Egypte: Le chercheur et l'avocat graciés sont sortis de prison selon ses proches

L'avocat égyptien des droits humains Mohamed el-Baqer est accueilli par des proches à son arrivée à son domicile au Caire (Photo, AFP).
L'avocat égyptien des droits humains Mohamed el-Baqer est accueilli par des proches à son arrivée à son domicile au Caire (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 21 juillet 2023

Egypte: Le chercheur et l'avocat graciés sont sortis de prison selon ses proches

  • Patrick Zaki avait été conduit après sa condamnation mardi à trois ans ferme pour «fausses informations»
  • Son incarcération avait provoqué un tollé à l'étranger et jusqu'au sein du «dialogue national» lancé par les autorités

LE CAIRE: Le chercheur Patrick Zaki et l'avocat Mohamed al-Baqer sont sortis de prison jeudi, ont rapporté leurs proches au lendemain de la grâce accordée par le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.

"Patrick est libre", a annoncé sa soeur Marise George dans un message sur Facebook, accompagné d'un cliché du chercheur à l'extérieur de la prison de Mansourah, à 130 km au nord du Caire.

Le chercheur égyptien y avait été conduit après sa condamnation mardi à trois ans ferme pour "fausses informations", à cause d'un article publié en ligne en 2019 décrivant les discriminations à l'encontre des chrétiens, qui représentent 10 à 15% des 105 millions d'Egyptiens.

Son incarcération avait provoqué un tollé à l'étranger et jusqu'au sein du "dialogue national" lancé par les autorités pour reprendre les échanges avec une opposition laminée par dix années de répression implacable.

Mercredi, M. Sissi a accordé une grâce présidentielle à six détenus, notamment Patrick Zaki et Mohamed al-Baqer, l'avocat du détenu politique le plus célèbre du pays, Alaa Abdel Fattah, selon un décret paru au journal officiel.

Tout juste diplômé de l'Université de Bologne, Patrick Zaki avait été arrêté en février 2020 pour "terrorisme" à son retour d'Italie. Il a été "frappé et torturé à l'électricité" durant ses 22 mois de détention préventive, assurent ses défenseurs.

Le Sénat italien a voté pour lui attribuer la nationalité, et mercredi, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, avait assuré que M. Zaki serait "de retour (jeudi) en Italie".

Entretien Meloni-Sissi
"Je suis vraiment soulagé, je craignais de devoir passer encore un an et deux mois en prison. Maintenant j'espère pouvoir revenir bientôt en Italie", a dit M. Zaki à des médias italiens à sa sortie de prison. "Je souhaite rentrer à Bologne pour être avec mes collègues à l'université".

Quant à Me Mohamed al-Baqer, qui fête ce jeudi ses 43 ans, son épouse, Neamatallah Hisham, a annoncé sur Facebook qu'il était "à la maison", une information confirmée par son avocat, Ahmed Ragheb.

En avril, Mme Hisham avait été placée brièvement en détention pour avoir affirmé que son mari avait été maltraité en prison, selon des défenseurs des droits humains.

Jeudi soir, Mme Meloni a dit avoir remercié le chef de l'Etat égyptien pour la grâce accordée à Patrick Zaki --alors que la présidence égyptienne n'évoque pas le chercheur dans son communiqué à propos de cet entretien. Elle affirme aussi que les deux dirigeants ont exprimé "le souhait de se rencontrer prochainement".

En 2016, la mort du jeune chercheur italien Giulio Regeni, retrouvé au Caire le corps mutilé, avait créé une onde de choc dans le milieu de la recherche et provoqué un tollé en Italie.

L'entretien de Mme Meloni et M. Sissi a également porté sur des "questions bilatérales (...) en vue de la conférence sur le développement et les migrations prévu dimanche à Rome" à laquelle l'Egypte est conviée, selon le communiqué de Mme Meloni.

La dirigeante italienne d'extrême-droite avait affirmé dimanche à Tunis que le partenariat centré sur la lutte contre l'immigration irrégulière, conclu entre l'Union européenne et la Tunisie pouvait "être considéré comme un modèle pour l'établissement de nouvelles relations avec l'Afrique du Nord".

Les Egyptiens sont désormais le premier contingent des départs vers l'Europe via la Libye, selon l'UE et les militants.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.