Le Pakistan nomme un nouveau Premier ministre par intérim

Un drapeau national pakistanais flotte sur le bâtiment du Parlement à Islamabad le 15 août 2019 (AFP).
Un drapeau national pakistanais flotte sur le bâtiment du Parlement à Islamabad le 15 août 2019 (AFP).
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Publié le Samedi 12 août 2023

Le Pakistan nomme un nouveau Premier ministre par intérim

  • Le gouvernement intérimaire aura la charge de diriger un pays en proie à une crise politique depuis que M. Khan a été démis de ses fonctions par un vote de défiance en avril 2022
  • Le parlement pakistanais a été dissous mercredi et, selon la loi, des élections devraient être organisées dans les 90 jours

ISLAMABAD: Anwar-ul-Haq Kakara, sénateur de la province la moins peuplée du Pakistan, va être désigné Premier ministre par intérim pour diriger le Pakistan jusqu'à l'organisation d'élections prévues dans plusieurs mois, a annoncé samedi le chef de l'opposition.

"Nous avons d'abord convenu que quel que soit le Premier ministre, il devrait être issu d'une plus petite province, de manière à ce que les revendications des plus petites provinces soient traitées", a déclaré Raja Riaz Ahmad à l'issue d'une réunion avec le Premier ministre sortant, Shehbaz Sharif.

Le parlement pakistanais a été dissous mercredi et, selon la loi, des élections devraient être organisées dans les 90 jours, mais les données du dernier recensement publiées la semaine dernière pourraient les retarder, la commission électorale ayant, selon le gouvernement, besoin de plus de temps pour redessiner les circonscriptions.

Le cas échéant, les élections se dérouleront sans l'ancien Premier ministre Imran Khan, qui a été reconnu coupable de corruption le week-end dernier et condamné à trois ans de prison.

Le gouvernement intérimaire aura la charge de diriger un pays en proie à une crise politique depuis que M. Khan a été démis de ses fonctions par un vote de défiance en avril 2022. Le Pakistan est également confronté à des problèmes économiques et de sécurité.


Washington et ses alliés «défendront» la paix dans le détroit de Taïwan

Le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, assiste à une conférence de presse conjointe avec le conseiller à la sécurité nationale de la Corée du Sud, Cho Tae-yong, et le secrétaire général du Secrétariat à la sécurité nationale du Japon, Takeo Akiba, au bureau présidentiel à Séoul, le 9 décembre 2023 (Photo, AFP).
Le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, assiste à une conférence de presse conjointe avec le conseiller à la sécurité nationale de la Corée du Sud, Cho Tae-yong, et le secrétaire général du Secrétariat à la sécurité nationale du Japon, Takeo Akiba, au bureau présidentiel à Séoul, le 9 décembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré samedi que Washington et ses alliés asiatiques «défendraient» la paix dans le détroit de Taïwan
  • Ses commentaires sont intervenus lors d'un briefing conjoint, après une réunion trilatérale en Corée du Sud

SÉOUL: Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré samedi que Washington et ses alliés asiatiques "défendraient" la paix dans le détroit de Taïwan, et réitéré leur engagement en faveur de la liberté de navigation dans la mer de Chine méridionale disputée.

"Nous continuerons à défendre la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan et la liberté de navigation dans les mers de Chine orientale et méridionale", a déclaré M. Sullivan aux journalistes à Séoul, aux côtés de ses homologues Sud-Coréen Cho Tae-yong et japonais Takeo Akiba.

Ses commentaires sont intervenus lors d'un briefing conjoint, après une réunion trilatérale en Corée du Sud.

La Chine considère Taïwan comme une province qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile en 1949.

Ces dernières années, Pékin a intensifié la pression militaire sur l'île, promettant de s'en emparer un jour.

Taïwan est un point de tension majeur entre la Chine et les Etats-Unis, plus important allié de Taipei.

Samedi, M. Sullivan a également déclaré que les trois alliés avaient lancé de "nouvelles initiatives trilatérales" pour "contrer les menaces" posées par la Corée du Nord, notamment "une collaboration approfondie" entre leurs garde-côtes.

Les chefs de la Défense des alliés avaient convenu plus tôt d'activer une opération de partage de données en temps réel sur les lancements de missiles nord-coréens, Pyongyang ayant bénéficié de l'aide de Moscou, selon Séoul.

Les Occidentaux, le Japon et la Corée du Sud avaient dénoncé ce lancement, tout comme le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

La mise en orbite du satellite nord-coréen a entraîné la suspension, partielle par le Sud et totale par le Nord, d'un accord militaire conclu, il y a cinq ans, pour apaiser les tensions bilatérales.

La Corée du Nord a déclaré peu après le lancement de son satellite espion que "Malligyong-1" fournissait déjà des images des principaux sites militaires américains et sud-coréens. Aucune image n'a toutefois été rendue publique.

Au mois d'août, le président américain Joe Biden avait reçu à Camp David son homologue sud-coréen Yoon Suk Yeol et le Premier ministre japonais Fumio Kishida.

C'était la première fois que les dirigeants des trois pays se rencontraient pour un sommet autonome. Ils ont annoncé à cette occasion un programme d'exercices militaires conjoints sur plusieurs années et la mise en place d'un canal de communication d'urgence au plus haut niveau.


La présidente d'Harvard s'excuse après son une audition sur l'antisémitisme

Le Dr Claudine Gay, présidente de l'Université Harvard sous le feu des critiques pour ses réponses lors d'une audition tendue mardi au Congrès (Photo, AFP).
Le Dr Claudine Gay, présidente de l'Université Harvard sous le feu des critiques pour ses réponses lors d'une audition tendue mardi au Congrès (Photo, AFP).
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  • «Je suis désolée (...) les mots comptent», a déclaré jeudi Claudine Gay au site internet du journal étudiant de l'université, The Harvard Crimson
  • Dès mercredi, la présidente de Harvard avait précisé que l'université ne cautionnait pas «les appels à la violence»

NEW YORK: La présidente de l'université d'Harvard, Claudine Gay, sous le feu des critiques pour ses réponses lors d'une audition tendue mardi au Congrès américain sur l'antisémitisme dans les campus, s'est dite "désolée" et a jugé que ses mots avaient "amplifié la détresse et la douleur".

"Je suis désolée (...) les mots comptent", a déclaré jeudi Claudine Gay au site internet du journal étudiant de l'université, The Harvard Crimson.

"Lorsque les mots amplifient la détresse et la douleur, je ne sais pas comment on peut ressentir autre chose que du regret", a-t-elle ajouté dans cet article mis en ligne vendredi.

La présidente de l'université a été très critiquée pour ses réponses aux questions de l'élue républicaine Elise Stefanik, qui a assimilé les appels de certains étudiants à l'"intifada" à une exhortation à "un génocide contre les juifs en Israël et dans le monde".

Lorsque l'élue lui a demandé si "appeler au génocide des juifs violait le règlement sur le harcèlement à Harvard, oui ou non ?", Claudine Gay a répondu "cela peut, en fonction du contexte", avant d'ajouter "si c'est dirigé contre une personne". Elle a précisé que "toute rhétorique antisémite, quand elle se transforme en un comportement relevant de l'intimidation et du harcèlement (...) nous prenons des mesures".

"Cela ne dépend pas du contexte, la réponse est oui et c'est pourquoi vous devriez démissionner", lui a lancé à la fin de l'échange l'élue républicaine.

Dès mercredi, la présidente de Harvard avait précisé que l'université ne cautionnait pas "les appels à la violence" et que "ceux qui menacent nos étudiants juifs devront rendre des comptes".

Mais cela n'a pas éteint la polémique. Le Congrès américain a ouvert une enquête jeudi sur ce qu'il a qualifié d'"antisémitisme endémique" sur les campus et un membre d'un conseil consultatif d'Harvard sur l'antisémitisme, le rabbin David Wolpe, a annoncé sa démission.

Depuis les attaques sanglantes du Hamas en Israël le 7 octobre, suivies de représailles meurtrières d'Israël, le conflit déchaîne les passions dans des universités renommées aux Etats-Unis, comme Harvard (près de Boston), UPenn (Philadelphie) ou Columbia (New York).

De riches donateurs ont notamment fait pression sur leurs dirigeants pour qu'ils condamnent clairement les attaques du Hamas et soutiennent Israël. A Columbia, deux groupes d'étudiants pro-palestiniens ont également été suspendus d'activités.


Droits humains: Londres annonce des sanctions coordonnées avec Washington et Ottawa

Le Royaume-Uni a annoncé vendredi des sanctions coordonnées avec les États-Unis et le Canada contre les auteurs de violations des droits de l'homme, à l'occasion du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme (Photo, AFP).
Le Royaume-Uni a annoncé vendredi des sanctions coordonnées avec les États-Unis et le Canada contre les auteurs de violations des droits de l'homme, à l'occasion du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme (Photo, AFP).
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  • Le ministère britannique des Affaires étrangères a ainsi dévoilé 46 sanctions, comprenant des gels d'avoirs et interdictions d'entrée et de séjour
  • Le deuxième volet de sanctions vise des individus liés aux gouvernements, systèmes judiciaires et autorités au Bélarus, Haïti, Iran et Syrie

LONDRES: Le Royaume-Uni a annoncé vendredi des sanctions coordonnées avec les Etats-Unis et le Canada visant des auteurs d'atteintes aux droits humains, avant le 75e anniversaire de la Déclaration des droits de l'Homme le 10 décembre.

Le ministère britannique des Affaires étrangères a ainsi dévoilé 46 sanctions, comprenant des gels d'avoirs et interdictions d'entrée et de séjour sur le sol britannique, en deux volets.

Le premier vise neuf personnes et cinq entités pour leur implication dans du trafic d'êtres humains au Cambodge, au Laos et en Birmanie. Leurs victimes sont retenues et obligées de travailler dans des centres d'escroqueries en ligne, pour soutirer de l'argent à leurs compatriotes.

"Les victimes se voyaient promettre des emplois bien payés mais sont sujets à la torture et à d'autres traitements cruels, inhumains et dégradants", d'après un communiqué de la diplomatie britannique. Selon l'ONU, 120.000 personnes sont ainsi contraintes à travailler en Birmanie.

Le deuxième volet de sanctions vise des individus liés aux gouvernements, systèmes judiciaires et autorités au Bélarus, Haïti, Iran et Syrie "pour leur implication dans la répression de ressortissants qui ont simplement exercé leurs libertés fondamentales dans ces pays".

"Nous ne tolèrerons pas que des régimes criminels et oppresseurs piétinent les droits fondamentaux et libertés de gens ordinaires à travers le monde", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron, cité dans le communiqué.

"Soixante-quinze ans après la Déclaration universelle des droits de l'Homme, le Royaume-Uni et (ses) alliés continueront à poursuivre sans relâche ceux qui privent les gens de leur liberté", a-t-il ajouté.