Vivre près d'espaces verts rend plus jeune de deux ans et demi, selon une étude

Des personnes sont assises sur des chaises longues sur de l'herbe sèche de couleur marron, au soleil, à Hyde Park, dans le centre de Londres, le 8 juin 2023. (Photo, AFP)
Des personnes sont assises sur des chaises longues sur de l'herbe sèche de couleur marron, au soleil, à Hyde Park, dans le centre de Londres, le 8 juin 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 29 juin 2023

Vivre près d'espaces verts rend plus jeune de deux ans et demi, selon une étude

  • Un lien avait déjà été établi entre l'exposition aux espaces verts et une meilleure santé cardiovasculaire ainsi que des taux de mortalité plus faibles
  • Les chercheurs estimaient que l'activité physique et les interactions sociales liées à la fréquentation des parcs jouaient un rôle dans ce constat. Mais le fait que les parcs eux-mêmes ralentissent le vieillissement cellulaire n'était pas clair

WASHINGTON: En ville, parcs et espaces verts participent certes à atténuer la chaleur et promouvoir la biodiversité... mais aident aussi à ralentir le vieillissement cellulaire: selon une étude publiée mercredi dans Science Advances, les personnes vivant près d'îlots de verdure sont en moyenne biologiquement plus jeunes que les autres de deux années et demie.

"Vivre près de davantage de verdure peut vous aider à être plus jeune que votre âge véritable", a expliqué à l'AFP Kyeezu Kim, l'auteure principale de l'étude, qui est post-doctorante à la faculté de médecine de l'université Northwestern.

"Nous pensons que nos découvertes ont des implications importantes pour la planification urbaine en matière d'expansion de l'infrastructure verte, pour promouvoir la santé publique et réduire les disparités en matière de santé", a-t-elle ajouté.

Un lien avait déjà été établi entre l'exposition aux espaces verts et une meilleure santé cardiovasculaire ainsi que des taux de mortalité plus faibles.

Les chercheurs estimaient que l'activité physique et les interactions sociales liées à la fréquentation des parcs jouaient un rôle dans ce constat. Mais le fait que les parcs eux-mêmes ralentissent le vieillissement cellulaire n'était pas clair.

L'équipe chargée de l'étude publiée mercredi a donc examiné les modifications chimiques de l'ADN, ou "méthylation".

De précédents travaux ont montré que les "horloges épigénétiques" basées sur la méthylation de l'ADN pouvaient prédire des problèmes de santé tels que les maladies cardiovasculaires, le cancer ou l'altération des fonctions cognitives, et représenter une manière plus exacte de mesurer l'âge que les années civiles.

Disparités des bienfaits

Kyeezu Kim et ses collègues ont suivi plus de 900 personnes, noires et blanches, de quatre villes américaines (Birmingham, Chicago, Minneapolis et Oakland) sur 20 ans, de 1986 à 2006.

A l'aide d'images satellite, l'équipe a mesuré la distance entre les adresses des participants et les parcs, et étudié des échantillons sanguins pris à la quinzième puis à la vingtième année de l'étude pour déterminer leur âge biologique.

Les chercheurs ont ensuite construit des modèles scientifiques pour évaluer les résultats et pris en compte des variables ayant pu les affecter comme l'éducation, les revenus, le fait de fumer ou non...

Ils ont constaté que les personnes dont les domiciles étaient entourés de 30% de verdure dans un rayon de cinq kilomètres étaient en moyenne biologiquement plus jeunes de 2,5 années que celles dont les maisons étaient entourées de 20% de verdure.

Mais les bienfaits n'étaient pas les mêmes pour tous.

Les personnes noires vivant près d'espaces verts étaient seulement un an plus jeunes que leur âge, alors que les personnes blanches étaient trois ans plus jeunes.

"D'autres facteurs comme le stress, la qualité des espaces verts environnants et autres facteurs sociaux peuvent affecter l'importance des bienfaits provenant des espaces verts en matière d'âge biologique", a expliqué Kyeezu Kim, ajoutant que ces disparités devraient faire l'objet de plus amples recherches.

A titre d'exemple, les parcs situés dans les quartiers défavorisés et utilisés pour des activités illégales risquent d'être moins fréquentés, et donc moins bénéfiques.

Les recherches à venir pourraient examiner le lien entre les espaces verts et des conséquences spécifiques pour la santé, a-t-elle dit. La manière dont la verdure réduit le vieillissement n'est pas non plus claire, a-t-elle ajouté; on sait seulement que l'impact existe.

L'épidémiologiste Manuel Franco, des universités d'Alcala et Johns Hopkins, a qualifié l'étude de "bien conçue".

"Nous avons des preuves scientifiques plus nombreuses et de meilleure qualité pour augmenter et promouvoir l'utilisation d'espaces verts urbains", a dit M. Franco, qui n'a pas participé à l'étude.


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com