Paris, «the place to be» pour la finance internationale ?

Cette photographie aérienne prise le 11 juillet 2023, à bord d'un hélicoptère de l'armée française, montre la Tour Eiffel (D) et le quartier d'affaires de La Défense (Top G) à Paris. (AFP)
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Publié le Vendredi 04 août 2023

Paris, «the place to be» pour la finance internationale ?

  • «Nous avons estimé que pour être plus proches du cœur des opérations de notre activité en Europe continentale, il serait approprié de relocaliser notre siège européen», a expliqué Barclays dans un communiqué jeudi
  • Selon Choose Paris Region, qui est notamment en charge de la promotion de la région, l'Île-de-France a gagné 7 000 emplois du fait du Brexit depuis 2016, dont 5 500 liés à la finance

PARIS: Avec le possible déménagement du siège européen de Barclays de Dublin à Paris, la capitale française est en passe d'ajouter un nouveau trophée à son tableau de chasse des entreprises de la finance, déjà bien garni depuis le Brexit.

"Nous avons estimé que pour être plus proches du cœur des opérations de notre activité en Europe continentale, il serait approprié de relocaliser notre siège européen", a expliqué Barclays dans un communiqué jeudi.

Si rien n'est encore définitif, Jean-Charles Simon, délégué général de Paris Europlace, l'organisation chargée de promouvoir le marché parisien, s'est félicité auprès de l'AFP de cette annonce "très importante", surtout pour "un groupe britannique" avec "un tropisme naturel" pour les îles britanniques.

Selon Choose Paris Region, qui est notamment en charge de la promotion de la région, l'Île-de-France a gagné 7 000 emplois du fait du Brexit depuis 2016, dont 5 500 liés à la finance.

Hausse constante des effectifs

Depuis la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne en 2016, plusieurs exemples attestent du dynamisme de la place parisienne: parmi les géants américains, JP Morgan a accru ses effectifs de 265 avant le Brexit à 900, Bank of America et Goldman Sachs ont choisi Paris pour leurs plateformes d'échanges européennes, et l'assureur Chubb a transféré son siège européen de Londres à Paris.

Quant à Morgan Stanley, qui emploie actuellement 330 salariés en France et prévoit de faire passer ses effectifs à 500 d'ici à 2025, son directeur général France Emmanuel Goldstein  déclarait fin juin à des journalistes: "Nous avons choisi la France parce qu’il y a une réelle profondeur de talents, et cela tient tout à fait ses promesses".

En 2022, la banque a ouvert un centre de recherche sur les activités de marchés.

Il y a plusieurs mois, Vanessa Holtz, responsable pour la France de Bank of America, qui emploie 600 personnes dans l'Hexagone et prévoit encore d'augmenter son contingent, vantait auprès de l'AFP les attraits de Paris, à la fois sur le plan économique mais sur tous les à-côtés, avec par exemple la qualité des écoles ou l'offre culturelle.

Qualité de vie

Si un temps la compétition faisait rage entre Francfort, qui abrite notamment le siège de la Banque centrale européenne, et la capitale française, "le grand vainqueur aujourd'hui c'est vraiment la place de Paris, il n'y a pas de doute là-dessus, et ça va continuer", analyse David Benamou, directeur des investissements d'Axiom Alternative Investments.

Selon les échanges qu'il a avec le secteur, "quand le choix se présente entre Francfort et Paris, les gens qui doivent bouger préfèrent Paris".

Pour M. Simon, l'intérêt des grands acteurs de la finance pour la Ville Lumière s'explique notamment par la centralité géographique en Europe et par "un bassin de grandes entreprises" inégalées, avec 38 groupes du CAC 40 basés en Île-de-France.

Les réformes en faveur des entreprises adoptées ces dernières années ont aussi séduit, estime-t-il.

Mais "très clairement", là où Paris se démarque, "c'est sur la qualité de vie", pointe de son côté M. Benamou.

Pour le moment, Paris attire en priorité les activités de marchés, plus génératrices de valeur.

"Un de nos souhaits est de convaincre nos amis français ou étrangers qui ont des implantations en dehors de France que les métiers de middle et back office ont totalement vocation à s'implanter aussi en France", reconnait le patron de Paris Europlace.

Les activités dites de "middle office" ou "back office" sont les services d'appui, comme par exemple la gestion des risques, le suivi des transactions ou l'informatique.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com