Le cœur des Libano-Arméniens déchiré deux fois cette année

Le cœur des Libano-Arméniens a été déchiré deux fois cette année : d’abord le 4 août avec l’explosion survenue dans le port de Beyrouth et, ensuite, le 10 novembre, avec l’accord de cessez-le-feu» (Photo, AFP)
Le cœur des Libano-Arméniens a été déchiré deux fois cette année : d’abord le 4 août avec l’explosion survenue dans le port de Beyrouth et, ensuite, le 10 novembre, avec l’accord de cessez-le-feu» (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 15 décembre 2020

Le cœur des Libano-Arméniens déchiré deux fois cette année

  • «Nous voyons cela comme une persécution contre les minorités, une situation récurrente et dangereuse dans la région», affirme Hagop Terzian
  • «Certains parlent de défaite. D’autres, de victoire morale. Cette idée a toujours fait partie de l’inconscient collectif arménien», explique Vicken Patanian

PARIS: «Colère», «tristesse», «angoisse»… Qu’il s’agisse de la diaspora arménienne ayant émigré à travers le monde ou des descendants des Arméniens de Cilicie qui ont fui le génocide au début du siècle dernier, les Libano-Arméniens ont suivi avec beaucoup d’émotion la guerre qui s’est déclarée le 27 septembre dernier au Nagorny-Karabakh, entre Bakou et Erevan. Un cessez-le-feu sous l’égide de la Russie, déclaré le 10 novembre, a acté une défaite cuisante des forces arméniennes et accordé d’importants gains territoriaux à l’Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie d’Erdogan, qui a célébré la victoire sur les Arméniens la semaine dernière, à Bakou. 

«Au Liban, nous avons vécu la guerre du Karabakh avec beaucoup d’angoisse, notamment en tant que minorité. Nous voyons cela comme une persécution contre les minorités, une situation récurrente et dangereuse dans la région», affirme d’emblée Hagop Terzian, député libanais du parti arménien Tachnag. Selon lui, l’accord de cessez-le-feu est la preuve que l’histoire se répète, et que les minorités paient toujours le prix fort, à l’instar de toutes les minorités au Moyen-Orient. 

Les Arméniens libanais manifestent devant l'ambassade de Turquie au Liban, le 26 octobre 2020 (Photo, AFP)
Les Libano-Arméniens manifestent devant l'ambassade de Turquie au Liban, le 26 octobre 2020 (Photo, AFP)

Vicken Patanian, avocat, ajoute qu’il a vécu la guerre avec beaucoup «d’émotion et de fierté. Surtout en voyant comment des combattants avec de simples mitrailleuses et grenades ont pu détruire drones et chars de combat. Les Arméniens n’avaient comme véritables armes que leur foi et leur patriotisme». En tant que Libanais, Vicken Patanian se rappelle toujours la guerre au Liban: «Nous savons combien une guerre peut être dévastatrice. Et, en tant que Libanais, je vis la situation de minorité dans mon pays. C’est un mal qui nous ronge. On se sent éradiqué mentalement, politiquement et même physiquement. Toute la région souffre du problème des minorités. Et pas seulement les chrétiens.» 

«Au Liban, nous avons vécu la guerre du Karabakh avec beaucoup d’angoisse, notamment en tant que minorité. Nous voyons cela comme une persécution contre les minorités, une situation récurrente et dangereuse dans la région», affirme d’emblée Hagop Terzian, député libanais du parti arménien Tachnag.

La fin des affrontements a par ailleurs été très mal perçue par la jeunesse. Certains Arméniens considèrent le gouvernement arménien comme un traître à la suite de l’accord de reddition qu’il a conclu avec l’Azerbaïdjan. Ces accords laissent à penser que les arméniens se sont battus et ont perdu des milliers de vies pour rien. D’autant plus que la guerre a été vécue comme une lutte existentielle.  

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« Ce sont des Arméniens qui ont combattu et sont morts pour leur pays, pas des mercenaires ou des djihadistes comme dans l’autre camp » (Photo, AFP)

C’est le cas de Roy Avakian, la trentaine, qui travaille dans l’événementiel. «Mes amis et moi avons été terrassés par la nouvelle du cessez-le-feu. Nous avons eu l’impression de recevoir un coup de poignard dans le dos. Nous étions en colère contre les dirigeants arméniens. L’injustice et le préjudice sont énormes. Les pertes sont énormes, qu’elles soient matérielles, territoriales ou humaines. Ce sont des Arméniens qui ont combattu et sont morts pour leur pays, pas des mercenaires ou des djihadistes comme dans l’autre camp. Puis nous avons compris que c’était la seule solution possible pour épargner des vies et ce qui reste du Karabakh. Sachant qu’aucun pays ne nous a vraiment soutenus. Le cœur des Libano-Arméniens a été déchiré deux fois cette année : d’abord le 4 août avec l’explosion survenue dans le port de Beyrouth et, ensuite, le 10 novembre, avec l’accord de cessez-le-feu», se désole-t-il.  

Certains Arméniens considèrent le gouvernement arménien comme un traître à la suite de l’accord de reddition qu’il a conclu avec l’Azerbaïdjan. Ces accords laissent à penser que les arméniens se sont battus et ont perdu des milliers de vies pour rien.

En fait, pour l’intelligentsia arménienne, malheureusement silencieuse, ce qui s’est passé au Nagorny-Karabakh était inévitable. Selon un Arménien qui souhaite rester anonyme, «les autorités arméniennes ont été très sages dans leur décision, sachant qu’elles n’ont pas pu avoir un soutien militaire et financier de la part de la Russie et des pays occidentaux. Le président russe, Vladimir Poutine, a rejoué la même politique que Staline : laisser le conflit et ne pas le résoudre, pour pouvoir interférer à tout moment. Le gouvernement arménien a pris finalement la bonne décision, pour ne pas se retrouver avec une défaite humiliante et des milliers de morts pour rien, avec la conquête totale de l’Artsakh [nom donné à la République indépendantiste du Nagorny-Karabakh], face à une armée plus nombreuse et mieux équipée, soutenue par la Turquie et Israël. Les Arméniens ne pouvaient pas se permettre une guerre longue dans laquelle ils risquaient une disparition totale.» 

Dans la diaspora arménienne, pas seulement au Liban, «certains parlent de défaite. D’autres, de victoire morale. Cette idée a toujours fait partie de l’inconscient collectif arménien. Depuis saint Vartan, les Arméniens considèrent le fait de n’avoir pas renoncé à leur chrétienté, face aux attaques et offensives de toutes parts, comme une victoire en soi», explique Vicken Patanian. 

Pour l’intelligentsia arménienne, malheureusement silencieuse, ce qui s’est passé au Nagorny-Karabakh était inévitable.

«J’étais très en colère et très triste devant l’issue du conflit. Sachant surtout que les Turcs, ceux qui nous ont massacrés il y a un siècle, sont en train de nous agresser encore une fois», déclare de son côté Vilma, une employée d’origine arménienne. 

Le rôle de la Turquie 

La position va-t-en-guerre du président turc, Recep Tayyip Erdogan, a été très controversée durant le conflit. L’appui militaire, politique et diplomatique tous azimuts à Bakou a été un élément déstabilisateur dans la région, alors que les pays occidentaux étaient aux abonnés absents.  

«C’est d’abord un sale coup turc pour déstabiliser la région», estime Me Patanian. «C’est ensuite une possibilité pour Bakou d’en finir avec l’enclave arménienne, qui commence à prendre forme de plus en plus juridiquement, avec un gouvernement, un président, etc. Un phénomène également dangereux pour Ankara, qui le compare d’une certaine manière à la situation à Chypre.»  

«J’étais très en colère et très triste devant l’issue du conflit. Sachant surtout que les Turcs, ceux qui nous ont massacrés il y a un siècle, sont en train de nous agresser encore une fois» (Photo, AFP)
« J’étais très en colère et très triste devant l’issue du conflit. Sachant surtout que les Turcs, ceux qui nous ont massacrés il y a un siècle, sont en train de nous agresser encore une fois » (Photo, AFP)

Selon lui, «en se voulant le nouveau défenseur de l’islam sunnite, Erdogan est en train de recréer le momentum ottoman, en radicalisant non seulement la société turque mais aussi d’autres acteurs régionaux. Le plus terrible, c’est qu’il le fait en utilisant les sentiments religieux et la foi pour attiser les conflits.» 

Pour le député Hagop Terzian, «les menaces d’Ankara et le soutien turc à l’Azerbaïdjan étaient prévisibles. C’est presque normal si j’ose dire. L’actualité le montre clairement d’ailleurs, comme en Europe, à Chypre, en Libye... Ankara sème les conflits et les problèmes.» Ce qui inquiète en revanche le député du Tachnag, «c’est l’inertie des puissances mondiales à protéger les minorités face aux menaces. Le monde ne peut pas rester insensible face aux attaques que les minorités subissent.» 

Soutien du cœur 

Malgré la situation économique et financière catastrophique dans laquelle vivent les Libanais, la communauté arménienne a tenté tant bien que mal d’aider les Arméniens du Karabakh. Plusieurs manifestations ont eu lieu à Beyrouth durant le mois d’octobre. Des centaines de personnes se sont mobilisées dans la banlieue arménienne de Bourj Hammoud, au nord de Beyrouth, en solidarité avec cette région en proie à des combats meurtriers. 

«Parmi mes amis, tout le monde s’est senti concerné par les événements qui ont eu lieu à Artsakh. Beaucoup de jeunes se sont inscrits pour pouvoir aller combattre sur place, mais finalement les autorités ont refusé ce genre d’aide. La crise du coronavirus a également eu un impact négatif sur la mobilisation au Liban.»   

La position va-t-en-guerre du président turc, Recep Tayyip Erdogan, a été très controversée durant le conflit (Photo, AFP)
La position va-t-en-guerre du président turc, Recep Tayyip Erdogan, a été très controversée durant le conflit (Photo, AFP)

«De mon côté, j’ai essayé autant que possible de sensibiliser mes amis et mes connaissances sur la guerre en Arménie à travers les réseaux sociaux, en publiant fréquemment des informations, non seulement sur le déroulement du conflit mais aussi sur l’histoire de la région», explique Roy Avakian. «Comme tous les Libanais d’origine arménienne, je me suis impliqué pour aider selon mes moyens. J’ai offert une petite somme d’argent, j’ai publié sur les réseaux sociaux des posts sur la guerre», se rappelle Vilma. 

Malgré la situation économique et financière catastrophique dans laquelle vivent les Libanais, la communauté arménienne a tenté tant bien que mal d’aider les Arméniens du Karabakh.

Pour eux, les gens devaient comprendre que cette terre qui appartient aux Arméniens depuis des siècles. Preuve en est le nombre incalculable d’églises centenaires, le nom en arménien des villages, le peuple enraciné dans ces montagnes. 

Les partis politiques arméniens au Liban, au nombre de trois, ont uni leurs efforts pour envoyer des aides sur place, malgré la crise financière et la pandémie de coronavirus. Ils ont ainsi envoyé de l’argent, mais aussi de la nourriture et des vêtements pour soutenir les habitants des villages victimes des bombardements et qui ont dû fuir les combats et la violence. 

Pour le député Hagop Terzian, «les partis arméniens dans tous les pays, pas seulement au Liban,  ont tout simplement réagi avec humanité. À travers le lobbying, financièrement autant que possible, selon les moyens. Surtout au Liban, où nous sommes déjà sous pression à cause de la crise financière et économique. Évidemment, ce n’est pas suffisant. Une situation pareille nécessitait des interventions de grande ampleur au niveau des États.»  


Trump va alléger les sanctions contre la Syrie après s'être entretenu avec le prince héritier saoudien

Le président américain Donald Trump s'exprime lors du forum d'investissement américano-saoudien au centre de conférence international King Abdul Aziz à Riyad, le 13 mai 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors du forum d'investissement américano-saoudien au centre de conférence international King Abdul Aziz à Riyad, le 13 mai 2025. (AFP)
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  • La décision de lever les sanctions a été prise à la suite de discussions avec le prince héritier Mohamed ben Salmane
  • M. Trump devait rencontrer mercredi en Arabie saoudite le président syrien Ahmad Al-Sharaa

RIYADH : Le président Donald Trump a déclaré mardi qu'il allait agir pour normaliser les relations et lever les sanctions contre le nouveau gouvernement syrien afin de donner au pays "une chance de paix."

M. Trump devait rencontrer mercredi en Arabie saoudite le président syrien Ahmad Al-Sharaa.

"Il y a un nouveau gouvernement qui, espérons-le, réussira", a déclaré M. Trump à propos de la Syrie, ajoutant : "Je dis bonne chance à la Syrie. Montrez-nous quelque chose de spécial.

S'exprimant lors du Forum d'investissement américano-saoudien à Riyad, il a déclaré que l'effort de rapprochement faisait suite à des discussions avec le prince héritier Mohammed ben Salmane et le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Trump a reçu une ovation après son annonce, et a ajouté : "Oh, ce que je fais pour le prince héritier".

Al-Sharaa a été nommé président de la Syrie en janvier, un mois après une offensive stupéfiante menée par des groupes d'insurgés dirigés par le Hayat Tahrir Al-Sham (HTS) d'Al-Sharaa, qui a pris Damas d'assaut, mettant fin au règne de 54 ans de la famille Assad.

Les États-Unis réfléchissent à la manière de traiter Al-Sharaa depuis qu'il a pris le pouvoir en décembre. Les dirigeants du Golfe se sont ralliés au nouveau gouvernement de Damas et voudront que Trump les suive.

Le président de l'époque, Joe Biden, a laissé la décision à M. Trump, dont l'administration n'a pas encore officiellement reconnu le nouveau gouvernement syrien. Les sanctions imposées à Damas sous Assad restent également en place.

"Le président a accepté de saluer le président syrien lors de son passage en Arabie saoudite demain", a déclaré la Maison-Blanche avant l'intervention de M. Trump.

* Avec AP


Le prince héritier saoudien et Trump signent un accord de partenariat économique

Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman se rencontrent à Riyad. (SPA)
Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman se rencontrent à Riyad. (SPA)
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  • Le partenariat comprend des accords sur l'énergie, l'exploitation minière et la défense
  • La coopération en matière de défense entre les deux pays est axée sur la modernisation des capacités des forces armées saoudiennes, ainsi que sur un accord entre l'Agence spatiale saoudienne et la NASA

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le président américain Donald Trump ont signé mardiun accord de partenariat économique stratégique à Riyad, à l'occasion de la visite régionale de M. Trump.

Le partenariat comprend la signature de protocoles d'accord dans les secteurs de l'énergie, des mines et de la défense.

La coopération en matière de défense entre les deux pays est axée sur la modernisation des capacités des forces armées saoudiennes, ainsi que sur un accord entre l'Agence spatiale saoudienne et la NASA.

Parmi les autres accords figurent un protocole d'accord sur les ressources minérales, un accord avec le ministère de la justice et une coopération sur les maladies infectieuses.

M. Trump est arrivé mardi en Arabie saoudite pour une tournée qu'il a qualifiée d'"historique" au Moyen-Orient, au cours de laquelle il mêlera une diplomatie urgente sur Gaza à d'importantes transactions commerciales.

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a chaleureusement accueilli M. Trump lorsqu'il est descendu d'Air Force One à l'aéroport international King Khalid dans la capitale saoudienne et a donné le coup d'envoi de sa tournée au Moyen-Orient.

Les deux dirigeants se sont ensuite retirés dans un grand hall de l'aéroport de Riyad, où M. Trump et ses assistants se sont vu servir un café arabe traditionnel par des préposés à l'attente portant des ceintures d'armes de cérémonie.

Des F-15 de l'armée de l'air royale saoudienne ont fourni une escorte honorifique à Air Force One à l'approche de la capitale du royaume. M. Trump et le prince Mohammed ont également participé à un déjeuner à la cour royale, en compagnie d'invités et d'assistants.

Plus tard, le prince héritier fêtera M. Trump lors d'un dîner officiel. M. Trump doit également participer mardi à une conférence américano-saoudienne sur l'investissement.

Air Force One a décollé pour un voyage qui comprendra des visites au Qatar et aux Émirats arabes unis, et peut-être des discussions en Turquie sur la guerre en Ukraine.

* Avec AFP et AP


Le Hamas dément que la libération d'un otage soit liée à une «pression militaire» israélienne

Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. (AFP)
Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. (AFP)
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  • Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu
  • M. Netanyahu avait estimé lundi que la libération du soldat de 21 ans était le résultat d'une "combinaison gagnante" alliant la pression militaire d'Israël et celle, politique, de l'administration de Donald Trump

GAZA: Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

"Le retour d'Edan Alexander est le résultat de communications sérieuses avec l'administration américaine et des efforts des médiateurs, et non une conséquence de l'agression israélienne ou de l'illusion d'une pression militaire", a affirmé le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.

"Netanyahu induit son peuple en erreur et a échoué à ramener ses prisonniers (otages, ndlr) par la force", a-t-il ajouté.

Après des discussions avec des représentants des Etats-Unis, le Hamas a libéré lundi Edan Alexander, jusqu'alors le seul otage vivant ayant la nationalité américaine à être encore retenu dans la bande de Gaza depuis l'attaque sanglante perpétrée par le mouvement palestinien dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

M. Netanyahu avait estimé lundi que la libération du soldat de 21 ans était le résultat d'une "combinaison gagnante" alliant la pression militaire d'Israël et celle, politique, de l'administration de Donald Trump.

"Cela a été rendu possible grâce à notre pression militaire et à la pression politique exercée par le président Trump. C'est une combinaison gagnante", avait-il affirmé dans une vidéo diffusée par ses services.

Mardi, M. Netanyahu s'est entretenu au téléphone avec Edan Alexander qui rencontrait alors l'émissaire américain Steve Witkoff dans un hôpital de Tel-Aviv.

"Toute la nation israélienne est remplie de joie", a-t-il dit.

"Nous sommes reconnaissants du soutien américain et exprimons notre profonde gratitude envers les soldats de (l'armée) prêts à agir par tous les moyens nécessaires si les otages restants ne sont pas libérés", a-t-il ajouté.

Après deux mois de trêve ayant permis l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens en début d'année, Israël a repris le 18 mars son offensive contre le Hamas disant vouloir le contraindre à libérer les otages encore retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque du 7 octobre 2023.

Depuis, les négociations indirectes entre Israël et le Hamas pour mettre fin aux combats n'ont pas débouché, les parties s'accusant mutuellement de bloquer le processus.

M. Netanyahu a décidé d'envoyer une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les otages, a annoncé son bureau lundi, alors que Donald Trump effectue cette semaine une visite au Moyen-Orient.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors de l'attaque du Hamas qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 57 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Le Hamas retient également la dépouille d'un soldat israélien tué lors d'une précédente guerre dans le territoire palestinien, en 2014.