Frappes russes dans le nord-ouest de la Syrie: Au moins deux morts

Un panache de fumée s'élève d'un bâtiment à la suite d'une frappe aérienne russe sur la province d'Idlib, tenue par les rebelles, dans le nord-ouest de la Syrie, le 25 juin 2023 (Photo, AFP).
Un panache de fumée s'élève d'un bâtiment à la suite d'une frappe aérienne russe sur la province d'Idlib, tenue par les rebelles, dans le nord-ouest de la Syrie, le 25 juin 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 23 août 2023

Frappes russes dans le nord-ouest de la Syrie: Au moins deux morts

  • Ces frappes ont eu lieu mardi soir près d'Aïn Chib, à l'ouest de la ville d'Idleb
  • Un des hommes tués avait 18 ans et l'autre était une personne âgée

AIN CHIB: Au moins deux civils ont été tués dans des frappes russes contre une ancienne station de pompage occupée par des personnes déplacées dans le nord-ouest de la Syrie, une région tenue par les rebelles, ont annoncé mercredi les services de secours.

Ces frappes ont eu lieu mardi soir près d'Aïn Chib, à l'ouest de la ville d'Idleb, selon un correspondant de l'AFP sur place. "Deux hommes, des civils, ont été tués (...) et cinq autres civils, dont une femme et deux enfants, ont été blessés", a déclaré à ce correspondant de l'AFP Rami al-Dandal, un bénévole des Casques blancs, une organisation de sauvetage.

Selon lui, un des hommes tués avait 18 ans et l'autre était une personne âgée.

La Russie, principal soutien du régime du président Bachar al-Assad, intervient militairement en Syrie depuis 2015 et a multiplié les attaques ces dernières semaines dans la région d'Idleb, dernier grand bastion rebelle du nord-ouest de la Syrie, contrôlée en partie par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) issu de l'ex-branche locale d'Al-Qaïda.

Quelques heures avant les attaques

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une organisation basée au Royaume-Uni et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie, les frappes russes ont visé "des bases militaires appartenant à Hayat Tahrir al-Cham". Cette ONG a également fait état de deux morts, ainsi que de plusieurs blessés et personnes disparues.

D'autres frappes russes dans la nuit de mardi a mercredi ont visé la ville d'Ariha, au sud d'Idleb, selon le correspondant de l'AFP et l'OSDH.

HTS contrôle une grande partie de la province d'Idleb où vivent trois millions de personnes, dont la moitié sont des déplacés, ainsi que des secteurs des provinces voisines d'Alep, Hama et Lattaquié, et mène régulièrement des attaques meurtrières contre les armées syrienne et russe et les forces pro-gouvernementales.

Quelques heures avant les attaques de mardi soir, des frappes aériennes russes avaient visé une base rebelle au nord d'Idleb, tuant trois membres d'HTS et blessant sept autres combattants ainsi que cinq civils, selon l'OSDH.

Lundi, toujours d'après l'OSDH, 13 combattants d'HTS avaient été tués et plusieurs blessés dans des frappes de l'armée de l'air russe dans la banlieue de la ville d'Idleb. D'autres frappes dans la même région avaient fait au moins trois morts, tous des civils membres d'une même famille, le 5 août, et au moins 13 morts dont neuf civils le 25 juin.


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.