Trump assure qu'il continuera de faire campagne même s'il est condamné

Donald Trump est visé jeudi par de nouveaux chefs d'inculpation dans l'affaire sur sa gestion négligente de documents confidentiels à son départ de la Maison Blanche (Photo, AFP).
Donald Trump est visé jeudi par de nouveaux chefs d'inculpation dans l'affaire sur sa gestion négligente de documents confidentiels à son départ de la Maison Blanche (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Samedi 29 juillet 2023

Trump assure qu'il continuera de faire campagne même s'il est condamné

  • Il est reproché à Trump d'avoir demandé à un employé de la résidence de «supprimer des images de vidéo-surveillance du Club de Mar-a-Lago»
  • Ce nouvel élément dans l'affaire des archives de la Maison Blanche intervient le jour où ses avocats ont rencontré des représentants du ministère de la Justice

WASHINGTON: L'ex-président américain Donald Trump, qui ambitionne de faire son retour à la Maison Blanche en 2024 bien qu'il soit inculpé par la justice fédérale, a affirmé vendredi que même une condamnation ne lui ferait pas arrêter sa campagne.

Cerné par les affaires, le favori républicain de 77 ans était interrogé sur les accusations pesant sur lui, au lendemain de l'annonce de nouveaux chefs d'inculpation contre lui dans le dossier des documents confidentiels pour lequel un procès est prévu en mai prochain, en pleines primaires républicaines.

A l'animateur radio d'extrême droite John Fredericks, qui lui demandait s'il mettrait un terme à sa campagne en cas de condamnation, il a répondu: "pas du tout".

"Il n'y a rien dans la Constitution qui dise que ça pourrait" m'empêcher de faire campagne, a-t-il ajouté.

"Et même les cinglés de la gauche radicale disent que pas du tout", a-t-il encore dit. "Ces gens sont des malades. Ce qu'ils font est absolument horrible", a-t-il lancé.

L'ancien président a été inculpé début juin dans cette affaire, dans laquelle il est accusé d'avoir mis en péril la sécurité du pays en conservant des documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche - dont des plans militaires et des informations sur des armes nucléaires - dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, au lieu de les remettre aux Archives nationales comme l'y obligeait la loi.

Jeudi, les procureurs fédéraux ont alourdi les charges pesant sur M. Trump, lui reprochant d'avoir essayé de supprimer des images de vidéosurveillance qui intéressaient les enquêteurs et d'avoir conservé et montré à des journalistes un document militaire classifié supplémentaire.

L’intéressé conteste l'ensemble des faits qui lui sont reprochés et crie à la "chasse aux sorcières" politique.

«Procureurs voyous»

L'ancien président est également inculpé dans une autre affaire, en lien avec des paiements suspects à une ancienne actrice de films X, Stormy Daniels, et pourrait l'être une nouvelle fois dans le cadre de l'enquête, menée par le procureur spécial Jack Smith, sur les tentatives de renverser sa défaite à l'élection de 2020.

Une procureure de Géorgie doit également annoncer d'ici septembre le résultat d'une enquête sur les pressions qu'il a exercées pour tenter d'altérer le résultat de la présidentielle de 2020 dans cet Etat du Sud.

L'ex-président s'est lancé vendredi dans une diatribe sur sa plateforme Truth Social à l'encontre d'anciens et actuels responsables démocrates, appelant notamment le ministre de la Justice Merrick Garland à être "jeté en prison".

Un sort que le milliardaire souhaite également réserver au procureur spécial Jack Smith et à "ses procureurs voyous".

Bien qu'il soit de plus en plus menacé par les accusations, Donald Trump reste pour l'instant le favori chez les républicains dans la course à la Maison Blanche, loin devant le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, et son ancien vice-président, Mike Pence.

Vendredi, M. Trump et son rival de Floride participeront pour la première fois au même événement de campagne dans l'Iowa, le Lincoln Day Dinner.

Ce gala destiné à lever des fonds survient alors que Ron DeSantis cumule les faux pas et aggrave son retard avec M. Trump, lequel est passé de 13 points dans les sondages en février à 34 points aujourd'hui.

Ron DeSantis contre les poursuites

Le gouverneur de Floride peine à plaire aux électeurs et multiplie les controverses. Ce quadragénaire, figure de la droite traditionnelle, a ainsi été largement fustigé récemment pour avoir déclaré que l'esclavage avait bénéficié, sur certains aspects, aux esclaves eux-mêmes.

Ses conseillers ont également annoncé licencier un tiers de son équipe de campagne, reconnaissant avoir dépassé les budgets.

L'Iowa et le New Hampshire organisent leurs primaires dans six mois, et les candidats concentrent leur campagne dans ces deux Etats.

L'ancien vice-président Mike Pence, l'homme d'affaires Vivek Ramaswamy, et l'ancienne ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley, tous candidats à l'investiture républicaine, prendront part également au Lincoln Day Dinner vendredi, tout comme le sénateur de Caroline du Sud, Tim Scott.

Ron DeSantis, qui n'a jamais vraiment attaqué frontalement Donald Trump, a déclaré à la radio SiriusXM être contre les poursuites judiciaires qui visent l'ancien président, selon un extrait diffusé vendredi.

"Je ferai ce qui sera bien pour le pays. Je ne pense pas que ce serait bien d'avoir un ancien président de presque 80 ans aller en prison (...). Je pense que ce que le pays veut, c'est un nouveau départ", a-t-il déclaré.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.