Développement durable dans l'assiette : Les délices végétaliens de Furahaa débarquent en Arabie saoudite

Fondée en 2015 par l'entrepreneur Arthur Devillers, Furahaa, lancée par l'intermédiaire de HungerStation, répond à la demande de choix diversifiés et de haute qualité sur le marché local. (Fournie)
Fondée en 2015 par l'entrepreneur Arthur Devillers, Furahaa, lancée par l'intermédiaire de HungerStation, répond à la demande de choix diversifiés et de haute qualité sur le marché local. (Fournie)
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Publié le Dimanche 27 août 2023

Développement durable dans l'assiette : Les délices végétaliens de Furahaa débarquent en Arabie saoudite

  • L'aventure du fast-food français en Arabie saoudite incarne à la fois l'innovation et l'adaptabilité
  • Le soutien du prince Khaled ben Alwaleed à la compagnie de restauration végétalienne Furahaa par l'intermédiaire de KBW Ventures a joué un rôle déterminant dans le parcours de l'entreprise

RIYAD : Après avoir fait des vagues en France, Furahaa, célèbre pour son délicieux menu végétalien, fait son entrée au cœur de l'Arabie saoudite à travers un partenariat savoureux avec l'application de livraison de nourriture HungerStation.

L'expansion, promue par la société d'investissement KBW Ventures du prince Khaled Alwaleed ben Talal sur les médias sociaux, vise à titiller les papilles des amateurs de cuisine en Arabie saoudite avec une gamme d'options à base de plantes.

Fondée en 2015 par l'entrepreneur Arthur Devillers, Furahaa fait ses débuts au Moyen-Orient grâce au soutien du prince Khaled.

L'aventure de la sensation française de la restauration rapide en Arabie saoudite incarne à la fois l'innovation et l'adaptabilité.

Dans une interview exclusive avec Arab News, Devillers a partagé la future ligne de conduite de son entreprise et révélé une vision qui s'étend au-delà des cuisines virtuelles.

«Nous envisageons de nous installer dans l'un des centres commerciaux de Riyad pour accueillir nos clients sur place avant la fin de l'année 2023», a-t-il déclaré.

Le lancement de Furahaa par l'intermédiaire de Hunger- Station répond à la demande de choix diversifiés et de haute qualité sur le marché local. (Fournie)
Le lancement de Furahaa par l'intermédiaire de Hunger- Station répond à la demande de choix diversifiés et de haute qualité sur le marché local. (Fournie)

La marque à base de plantes prévoit d'étendre sa présence à d'autres villes saoudiennes dans les années à venir et vise à assurer sa présence à Dubaï avant la COP28 pour captiver les amateurs de cuisine de la région.

Furahaa ne se contente pas d'entrer sur un marché connu pour ses préférences exclusives. Elle en relève le défi. M. Devillers a expliqué l'approche stratégique de son entreprise : «Nous ajustons notre stratégie pour optimiser les prix. Notre objectif est de proposer un menu à SR45 (12 dollars), un montant que nous considérons à la fois comme compétitif et socialement équitable.»

Cette stratégie de prix souligne l'engagement de Furahaa à rendre accessibles à un public plus large des options végétaliennes de qualité, reflétant une harmonie entre le goût et l'accessibilité.

L'esprit d'innovation de Furahaa ne s'arrête pas aux prix. L'entreprise souhaite gagner les cœurs, ou plutôt les estomacs, de la population locale avec son prochain ajout - une option «shawarma au poulet» qui reste fidèle à son engagement 100 % végétalien tout en embrassant les saveurs régionales.

Les projets de Devillers s'appuient sur une étude approfondie du marché saoudien. «Riyad, avec sa population de près de 8 millions d'habitants, présente un vaste potentiel», a déclaré l'entrepreneur à Arab News.

Au-delà de l'étude de marché, il a également réussi à se procurer tous les produits auprès de vendeurs locaux. «À mon arrivée en Arabie saoudite, les difficultés liées à l'approvisionnement en produits 100 % végétaliens se sont multipliées. Cependant, en l'espace de huit jours, grâce à mon engagement et mes efforts incessants, j'ai non seulement réussi à me procurer les produits essentiels pour Furahaa, mais je les ai également achetés exclusivement auprès de distributeurs saoudiens.»    

Le lancement de Furahaa par l'intermédiaire de HungerStation fait écho à la demande de choix diversifiés et de haute qualité sur le marché local.

Le soutien du prince Khaled ben Alwaleed à Furahaa par l'intermédiaire de KBW Ventures a joué un rôle déterminant dans le parcours de l'entreprise. «Le soutien du prince Khaled ben Alwaleed et de KBW Ventures, notre investisseur depuis 2021, nous a été très utile. Le prince croit en la vision et la mission de Furahaa», a reconnu M. Devillers. Ce partenariat est emblématique de la collaboration croissante entre les startups innovantes et les investisseurs visionnaires dans le secteur de l'alimentation durable.

Le prince Khaled Alwaleed ben Talal, fondateur et PDG de KBW Ventures. (Fournie)
Le prince Khaled Alwaleed ben Talal, fondateur et PDG de KBW Ventures. (Fournie)

KBW Ventures est connu pour son intérêt pour les entreprises durables et innovantes. Son portefeuille comprend d'autres acteurs importants du secteur de l'alimentation végétale et de l'innovation alimentaire, tels que BlueNalu et Upside Foods.

Au début de l'année, KBW Ventures a réinvesti dans l'engagement initial de série A de Rebellyous Foods, en levant 9,5 millions de dollars de fonds propres pour développer sa technologie révolutionnaire de fabrication de viandes à base de plantes.

Au-delà du goût, la mission de Furahaa s'étend à la promotion d'un marché de l'emploi inclusif. Le prince Khaled ben Alwaleed a fait l'éloge de Furahaa pour son recrutement de personnel souffrant de déficiences auditives dans ses opérations françaises, le décrivant comme un exemple à suivre au niveau mondial.

«Un marché de l'emploi inclusif est la clé de la création de richesse, la clé de l'épanouissement des PME, la clé du lancement de micro-entreprises qui se transforment ensuite en startups qui emploient de plus en plus de personnes», a noté le prince Khaled.

 «Nous utilisons les mêmes critères pour tous les modèles d'entreprise - nous sommes indifférents au secteur et à l'emplacement», a expliqué le PDG de KBW Ventures.

Cette approche met l'accent sur le rôle essentiel des idées transformatrices et des équipes fondatrices dynamiques dans la réussite des entreprises. «Nous cherchons à investir dans des idées puissantes qui donnent naissance à des modèles d'entreprise puissants et évolutifs. Nous examinons de très près l'équipe fondatrice ; l'équipe a beaucoup de poids pour nous. Les fondateurs peuvent-ils faire passer l'entreprise au niveau supérieur ? Un grand nombre de nos investissements sont à un stade précoce, c'est donc une question cruciale», a-t-il ajouté.

Le prince Khaled a également fait la lumière sur l'engagement de KBW Ventures à offrir un soutien complet aux entreprises de son portefeuille. «Nous étendons toutes les fonctions de soutien à toutes les entreprises de notre portefeuille», a-t-il déclaré, illustrant l'engagement de la société à favoriser la croissance et l'innovation dans divers secteurs.

Le prince Khaled a donné des conseils aux entrepreneurs en herbe du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord : «Il faut traiter chaque pays comme un cas particulier. Ce qui fonctionne en Arabie saoudite ne fonctionnera pas au Maroc, et vice versa.

Une approche sur mesure, combinée à une compréhension approfondie des dynamiques locales et à une collaboration avec les talents locaux, constitue le fondement de la réussite.

Après sa création, Furahaa n'a pas tardé à être reconnue pour son engagement en faveur de l'inclusion et pour son offre végétalienne. L'entreprise a reçu le prix de «l'établissement préféré» lors du French Snack & Sandwich Show de décembre 2021.

Furahaa France a trois filiales - un restaurant rapide Furahaa, ainsi que ViVeg, un producteur de fromage végétalien, et PlantB2B, qui distribue des produits 100 % végétaux et des produits gastronomiques pour les professionnels.

L'entreprise, qui régale les papilles et promeut le développement durable dans l'assiette, ouvre la voie à un avenir où la diversité culinaire et les choix conscients convergeront pour façonner le paysage gastronomique.


France : le gouvernement échappe à la sanction de Fitch et Moody's

Un gros plan montre un site web de média avec la note triple "A" ( AAA ) suivie d’un point d’interrogation. (Photo Thomas Coex AFP)
Un gros plan montre un site web de média avec la note triple "A" ( AAA ) suivie d’un point d’interrogation. (Photo Thomas Coex AFP)
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  • Fitch, qui avait dégradé la note française l'an dernier, à «AA-» avec perspective stable, a réaffirmé cette note, qui signifie que le risque de défaut reste très faible
  • Le déficit public de la France a lourdement dérapé à 5,5% du PIB en 2023 au lieu de 4,9% espérés, en raison surtout de moindres recettes que prévu, et les 110,6% de PIB de dette représentent le troisième plus fort ratio de dette de l'UE

PARIS : Leur avis sur la solidité de la dette française était particulièrement guetté vendredi après une série de mauvaises nouvelles concernant les finances publiques depuis février. Mais Fitch et Moody's, deux des plus grandes agences de notation, ont laissé leurs notes inchangées.

Fitch, qui avait dégradé la note française l'an dernier, à «AA-» avec perspective stable, a réaffirmé cette note, qui signifie que le risque de défaut reste très faible. Elle avait prévenu dès le début du mois qu'elle ne comptait pas la changer.

Moody's pour sa part n'a pas à proprement parler «réaffirmé» sa note de Aa2, avec perspective stable, un cran au-dessus de celle de Fitch, mais ne l'a pas modifiée non plus.

Le déficit public de la France a lourdement dérapé à 5,5% du PIB en 2023 au lieu de 4,9% espérés, en raison surtout de moindres recettes que prévu, et les 110,6% de PIB de dette représentent le troisième plus fort ratio de dette de l'UE après la Grèce et l'Italie. Le gouvernement a dû annoncer en urgence depuis février deux trains d'efforts budgétaires de 10 milliards d'euros chacun.

Le ministre des Finances Bruno Le Maire a aussitôt «pris note» de ces nouvelles dans un bref communiqué, ajoutant que «cette décision doit nous inviter à redoubler de détermination pour rétablir nos finances publiques et tenir l’objectif fixé par le président de la République: être sous les 3% (de PIB, NDLR) de déficit en 2027».

«Nous tiendrons notre stratégie fondée sur la croissance et le plein emploi, les réformes de structure et la réduction des dépenses publiques», assure le ministre.

Dans leurs communiqués respectifs, il est clair que ni Fitch ni Moody's ne croient au retour du déficit sous les 3% en 2027, qui est une exigence de Bruxelles.

Pour Moody's cependant, la perspective pourrait s'améliorer si le gouvernement «réussit à faire adopter et à appliquer des mesures» permettant de réduire significativement la dette. Mais la perspective et la note elle-même pourraient à l'inverse se dégrader à l'avenir si la situation de la dette se détériorait en France davantage que chez ses «pairs».

Fitch observe que la note de la France se justifie à la fois par une économie «vaste et diversifiée», des institutions «fortes et efficaces» et «une stabilité reconnue». Mais qu'en revanche, cette notation est affaiblie par les finances publiques et en particulier le niveau élevé de dette.

- «Signal positif» -

Les notes attribuées par les deux agences classent encore la dette française parmi celles de «haute qualité». La France a perdu en 2012 son triple A, marquant les dettes souveraines les plus sûres, comme celle de l'Allemagne actuellement.

«La France est dans une situation plutôt solide, les marchés lui prêtent à un taux qui n’a pas bougé malgré les mauvaises nouvelles économiques», remarquait vendredi après-midi sur franceinfo Xavier Timbeau, directeur de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Pour lui, une dégradation aurait eu plutôt un «impact assez fort dans le débat politique» avant les élections européennes du 9 juin: ce qu'il prédisait comme un argument pour que ces agences n'abaissent pas la note de la France, afin «de ne pas jouer avec le feu dans une période électorale».

Le gouvernement aura encore à affronter le 31 mai la notation de la plus regardée des agences, S&P, qui place la France sur la même ligne que Moody's, à AA, mais avec une perspective négative, signifiant que la note pourrait baisser à moyen terme.

M. Le Maire va devoir aller défendre le Programme de Stabilité («PSTAB») et les prévisions de retour du déficit public sous 3% en 2027 qu'il contient, devant les députés lundi, puis devant les sénateurs mardi.

Le président (LFI) de la Commission des Finances de l'Assemblée Eric Coquerel a considéré sur X que la décision des agences n'avait «aucune importance», mais «n'empêchait pas la politique budgétaire et économique du gouvernement de nous emmener dans le mur».

Le rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale, Jean-René Cazeneuve (Renaissance), a estimé au contraire que le maintien des notes était «un signal positif qui valide notre politique de réduction du déficit et les décisions prises en début d'année dès que le ralentissement de la croissance s'est confirmé».


Monnaie numérique, IA et santé mentale au programme de l’Open Forum Riyadh

Des représentants gouvernementaux, des artistes, des leaders de la société civile, des entrepreneurs et des PDG de multinationales interviendront au cours des différentes tables rondes. (Photo, AFP)
Des représentants gouvernementaux, des artistes, des leaders de la société civile, des entrepreneurs et des PDG de multinationales interviendront au cours des différentes tables rondes. (Photo, AFP)
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  • Cet événement se déroulera parallèlement à la réunion spéciale du WEF sur la collaboration mondiale
  • «Dans le cadre de Vision 2030 de l’Arabie saoudite, Riyad est devenue une capitale mondiale pour le leadership éclairé, l’action et les solutions»

LONDRES: L'Open Forum Riyadh, une série de tables rondes publiques qui se tiendront dans la capitale saoudienne dimanche et lundi, «mettra l’accent sur les défis et les opportunités au niveau mondial», selon les organisateurs.

Cet événement, fruit d’une collaboration entre le Forum économique mondial (WEF) et le ministère saoudien de l’Économie et de la Planification, se déroulera parallèlement à la réunion spéciale du WEF sur la collaboration mondiale, la croissance et l’énergie pour le développement, qui aura lieu à Riyad les 28 et 29 avril.

«Dans le cadre de Vision 2030 de l’Arabie saoudite, Riyad est devenue une capitale mondiale pour le leadership éclairé, l’action et les solutions, favorisant l’échange de connaissances et d’idées innovantes», affirme dans un communiqué de presse Faisal F. Alibrahim, ministre saoudien de l’Économie et de la Planification. Ce dernier précise que l’organisation de l’Open Forum de cette année à Riyad «témoigne de l’influence et du rôle croissants de la ville sur la scène internationale».

Le forum est ouvert au public et «vise à faciliter le dialogue entre les leaders éclairés et le grand public sur une série de sujets, notamment les défis environnementaux, la santé mentale, les monnaies numériques, l’intelligence artificielle [IA], le rôle des arts dans la société, l’entrepreneuriat moderne et les villes intelligentes», indique un communiqué.

Au programme, des tables rondes qui portent sur l’impact des monnaies numériques au Moyen-Orient, sur le rôle de la culture dans la diplomatie publique, sur le développement urbain pour les villes intelligentes ainsi que sur les actions qui ont pour objectif d’améliorer le bien-être mental dans le monde.

L’Open Forum, qui a lieu chaque année, a été créé en 2003 dans le but de permettre à un public plus large de participer aux activités du WEF. Il a été organisé dans plusieurs pays, dont le Cambodge, l’Inde, la Jordanie et le Vietnam.

Des représentants gouvernementaux, des artistes, des leaders de la société civile, des entrepreneurs et des PDG de multinationales interviendront au cours des différentes tables rondes.

Parmi les intervenants de cette année figurent Yazid A. al-Humied, gouverneur adjoint et responsable des investissements dans la région Mena au Fonds public d’investissement saoudien (PIF), la princesse Rima bent Bandar al-Saoud, ambassadrice d’Arabie saoudite aux États-Unis, et la princesse Beatrice, fondatrice du Big Change Charitable Trust et membre de la famille royale britannique.

Michèle Mischler, responsable des affaires publiques suisses et de la durabilité au WEF, a fait savoir dans un communiqué de presse que la participation du public aux tables rondes de l’Open Forum «favorise la diversité des points de vue, enrichit le dialogue mondial et renforce les solutions collectives pour un avenir plus inclusif et durable».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le FMI ouvre son premier bureau dans la région Mena à Riyad

Le bureau permettra une collaboration plus étroite entre le FMI et les institutions régionales. (Shutterstock)
Le bureau permettra une collaboration plus étroite entre le FMI et les institutions régionales. (Shutterstock)
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  • Ce nouveau bureau a pour but de renforcer le développement des capacités, la surveillance régionale et la communication
  • Il permettra une collaboration plus étroite entre le FMI et les institutions régionales, les gouvernements et les autres parties prenantes

RIYAD: Le Fonds monétaire international (FMI) a ouvert son premier bureau dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena) à Riyad.

Le bureau a été inauguré lors de la Conférence régionale conjointe sur les politiques industrielles de diversification, organisée conjointement par le FMI et le ministère des Finances le 24 avril.

Selon l’agence de presse saoudienne (SPA), ce nouveau bureau a pour but de renforcer le développement des capacités, la surveillance régionale et la communication afin de favoriser la stabilité, la croissance et l’intégration régionale, promouvant ainsi les partenariats au Moyen-Orient et au-delà.

En outre, le bureau permettra une collaboration plus étroite entre le FMI et les institutions régionales, les gouvernements et les autres parties prenantes, indique la SPA. Cette dernière indique que le FMI a remercié l’Arabie saoudite de sa contribution financière visant à renforcer le développement des capacités dans ses États membres, y compris les pays fragiles.

Abdoul Aziz Wane, chef de mission chevronné du FMI qui a une connaissance approfondie de l’institution et dispose d’un vaste réseau de décideurs et d’universitaires dans le monde entier, sera le premier directeur du bureau de Riyad.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com