Frankly Speaking: Le Royaume-Uni compte-t-il encore pour le Moyen-Orient?

Alistair Burt, qui a été ministre britannique pour le Moyen-Orient, lors de son passage à l'émission Frankly Speaking d'Arab News, consacrée aux questions d'actualité (Photo, AN).
Alistair Burt, qui a été ministre britannique pour le Moyen-Orient, lors de son passage à l'émission Frankly Speaking d'Arab News, consacrée aux questions d'actualité (Photo, AN).
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Publié le Lundi 03 juillet 2023

Frankly Speaking: Le Royaume-Uni compte-t-il encore pour le Moyen-Orient?

  • Malgré le Brexit et les erreurs commises, l'ancien ministre du Moyen-Orient Alistair Burt affirme que le Royaume-Uni conserve son poids diplomatique
  • Le Moyen-Orient change et l'Occident doit comprendre et observer, sans nécessairement s'impliquer dans les affaires de la région, affirme-t-il lors de l'émission d'Arab News

DUBAÏ: L'ancien député britannique et deux fois ministre d'État Alistair Burt a admis que des «erreurs politiques ont été commises» par le gouvernement britannique qui ont affecté ses relations avec le monde arabe, mais que la région «reste d'un grand intérêt et d'une grande importance» pour le pays.

Lors de son passage à l'émission d'actualité Frankly Speaking d'Arab News, M. Burt, ancien ministre britannique chargé du Moyen-Orient, a déclaré que «l'essentiel est que les liens historiques et les relations qui nous unissent depuis longtemps témoignent de notre intérêt et de notre engagement».

M. Burt, qui s'est rendu deux fois dans la région cette année et qui entretient toujours des liens étroits avec des responsables et des dirigeants sur place, a expliqué que sa révélation s'inscrivait dans le cadre d'une reconnaissance plus large des évolutions au Moyen-Orient et de la nécessité de réévaluer le rôle et l'engagement du Royaume-Uni dans cette région.

Il a souligné l'importance de reconnaître les erreurs du passé comme un pas important vers de meilleures relations diplomatiques à l'avenir, déclarant que si le gouvernement «a commis des erreurs dans le passé, nous tenons à ce qu'elles soient corrigées à l'avenir».

M. Burt a occupé à deux reprises des postes ministériels au sein du ministère britannique des Affaires étrangères et du Commonwealth : en tant que sous-secrétaire d'État parlementaire de 2010 à 2013 et en tant que ministre d'État pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord de 2017 à 2019.

Il a affirmé que le Royaume-Uni conserve «beaucoup de poids dans la région», grâce à ses liens commerciaux étroits, à ses intérêts communs en matière de sécurité et à ses «ambassadeurs exceptionnellement compétents dans toute la région».

Se référant à l'accord de paix historique conclu en mars entre l'Arabie saoudite et l'Iran sous l'égide de la Chine, M. Burt a estimé que cet accord pourrait marquer un tournant dans la politique régionale. Il a précisé toutefois qu'il sera «complexe» de s'assurer du respect de l'accord par les deux parties, ajoutant que «l'Iran n'a pas toujours été en mesure de respecter tout ce qu'il aurait signé».

Par ailleurs, M. Burt a souligné l'importance pour l'Occident de rester en retrait dans les affaires de la région et d'être prêt à «observer plutôt qu'à s'impliquer». M. Burt a refusé de considérer l'accord comme une «gifle» pour l'Occident, «car cela suppose que tout tourne autour de nous, ce qui n'est pas le cas».

Il a toutefois noté qu'une dynamique plus stable entre l'Arabie saoudite et l'Iran pourrait conduire à une désescalade dans d'autres conflits, tels que la guerre au Yémen. Avec la volonté croissante de participer à un dialogue diplomatique, les deux pays ont la possibilité de désamorcer les tensions et de réorienter leurs efforts vers la résolution de la guerre qui dure depuis dix ans au Yémen.

M. Burt s'est rendu à plusieurs reprises au Yémen. Il a qualifié la crise de «profondément affligeante» et a exhorté les acteurs potentiels à instaurer une «paix de compromis».

Selon lui, «la domination totale d'un groupe sur un autre, qu'il s'agisse des Houthis ou de tout autre acteur, ne peut garantir une stabilité à long terme; elle ne fait qu'engendrer de nouveaux conflits à l'avenir».

Il a ajouté que «la structure du Yémen devra être examinée. La position du sud et les opportunités d'une structure constitutionnelle différente».

Le Royaume-Uni a récemment nommé une nouvelle ambassadrice au Yémen, l'avocate et diplomate Abda Sharif, bien connue et admirée par M. Burt. Il l'a qualifiée de «très compétente et de choix exceptionnel d'ambassadrice» pour le Yémen.

Il a estimé qu'elle arrive à un «bon moment», mais a admis que même si l'expérience diplomatique du Royaume-Uni est «recherchée» au Yémen, en fin de compte, le Royaume-Uni «ne sera pas l'arbitre» dans le conflit.

Si le gouvernement britannique a commis des erreurs dans le passé, nous tenons à ce qu'elles soient corrigées à l'avenir.

Alastair Burt

Quant au rôle accru de la Chine au Moyen-Orient à la suite de l'accord entre l'Iran et l'Arabie saoudite, M. Burt a déclaré que «la région change, et je pense que les influences de la région changent» et que «la Chine est à la recherche de nouvelles opportunités».

Il a affirmé ne pas être surpris par les résultats d'une étude récente menée par Arab News et YouGov, qui révèle que 80% des Palestiniens accepteraient une offre chinoise de médiation dans le conflit avec Israël, ce qui témoigne d'une désillusion et d'une méfiance à l'égard des partenaires traditionnels.

Il a ajouté que les résultats de l'étude indiquaient à quel point «les autres sont devenus méfiants». Toutefois, il a également mis en garde contre l'acceptation aveugle des motivations de tout nouvel entrant, exhortant les parties prenantes à se méfier et à les juger sur «ce qu'ils font, et pas seulement sur ce qu'ils disent».

Ses commentaires reflètent le scepticisme croissant à l'égard des médiateurs habituels dans le conflit israélo-palestinien et soulignent la nécessité d'adopter de nouvelles approches pour résoudre cette crise de longue date.

M. Burt, qui est depuis longtemps un ardent défenseur de la solution à deux États, a admis que «tant de membres de la communauté palestinienne» ne «croient plus dans la possibilité d'une solution à deux États» et ont perdu «confiance dans leurs dirigeants».

Il a également fait remarquer que pendant longtemps, toute critique de la politique d'Israël se heurtait à des accusations d'antisémitisme, ce qui a étouffé les discussions légitimes sur le conflit.

Alistair Burt a également commenté l'incendie d'une copie du Coran à l'extérieur d'une mosquée en Suède durant l'Aïd al-Adha, lors de son passage à l'émission Frankly Speaking (Photo, AN).

L'ancien homme politique britannique a déclaré que son pays était «extrêmement préoccupé par les actions de l'État d'Israël» et que l'on se rendait compte aujourd'hui que l'on pouvait «être un ami d'Israël mais pas un ami de son gouvernement». Selon lui, les mesures prises par M. Netanyahou à l'égard de l'occupation et des colonies devraient faire l'objet de «critiques légitimes».

M. Burt a également commenté l'incendie d'un exemplaire du Coran à l'extérieur d'une mosquée en Suède lors de la fête de l'Aïd al-Adha, qui a suscité l'indignation dans les mondes arabe et musulman.

La police suédoise avait initialement accordé à Salwan Momika, l'auteur du crime, une autorisation de manifester en vertu des lois suédoises sur la liberté d'expression. La police de Stockholm enquête à présent sur l'incident pour incitation à la haine. M. Momika s'est engagé à réitérer l'acte dans les jours qui viennent.

«Cela ne relève en rien de la liberté d'expression ou de la liberté de parole. Brûler des livres sacrés à des fins de provocation est toujours répréhensible et devrait toujours être empêché. Tout État sensé le ferait», a dénoncé M. Burt.

Il a ajouté que la menace posée par la montée de la haine est «très, très dangereuse et très effrayante» et a déclaré que personne ne pouvait se permettre d'être complaisant et que cela pouvait «se déclencher n'importe où».

Pour ce qui est des autres crises régionales, comme celle du Soudan, le Royaume-Uni a été critiqué pour son manque d'action décisive après avoir évacué des diplomates et des citoyens à la suite du déclenchement des combats le 15 avril dernier.

M. Burt a défendu les actions du gouvernement malgré certains incidents. Par exemple, une femme britannique âgée et handicapée est morte de faim après que des francs-tireurs ont tiré sur son mari, malgré les appels répétés à l'ambassade britannique qui, selon sa famille, se trouvait à quelques mètres de leur maison.

Il a déclaré que «l'explosion soudaine de violence a déstabilisé énormément de gens», mais que le gouvernement «a travaillé dur pour évacuer les personnes dans des circonstances extrêmement difficiles».

Il a ajouté qu'il connaissait «des employés du ministère des Affaires étrangères qui se sont rendus dans des zones dangereuses afin de s'assurer que les citoyens puissent s'enfuir».

Mais il a admis que «lorsqu'un conflit survient, on ne peut pas garantir la sécurité de tout le monde. Ce que cela démontre, c'est qu'il y a des décisions presque impossibles à prendre dans ces circonstances… J'ai été impliqué dans des prises d'otages où nous avons dû prendre une décision, et quelque chose a mal tourné, et des vies ont été perdues. Il n'est donc pas toujours possible de prendre la bonne décision».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.