Les forces de sécurité d’Aden mènent une campagne contre les armes sans licence

Un agent de sécurité contrôlant une voiture, à la recherche d’armes. (Photo fournie)
Un agent de sécurité contrôlant une voiture, à la recherche d’armes. (Photo fournie)
L'interdiction imposée à Aden aux personnes portant des armes à feu sans licence a été appliquée par des dizaines d'agents de sécurité. (Photo fournie)
L'interdiction imposée à Aden aux personnes portant des armes à feu sans licence a été appliquée par des dizaines d'agents de sécurité. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 04 juillet 2023

Les forces de sécurité d’Aden mènent une campagne contre les armes sans licence

  • La population soutient la campagne en faveur du rétablissement de la paix et de la sécurité
  • Elle a lieu une semaine après des fusillades dans la ville. Lors d'un incident, un homme armé a ouvert le feu sur la voiture d'un autre homme, tuant son enfant et en blessant un autre

AL-MUKALLA: Les forces de sécurité d’Aden, la capitale intérimaire du Yémen, ont lancé une campagne contre la vente d'armes et le port d'armes à feu, à la suite d'une série de fusillades meurtrières ayant fait plusieurs morts.

Des dizaines de membres des forces de sécurité armés et motorisés ont été postés aux entrées, aux intersections et sur les routes de la ville pour faire respecter l'interdiction faite aux civils, aux militaires et au personnel de sécurité de porter des armes à feu sans licence.

Des membres des forces de sécurité ont été vus en train d'inspecter des véhicules à la recherche d'armes, tandis qu'une campagne médiatique a été lancée sur les réseaux sociaux et la télévision locale pour sensibiliser le public sur l'importance du fait de ne pas porter d'armes.

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L'interdiction imposée à Aden aux personnes portant des armes à feu sans licence a été appliquée par des dizaines d'agents des forces de sécurité. (Photo fournie)

«Porter une arme à feu terrifie les citoyens et favorise la prolifération de la criminalité», indique l'un des messages des forces de sécurité sur Facebook.

Sur un autre, on peut lire: «Ensemble, nous mettrons fin au port d'armes et aux tirs lors des fêtes. Aden est une ville plus attrayante sans la prolifération des armes à feu.»

Les responsables locaux ont affirmé que même le personnel de sécurité et militaire autorisé à porter des armes à feu ne sera pas autorisé à les porter sur les voies publiques.

Cette campagne a lieu une semaine après des fusillades dans la ville. Lors d'un incident, un homme armé a ouvert le feu sur la voiture d'un autre homme, tuant son enfant et en blessant un autre.

Un soldat a été tué et un autre blessé dans la ville lorsqu'un homme a ouvert le feu sur des agents de sécurité qui étaient arrivés pour l'appréhender.

La population a exprimé son soutien à cette campagne, tout en demandant que la paix et la sécurité soient rétablies dans la ville. Un groupe de personnes s'est rassemblé dans une rue d'Aden, portant des affiches en soutien à cette campagne, de même que des photos de l'enfant tué lors de la fusillade.

«Votre arme ne doit être utilisée que sur les lignes de front, pas dans les rues et les autoroutes», pouvait-on lire sur l'une des affiches.

Les habitants d'Aden ont affirmé leur soutien à l'interdiction des armes sur les réseaux sociaux.

Najib Alkaldi, un activiste basé dans la ville, a affirmé: «Nous devons tous soutenir les forces de sécurité et militaires dans cette campagne afin d’empêcher le port d'armes à Aden. Il faut savoir que les forces de sécurité ne réussiront pas à atteindre les objectifs de cette campagne, et ne la poursuivront pas, à moins que nous ne soyons tous à leurs côtés.»

Il semble qu’une licence d'armes puisse être obtenue auprès des bureaux de sécurité à Aden pour 14,50 dollars (un dollar = 0,92 euros).

Les voix critiques affirment que la campagne a été rapidement organisée en réponse à l'indignation du public à la suite de la mort de l'enfant, et qu'elle prendra probablement fin lorsque l'indignation se sera calmée.

Fatehi ben Lazerq, rédacteur en chef du journal Aden al-Ghad, a indiqué à Arab News que pour que toute campagne réussisse, les unités de sécurité et les groupes armés devaient être reconstruits et placés sous le commandement d'une seule autorité de sécurité.

 «Toutes les opérations de sécurité à Aden pour rétablir la sécurité dans la ville et en retirer les armes sont une réponse aux violents événements qui ont secoué la société, et sont par conséquent limitée. Leur impact sera temporaire et ne durera que quelques jours», a-t-il ajouté. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Abbas attendu le 21 mai au Liban pour discuter des camps des réfugiés palestiniens

Des Palestiniens célèbrent la déclaration de cessez-le-feu à Gaza dans le camp de réfugiés d'Ain el-Helweh, à la périphérie du port de Sidon, dans le sud du Liban, le 15 janvier 2025. (AFP)
Des Palestiniens célèbrent la déclaration de cessez-le-feu à Gaza dans le camp de réfugiés d'Ain el-Helweh, à la périphérie du port de Sidon, dans le sud du Liban, le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président palestinien Mahmoud Abbas est attendu le 21 mai à Beyrouth pour discuter de "l'extension de l'autorité" du pouvoir libanais aux camps des réfugiés palestiniens échappant à son contrôle
  • Quelque 250.000 réfugiés palestiniens vivent au Liban dans ces camps surpeuplés

BEYROUTH: Le président palestinien Mahmoud Abbas est attendu le 21 mai à Beyrouth pour discuter de "l'extension de l'autorité" du pouvoir libanais aux camps des réfugiés palestiniens échappant à son contrôle, a indiqué mardi à l'AFP un responsable gouvernemental.

Quelque 250.000 réfugiés palestiniens vivent au Liban dans ces camps surpeuplés où sont présents le Fatah de Mahmoud Abbas mais également le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens.

Dans une interview le 30 avril, le président libanais Joseph Aoun avait indiqué que les autorités œuvraient "pour retirer les armes lourdes et moyennes de l'ensemble du territoire libanais" et qu'il devrait évoquer le désarmement des camps palestiniens avec Mahmoud Abbas.

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, avait de son côté souligné "la nécessité de remettre les armes illégales (à l'Etat) et de ne pas permettre au Hamas ou à d'autres factions de compromettre la stabilité" du pays.

Le bureau du président palestinien a confirmé la visite de Mahmoud Abbas au Liban le 21 mai, après que les autorités libanaises avaient arrêté des membres du Hamas accusés de tirs de roquettes vers Israël malgré le cessez-le-feu en vigueur.

Selon le responsable gouvernemental libanais qui a requis l'anonymat, Mahmoud Abbas va évoquer avec les dirigeants libanais "les modalités de l'extension de l'autorité de l'Etat à l'ensemble du territoire libanais, dont les camps palestiniens".

En vertu d'un accord de longue date, la sécurité dans les camps de réfugiés palestiniens est assurée par des factions palestiniennes, et l'armée libanaise n'y pénètre pas.

Le Hamas est l'allié du Hezbollah pro-iranien au Liban, qu'un conflit meurtrier a opposé à l'armée israélienne dans le sillage de la guerre entre le mouvement palestinien et Israël à Gaza.

Pendant la guerre au Liban, à laquelle un cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre, le Hamas avait revendiqué des tirs de roquettes sur Israël depuis ce pays.

A la suite de nouveaux tirs non revendiqués à deux reprises fin mars, plusieurs membres du Hamas soupçonnés d'être impliqués dans ces attaques ont été arrêtés par l'armée libanaise ou ont été remis par le mouvement palestinien aux autorités libanaises.

Israël avait riposté à ces tirs en bombardant la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.

Début mai, le Haut conseil de défense, plus haute instance de sécurité au Liban, avait mis en garde le Hamas contre l'utilisation du territoire libanais pour bombarder Israël.

La dernière visite du président de l'Autorité palestinienne au Liban remonte à février 2017.


Une délégation de l'UNESCO visite le géoparc de Riyad Nord après son inscription au réseau mondial

La Sous-Directrice générale de l'UNESCO pour les sciences exactes et naturelles, Lidia Brito, lors de sa visite au Géoparc de Riyad Nord. (SPA)
La Sous-Directrice générale de l'UNESCO pour les sciences exactes et naturelles, Lidia Brito, lors de sa visite au Géoparc de Riyad Nord. (SPA)
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  • Selon un responsable de l'UNESCO, la destination met en valeur la diversité naturelle et culturelle du Royaume.
  • En avril, l'UNESCO a inscrit le géoparc de Riyad Nord et Salma à son réseau mondial de géoparcs.

RIYAD : Lidia Brito, la sous-directrice générale de l'UNESCO pour les sciences exactes et naturelles, a visité dimanche le Géoparc de Riyad Nord, faisant l'éloge de cette destination qui préserve à la fois la nature et l'histoire.

En avril, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a désigné le Géoparc de Riyad Nord dans le cadre de son Réseau mondial des géoparcs, qui vise à protéger les sites du patrimoine géologique et à promouvoir le développement durable.

Hussam Zuhair Al-Turki, directeur de l'Initiative saoudienne pour les géoparcs, et Hamoud Alnughaymishi, directeur du secteur des sciences à la Commission nationale saoudienne pour l'éducation, la culture et les sciences, ont accompagné Mme Brito lors de sa visite. 

Ils ont exploré les principales caractéristiques géologiques du géoparc de Riyad Nord, telles que la grotte d'Abu Shaddad et la falaise du bord du monde. Ils se sont également arrêtés pour explorer le village de Ghamra, connu pour ses parcours d'aventure dans la banlieue de Riyad.

M. Brito a déclaré que le géoparc de Riyad Nord mettait en valeur la diversité naturelle et culturelle de l'Arabie saoudite et qu'il renforcerait l'écotourisme dans le royaume, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

En avril, l'UNESCO a désigné le géoparc de Riyad Nord et le géoparc de Salma comme faisant partie de son réseau mondial de géoparcs. Le royaume espère inscrire 13 autres sites au réseau de l'UNESCO, a ajouté la SPA. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Gaza: le plan israélien de distribution d'aide «contraire aux principes humanitaires» selon une ONG norvégienne

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  • Le projet du gouvernement israélien de distribuer de l'aide humanitaire à Gaza dans des centres contrôlés par l'armée est "fondamentalement contraire aux principes humanitaires", a déclaré le secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés
  • Israël accuse le Hamas de détourner l'aide humanitaire, et justifie son blocus de la bande de Gaza par la nécessité de faire pression sur le mouvement pour qu'il libère les otages

OSLO: Le projet du gouvernement israélien de distribuer de l'aide humanitaire à Gaza dans des centres contrôlés par l'armée est "fondamentalement contraire aux principes humanitaires", a déclaré lundi à l'AFP le secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).

"Nous ne pouvons pas et ne voulons pas faire quelque chose qui est fondamentalement contraire aux principes humanitaires", a dit Jan Egeland à l'AFP.

"Les agences des Nations unies et tous les autres groupes humanitaires internationaux ont dit non à cette idée émanant du cabinet israélien et de l'armée israélienne", a-t-il ajouté.

Le cabinet de sécurité israélien estime qu'il y a "actuellement suffisamment de nourriture" dans la bande de Gaza et a consenti à la "possibilité d'une distribution humanitaire" si cela venait à être "nécessaire", a indiqué lundi une source officielle israélienne.

Israël accuse le Hamas de détourner l'aide humanitaire, et justifie son blocus de la bande de Gaza par la nécessité de faire pression sur le mouvement pour qu'il libère les otages.

Selon le responsable de l'ONG norvégienne, le gouvernement israélien "veut militariser, manipuler et politiser l'aide en ne l'autorisant que dans quelques centres dans le sud, un système où les gens seront contrôlés et où il sera impossible d'agir".

Cela "obligera les gens à se déplacer pour obtenir de l'aide, ce qui prolongera la famine parmi la population civile. Nous ne prendrons donc pas part à cela", a ajouté M. Egeland.

"Si l'une des parties tente de contrôler, de manipuler et de rationner l'aide destinée aux civils de l'autre camp, cela va à l'encontre de toutes nos valeurs", a-t-il encore ajouté.

De son côté, le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), a souligné que le "plan qui nous est présenté signifie que de vastes zones de Gaza (...) resteront privées d'approvisionnement".

Les organisations d'aide internationale, de même que les Palestiniens de Gaza, témoignent depuis des semaines d'une situation humanitaire dramatique, notamment en raisons des pénuries de biens de première nécessité.

Le Programme alimentaire mondial (PAM), un des principaux fournisseurs de nourriture dans la bande de Gaza, a annoncé le 25 avril y avoir "épuisé tous ses stocks".