Violences sur Hedi: le policier reste en détention provisoire

Des policiers anti-émeute français montent la garde à côté d'une poubelle incendiée lors d'une manifestation contre la police à Marseille, dans le sud de la France, le 1er juillet 2023 (Photo, AFP).
Des policiers anti-émeute français montent la garde à côté d'une poubelle incendiée lors d'une manifestation contre la police à Marseille, dans le sud de la France, le 1er juillet 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 03 août 2023

Violences sur Hedi: le policier reste en détention provisoire

  • Suivant les réquisitions, la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a rejeté la demande de remise en liberté de ce policier marseillais
  • « J'ai pris la décision de faire usage de LBD à une reprise», avait-il reconnu après avoir nié cet acte jusqu'à présent

AIX-EN-PROVENCE: Le policier qui a reconnu jeudi un tir de LBD le soir où le jeune Hedi a été gravement blessé en marge des émeutes à Marseille, restera en détention provisoire, une décision saluée par l'avocat de la victime mais jugée "incompréhensible" par un syndicat policier.

Suivant les réquisitions, la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a rejeté la demande de remise en liberté de ce policier marseillais afin de "prévenir toute concertation" avec ses trois collègues également mis en cause dans les violences contre Hedi, mais aussi "tout risque d’interférence avec les témoins".

Prénommé Christophe, cet agent de la brigade anticriminalité de Marseille n'était pas présent à l'énoncé de la décision, ayant regagné sa cellule. Lors de l'audience du matin, il avait souhaité "s'expliquer sur les faits".

"J'ai pris la décision de faire usage de LBD à une reprise", avait-il reconnu après avoir nié cet acte jusqu'à présent. "J'ai vu que tout le monde était debout" après ce tir, avait ajouté le trentenaire, tee-shirt blanc, crâne rasé, assurant qu'il serait intervenu s'il avait vu quelqu'un au sol.

Sa "dénégation fallacieuse" initiale a jeté "le discrédit sur l'ensemble de ses propos", a estimé le président de la chambre qui a rappelé lors de l'audience qu'il était poursuivi pour les "blessures extrêmement graves" du jeune homme de 22 ans qui a vu une partie de son crâne amputé, entraînant une incapacité totale de travail très élevée de 120 jours.

Jusqu'à présent, les quatre policiers de la BAC mis en cause dans ce dossier étaient dans "une extrême minimisation de ce qu'il s'est passé", avait-t-il ajouté.

Au moins jusqu'à fin août

"L'intensité de troubles ne dispense pas de s'attacher à respecter les règles d'intervention" et "de ne jamais s'affranchir des lois essentielles de la République", avait également tancé l'avocat général.

Face au risque de "concertation frauduleuse" avant un interrogatoire du policier prévu le 30 août, il avait requis son maintien en détention.

L'avocat général a aussi énuméré les "éléments incontournables" livrés par l'exploitation de caméras de surveillance notamment celle d'une synagogue. Ils prouvent qu'Hedi a été roué de coups après avoir reçu un tir de LBD à la tête.

"Un balayage" le fait chuter, "deux coups de pied", "nouveau coup de poing" et "ensuite un troisième (homme) arrive et lui porte une gifle ou coup de poing à la tête", énumère-t-il, regrettant un "épisode navrant".

Après un dernier coup, Hedi s'effondre et sera conduit à l'hôpital par le propriétaire d'une épicerie.

Christophe "n'a fait que tirer, la suite ne le concerne pas", a insisté son conseil Me Pierre Gassend.

Elle concerne en tous cas les trois autres policiers, dont celui qui contestait jeudi son contrôle judiciaire souhaitant pouvoir réintégrer les rangs de la police. Le parquet général, interrogé par l'AFP, n'a pas communiqué la décision le concernant.

«La police doit assumer»

L'avocat d'Hedi, Jacques-Antoine Preziosi s'est dit "satisfait" du maintien en détention qui permettra "un meilleur déroulé" de l'enquête, ajoutant que "la police doit assumer cette incarcération qui va dans le sens de la justice".

Le secrétaire départemental des Bouches-du-Rhône du syndicat Alliance, Sébastien Gréneron a déploré de son côté une décision "incompréhensible et très injuste".

Les quatre fonctionnaires ont été mis en examen dans ce dossier pour violences volontaires aggravées par trois circonstances: elles ont été commises en réunion, avec usage ou menace d'une arme et par personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de leurs fonctions.

Christophe avait été incarcéré il y a deux semaines et les trois autres placés sous contrôle judiciaire avec "interdiction d'entrer en contact avec les coauteurs, la victime et les autres protagonistes et interdiction d'exercer l'activité professionnelle de fonctionnaire de police".

L'incarcération du policier marseillais il y a deux semaines, après celle du policier mis en examen pour avoir tué Nahel M., 17 ans, à Nanterre fin juin, a déclenché une fronde dans une partie de la police.

"Le savoir en prison m'empêche de dormir", avait déclaré le directeur général de la police Frédéric Veaux, qui considère "qu'avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison", des prises de position dénoncées par de hauts magistrats mais aussi par des membres de la majorité et de l'opposition.

Au total, 31 enquêtes de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, ont été ouvertes lors des émeutes, a appris mercredi l'AFP de source policière.


Bayrou va démissionner, Macron veut nommer un successeur "dans les tout prochains jours"

Cette photographie montre le résultat d'un vote de confiance sur le budget d'austérité du gouvernement, à l'Assemblée nationale à Paris, le 8 septembre 2025. Le Parlement français a évincé le Premier ministre François Bayrou le 8 septembre 2025, après seulement neuf mois de mandat. (AFP)
Cette photographie montre le résultat d'un vote de confiance sur le budget d'austérité du gouvernement, à l'Assemblée nationale à Paris, le 8 septembre 2025. Le Parlement français a évincé le Premier ministre François Bayrou le 8 septembre 2025, après seulement neuf mois de mandat. (AFP)
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  • Emmanuel Macron, confronté à un Parlement sans majorité stable, doit désigner un nouveau Premier ministre après la démission attendue de François Bayrou,
  • Plusieurs scénarios sont envisagés : une figure de confiance comme Sébastien Lecornu, un élargissement à gauche, ou une ouverture à droite avec Xavier Bertrand

PARIS: Emmanuel Macron se retrouve mardi en première ligne pour tenter de résoudre, "dans les tout prochains jours", le casse-tête qu'il est incapable de dénouer depuis plus d'un an: trouver un Premier ministre susceptible de survivre dans un paysage parlementaire sans majorité.

Au lendemain de sa chute, François Bayrou, qui a massivement perdu lundi son pari d'obtenir la confiance de l'Assemblée nationale, doit remettre sa démission mardi matin au président de la République, qui en a déjà "pris acte".

Il va ensuite expédier les affaires courantes en attendant la nomination d'un successeur, le cinquième Premier ministre depuis le début du quinquennat en 2022, du jamais-vu dans une Ve République longtemps réputée pour sa stabilité politique mais entrée dans une crise sans précédent depuis la dissolution de juin 2024.

Le chef de l'Etat "nommera un nouveau Premier ministre dans les tout prochains jours", a annoncé l'Elysée dans un communiqué.

Dès mardi ? "Ça fait partie des possibles", ainsi qu'une expression présidentielle le même jour, glisse-t-on dans son entourage, sans certitude.

Cela lui permettrait de ne pas être seul à la tête de l'Etat mercredi face au mouvement de protestation "Bloquons tout", né sur les réseaux sociaux et soutenu par la gauche, qui précédera la mobilisation syndicale du 18 septembre, avec entre les deux la décision vendredi de l'agence Fitch qui pourrait dégrader la note de la dette française et engendrer des turbulences sur les marchés financiers.

A défaut, rapporte un interlocuteur régulier d'Emmanuel Macron, un Premier ministre pourrait être nommé d'ici la fin de la semaine, de manière à disposer d'un gouvernement au complet lorsque le chef de l'Etat s'envolera pour New York où il doit reconnaître les 22-23 septembre l'Etat de Palestine à l'ONU.

Selon le raisonnement des stratèges élyséens, cette fois, le chef de l'Etat ne devrait pas engager des "consultations formelles", alors qu'il avait reçu les formations politiques à tour de rôle avant de désigner Michel Barnier il y a un an, et organisé une table ronde de plusieurs chefs de parti avant de choisir François Bayrou en décembre.

Depuis que la dissolution de l'Assemblée a débouché sur un pays quasiment ingouvernable, Emmanuel Macron "n'a eu de cesse d'appeler les partis au dialogue, là il estime qu'il est allé au bout de ce qu'il pouvait faire", plaide un proche.

- Un "négociateur" ? -

A l'Elysée, on estime que la coalition entre la macronie et la droite est un acquis. Le président a exhorté ses chefs à "travailler avec les socialistes" pour "élargir" son assise.

Mais il ne devrait pas aller jusqu'à nommer comme Premier ministre le patron du PS Olivier Faure, malgré ses offres de services pour la formation d'un "gouvernement de gauche" qui irait chercher des "compromis". Sur TF1 lundi soir, M. Faure a indiqué ne pas avoir été contacté par le président.

Selon ses interlocuteurs, Emmanuel Macron préfère donner les clés de Matignon à une personnalité "de confiance". Le nom du ministre des Armées Sébastien Lecornu alimentait jeudi soir les spéculations, avec la prudence de réserve. Surtout pour le ministre des Armées, qui a déjà expérimenté un revirement élyséen. Même chose pour la ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin.

A moins que le président n'écoute ceux qui lui recommandent "un parfum de cohabitation", auquel cas le président Les Républicains des Hauts-de-France Xavier Bertrand pourrait tenir la corde.

Charge à l'impétrant d'arracher un pacte de non-censure du PS, quitte à lui concéder d'importantes victoires politiques, par exemple sur la taxation des plus riches. Jusqu'ici un tabou pour le locataire de l'Elysée.

Ces derniers mois, le chef de l'Etat a invoqué l'exemple des coalitions allemandes, alliant sociaux-démocrates et conservateurs. Mais elles supposent de très longues négociations sur un contrat de gouvernement, négociations que le président n'a pas tenté d'initier jusqu'ici.

"Il considère que ce n'est pas son rôle institutionnel" mais celui des partis, répond un autre proche.

Il en donnera peut-être le mandat au futur Premier ministre, en lui demandant de négocier un programme à minima, et notamment une ébauche de budget pour 2026, avant de nommer le reste du gouvernement.

Le chef des députés macronistes Gabriel Attal a estimé qu'il faudrait d'abord un "négociateur" pour aboutir à "un accord d'intérêt général" jusqu'à 2027.

Emmanuel Macron le sait: s'il n'a que des cartes imparfaites entre les mains, l'atout qu'il va abattre risque d'être le dernier avant de devoir, en cas de nouvel échec, redissoudre l'Assemblée, comme l'y invite le Rassemblement national. Voire d'être acculé, en cas d'impasse prolongée, à une démission, espérée par l'extrême droite comme par La France insoumise.


Marine Tondelier demande qu'Emmanuel Macron reçoive les chefs des partis de gauche avant de nommer un Premier ministre

Des manifestants célébrant le départ de François Bayrou. (AFP)
Des manifestants célébrant le départ de François Bayrou. (AFP)
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  • La patronne des Ecologistes Marine Tondelier demande qu'Emmanuel Macron reçoive les chefs des partis de gauche, ensemble ou séparément, avant de nommer le prochain Premier ministre
  • "Je lui demande de nous recevoir avant tout allocution, avant toute décision"

PARIS: La patronne des Ecologistes Marine Tondelier demande qu'Emmanuel Macron reçoive les chefs des partis de gauche, ensemble ou séparément, avant de nommer le prochain Premier ministre, a-t-elle annoncé sur BFMTV.

"Je lui demande de nous recevoir avant tout allocution, avant toute décision", a expliqué Mme Tondelier, précisant qu'elle acceptait d'être reçue "seule ou avec (ses) collègues du Nouveau Front populaire", avec ou sans Jean-Luc Mélenchon, "comme il le souhaite". "Tout nous ira pourvu que nous ayons l'occasion de discuter avec le président", a ajouté celle qui réclame qu'un Premier ministre de gauche soit nommé.

 


Place Saint Michel, au cœur de Paris, la voix inébranlable de franco-israéliens, pour la Palestine

Chaque semaine, place Saint-Michel, ces voix refusent le silence. Elles rappellent que l’occupation et les massacres ne sont pas une fatalité, que des Israéliens eux-mêmes s’opposent à la politique criminelle menée en leur nom, et qu’il existe une autre voie que celle de la vengeance et de la haine. (AFP)
Chaque semaine, place Saint-Michel, ces voix refusent le silence. Elles rappellent que l’occupation et les massacres ne sont pas une fatalité, que des Israéliens eux-mêmes s’opposent à la politique criminelle menée en leur nom, et qu’il existe une autre voie que celle de la vengeance et de la haine. (AFP)
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  • Ce dimanche 7 septembre, comme chaque dimanche depuis le mois de juin, ils étaient plus d’une centaine à répondre à l’appel du collectif « Franco-Israéliens pour une pression internationale réelle sur Israël »
  • Ce rassemblement, au départ silencieux, commence par plus de trente minutes de marche. Les participants défilent sans drapeaux, mais brandissent des pancartes exprimant leur colère et leurs revendications : « Arrêtez le génocide »

PARIS: Chaque dimanche, la place Saint-Michel, au cœur de Paris, devient le théâtre d’une scène singulière et puissante : un collectif de Franco-Israéliens s’y rassemble pour dénoncer l’occupation et le massacre en Palestine.
Leur mobilisation, obstinée et courageuse, tranche avec le silence politique ambiant. Ils veulent rendre visible une voix étouffée : celle d’Israéliens qui refusent de cautionner le génocide en cours.

Ce dimanche 7 septembre, comme chaque dimanche depuis le mois de juin, ils étaient plus d’une centaine à répondre à l’appel du collectif « Franco-Israéliens pour une pression internationale réelle sur Israël », afin de participer à ce qu’ils appellent leur veillée hebdomadaire.

Ce rassemblement, au départ silencieux, commence par plus de trente minutes de marche. Les participants défilent sans drapeaux, mais brandissent des pancartes exprimant leur colère et leurs revendications : « Arrêtez le génocide », « Sanctionnez Israël maintenant », « Levez le blocus » ou encore « Arrêtez d’armer Israël ».

Au fil des semaines, le format de la veillée a évolué : elle débute désormais par deux ou trois courts témoignages de membres du collectif désireux d’expliquer leur engagement, avant que les participants ne se mettent à tourner silencieusement sur la place, pancartes à la main.
Récemment, en raison de la famine imposée par Israël aux habitants de Gaza, ils ont choisi de clôturer leurs rassemblements par un concert de casseroles, en solidarité avec une population affamée, errant dans l’enclave avec des gamelles et des récipients vides.

Arab News en français est allé à leur rencontre.

« Je suis franco-israélienne, sociologue, j’habite en France depuis vingt ans, et je lutte depuis plus de vingt ans contre l’occupation de la Palestine », raconte Mikhal.
Pour elle, la mobilisation hebdomadaire n’est pas un choix, mais une nécessité. Depuis deux ans, elle participe à toutes les manifestations :
« On fait tout ce qu’on peut pour mettre fin au génocide. On appelle la France, l’Union européenne et le monde entier à agir. »

Son constat est implacable : seule une pression politique et économique massive sur Israël peut faire cesser l’horreur.
« Il faut couper les aides, toute coopération économique, imposer des sanctions diplomatiques. C’est la seule manière pour que cette horreur cesse », insiste-t-elle.

Cet engagement a un prix : Mikhal est coupée d’une partie de sa famille restée en Israël. Son engagement pour la Palestine est un tabou :
« On ne peut pas vraiment en parler, c’est douloureux. »
Mais, résignée, Mikhal estime que « le prix est minime comparé à ce que subissent les Palestiniens ».

À ses côtés, Mikhaël, comédien installé en France depuis près de dix ans, revendique lui aussi une position inconfortable, mais nécessaire :
« Étant Israéliens, je pense que nous avons, et c’est triste à dire, plus de légitimité pour entamer ce genre d’action. »
« On peut difficilement nous accuser d’antisémitisme, et on a le devoir d’utiliser ce privilège pour dénoncer et sensibiliser », estime-t-il.

Lui aussi connaît la rupture familiale :
« Ma mère a fini par comprendre, mais la plupart de ma famille est en colère. Ils croient que c’est contre eux et ne comprennent pas que c’est aussi pour leur sécurité, pour mettre fin à cette folie », en cours depuis bientôt deux ans.

Son engagement l’a conduit à une décision radicale : ne plus retourner en Israël.
« La dernière fois que j’y suis allé, je ne pouvais pas ne pas voir l’occupation partout, la déshumanisation partout. Je n’ai plus envie d’y mettre les pieds. »
Pessimiste, Mikhaël ne croit pas voir la paix de son vivant, mais il garde une certitude :
« La justice est le préalable, et la reconnaissance de la souffrance palestinienne est incontournable. »

Autour d’eux, des Français soutiennent ce combat. Virginie, conseillère de Paris, refuse de rester spectatrice :
« Ne rien faire ou ne rien dire, c’est être complice du génocide. Alors je viens ici parce que je veux soutenir ces Franco-Israéliens », explique-t-elle, ajoutant qu’il faut « montrer qu’il existe une autre voix israélienne, humaniste, qui refuse la politique de Netanyahou et les logiques de vengeance ».

Pour elle, le combat est aussi politique : elle réclame la suspension de l’accord d’association Union européenne–Israël, un embargo total sur les armes et de vraies sanctions.
« La reconnaissance de l’État de Palestine est importante, mais elle reste symbolique si, dans le même temps, la population est exterminée », souligne-t-elle.

Virginie estime qu’une chape de plomb pèse sur le débat en France :
« Beaucoup de gens pensent comme moi mais n’osent pas le dire, par peur d’être traités d’antisémites », confie-t-elle.
« Oui, j’ai été accusée d’antisémitisme, même en tant qu’élue. On m’a dit que je serais morte politiquement si je continue, mais on ne peut pas céder à cette pression. »

Yaelle, autre membre du collectif, témoigne de la fragilité de cette mobilisation :
« Jusqu’ici, on a parfois été agressés par des Juifs français, mais la police nous a protégés. On est plus de cent, moitié Israéliens, moitié soutiens français. On a même dû aller au tribunal administratif quand nos rassemblements étaient interdits, et presque toujours, les interdictions ont été annulées. »

Ce qui frappe dans les témoignages, c’est la force de leur message :
« Ce n’est pas seulement la cause palestinienne, c’est une cause humaine, politique et universelle », rappelle Mikhal.
Virginie abonde : « C’est une question d’humanité. »

Chaque semaine, place Saint-Michel, ces voix refusent le silence. Elles rappellent que l’occupation et les massacres ne sont pas une fatalité, que des Israéliens eux-mêmes s’opposent à la politique criminelle menée en leur nom, et qu’il existe une autre voie que celle de la vengeance et de la haine.

La conviction du collectif, engagé dès le lendemain du 7 octobre 2023, est claire :
« Seule une mobilisation citoyenne massive pourrait briser le mur du silence. Si on était tous dehors, on ferait bouger les choses », lance Virginie.