Comment la SPL est devenue la plus grande histoire du monde du football

L'arrivée de l'attaquant portugais Cristiano Ronaldo à Riyad en décembre 2022 a redéfini la Saudi Pro League, attirant l'attention des fans et des diffuseurs sur le football saoudien (Photo, AFP).
L'arrivée de l'attaquant portugais Cristiano Ronaldo à Riyad en décembre 2022 a redéfini la Saudi Pro League, attirant l'attention des fans et des diffuseurs sur le football saoudien (Photo, AFP).
L'attaquant brésilien de Hilal, Malcom, s'étire pour contrôler le ballon (C) lors du match de football de la demi-finale de la Coupe arabe des clubs champions 2023 entre Al-Chabab d'Arabie saoudite et Al-Hilal au stade King Fahd de Taif, le 9 août 2023. Malcom est l'un des derniers footballeurs mondiaux à rejoindre la Saudi Pro League (Photo, AFP).
L'attaquant brésilien de Hilal, Malcom, s'étire pour contrôler le ballon (C) lors du match de football de la demi-finale de la Coupe arabe des clubs champions 2023 entre Al-Chabab d'Arabie saoudite et Al-Hilal au stade King Fahd de Taif, le 9 août 2023. Malcom est l'un des derniers footballeurs mondiaux à rejoindre la Saudi Pro League (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 10 août 2023

Comment la SPL est devenue la plus grande histoire du monde du football

  • Le football saoudien, sans parler des équipes du Moyen-Orient et d'Asie en général, va connaître des bouleversements dans les années à venir
  • L'intérêt mondial pour la ligue est monté en flèche, avec les diffuseurs DAZN, Canal Goat et LA7

RIYAD : Cristiano Ronaldo a suscité l'étonnement des observateurs lorsqu'il a prédit, quelques mois seulement après son arrivée à Al-Nassr, que la Pro League saoudienne serait l'une des cinq meilleures au monde d'ici quelques années. Les récents développements ont montré que ses remarques étaient justes.

«Le championnat saoudien s'améliore et l'année prochaine sera encore meilleure», a-t-il déclaré à la chaîne sportive saoudienne SSC vers la fin de la saison dernière.

«Pas à pas, je pense que cette ligue fera partie des cinq meilleures ligues du monde, mais elle a besoin de temps, de joueurs et d'infrastructures. Mais je pense que ce pays a un potentiel extraordinaire, qu'il a des gens extraordinaires et que le championnat sera à mon avis excellent.»

C'est un point de vue qu'il a depuis répété avec confiance et, à chaque fois, sa conviction semble de plus en plus justifiée et précise.

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La décision de l'attaquant portugais Cristiano Ronaldo de rejoindre le club de football Al-Nassr a redéfini la Pro League saoudienne (Photo, AFP).

Le 18 juillet, alors qu'il se trouvait en Espagne avec ses coéquipiers d'Al-Nassr pour leur camp d'entraînement de pré-saison, Ronaldo est revenu sur ses propos. Il s'est engagé dans l'aventure saoudienne et a écarté d'un seul coup de nombreux championnats européens, ainsi que la Major League Soccer américaine, nouvelle terre d'accueil de son rival Lionel Messi.

«L'Europe a perdu beaucoup de qualité», a-t-il signalé. «La seule qui compte parmi les meilleures est la Premier League (anglaise). De mon point de vue, elle a une longueur d'avance sur toutes les autres ligues.

«La ligue espagnole a perdu son niveau, la ligue portugaise n'est pas une ligue de premier plan, la ligue allemande a également perdu beaucoup de qualité. Les États-Unis ? Non, le championnat saoudien est bien meilleur que le championnat américain.

Compte tenu du nombre de stars internationales de premier plan recrutées récemment par les principaux clubs d'Arabie saoudite au cours de la période de transfert estivale, l'estimation de Ronaldo, à savoir «quelques années», pourrait bien être revue à la hausse.

Quelques-uns des grands transferts européens vers l’Arabie saoudite méritent d'être soulignés : Karim Benzema du Real Madrid à Al-Ittihad ; Sadio Mane du Bayern Munich à Al-Nassr ; Riyad Mahrez de Manchester City à Al-Ahli ; N'Golo Kante de Chelsea à Al-Ittihad ; Reuben Neves des Wolves à Al-Hilal ; Sergej Milinkovic-Savic de la Lazio à Al-Hilal ; et le trio Fabinho, Roberto Firmino et Jordan Henderson de Liverpool à Al-Ittihad, Al-Ahli et Al-Ettifaq respectivement.

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Roberto Firmino, Sadio Mane et Karim Benzema font partie des grands noms du football qui ont rejoint la Saudi Pro League sur les traces de Cristiano Ronaldo (Photo, AFP).

Il y en a beaucoup d'autres, car le nombre de joueurs qui signent pour des clubs saoudiens depuis l'étranger semble augmenter de jour en jour.

Ce qui s'est passé n'est rien de moins qu'une révolution dans le football saoudien. C'est sans doute la plus grande histoire du monde du football, après la fenêtre de transfert sans précédent de l'été 2023.

Bien sûr, il y a déjà eu de nombreux joueurs étrangers remarquables, anciens et actuels, dans la Saudi Pro League au cours des dernières années. Des joueurs comme Bafetimbi Gomis à Al-Hilal, Talisca à Al-Nassr et Abderrazak Hamdallah à Al-Ittihad, pour n'en citer que quelques-uns, ont tous connu un grand succès dans la SPL, sans parler de leur popularité auprès des supporters.

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Le milieu de terrain français N'Golo Kante a quitté le club anglais de Chelsea pour rejoindre le club saoudien d'Al-Ittihad en début d'année (Photo, AFP).

Mais l'arrivée de Ronaldo à Riyad le 31 décembre 2022 a redéfini la Saudi Pro League. Après avoir été considéré comme une simple rumeur, son transfert à Al-Nassr – après avoir été libéré par Manchester United – a changé du jour au lendemain la perception du football saoudien. Survenant peu après la victoire historique (2-1) de l’Arabie saoudite sur l'Argentine lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar, il a montré que le Royaume devait être pris au sérieux.

Soudain, les autres joueurs ont commencé à s'en rendre compte, tout comme les supporters et les médias internationaux. Depuis lors, les effets d'entraînement ont été étonnants. Les grands clubs saoudiens, qui ont été privatisés et soutenus financièrement par le Fonds d'investissement public du pays, peuvent désormais se permettre de recruter des joueurs au sommet de leur carrière dans certains des clubs les plus grands et les plus riches du monde.

L'intérêt mondial pour la ligue, également connue sous le nom de Roshn Saudi League, est déjà monté en flèche, avec des diffuseurs internationaux qui se sont joints à l'aventure. Il s'agit notamment du service de streaming sportif en direct DAZN, qui détient les droits exclusifs de diffusion des matchs au Royaume-Uni, de la chaîne YouTube Canal Goat, qui diffusera les matchs au Brésil, et de la chaîne à accès libre LA7 en Italie, selon certaines sources.

DAZN diffusera trois matchs par semaine, à commencer par le match d'ouverture de la saison, vendredi, entre les clubs nouvellement promus Al-Ahli et Al-Hazm. Sky Sports avait acquis les droits de diffusion numérique de la première division saoudienne au Royaume-Uni au milieu de la saison dernière, mais DAZN a été le premier à s'engager pour une saison entière.

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Le service de streaming sportif en direct DAZN diffusera chaque semaine trois matchs de la Saudi Pro League (Photo, AFP).

Il ne fait aucun doute que les effets de tous ces développements sur l'avenir du football saoudien, sans parler de celui du Moyen-Orient et de l'Asie en général, seront sismiques au cours de la saison et des années à venir. Mais dans l'excitation et l'euphorie, il y a des questions sérieuses qui doivent être abordées.

Si le tableau d'ensemble est clairement positif et garantit déjà que la SPL est une ligue avec laquelle il faut compter, l'avenir du football en Arabie saoudite devra être géré avec soin et de manière stratégique afin de garantir la santé globale du jeu dans l'intérêt des clubs, de l'équipe nationale et de l'épanouissement des jeunes talents saoudiens.

Le rythme des recrutements de ces dernières semaines a été incessant et a soulevé des questions quant à la fin de cette frénésie de dépenses. Officiellement, la fenêtre de transfert saoudienne ferme le 7 septembre, une semaine après celle de l'Europe. Cette situation inquiète les clubs, en particulier ceux de la Premier League anglaise, qui craignent de perdre d'autres joueurs pendant cette période de chevauchement, sans avoir la possibilité de les remplacer.

Au-delà de l'échéance immédiate de cet été, les choses resteront toutefois assez ouvertes en termes de joueurs sortants et entrants, même si un point final évident pour certains clubs serait de remplir leurs quotas de joueurs étrangers.

Un autre sujet de débat concerne la manière dont ce renforcement des clubs d'élite affectera certaines des plus petites équipes de la ligue. Les autorités ont récemment répondu à cette préoccupation en déclarant que des projets ciblés seraient soutenus s'ils étaient mis en œuvre pour les clubs ne faisant pas partie des cinq grands.

D'autre part, l'afflux de joueurs étrangers risque de nuire au développement et à la progression des jeunes talents saoudiens, ainsi qu'à la carrière des joueurs locaux confirmés.

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Sur cette photo publiée sur les réseaux sociaux, les juniors du club de football Al-Nassr s'entraînent. On craint que l'afflux de joueurs étrangers ne nuise au développement et à la progression des jeunes talents saoudiens (Photo, Twitter).

La SPL et la Fédération saoudienne de football ont décidé d'apaiser ces craintes en formulant une stratégie destinée à stimuler la compétitivité sur et en dehors du terrain. De nouvelles règles ont été mises en place afin d'augmenter le temps de jeu des jeunes joueurs saoudiens. Il s'agit notamment d'abaisser l'âge d'éligibilité de 18 à 16 ans et d'exiger que les équipes comprennent 25 joueurs seniors et 10 joueurs de moins de 21 ans à partir de la saison 2025-26.

L'entraîneur d'Al-Ettifaq, Steven Gerrard, et la nouvelle recrue Jordan Henderson – deux anciens capitaines de Liverpool – ont apporté leur soutien à cette politique en s'engageant à contribuer aux efforts visant à former la prochaine génération de talents footballistiques saoudiens.

«À Al-Ettifaq, nous avons beaucoup de jeunes talents prometteurs qui ont un avenir brillant», a révélé Gerrard. «Je suis très fier d'être l'entraîneur de cette équipe. J'espère pouvoir soutenir ces joueurs et les aider à devenir de meilleurs joueurs à l'avenir.»

Pour l'instant, le sentiment d'optimisme et de positivité qui règne dans le football saoudien ne se dément pas. Pour les fans de la SPL, anciens et nouveaux, le coup d'envoi de la saison 2023-24, vendredi, ne saurait jamais assez tôt.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com