L’Arabie saoudite «apprécie» l’invitation des Brics, selon le ministre des Affaires étrangères

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, lors du sommet des BRICS à Johannesburg, en Afrique du Sud. (Reuters)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, lors du sommet des BRICS à Johannesburg, en Afrique du Sud. (Reuters)
Le président chinois, Xi Jinping, a déclaré lors du sommet que l’expansion des Brics donnerait un nouvel élan au mécanisme de coopération. (Photo AN/Abdelrahmane ben Shulhub)
Le président chinois, Xi Jinping, a déclaré lors du sommet que l’expansion des Brics donnerait un nouvel élan au mécanisme de coopération. (Photo AN/Abdelrahmane ben Shulhub)
Le président chinois, Xi Jinping, a déclaré lors du sommet que l’expansion des Brics donnerait un nouvel élan au mécanisme de coopération. (Photo AN/Abdelrahmane ben Shulhub)
Le président chinois, Xi Jinping, a déclaré lors du sommet que l’expansion des Brics donnerait un nouvel élan au mécanisme de coopération. (Photo AN/Abdelrahmane ben Shulhub)
Les dirigeants du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud sont convenus d’élargir leur groupe, ce qui constituerait la première expansion depuis 2010. (Photo AN/Abdelrahmane ben Shulhub)
Les dirigeants du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud sont convenus d’élargir leur groupe, ce qui constituerait la première expansion depuis 2010. (Photo AN/Abdelrahmane ben Shulhub)
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Publié le Jeudi 24 août 2023

L’Arabie saoudite «apprécie» l’invitation des Brics, selon le ministre des Affaires étrangères

  • Le prince Faisal ben Farhane a assuré que le Royaume prendrait «la décision appropriée» concernant l’adhésion au groupe
  • Le président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed, a salué la décision d’inclure son pays dans les Brics

RIYAD: L’Arabie saoudite apprécie l’invitation des Brics à rejoindre le groupe et étudiera les détails avant la date d’adhésion proposée pour le 1er janvier, a déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères du Royaume.

Dans une interview accordée à Al-Arabiya, le prince Faisal ben Farhane a assuré que le Royaume prendrait «la décision appropriée» concernant cette affaire.

Le ministre des Affaires étrangères a ajouté que les Brics constituaient «un canal bénéfique et important» pour renforcer la coopération économique.

Plus tôt dans la journée de jeudi, le prince Faisal a affirmé que le Royaume était impatient de développer une plus grande coopération avec les nations du Brics.

«Nous sommes impatients de développer cette coopération afin de créer de nouvelles opportunités économiques et de développement et d’élever nos relations au niveau souhaité», a déclaré le prince Faisal lors du sommet des Brics à Johannesburg.

Selon le prince, l’Arabie saoudite reconnaît l’importance de l’action collective et multilatérale, et le pays est désireux d’exercer ses responsabilités pour soutenir la coopération internationale au sein des Brics.

Le prince Faisal a également ajouté que le Royaume demeurerait une source d’énergie fiable et qu’il disposait des outils nécessaires pour maintenir la stabilité des marchés de l’énergie.

Le groupe des Brics a décidé, lors d’un sommet cette semaine à Johannesburg, de proposer à six pays – l’Argentine, l’Égypte, l’Iran, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) – de devenir de nouveaux membres du bloc. C’est ce qu’a déclaré jeudi le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. 

L’adhésion des nouveaux pays aux Brics prendra effet le 1er janvier 2024, soutient M. Ramaphosa. 

 

Les dirigeants du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud sont convenus d’élargir leur groupe, ce qui constituerait la première expansion depuis 2010.

Le président des EAU, Mohammed ben Zayed, a salué la décision d’inclure son pays dans les Brics. 

 

Dans un communiqué, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a remercié les dirigeants des Brics d’avoir proposé à son pays de rejoindre le groupe, s’engageant à travailler avec les autres membres pour le bien des pays en développement. 

«Nous sommes très enthousiastes à l’idée de collaborer avec les Brics afin d’atteindre les objectifs du groupe en matière de soutien à la coopération économique et de faire entendre la voix des pays du Sud au sujet des différents défis auxquels nous sommes confrontés», a-t-il déclaré. 

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed Ali, a qualifié l’adhésion de son pays au bloc de «moment phare» pour son pays. «L’Éthiopie est prête à coopérer avec tous pour un ordre mondial inclusif et prospère», a-t-il confié. 

 

 

Un haut conseiller du président iranien a salué jeudi l’admission prochaine du pays au groupe des Brics, qu’il considère comme un triomphe de la diplomatie pour la République islamique. 

L’annonce de jeudi intervient dans le contexte d’une diplomatie intensifiée de la part de l’Iran pour réduire son isolement, améliorer son économie et compenser les répercussions des sanctions paralysantes à nouveau imposées après le retrait des États-Unis d’un accord nucléaire historique en 2018. 

«L’adhésion permanente au groupe des économies émergentes mondiales est considérée comme un développement historique et un succès stratégique pour la politique étrangère de la République islamique», a écrit Mohammed Jamchidi sur X, le réseau social anciennement connu sous le nom de «Twitter». 

L’invitation du pays sud-américain à rejoindre le groupe des nations en développement Brics ouvre de «nouveaux horizons» à l’Argentine, a indiqué jeudi le président Alberto Fernandez.

M. Fernandez a ajouté que l’adhésion au bloc constituerait une «excellente occasion» pour renforcer le pays, qui traverse une crise économique due à l’affaiblissement de sa monnaie, à l’assèchement de ses réserves en devises étrangères et à la montée en flèche de l’inflation.

 

 

L’Argentine souhaitait rejoindre les Brics en raison de l’importance géopolitique et financière du bloc dans un contexte mondial difficile, a rappelé M. Fernandez dans un discours. «Nous sommes ouverts à la possibilité de rejoindre de nouveaux marchés, de consolider les marchés existants, d’accroître les investissements, de créer des emplois et d’augmenter les importations», a-t-il affirmé.

Cette expansion pourrait également ouvrir la voie à des dizaines de pays qui souhaitent rejoindre les Brics, à un moment où la polarisation géopolitique stimule les efforts de Pékin et de Moscou pour en faire un contrepoids viable à l’Occident. 

Le président brésilien, Luiz Lula da Silva, qui a participé au sommet de Johannesburg, a affirmé que l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Éthiopie et les EAU avaient tous exprimé leur désir de rejoindre les Brics. 

Le Russe Vladimir Poutine a salué les nouvelles adhésions aux Brics. Il a déclaré que le travail avec les nouveaux membres devrait commencer immédiatement. 

Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a indiqué que les nouveaux membres des Brics se renforceraient davantage et donneraient un nouvel élan aux efforts communs. 

 

Le président chinois, Xi Jinping, a soutenu que les Brics réunissaient tous des pays qui disposaient d’une influence importante et avec de grandes responsabilités en matière de paix et de développement à l’échelle mondiale. 

Le débat sur les nouvelles adhésions était en tête de l’ordre du jour de ce sommet de trois jours qui se déroule à Johannesburg. Alors que tous les membres des Brics ont publiquement exprimé leur soutien à la croissance du bloc, des divisions sont apparues entre les dirigeants au sujet de l’ampleur et de la rapidité de cette croissance. 

Les membres des Brics abritent environ 40% de la population mondiale et un quart du produit intérieur brut mondial. Cependant, leur incapacité à se mettre d’accord sur une vision cohérente pour le bloc a longtemps affaibli le rôle de ce dernier en tant qu’acteur politique et économique mondial. 

Des responsables sud-africains ont fait savoir que plus de 40 pays avaient exprimé leur souhait de rejoindre les Brics et que 22 avaient officiellement demandé à y être admis. 

Il s’agit d’un groupe disparate de candidats potentiels, motivés en grande partie par le désir d’uniformiser les règles du jeu à travers le monde et attirés par la promesse des Brics de rééquilibrer l’ordre mondial. 

(Avec plusieurs agences) 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite approuve l'eVisa unifié pour les résidents du Conseil de coopération du Golfe

L'eVisa sera valable un an avec des entrées multiples, permettant aux visiteurs de passer jusqu'à quatre-vingt dix jours dans le Royaume. (SPA)
L'eVisa sera valable un an avec des entrées multiples, permettant aux visiteurs de passer jusqu'à quatre-vingt dix jours dans le Royaume. (SPA)
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  • L'eVisa sera valable un an avec des entrées multiples, permettant aux visiteurs de passer jusqu'à quatre-vingt dix jours en Arabie saoudite
  • Le Conseil suprême du CCG avait déjà annoncé mardi, à l'issue d'une réunion à Doha, qu'il appréciait les efforts du Comité des ministres de l'Intérieur concernant l'eVisa

RIYAD: L'Arabie saoudite a approuvé un visa touristique électronique unifié pour les résidents des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

L'eVisa sera valable un an avec des entrées multiples, permettant aux visiteurs de passer jusqu'à quatre-vingt dix jours dans le Royaume.

Cette décision a été approuvée mercredi.

Le ministre saoudien du Tourisme, Ahmed al-Khatib, a remercié le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane pour leur approbation du service eVisa.

Le Conseil suprême du CCG avait déjà annoncé mardi, à l'issue d'une réunion à Doha, qu'il appréciait les efforts du Comité des ministres de l'Intérieur concernant l'eVisa.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Budget saoudien 2024: le PIB devrait augmenter de 4,4 % avec des recettes estimées à 312,5 milliards de dollars

Les indicateurs positifs incluent une croissance soutenue du PIB, une amélioration des résultats du secteur non pétrolier, une population active croissante, des taux d’inflation faibles, et un taux de chômage en baisse (Photo, AN).
Les indicateurs positifs incluent une croissance soutenue du PIB, une amélioration des résultats du secteur non pétrolier, une population active croissante, des taux d’inflation faibles, et un taux de chômage en baisse (Photo, AN).
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  • Selon le ministère des Finances, la croissance du PIB est principalement alimentée par les activités non pétrolières
  • La dette publique du Royaume pour le prochain exercice budgétaire s’élèvera à 1 103 milliards de riyals saoudiens, soit 25,9 % du PIB

RIYAD: L'Arabie saoudite a approuvé mercredi le budget de l'État pour l’année 2024 avec des recettes estimées à 1,17 trillion de riyals saoudiens (312,48 milliards de dollars) et des dépenses d’une valeur de 1,25 trillion de riyals saoudiens (RS), entraînant un déficit de 79 milliards de RS.

Dans son communiqué, le ministère des Finances prévoit une croissance du produit intérieur brut (PIB) du Royaume de 4,4 % en 2024, revue à la hausse par rapport aux 0,03 % estimés en 2023.

Il prévoit que la dette publique du Royaume pour le prochain exercice budgétaire s’élèvera à 1 103 milliards de RS (un riyal = 0,25 euro), soit 25,9 % du PIB.

Selon le ministère, le déficit budgétaire du Royaume résulte de l'augmentation des dépenses visant à accélérer la mise en œuvre de programmes clés essentiels aux objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite.

Malgré tout, l’économie reste forte, soutenue par un espace budgétaire substantiel, de solides réserves publiques et des niveaux d’endettement acceptables. En outre, la solide situation budgétaire du Royaume et sa notation de crédit souverain élevée offrent une flexibilité des dépenses vitale pour l’engagement du pays en faveur du développement économique, indique le rapport.

Les indicateurs positifs incluent une croissance soutenue du PIB, une amélioration des résultats du secteur non pétrolier, une population active croissante, des taux d’inflation faibles, et un taux de chômage en baisse.

Les perspectives positives de l’économie saoudienne en 2024 sont attribuées à des évolutions favorables au premier semestre 2023. Les estimations révisées indiquent une solide croissance de 4,4 % du PIB réel pour l’exercice 2024, principalement alimentée par les activités non pétrolières.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


PDG de Business France: «France 2030 est un projet global qui va au-delà de la réduction des émissions de gaz à effet de serre»

Selon Saint-Martin, la zone bleue de la COP28 est essentielle – c’est là que se tiennent les négociations politiques pour conclure un accord contre le réchauffement climatique (Photo, X, @businessfrance).
Selon Saint-Martin, la zone bleue de la COP28 est essentielle – c’est là que se tiennent les négociations politiques pour conclure un accord contre le réchauffement climatique (Photo, X, @businessfrance).
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  • La présence de 20 start-up reflète les actions entreprises par la France dans le cadre de sa participation à la COP28
  • «Business France veut permettre aux entreprises françaises de montrer que la France est à la pointe de la lutte contre le changement climatique», explique son directeur général, Laurent Saint-Martin

DUBAÏ: La COP28 réunit aujourd'hui 20 entreprises françaises à Dubaï, mettant en lumière des solutions innovantes apportées par des start-up et des entreprises en croissance engagées dans la lutte contre le changement climatique.

Depuis le début de la COP28, l'événement a été marqué par la visite du président français, Emmanuel Macron, une délégation française significative et des entreprises hexagonales réitérant le même objectif: contribuer à trouver des solutions aux défis mondiaux liés au changement climatique.

Face aux enjeux politiques et géopolitiques au cœur des discussions de la COP28, «ce qui intéresse Business France est de permettre aux entreprises françaises de démontrer que la France est à la pointe de la lutte contre le changement climatique grâce à la technologie, à l'innovation, à l'investissement public et privé. C'est finalement ce que la France fait depuis deux ans grâce au plan France 2030», explique Laurent Saint-Martin, directeur général de Business France, dans une interview  à Arab News en français.

La présence de 20 start-up en plus du pavillon France reflète les actions concrètes entreprises par la France dans le cadre de sa participation à la COP28.

Selon Saint-Martin, la zone bleue de la COP28 est essentielle – c’est là que se tiennent les négociations politiques pour conclure un accord contre le réchauffement climatique –, mais la zone verte, où des entreprises proposent des solutions se basant sur l’innovation, l’est tout autant. Les entreprises, en particulier les start-up, sont un acteur majeur dans la réussite des objectifs de développement durable (ODD), et c'est ce que démontre le pavillon France.