Les États-Unis déploient de nouvelles forces et de nouveaux navires de guerre en mer Rouge

Les nouvelles forces américaines sont arrivées à bord de l’USS Bataan et de l’USS Carter Hall, offrant «une plus grande flexibilité et capacité maritime», a déclaré lundi la Cinquième flotte américaine à Bahreïn. (@US5thFleet)
Les nouvelles forces américaines sont arrivées à bord de l’USS Bataan et de l’USS Carter Hall, offrant «une plus grande flexibilité et capacité maritime», a déclaré lundi la Cinquième flotte américaine à Bahreïn. (@US5thFleet)
Les nouvelles forces américaines sont arrivées à bord de l’USS Bataan et de l’USS Carter Hall, offrant «une plus grande flexibilité et capacité maritime», a déclaré lundi la Cinquième flotte américaine à Bahreïn. (@US5thFleet)
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Publié le Mardi 08 août 2023

Les États-Unis déploient de nouvelles forces et de nouveaux navires de guerre en mer Rouge

  • Le Pentagone affirme que l’Iran a saisi ou tenté de prendre le contrôle de près de vingt navires battant pavillon international dans la région au cours des deux dernières années
  • Les États-Unis ont déclaré le mois dernier qu’ils déploieraient un destroyer, des avions de combat F-35 et F-16 et une unité expéditionnaire maritime au Moyen-Orient pour dissuader l’Iran de saisir des navires dans le Golfe

DJEDDAH: Les États-Unis ont déployé deux navires de guerre et plus de trois mille marins et soldats de la marine en mer Rouge dans le cadre d’une réponse renforcée de Washington à la menace imposée par l’Iran à la navigation commerciale.

Le Pentagone affirme que l’Iran a saisi ou tenté de prendre le contrôle de près de vingt navires battant pavillon international dans la région au cours des deux dernières années.

Les nouvelles forces américaines sont arrivées à bord de l’USS Bataan et de l’USS Carter Hall, offrant «une plus grande flexibilité et capacité maritime», a déclaré lundi la Cinquième flotte américaine à Bahreïn. Ce déploiement s’ajoute aux efforts «pour dissuader les activités déstabilisatrices et désamorcer les tensions régionales causées par le harcèlement et les saisies de navires marchands par l’Iran», déclare le commandant Tim Hawkins.

Le Bataan est un navire d’assaut amphibie qui peut transporter des avions, des hélicoptères et des péniches de débarquement. Le Carter Hall, un navire de débarquement, transporte les soldats de la marine et leur équipement et les débarque à terre.

Le dernier déploiement est intervenu après que les forces américaines ont bloqué deux tentatives de l’Iran de saisir des pétroliers commerciaux dans les eaux internationales au large d’Oman, le 5 juillet. Téhéran affirme que l’un des pétroliers, le Richmond Voyager battant pavillon des Bahamas, était entré en collision avec un navire iranien, blessant cinq personnes parmi les membres d’équipage.

Dissuader l’Iran de saisir des navires dans le Golfe

En avril et au début du mois de mai, l’Iran a saisi deux pétroliers en une semaine dans les eaux régionales. Ces incidents sont survenus après qu’Israël et les États-Unis ont accusé l’Iran d’une attaque de drone au large d’Oman en novembre contre un pétrolier exploité par une société appartenant à des Israéliens.

Les États-Unis ont déclaré le mois dernier qu’ils déploieraient un destroyer, des avions de combat F-35 et F-16 et une unité expéditionnaire maritime au Moyen-Orient pour dissuader l’Iran de saisir des navires dans le Golfe. Washington se prépare également à envoyer des soldats et du personnel de la marine à bord de pétroliers commerciaux dans le Golfe.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, déclare que les déploiements américains ne servaient que les intérêts de Washington. «La présence militaire du gouvernement américain dans la région n’a jamais favorisé la sécurité. Les intérêts des Américains dans cette région les ont toujours poussés à alimenter l’instabilité et l’insécurité», soutient-il. «Les pays du Golfe sont capables d’assurer leur propre sécurité», renchérit-il.

Torbjorn Soltvedt, de la société de renseignement sur les risques Verisk Maplecroft, déclare: «La sécurité restera un point de friction dans les relations entre les États-Unis et le Golfe même si la menace posée par les attaques iraniennes contre la navigation s’atténue à court terme.
La perception que les États-Unis ne font pas assez pour dissuader les attaques iraniennes contre la navigation internationale persistera. La nécessité d’une nouvelle approche est évidente.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.