La Ligue arabe et l'Égypte condamnent la prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa

Un homme tient une copie du Coran alors que la police israélienne bloque l'entrée de l'enceinte d'Al-Aqsa, à Jérusalem, le 27 juillet 2023 (Photo, Reuters).
Un homme tient une copie du Coran alors que la police israélienne bloque l'entrée de l'enceinte d'Al-Aqsa, à Jérusalem, le 27 juillet 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Vendredi 28 juillet 2023

La Ligue arabe et l'Égypte condamnent la prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa

  • Les ministres Itamar Ben-Gvir et Yitzhak Wasserlauf ont visité jeudi le point chaud du site sous haute sécurité de la police d'occupation israélienne
  • La Ligue arabe a mis en garde contre le fait que la prise d'assaut répétée d’Al-Aqsa représentait une provocation pour les musulmans

LE CAIRE: La Ligue arabe et l'Égypte ont condamné jeudi la prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa par un groupe de colons mené par deux ministres du gouvernement israélien, et ont mis en garde contre ses dangereuses répercussions.

Les ministres Itamar Ben-Gvir et Yitzhak Wasserlauf ont visité le site de ce point chaud jeudi sous haute sécurité de la police d'occupation israélienne.

Les autorités d'occupation se sont également saisies des clés du Dôme du Rocher.

La visite a eu lieu dans un contexte de tension accrue au niveau des relations israélo-palestiniennes.

Une déclaration du Secrétariat général de la Ligue arabe a mis en garde contre le fait que la prise d'assaut répétée de la mosquée Al-Aqsa par des représentants du gouvernement israélien et des colons représentait une provocation pour les musulmans du monde entier, ainsi qu’une violation de toutes les chartes et lois internationales.

Ces actions «s'inscrivent dans le cadre de la politique délibérée du gouvernement d'occupation visant à modifier le statu quo historique et juridique de la mosquée Al-Aqsa, et à imposer une politique de division dans le temps et dans l’espace», ajoute le communiqué.

La Ligue a tenu les autorités d'occupation israéliennes pleinement responsables des répercussions de ces actions et de leur impact sur la paix et la stabilité dans la région.

Elle a appelé la communauté internationale, ses États et ses institutions, à intervenir immédiatement pour mettre fin à l'agression, assurer la protection du peuple palestinien et faire en sorte qu'Israël et ses représentants soient tenus responsables des crimes commis.

Par ailleurs, La Ligue a exhorté la communauté internationale à ne pas traiter Israël comme un État au-dessus des lois parce que cela l'encourage à commettre davantage de crimes.

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a appelé Israël à cesser immédiatement ses actions de provocation et d'aggravation de la situation qui, selon lui, ne font qu'exacerber la tension existante dans les territoires occupés.

Mise en garde de l’Égypte

L'Égypte a fermement reproché aux autorités israéliennes d’empêcher les fidèles musulmans d'exercer leur droit fondamental de culte et d'accès à ce lieu saint.

Le pays a également mis l’accent sur le fait que la prise d'assaut répétée de la mosquée Al-Aqsa et les tentatives de la diviser n’affecteraient pas son statut juridique et historique actuel, qui reconnaît clairement que le site est une dotation islamique à caractère exclusif et un lieu de culte pour les musulmans, selon le communiqué du ministère.

En outre, Le Caire a mis en garde contre les dangereuses répercussions de telles pratiques irresponsables sur l'avenir de la sécurité et de la stabilité dans la région.

Le ministère des Affaires de Jérusalem de l'Autorité palestinienne a averti que le gouvernement israélien et des extrémistes comme Ben-Gvir «conduiraient à une guerre de religion» en provoquant les Musulmans du monde entier.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a déclaré qu’il considérait la visite de Ben-Gvir comme une tentative d’imposer la souveraineté israélienne sur le site.

Le porte-parole du Secrétaire général de la Ligue arabe, Jamal Rushdi, a déclaré que le Secrétariat général de l'organisation avait remis une copie de son appel à l'aide à la Cour internationale de justice de La Haye.

Il a précisé que cet appel comprenait des preuves de ce à quoi le peuple palestinien était soumis en termes d'occupation israélienne continue et de colonisation, ajoutant que la lutte dans le domaine du droit international était d'une grande importance pour la consolidation des droits des Palestiniens.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.