Un sénateur appelle Biden à contrer la mainmise des «racistes» israéliens sur les territoires palestiniens

Le sénateur américain Chris Van Hollen s'adresse à la presse à l'aéroport international de Beyrouth, au Liban, le 1er septembre 2021. (Reuters)
Le sénateur américain Chris Van Hollen s'adresse à la presse à l'aéroport international de Beyrouth, au Liban, le 1er septembre 2021. (Reuters)
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Publié le Mardi 08 août 2023

Un sénateur appelle Biden à contrer la mainmise des «racistes» israéliens sur les territoires palestiniens

  • Chris Van Hollen déclare au Guardian qu'il est temps de réévaluer le soutien diplomatique et militaire américain
  • «En l'absence d'une plus grande responsabilité de la part des États-Unis, nous compromettons notre propre crédibilité»

LONDRES: Un démocrate de haut rang a demandé au président américain Joe Biden de faire davantage pour empêcher les «racistes» du gouvernement israélien de commettre des «violations flagrantes» des droits et de l'intégrité territoriale des Palestiniens.

Chris Van Hollen, sénateur du Maryland, a déclaré au Guardian, après une récente visite en Cisjordanie, que le soutien militaire américain à Israël est utilisé pour annexer des parties des territoires occupés, faciliter la violence des colons israéliens et, parallèlement à l'inaction de la Maison Blanche, conforter l'aile d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahou. 

Van Hollen a ajouté qu'Israël devrait faire l'objet d'une enquête pour infraction éventuelle de la loi Leahy de 1997, qui interdit aux armées étrangères de recevoir une aide des États-Unis tout en violant les droits de l'homme.

«Le président Biden devrait s'engager plus personnellement dans la résolution de ces problèmes. Nous devrions dire clairement, par exemple, que l'aide militaire américaine ne doit pas être utilisée pour encourager la violence des colons, ni pour étendre les colonies ou protéger ceux qui érigent des avant-postes illégaux», a déclaré Van Hollen au Guardian, ajoutant que ce qui se passe en Cisjordanie est un «détournement de terres» du territoire palestinien.

«Lorsque vous le voyez de vos propres yeux, vous constatez à quel point la situation est alarmante avec ce gouvernement Netanyahou d'extrême droite qui comprend des racistes notoires comme Itamar Ben-Gvir (ministre de la Sécurité nationale) et Bezalel Smotrich (ministre des Finances), et qui montre clairement qu'ils sont déterminés à s'emparer totalement de la Cisjordanie», a-t-il déclaré.

«Je suis très préoccupé par la violence des colons et par le fait que les Forces de défense israéliennes regardent ailleurs ou coopèrent parfois avec les colons lors d'attaques contre des villes et des villages palestiniens.»

Van Hollen a déclaré qu'il était «temps d'examiner de près la manière dont l'aide américaine à la sécurité est utilisée», bien qu'il ait souligné qu'Israël avait toujours besoin du soutien américain face aux menaces de l'Iran, du Hamas et du Hezbollah.

Il a ajouté que les éléments d'extrême droite du gouvernement israélien n'avaient que peu de respect pour les États-Unis ou pour M. Biden. Au début de l'année, Ben-Gvir a tweeté: «Le président Biden doit réaliser que nous ne sommes plus une étoile sur le drapeau américain.»

Van Hollen a déclaré: «Ben-Gvir a ouvertement fait un pied de nez aux États-Unis, ce qui indique qu'ils feront ce qu'ils veulent, quelle que soit la position des États-Unis.»

«Je pense donc qu'en l'absence d'une plus grande responsabilité de la part des États-Unis, nous compromettons notre propre crédibilité.»

«Nous devons défendre les principes qui sont au cœur de la politique américaine, à savoir les valeurs de la démocratie, de la liberté, des droits de l'homme et de l'État de droit», a-t-il ajouté.

«Si nous ne défendons pas ces politiques, même lorsque nous traitons avec des pays amis comme Israël, nous perdrons notre crédibilité dans le monde entier.»

Van Hollen a ajouté qu'il ne fallait pas uniquement se focaliser sur les figures emblématiques telles que Ben-Gvir et M. Smotrich. «Il est évident que le reste de la coalition (gouvernementale israélienne) est complice de leurs actions, soit par son soutien actif, soit par sa négligence», a-t-il déclaré.

«Tout cela se passe sous la surveillance du gouvernement actuel, qui doit donc être tenu pour responsable de ses actes s'il refuse de les réprimer.»

«Le président Biden lui-même ne cesse de répéter qu'il est en faveur d'une solution à deux États, avec des mesures égales de dignité et de liberté pour les deux peuples. Mais ce qui se passe sur le terrain en temps réel sape la vision du président Biden lui-même.»

« C'est le moment de réexaminer la politique américaine et de prendre des décisions concernant la voie à suivre.»

Van Hollen n'a pas dit que le gouvernement israélien lui-même était raciste, mais il a déclaré:  «Il est clair que les actions entreprises par Smotrich constituent une violation flagrante des droits des Palestiniens. Il tente essentiellement d'étendre le contrôle civil israélien sur une plus grande partie de la Cisjordanie.»

Il y a déjà eu une annexion de facto, c'est évidemment un pas vers l'annexion de droit. Mais il y a aussi le fait que Smotrich appelle – et je crois que je le cite – à l'élimination du village palestinien de Huwara.

Ben-Gvir participe à des marches où les gens scandent «Mort aux Arabes». Les activités antichrétiennes ont connu un pic considérable. «Il est donc évident que ces ultranationalistes violent les droits de l'homme des Palestiniens.»

Aux États-Unis, l'opposition à la poursuite de la coopération avec Israël sous le gouvernement actuel ne cesse de croître.

En novembre 2022, l'ancien ambassadeur américain en Israël, Daniel Kurtzer, s'est joint à Aaron David Miller, ancien négociateur américain pour la paix au Moyen-Orient, pour demander la fin du soutien militaire et diplomatique «controversé» de Washington à Israël et une réduction des armes envoyées à Tsahal.

Une majorité de juifs américains est favorable à ce que les États-Unis limitent leur aide pour éviter qu'elle ne soutienne les colonies israéliennes en Cisjordanie.

Cette opposition est également présente à l'étranger où, de plus en plus, la situation en Israël est comparée à l'apartheid en Afrique du Sud. 

L'ancienne présidente irlandaise Mary Robinson et l'ancien secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon ont récemment déclaré, après leur propre visite en Cisjordanie au début de l'année, que «les preuves de plus en plus nombreuses (montrent) que la situation répond à la définition juridique internationale de l'apartheid», les politiques du gouvernement israélien «indiquant clairement une intention de poursuivre une annexion permanente plutôt qu'une occupation temporaire, basée sur la suprématie juive».

Van Hollen n'est pas d'accord avec cette analyse. Il dit: «Je ne qualifie pas d'apartheid ce qui s'est passé jusqu'à présent en Cisjordanie. Comme vous le savez, il y a un vif débat sur la définition exacte de la situation là-bas.»

«Mais il est clair que lorsque des racistes comme Ben-Gvir et Smotrich sont à la tête de plusieurs politiques, il y a un réel danger qu'Israël adopte cette même stratégie en Cisjordanie.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com