L'Occident sanctionne de nouveau le Bélarus trois ans après la réélection de Loukachenko

Les États-Unis et le Canada ont annoncé mercredi de nouvelles sanctions contre le Bélarus (Photo d'illustration, AFP).
Les États-Unis et le Canada ont annoncé mercredi de nouvelles sanctions contre le Bélarus (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Jeudi 10 août 2023

L'Occident sanctionne de nouveau le Bélarus trois ans après la réélection de Loukachenko

  • Les États-Unis, qui ont déjà imposé des sanctions contre le Bélarus, ont visé la compagnie aérienne Belavia et un magnat du tabac proche du pouvoir
  • Allié de Moscou, le Bélarus a permis à la Russie d'utiliser son territoire pour son offensive en Ukraine déclenchée en 2022

WASHINGTON: Les États-Unis et le Canada ont annoncé mercredi de nouvelles sanctions contre le Bélarus, trois ans après les importantes manifestations contestant la réélection du président Alexandre Loukachenko, dont le gouvernement a qualifié de "fausses accusations" des critiques venant de l'UE.

Après la présidentielle du 9 août 2020, un vaste mouvement de protestation avait poussé des centaines de milliers de Bélarusses dans les rues pour dénoncer un scrutin considéré comme falsifié et une réélection jugée frauduleuse de M. Loukachenko, au pouvoir depuis 1994.

Les manifestations avaient été dispersées par la force et des centaines de personnes ont été emprisonnées et des dizaines de milliers poussées à l'exil.

Les États-Unis, qui ont déjà imposé des sanctions contre le Bélarus, ont déclaré prendre de nouvelles mesures, en visant notamment la compagnie aérienne Belavia et un magnat du tabac de l'entourage de Loukachenko.

En plus des sanctions du Département américain du Trésor contre huit individus et cinq entités, le département d'État a indiqué mercredi qu'il imposait des interdictions de visa à 101 responsables bélarusses.

"Les États-Unis continuent de se tenir aux côtés du courageux peuple bélarusse qui souhaite vivre dans un pays où règnent les règles de droit, le respect des droits de la personne et un gouvernement démocratiquement élu", a déclaré le secrétaire d'État américain Antony Blinken dans un communiqué.

À Ottawa, la ministre des Affaires étrangères a pour sa part annoncé que le Canada, qui qualifie l'élection de 2020 de "frauduleuse", imposait des sanctions contre neuf personnes et sept entités "en réponse aux violations graves et systématiques des droits de la personne".

"Les auteurs de violations des droits de la personne ne doivent avoir aucun droit à l'impunité", a déclaré Mélanie Joly dans un communiqué, ajoutant que "le soutien apporté" par le Bélarus "aux actes éhontés des dirigeants russes ne demeurera pas impuni".

Elle a souligné que l'Union européenne, la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande prévoyaient des actions parallèles.

Allié de Moscou, le Bélarus a permis à la Russie d'utiliser son territoire pour son offensive en Ukraine déclenchée en 2022, aggravant les tensions avec les pays occidentaux.

"Malgré les sanctions illégales, la fermeture de l'espace aérien et le blocage des frontières, la pression dans le domaine de l'information et les provocations de certains membres de l'UE, le Bélarus a pu conserver et renforcer son statut d'Etat", a estimé mercredi le ministère bélarusse des Affaires étrangères dans un communiqué.

Il a dénoncé des jugements "fondés sur de fausses accusations éculées" qui "ne pourront pas influer sur la voie" choisie par Minsk et accusé l'UE de mener une "politique agressive", réclamant la reconnaissance de la victoire de M. Loukachenko à l'élection de 2020.

Plus tôt, le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell s'était insurgé contre la manière dont les manifestations de 2020 avaient été "réprimées avec une extrême brutalité par le régime d'(Alexandre) Loukachenko".

M. Borrell avait également accusé le Bélarus d'être devenu une "menace pour la sécurité régionale et internationale" et le "complice" de la Russie pour son offensive en Ukraine.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.