Silence officiel palestinien sur l'accord de normalisation entre Israël et le Maroc

En ce lundi 28 août 2017, une résidence officielle nouvellement construite pour l'Autorité palestinienne à la périphérie de la ville de Ramallah en Cisjordanie. (Photo, AP/Archives)
En ce lundi 28 août 2017, une résidence officielle nouvellement construite pour l'Autorité palestinienne à la périphérie de la ville de Ramallah en Cisjordanie. (Photo, AP/Archives)
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Publié le Samedi 12 décembre 2020

Silence officiel palestinien sur l'accord de normalisation entre Israël et le Maroc

  • Silence officiel palestinien sur l'accord de normalisation entre Israël et le Maroc
  • Le Hamas et le Jihad islamique ont lancé des commentaires cinglants contre l'accord du Maroc avec Israël

AMMAN: Les leaders de l’establishment palestinien sont restés muets sur vendredi concernant la normalisation des relations annoncée entre le Maroc et Israël.

En revanche, les factions d’opposition telles que le Hamas, le Jihad islamique et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) n’ont pas tardé à critiquer la promesse du Maroc de mettre de côté les hostilités contre Israël «dans un proche avenir».

Dans le cadre de l’accord parrainé par les États-Unis et annoncé par le président américain Donald Trump, les États-Unis reconnaîtront la revendication de longue date du Maroc sur la région du Sahara occidental, rejetant tous les appels du peuple sahraoui à son indépendance.

La cour royale marocaine avait publié jeudi une déclaration officielle dans laquelle elle indique que le roi Mohammed VI avait appelé le président palestinien Mahmoud Abbas afin de le rassurer de la position inchangée de Rabat à l’égard de la cause palestinienne et la solution à deux États.

Toutefois, il n’y a eu aucune réaction officielle des leaders palestiniens à l’appel du monarque ou à la décision du Maroc de rejoindre les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan cette année qui ont tous accepté de normaliser leurs relations avec Israël.

L’agence de presse officielle palestinienne WAFA et les principaux quotidiens Al-Quds et Al-Ayyam n’ont même pas évoqué l’appel téléphonique du roi Mohammed VI.

Ali Jarbawi, professeur de sciences politiques à l'université de Birzeit, a déclaré à Arab News que les Palestiniens ont gardé le silence sur la question afin d'éviter la répétition des erreurs précédentes.

«Les leaders palestiniens ne veulent pas répéter la même erreur qu’ils ont commis lorsque les EAU et Bahreïn ont normalisé leurs relations», a-t-il affirmé.

L'ancien ministre palestinien, Ziad Abu Zayyad a pour sa part révélé à Arab News que le Maroc avait toujours entretenu de bonnes relations avec les juifs marocains qui ont immigré en Israël.

«Le Maroc a toujours eu une relation de facto avec Israël, y compris des visites de députés israéliens (membres de la Knesset) et de ministres d'origine marocaine, surtout». Mais il a souligné que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait cependant «exagéré» en décrivant le récent développement comme une avancée majeure.

Le communiqué de la cour royale marocaine a affirmé que «sa Majesté (le roi Mohammed VI) a souligné que le Maroc place toujours la question palestinienne au même niveau que la question du Sahara, et que le travail du Maroc pour consolider son unité national et territoriale ne sera jamais, ni aujourd'hui ni dans le futur, aux dépens de la lutte du peuple palestinien pour ses droits légitimes.

Le roi du Maroc jouit d’un statut spécial car il a des relations extraordinaires avec la communauté juive d'origine marocaine, y compris des centaines de milliers de juifs marocains en Israël. Environ 2500 juifs sont actuellement citoyens du Maroc y compris un ministre juif du tourisme, André Azoulay.

Le Hamas et le Jihad islamique ont tous deux lancé des critiques cinglantes contre l’accord du Maroc avec Israël.

«La normalisation du Maroc avec l'occupation israélienne est une trahison de Jérusalem et de la Palestine. Nous sommes convaincus que le peuple marocain refusera totalement cette normalisation», a signalé le Jihad islamique.

Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), qui entretient des relations étroites avec le Front du Polisario, a également critiqué les plans de normalisation. Le Front du Polisario est un mouvement indépendantiste soutenu par l'Algérie qui détient un cinquième du Sahara occidental et qui n’a pas cessé de faire campagne pour un vote d'autodétermination pendant des décennies de guerre et d'impasse.

L'ancien ministre palestinien du Travail, Ghassan Khatib, a déclaré à Arab News que la décision marocaine manque de vision et nuirait certainement aux intérêts arabes. «Cela a un impact négatif sur le système arabe régional et fait du tort aux Palestiniens car cela récompense l'occupant israélien qui ne fait que violer le droit international».

Il a confié que la reconnaissance des États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental permettait «à Israël de continuer encore et encore son emprise sur Jérusalem et le reste des territoires palestiniens occupés».

Certains analystes estiment que la normalisation officielle des relations entre le Maroc et Israel pourrait altérer une tendance anti-paix avec les Palestiniens au sein de la communauté juive marocaine israélienne, qui compte 460 000 personnes.

Mais Jarbawi a cependant assuré: «Ce sont deux problèmes totalement différents. Les Marocains juifs ont toujours eu de bonnes relations avec le Maroc et je ne crois donc pas que cela fera une grande différence».

Abu Zayyad a souligné que la décision de Rabat doit être mise dans son vrai contexte. «Nous devrions voir cela dans leur aspect normal. Je peux quand même confirmer que rien de dramatique ne s'est produit».

Le défunt roi Hassan II du Maroc a souvent tenté d’être un catalyseur dans les coulisses du processus de paix israélo-arabe. En juillet 1986, il a accueilli le Premier ministre israélien Shimon Peres dans un effort pour stimuler le progrès de la paix arabo-israélien et deux mois plus tard, le monarque a également rencontré une délégation de juifs marocains, y compris un membre israélien de la Knesset.

En 1993, après avoir signé un accord avec l'Organisation de libération de la Palestine, le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin a effectué une visite officielle au Maroc.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 


Le président du Venezuela est arrivé en Arabie saoudite

Le président Nicolas Maduro a été reçu par le vice-gouverneur de la région de la Mecque, le prince Badr ben Sultan ben Abdelaziz. (SPA)
Le président Nicolas Maduro a été reçu par le vice-gouverneur de la région de la Mecque, le prince Badr ben Sultan ben Abdelaziz. (SPA)
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  • Nicolas Maduro est arrivé à Djeddah dimanche
  • Il a été notamment été reçu à l’aéroport par le vice-gouverneur de la région de la Mecque, le prince Badr ben Sultan ben Abdelaziz

DJEDDAH: Le président de la République bolivarienne du Venezuela, Nicolas Maduro, est arrivé à Djeddah dimanche.

Il a été reçu à l’aéroport international du roi Abdelaziz par le vice-gouverneur de la région de la Mecque, le prince Badr ben Sultan ben Abdelaziz, le ministre d’État et membre du Conseil des ministres, Mousaed ben Mohammed al-Aiban, et plusieurs autres responsables.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le secteur du tourisme turc fonde ses espoirs sur l'afflux de touristes saoudiens

L'ambassadeur d'Ankara à Riyad, Fatih Ulusoy, s'adressant à Arab News. (Photo AN de Rachid Hassan)
L'ambassadeur d'Ankara à Riyad, Fatih Ulusoy, s'adressant à Arab News. (Photo AN de Rachid Hassan)
L'ambassade de Turquie à Riyad a célébré dimanche la Journée mondiale du petit-déjeuner. (Photo AN de Rachid Hassan)
L'ambassade de Turquie à Riyad a célébré dimanche la Journée mondiale du petit-déjeuner. (Photo AN de Rachid Hassan)
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  • «La Turquie est la patrie de nos frères et sœurs saoudiens. Nous nous réjouissons de renforcer nos liens touristiques, commerciaux et économiques», a déclaré l'ambassadeur d'Ankara à Riyad
  • Le pays prévoit d’accueillir plus d'un million de visiteurs saoudiens cette année, a précisé Fatih Ulusoy

RIYAD: La Turquie s'attend à une augmentation du nombre de touristes saoudiens à la suite de visites diplomatiques de haut niveau entre les deux pays, a indiqué à Arab News l'ambassadeur d'Ankara à Riyad.

Avec les mesures diplomatiques prises par Ankara l'année dernière dans le cadre de la normalisation des relations avec l'Arabie saoudite, la Turquie prévoit d’accueillir plus d'un million de visiteurs saoudiens cette année, a précisé Fatih Ulusoy.

«Nous nous concentrons beaucoup sur le tourisme. L'année dernière, après les visites de haut niveau entre la Turquie et l'Arabie saoudite, après que le président Recep Tayyip Erdogan s'est rendu dans le Royaume en avril, et que le prince héritier Mohammed ben Salmane s'est rendu à Ankara en juin, près de 500 000 touristes saoudiens ont visité la Turquie au second semestre, jusqu'à la fin de l'année», a-t-il ajouté.

«Pour cette année, notre objectif pour les touristes saoudiens visitant la Turquie est d'au moins un million. Nous espérons voir la Turquie devenir la destination préférée des touristes saoudiens.»

L'ambassade de Turquie à Riyad a célébré dimanche la Journée mondiale du petit-déjeuner. «Nous faisons la promotion des délices culinaires turcs et du petit-déjeuner turc, tout en nous concentrant sur le tourisme», a affirmé Ulusoy à Arab News.

«La Turquie est la patrie de nos frères et sœurs saoudiens. Nous nous réjouissons de renforcer nos liens touristiques, commerciaux et économiques, dans la mesure où de nombreuses délégations de nos deux pays se rencontrent», a-t-il ajouté. «Un grand nombre de délégations saoudiennes se rendent en Turquie. Nous sommes très heureux de dynamiser les relations entre nos deux pays. Nous espérons atteindre nos objectifs avec nos frères saoudiens.»

L'ambassadeur a affirmé que «le 3 juin, après les dernières élections, le président Erdogan a pris ses fonctions lors d'une grande cérémonie à laquelle ont assisté des dirigeants du monde entier. D’importantes personnalités y ont assisté».

Ulusoy a indiqué que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, était présent dans la capitale turque, Ankara, pour assister à la cérémonie. «Nous sommes très heureux de cette participation», a déclaré l'ambassadeur. «Nous sommes impatients d'atteindre de nouveaux sommets dans nos relations avec l'Arabie saoudite.»

Les touristes saoudiens se rendent dans diverses régions de la Turquie, Istanbul étant la destination la plus appréciée, a soutenu Ulusoy.

La région de la mer Noire de la Turquie est également appréciée par les touristes saoudiens, en raison de son climat doux à travers montagnes et forêts. Au sud, les stations balnéaires bordant la mer Méditerranée sont également l’une des destinations favorites des Saoudiens.

Bursa, proche d'Istanbul et riche en histoire, offre aux touristes l'accès à une variété de thermes, a affirmé Ulusoy. Les six bains thermaux situés à l'ouest de la ville et dans le village de Cekirge sont réputés dans toute la région pour leurs bienfaits pour la santé.

«Cette année, nous faisons également la promotion de la Cappadoce, une région du centre de la Turquie. C'est une destination très prisée par les touristes du monde entier. Sa nature est très particulière. Nous avons des boutiques hôtels à l'intérieur des grottes», a affirmé Ulusoy.

«Nous espérons voir nos frères et sœurs saoudiens en Cappadoce. Nous espérons accueillir nos frères et sœurs saoudiens dans toutes ces régions.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews,com


Indulge Thyself ou quand la durabilité est toujours au rendez-vous

La cheffe saoudienne Yasmine Hamza intègre la méthode de cuisson intégrale, un pilier important de la restauration durable. (Instagram/indulgethyself)
La cheffe saoudienne Yasmine Hamza intègre la méthode de cuisson intégrale, un pilier important de la restauration durable. (Instagram/indulgethyself)
La cheffe Yasmine Hamza concoctant des mets fins dans son restaurant Indulge Thyself à Djeddah. (Photo fournie)
La cheffe Yasmine Hamza concoctant des mets fins dans son restaurant Indulge Thyself à Djeddah. (Photo fournie)
La cheffe Yasmine Hamza concoctant des mets fins dans son restaurant Indulge Thyself à Djeddah. (Photo fournie)
La cheffe Yasmine Hamza concoctant des mets fins dans son restaurant Indulge Thyself à Djeddah. (Photo fournie)
Indulge Thyself prête une attention particulière aux choix durables et respectueux de l’environnement. (Photo fournie)
Indulge Thyself prête une attention particulière aux choix durables et respectueux de l’environnement. (Photo fournie)
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  • Indulge Thyself promeut des solutions environnementales innovantes en utilisant les restes et les déchets organiques pour créer du compost naturel
  • L’expérience culinaire chez Indulge Thyself comprend une séquence de plats qui emportent le client dans une aventure culinaire internationale mettant en vedette certaines des meilleures cuisines

DJEDDAH: Indulge Thyself est un restaurant gastronomique privé zéro déchet et un service traiteur créé pour montrer que l’adoption de pratiques durables ne compromet pas la qualité et le goût.

Première opération du genre dans la région, Indulge Thyself promeut des solutions environnementales innovantes en utilisant les restes et les déchets organiques pour créer du compost naturel.

Selon l’Autorité générale pour la sécurité alimentaire, le gaspillage alimentaire est évalué à plus de 40 milliards de riyals saoudiens (10,6 milliards de dollars; 1 dollar = 0,94 euro) chaque année dans le Royaume, soit environ un tiers du total produit. C’est un problème qui nécessite une prise de conscience et des solutions durables pour maintenir une planète saine.

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La fermentation et la mise en conserve sont des pratiques qui permettent à la cheffe Yasmine Hamza et à son équipe de réduire le gaspillage alimentaire. (Photo fournie)

Indulge Thyself repose sur une idéologie qui garde toujours les déchets à l’esprit. Le restaurant part d’une volonté de créer des plats innovants et de qualité tout en respectant l’environnement.

Le restaurant a été fondé par la cheffe saoudienne Yasmine Hamza et sa sous-cheffe Hawazen Zahran qui sont fermement convaincues que la durabilité a sa place dans le monde culinaire gastronomique. Le restaurant est dirigé par Yasmine Hamza et son équipe de femmes cheffes.

Au sujet de la responsabilité environnementale, Yasmine Hamza explique à Arab News qu’il faut comprendre que «nous faisons partie de la nature. Lorsque nous commençons en tant qu’êtres humains à comprendre que notre séparation de notre environnement n’est qu’une illusion, nous pourrons alors commencer à agir car nous sommes issus de cette terre.»