A Budapest, Orban reçoit Erdogan pour parler énergie et Otan

Le président turc Recep Tayyip Erdogan est accueilli par son hôte le Premier ministre hongrois Viktor Orban (Photo, AFP).
Le président turc Recep Tayyip Erdogan est accueilli par son hôte le Premier ministre hongrois Viktor Orban (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 21 août 2023

A Budapest, Orban reçoit Erdogan pour parler énergie et Otan

  • La Hongrie n'a toujours pas procédé au vote pour approuver l'entrée du pays nordique dans l'Alliance atlantique
  • La Hongrie, rare pays de l'Union européenne (UE) à avoir maintenu des liens avec le Kremlin depuis le début de la guerre

BUDAPEST: Le président turc Recep Tayyip Erdogan a rencontré dimanche à Budapest le Premier ministre hongrois Viktor Orban, sur fond de discussions autour de la sécurité énergétique et de l'adhésion de la Suède à l'Otan.

La Hongrie n'a toujours pas procédé au vote pour approuver l'entrée du pays nordique dans l'Alliance atlantique, s'alignant sur la Turquie qui a longtemps bloqué le dossier avant de lever son veto en juillet.

"Comme en Hongrie, les députés du Parlement turc sont en vacances et nous pourrons revenir à la question lors de la session de l'automne", a déclaré dans une vidéo diffusée sur Facebook le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto. "Nous avons convenu de rester en contact".

Les deux pays ont également évoqué le renforcement de leur coopération énergétique, alors que la Hongrie reçoit déjà une grande partie de son gaz via le gazoduc TurkStream acheminant le gaz russe à travers la mer Noire.

Budapest et Ankara vont par ailleurs approfondir leur "partenariat stratégique", une annonce qui doit être officialisée lors d'une nouvelle visite de Recep Tayyip Erdogan prévue le 18 décembre.

Ce déplacement s'inscrivait dans une série de rencontres diplomatiques organisées par M. Orban à l'occasion des Championnats du monde d'athlétisme qui se sont ouverts samedi et des festivités célébrant la fondation de l'Etat hongrois.

50 millions de mètres cube de gaz

Parmi les autres dignitaires reçus dimanche, le dirigeant serbe Aleksandar Vucic, le président d'Azerbaïdjan Ilham Aliev, celui du Kirghizstan Sadyr Japarov et celui du Turkménistan, l'un des pays les plus reclus au monde, Serdar Berdymoukhamedov.

M. Szijjarto a salué "la coopération étroite avec l'Asie centrale et les Balkans occidentaux", cruciale pour "surmonter les conséquences des crises" actuelles, en particulier énergétique.

La Serbie a ainsi promis de "fournir les capacités de transit nécessaires" si l'Ukraine décidait de ne plus permettre au gaz russe de passer sur son territoire pour être acheminé vers certains pays européens, a-t-il précisé.

Un accord a aussi été signé avec Bakou, prévoyant le stockage de 50 millions de mètres cube de gaz sur le sol hongrois.

La Hongrie, rare pays de l'Union européenne (UE) à avoir maintenu des liens avec le Kremlin depuis le début de la guerre, a mené ces dernières années une politique d'ouverture à l'Est, non seulement vers la Russie, mais aussi l'Asie centrale et la Chine.

Viktor Orban, qui défend des valeurs "illibérales", s'est félicité d'accueillir ses "amis politiques" en ce week-end de célébrations, dont sont absents ses partenaires occidentaux qui l'accusent régulièrement de dérive autoritaire.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.