La France célèbre le 14-Juillet et son partenariat stratégique avec l’Arabie saoudite

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Publié le Vendredi 14 juillet 2023

La France célèbre le 14-Juillet et son partenariat stratégique avec l’Arabie saoudite

  • Le 14-Juillet, jour de la fête nationale française, est l’occasion de célébrer dans la joie l’amitié et les relations franco-saoudiennes
  • Ludovic Pouille: «La coopération culturelle est en pleine expansion. Je me réjouis de son dynamisme et de la vitalité de ce secteur»

RIYAD: Le 14-Juillet fait référence à la prise de la Bastille, la célèbre prison royale, le 14 juillet 1789. Cet événement historique marque le début de la Révolution française et la fin de la monarchie absolue. Un an plus tard, le 14 juillet 1790, la prise de la Bastille est célébrée lors de la fête de la Fédération. C'est sous la IIIe République que la loi du 6 juillet 1880 consacre le 14-Juillet comme jour de fête nationale annuelle. Cette date est aussi l’occasion de célébrer dans la joie et l’amitié les relations franco-saoudiennes.

Des relations anciennes, excellentes et prometteuses

La France et l’Arabie saoudite sont deux puissances traditionnellement alliées depuis la création du royaume saoudien. La France a ouvert son premier consulat à Djeddah en 1830 et fait partie des premiers pays à avoir reconnu l’Arabie saoudite comme État souverain, dès 1926. Depuis, les relations entre les deux États n’ont cessé d’évoluer.

À l’occasion de cette fête historique, l’ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille, s’est entretenu avec Arab News en français. «Avant tout, alors que nous célébrons aujourd’hui la fête nationale française à Riyad comme en France et dans toutes les ambassades françaises dans le monde, je voudrais remercier Sa Majesté le Gardien des Deux Lieux Saints, le roi Salmane, et le prince héritier et Premier ministre, Son Altesse Royale Mohammed ben Salmane, pour leur rôle exceptionnel dans la consolidation de notre partenariat stratégique», explique-t-il. 

L’Arabie saoudite et la France, ensemble pour un pacte financier résilient et global  

L’Arabie et la France ont participé en juin dernier à un sommet pour un nouveau pacte financier mondial, durant lequel les deux chefs d’État sont convenus de construire ensemble un système financier international plus réactif, plus juste et plus solidaire pour lutter contre les inégalités, de financer la transition climatique et d’œuvrer pour atteindre les objectifs du développement durable.

«Le prince héritier a participé au sommet pour un pacte financier mondial, organisé par le président de la République, Emmanuel Macron. Les deux leaders ont ensuite eu un entretien bilatéral de trois heures, au cours duquel ils ont évoqué diverses questions, à la fois  régionales et internationales, sur lesquelles nous avons une vision commune; ils ont également discuté des enjeux bilatéraux. La France et l'Arabie saoudite sont toutes les deux engagées vers 2030», précise à Arab News en français Ludovic Pouille.

«Nous avons la Vision saoudienne 2030 ici, mais nous avons aussi le plan France 2030», ajoute-t-il. «Ces deux stratégies sont cohérentes puisqu'elles visent à permettre à nos pays respectifs de franchir les deux transitions les plus essentielles et importantes aujourd'hui pour nos jeunesses et nos peuples, à savoir la transition énergétique et donc la problématique de la lutte contre le changement climatique, ainsi que la transition digitale, autrement dit l'industrie 4.0, les nouvelles technologies... Sur ces deux sujets, la France et l'Arabie saoudite travaillent main dans la main.»  

M. Pouille a rappelé la visite en France le mois dernier, pendant près deux semaines, de Mohammed ben Salmane, le prince héritier saoudien, à la tête d’une large délégation ministérielle. 

Le président français Emmanuel Macron et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane se sont rencontrés en juin à Paris (Photo, AFP).

«Il s’agit de la quatrième rencontre en moins d’un an», précise l’ambassadeur. «C'est une relation cruciale, stratégique, qui couvre aujourd'hui l'ensemble des domaines et qui a connu ces deux dernières années une croissance absolument exponentielle dans tous les secteurs.» 

«Nous avons également, à cette occasion, accueilli une douzaine de ministres saoudiens, qui ont pu rencontrer leurs homologues. Nous avons organisé un forum économique qui a accueilli 700 participants, et à l'issue duquel 24 accords ont été signés entre des entreprises françaises et des institutions ou des entreprises saoudiennes pour un montant de plus de 3 milliards d'euros, couvrant un large éventail de secteurs, notamment l’énergie, la défense, la santé ou encore les télécommunications», poursuit Ludovic Pouille. 

La culture rapproche les peuples du monde 

Les relations culturelles et de coopération entre la France et l’Arabie saoudite sont aujourd’hui rayonnantes, grâce notamment à l’ouverture du Royaume et à la mise en œuvre de la Vision 2030, en particulier du programme Quality of Life («sport, culture, divertissement, tourisme») qui multiplie les perspectives de coopération et de rayonnement culturel, surtout en ce qui concerne les grands projets (AlUla, Neom, Red Sea, Qiddiya, Diriyah…).

L’ambassadeur français confie par ailleurs à Arab News en français que «la coopération culturelle est en pleine expansion. Je me réjouis de la vitalité de ce secteur. Depuis mon arrivée en Arabie saoudite il y a presque trois ans, le dynamisme de la jeunesse et de cette société ne manque pas de m’impressionner. Je suis admiratif de la créativité et la volonté de modernité; je suis impressionné par les artistes et les forces vives de ce pays, par les femmes et les jeunes qui s’affirment comme une force motrice.»

«Ces derniers mois, nous avons célébré de nombreux succès: d’abord, l’anniversaire des 20 ans de la coopération archéologique franco-saoudienne, qui a débuté à Hégra en 2002 et qui s’étend aujourd’hui à 16 lieux emblématiques du riche patrimoine saoudien. Je peux aussi citer l’accord de partenariat entre le centre national d'art et de culture Georges Pompidou et la Commission royale pour AlUla, qui contribuera à la mise en place d'un musée d'art contemporain à AlUla, unique dans la région. La décision conjointe de créer la Villa Hégra, un hub culturel et artistique franco-saoudien, placera AlUla au sommet de la création contemporaine au Moyen-Orient», souligne M. Pouille.

«Je suis très heureux du dialogue culturel en pleine expansion entre nos deux pays: les échanges ne cessent de se multiplier, comme l’ont montré les concerts franco-saoudiens à Riyad et Paris, l’événement AlUla sous les étoiles, les échanges entre professionnels du cinéma des deux pays à Djeddah ou Cannes, les collaborations dans le domaine de la photographie, du gaming, de la mode, du design, du sport. Entre nous, les possibilités sont illimitées», conclut-il.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.