers le village de tentes de Mina lundi matin pour entamer ce voyage spirituel unique.

Dans la soirée, le site a vibré au son des récitations de la Talbiyah, la prière prononcée par les pèlerins pour exprimer leur intention d'accomplir le Hajj pour la gloire d'Allah. Les hommes portant des vêtements traditionnels en coton blanc sans couture et les femmes en abayas récitaient: «Labbaik Allahumma Labbaik» (Je réponds à Ton appel, ô Allah) tout en se dirigeant vers l'immense site, situé à environ huit kilomètres au nord-est de la Grande Mosquée de La Mecque.

Environ deux millions de pèlerins ont convergé vers Mina lundi matin pour débuter le Hajj (Photo AN, Huda Bashatah).

Conformément aux traditions du prophète Mahomet, les pèlerins ont passé le premier jour du pèlerinage, appelé jour de Tarwiyah, à se livrer à des supplications pour réparer leurs péchés. Ils ont accompli les prières de Dhuhr, Asr, Maghreb et Isha, et durant la nuit, ils procéderont aux derniers préparatifs avant de se tenir devant Allah (Wuqoof) sur les plaines du mont Arafat mardi.

Après la prière de l'aube (Fajr), les pèlerins se dirigeront vers le mont Arafat, où le Prophète a prononcé son dernier sermon il y a plus de 1 400 ans.

Environ deux millions de pèlerins ont convergé vers Mina lundi matin pour débuter le Hajj (Photo AN, Huda Bashatah).

Cette année marque le premier retour à un Hajj complet depuis le début de la pandémie de Covid-19. Les autorités saoudiennes ont pris toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la fluidité des déplacements des pèlerins. Toutes les personnes interrogées par Arab News ont salué les efforts déployés par les autorités pour rendre l'expérience du Hajj aussi facile, agréable et spirituelle que possible.

Mohammed Hammad, originaire du Nigeria, a déclaré: «Je me sens vraiment heureux d'être plus proche du Tout-Puissant. Cette expérience est une occasion unique pour interagir directement avec le Tout-Puissant et prier pour le bien, la paix et la prospérité.»

Environ deux millions de pèlerins ont convergé vers Mina lundi matin pour débuter le Hajj (Photo AN, Huda Bashatah).

Mohammed Nauman, originaire d'Afghanistan pour sa part indiqué: «Je suis reconnaissant à Allah Tout-Puissant de m'avoir donné cette belle occasion d'accomplir le Hajj. Je n'ai pas de mots pour exprimer ce que je ressens. Puisse le Tout-Puissant rendre le voyage facile à tous ceux qui sont ici et accepter notre Hajj.»

«Nous prierons et réciterons les versets du Coran ici au village de tentes et au mont Arafat demain, puis nous passerons la nuit à Muzdalifah», a-t-il ajouté.

Outre les défis logistiques liés au déplacement en toute sécurité d'un si grand nombre de personnes entre plusieurs lieux durant les différents jours du Hajj, la chaleur écrasante, avec des températures avoisinant les 43°C, rend la gestion plus complexe.

«Nous avons pris toutes les précautions nécessaires; nous avons des médecins prêts à nous aider en cas de besoin», a affirmé Hafizullah, un pèlerin originaire d'Afghanistan.

«C'est un moment spécial de joie spirituelle qui ne peut être décrit. Je suis proche du Tout-Puissant, je suis dans Sa maison. Le pèlerinage m'a rendu plus fort», a-t-il ajouté.

Le Hajj, qui a lieu au cours du mois de Dhul Hijjah, le douzième et dernier mois du calendrier islamique, est l'un des cinq piliers de l'islam, et tout musulman qui en est physiquement et financièrement capable est tenu de l'accomplir au moins une fois dans sa vie.

La première étape pour un pèlerin masculin le premier jour du Hajj est de revêtir le vêtement traditionnel blanc, sans couture, composé de deux pièces, et d'entrer dans l'état sacré d'«Ihram». Les femmes portent des vêtements amples et se couvrent les cheveux.

Le Hajj dure cinq jours. Il commence officiellement le huitième jour de Dhul Hijjah. Après les prières de Fajr à La Mecque, les pèlerins se rendent à Mina, à environ huit kilomètres de distance. Ils y passent la journée et la nuit à prier et à réciter des versets du Coran.

Rites traditionnels

Le lendemain, les pèlerins se rendent à Arafat et passent la journée dans les plaines désertiques, à prier et à se repentir, jusqu'au coucher du soleil. Ce jour est le plus important du Hajj et les pèlerins qui n'y assistent pas sont considérés comme n'ayant pas accompli le pèlerinage.

Les pèlerins se rendent ensuite à Muzdalifah, une vallée située entre Mina et le mont Arafat, où ils passent la nuit à la belle étoile et ramassent de petites pierres qu'ils utiliseront lors d'un rituel spécial le lendemain.

Après les prières de Fajr, le 10 de Dhul Hijjah, les pèlerins se rendent de Muzdalifah à Jamarat, où ils jettent les pierres ramassées sur trois piliers représentant le diable. Les femmes et les personnes âgées peuvent déléguer cette responsabilité à un homme.

Les hommes doivent ensuite se raser la tête et les femmes se couper une mèche de cheveux, comme ils le font après l'Omra. Les pèlerins doivent également sacrifier un animal et partager la viande avec les personnes dans le besoin. Ceux qui ne sont pas en mesure d'effectuer personnellement le sacrifice peuvent déléguer cette tâche. Les pèlerins retournent ensuite à La Mecque et à la Grande Mosquée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Six frappes israéliennes successives sur la banlieue sud de Beyrouth

De la fumée s'élève sur le site d'une frappe aérienne israélienne sur un bâtiment dans la ville de Tyr, au sud du Liban, le 7 octobre 2024. (Photo par AFP)
De la fumée s'élève sur le site d'une frappe aérienne israélienne sur un bâtiment dans la ville de Tyr, au sud du Liban, le 7 octobre 2024. (Photo par AFP)
Short Url
  • L'aviation israélienne a mené lundi soir selon l'agence de presse libanaise ANI "six frappes" successives sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.

BEYROUTH : L'aviation israélienne a mené lundi soir selon l'agence de presse libanaise ANI "six frappes" successives sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, zone bombardée quotidiennement depuis le 23 septembre tout comme le sud et l'est du Liban.

Selon le ministère de la Santé, "2.083 personnes sont mortes et 9.869 ont été blessées" dans le petit pays où les combats, les tirs transfrontaliers du Hezbollah et les frappes aériennes israéliennes ont également poussé 1,2 million de personnes à se déplacer, soit plus d'un sixième de la population.


L'armée israélienne a averti qu'elle allait « bientôt » viser la « zone côtière » du sud du Liban.

Des véhicules de l’armée israélienne se déploient à un poste le long de la frontière avec le Liban dans le nord d’Israël, le 1er octobre 2024. (AFP)
Des véhicules de l’armée israélienne se déploient à un poste le long de la frontière avec le Liban dans le nord d’Israël, le 1er octobre 2024. (AFP)
Short Url
  • Les forces armées israéliennes "viseront bientôt les activités terroristes du Hezbollah dans la zone côtière", annonce le porte-parole de l'armée israélienne.

JERUSALEM : L'armée israélienne a averti lundi soir qu'elle s'apprêtait à étendre ses opérations contre le Hezbollah dans la "zone côtière" du sud du Liban, enjoignant les habitants à ne pas se rendre sur les plages ou en mer dans cette région.

Les forces armées israéliennes "viseront bientôt les activités terroristes du Hezbollah dans la zone côtière", annonce le porte-parole de l'armée israélienne pour le public arabophone, Avichai Adraee, dans un message sur Telegram.


Gaza: Une frappe israélienne tue un jeune journaliste palestinien

Depuis le début du conflit, le 7 octobre 2023, au moins 128 journalistes et travailleurs des médias ont été tués. Tous, sauf cinq d'entre eux, sont palestiniens. Les victimes de ce conflit sont des civils. Le nombre de morts réel est susceptible d'être bien plus élevé. (X/File)
Depuis le début du conflit, le 7 octobre 2023, au moins 128 journalistes et travailleurs des médias ont été tués. Tous, sauf cinq d'entre eux, sont palestiniens. Les victimes de ce conflit sont des civils. Le nombre de morts réel est susceptible d'être bien plus élevé. (X/File)
Short Url
  • Hassan Hamad a été tué dans une attaque menée à son domicile, au camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de Gaza.
  • Hamad est devenu bien connu pour documenter les frappes israéliennes et leur impact sur les résidents de Gaza.

LONDRES : Le journaliste palestinien Hassan Hamad, 19 ans, a été tué dans sa maison du camp de réfugiés de Jabalia, au nord de Gaza, lors d’une frappe aérienne israélienne dimanche, selon des médias locaux.

Hamad a été pris dans le bombardement lourd alors que les forces israéliennes continuaient de frapper Jabalia et d’autres zones, y compris Rafah et Al-Zawaida.

Lundi, Gaza a marqué le premier anniversaire de l’attaque d’octobre qui a depuis plongé la bande de Gaza, le Liban et d’autres acteurs régionaux dans un conflit en expansion, ce qui a fait monter les tensions dans toute la région.

« Avec une grande tristesse et douleur, je pleure le journaliste Hassan Hammad... le journaliste qui n’avait pas encore 20 ans, a résisté toute une année à sa manière et est resté seul, loin de sa famille pour ne pas être ciblé », a posté un ami sur son compte X, confirmant la mort du jeune homme.

« Il a résisté en essayant de trouver un signal Internet et en passant des heures sur le toit de sa maison pour publier des vidéos. Hier, à partir de 22 heures, il se déplaçait entre les zones bombardées et rentrait chez lui pour obtenir un signal internet puis revenait couvrir ce qui restait du bombardement. »

Hamad aurait été blessé à la jambe, mais il a continué de documenter les agressions, envoyant sa dernière vidéo à 6 heures du matin le dimanche avant d’être tué. Son corps a été retrouvé plus tard en morceaux, rassemblés dans une boîte par ceux qui étaient sur les lieux.

Hamad est devenu bien connu pour documenter les frappes israéliennes et leur impact sur les résidents de Gaza, y compris la dévastation causée par les bombardements, les conditions de siège et le manque de ressources.

Selon des rapports, il aurait reçu de multiples menaces de la part d’officiers israéliens lui demandant d’arrêter de filmer les attaques.

« Écoutez, si vous continuez à répandre des mensonges sur Israël, nous viendrons après vous et transformerons votre famille en (...) C’est votre dernier avertissement », a-t-il lu un message prétendument envoyé à Hamad via WhatsApp par un officier israélien, un avertissement qui a été partagé sur les réseaux sociaux.

Dans l’un de ses derniers messages, Hamad a fait état des frappes aériennes israéliennes à Beit Lahia et du bombardement de Jabalia. Quelques jours plus tôt, lui et son collègue journaliste Moamen Abu Awda ont survécu à une attaque de drone dans le camp de Jabalia.

Depuis le début du conflit, le 7 octobre 2023, au moins 128 journalistes et travailleurs des médias ont été tués. Tous sauf cinq d'entre eux sont des Palestiniens. Les victimes de ce conflit sont des Palestiniens. Le nombre réel de morts est susceptible d'être bien plus élevé.

Le conflit en cours a plongé Gaza dans une crise humanitaire profonde. Les autorités locales indiquent qu'environ un tiers des bâtiments du Strip ont été détruits, avec près de 42 000 morts et plus de 91 000 blessés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com