A Avignon, cinq heures pour explorer l'«Extinction» du monde

Le metteur en scène français Julien Gosselin pose le 8 juin 2013 au Tri Postal à Lille. (Photo Philippe Huguen / AFP)
Le metteur en scène français Julien Gosselin pose le 8 juin 2013 au Tri Postal à Lille. (Photo Philippe Huguen / AFP)
Short Url
Publié le Samedi 08 juillet 2023

A Avignon, cinq heures pour explorer l'«Extinction» du monde

  • «J'avais l'idée depuis des années de faire un spectacle sur la fin du monde mais pas dans un monde décadent, plutôt dans un monde très bien portant, très haut culturellement», explique le metteur en scène de 36 ans
  • C'est d'abord avec un concert électro de 45 minutes que le spectateur vit sa première extinction, «uniquement par la puissance de la musique, par la violence des corps», précise le metteur en scène

MONTPELLIER, France : Il est un adepte des pièces marathons et du grand écran sur scène: au Festival d’Avignon, le metteur en scène Julien Gosselin poursuit avec «Extinction», cinq heures durant, sa chronique d'une fin du monde annoncée.

Moins de deux ans après «Le Passé», adaptation de textes de l'auteur russe Léonid Andréïev dans laquelle il était déjà question de disparition de l'humanité, une «angoisse assez générale», il donne cette fois à voir et ressentir «trois fois une extinction», allusion aux trois volets du spectacle.

«J'avais l'idée depuis des années de faire un spectacle sur la fin du monde mais pas dans un monde décadent, plutôt dans un monde très bien portant, très haut culturellement», explique le metteur en scène de 36 ans, habitué du Festival d'Avignon depuis son adaptation en 2013 des «Particules élémentaires» de Michel Houellebecq, qui avait fait sensation.

Avec «Extinction», dont la première a eu lieu au Printemps des comédiens de Montpellier début juin, «l'idée était vraiment d'aller du côté de l'Autriche, c'est-à-dire au début du XXe siècle, dans quelque chose qui est extrêmement délicat, fin, intellectuel», relate-t-il.

Cette civilisation européenne à son acmé, tout autant qu'au bord du gouffre, prend vie dans les mots des écrivains autrichiens Arthur Schnitzler et Hugo von Hofmannsthal, incarnés --en français et en allemand-- par une troupe mixte d'acteurs et techniciens.

A cette partie centrale du spectacle, entièrement filmée en direct et projetée sur un grand écran qui surplombe le décor d'une maison bourgeoise dont l'intérieur est à peine perceptible, succède un monologue corrosif, extrait du dernier roman de Thomas Bernhard, qui donne son titre au spectacle.

Un écrivain dont Julien Gosselin confesse avoir redécouvert l'écriture avec ce texte de 1986 d'une «très grande violence» et qui «détruit tout».

- «Art véritablement impur» -

Mais c'est d'abord avec un concert électro de 45 minutes que le spectateur vit sa première extinction, «uniquement par la puissance de la musique, par la violence des corps», précise le metteur en scène.

En commençant ainsi, ce qui «ne ressemble strictement pas à du théâtre», admet-il, «on crée chez certains spectateurs une joie immense et chez d'autres une opposition par rapport à ce qu'ils sont en train de voir».

Dans sa définition du théâtre, «il n'y a pas forcément un rideau rouge, les trois coups». C'est plutôt «le premier art véritablement impur, qui combine le chant, la poésie, les arts plastiques, la lumière».

«Je ne me pose pas la question de savoir si ça ressemble ou pas à l'idée préconçue que les gens se font du théâtre», poursuit celui dont le recours quasi systématique à la vidéo dans ses spectacles fleuves divise la critique.

«Je me suis fait une sorte de joie de décevoir les gens qui ont une vision disons assez fermée du théâtre et qui ne sont généralement pas contents quand ils voient mes spectacles» assume-t-il, avant de lancer: «Je ne fais pas du divertissement».

S'il admet pouvoir être un jour tenté par le cinéma, cela ne «remplacera jamais la joie que j'ai à faire du théâtre», confesse Julien Gosselin: «tous les jours on remet ça, tous les jours c'est du pur présent. Il y a le rapport avec le public» et c'est «la chose qui me rend le plus heureux du monde».


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
Short Url
  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

--
L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Short Url
  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com