Sans perspective d'ouverture avant 2021, le monde de la culture en France fulmine

Le secteur culturel, dont les salles sont fermées depuis fin octobre en France est actuellement en pleine crise (Photo, AFP).
Le secteur culturel, dont les salles sont fermées depuis fin octobre en France est actuellement en pleine crise (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 11 décembre 2020

Sans perspective d'ouverture avant 2021, le monde de la culture en France fulmine

  • Face à une épidémie «qui dure plus qu'on ne l'aurait voulu», il n'était pas question d'accroître «les flux, les brassages de public», a martelé Jean Castex
  • Emmanuel Macron avait évoqué fin novembre une possible réouverture des lieux culturels le 15 décembre, mais seulement si la situation sanitaire le permettait

PARIS: Pas de "happy end" pour 2020: fin prêts à rouvrir le 15 décembre, cinémas, théâtres et musées enragent de n'avoir désormais plus de perspective précise de réouverture avant le 7 janvier, au moins.

Le secteur culturel, dont les salles sont fermées depuis fin octobre, n'a plus qu'une seule certitude: aucune réouverture n'est à espérer avant cette date.

Face au virus et à une épidémie "qui dure plus qu'on ne l'aurait voulu", il n'était pas question d'accroître "les flux, les concentrations, les brassages de public", a martelé le Premier ministre Jean Castex.

Ni de prendre le risque de voir empirer la situation sanitaire en janvier et décaler "d'autant les perspectives d'un retour à la normale".

Et pour la suite, rien n'est sûr: "nous réexaminerons la possibilité" de rouvrir à partir du 7 janvier, "en fonction de la situation sanitaire à cette échéance" et de la façon dont se seront passées les fêtes, s'est borné à préciser le chef du gouvernement.

Le président de la République avait évoqué fin novembre une possible réouverture des lieux culturels le 15 décembre, mais seulement si la situation sanitaire le permettait. Une condition qui n'avait pas empêché artistes et exploitants de salle de tout mettre en oeuvre pour rouvrir à cette date.

Conscient de la colère à venir du monde de la culture, qui s'est déjà senti à plusieurs reprises oublié des pouvoirs publics depuis le début de la pandémie, le Premier ministre a assuré savoir "combien ces décisions sont difficiles à accepter". Et promis de poursuivre son soutien économique.

"Prendre cette décision (...) nous a été particulièrement douloureux, croyez le bien", a-t-il ajouté: "Je sais à quel point le secteur culturel s'était préparé, que les artistes ont répété, que toutes les filières étaient mobilisées, que tout était prêt pour que les rideaux se lèvent et les écrans s'illuminent".

Consternation et incompréhension

Des mots qui n'ont pas suffi à apaiser: "la culture est donc une fois de plus sacrifiée", a déploré sur les réseaux sociaux le violoncelliste Gautier Capuçon, résumant un sentiment répandu depuis les grands musées jusqu'aux cinémas et théâtres.

"Combien d’artistes ne survivront pas ? Combien d’acteurs de l’écosystème culturel ne s’en relèveront définitivement pas ? Combien de jeunes vont abandonner leur rêve ? ", a-t-il ajouté.

Sur le terrain, "c'est la catastrophe !", illustre Arnaud Vialle, propriétaire du cinéma Rex à Sarlat, fin prêt pour rouvrir avec sapin de Noël et séances réservées aux enfants des écoles de cette ville de Dordogne, avant les vacances.

"Je suis effondré pour les spectateurs, qui avaient besoin d'avoir de la joie dans leur cœur pour sortir de ce marasme", ajoute-t-il, "sans compter les distributeurs et les producteurs qui ont investi pour sortir leurs films".

"Nous sommes consternés et révoltés", a renchéri le délégué général de la Fédération nationale des cinémas français, Marc-Olivier Sebbag, qui crie au deux poids, deux mesures.

"On laisse ouverts sans changement sauf le couvre-feu des lieux qui ont favorisé le brassage et les éventuelles contaminations comme les commerces et les transports, sans distanciation sociale", pointe-t-il.

"Par contre, ceux qui ont des protocoles hyper-stricts on ne les ouvre pas alors qu'il n'y a aucun risque. C’est incompréhensible, c'est une immense injustice", s'indigne-t-il, promettant de "mobiliser tout le secteur de la culture" et d'examiner "toutes les voies de recours".

Car le désarroi est le même partout : "aucune concertation n'a été menée avec nous", se désole Nicolas Dubourg, président du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac) qui regroupe 400 scènes nationales et centres dramatiques subventionnés. Lui non plus ne "comprend pas" cette décision.

Au théâtre de Chaillot, le directeur Didier Deschamps, qui réceptionnait le matin même le décor du prochain ballet d'Angelin Preljocaj, fait part de son "immense déception".

"La classe politique en général gagnerait beaucoup à fréquenter les lieux de culture. Ils mesureraient peut-être qu'on est aussi vital que le commerce du coin, ou la possibilité d'aller à la messe", lâche-t-il.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.