Le chef de l’armée soudanaise se rend en Égypte dans un contexte de violences meurtrières au Darfour

Le commandant en chef de l'armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane, est arrivé mardi dans la ville côtière égyptienne d'El-Alamein pour rencontrer le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. (Photo présidence égyptienne).
Le commandant en chef de l'armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane, est arrivé mardi dans la ville côtière égyptienne d'El-Alamein pour rencontrer le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. (Photo présidence égyptienne).
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Publié le Mercredi 30 août 2023

Le chef de l’armée soudanaise se rend en Égypte dans un contexte de violences meurtrières au Darfour

  • Les deux dirigeants ont discuté des efforts déployés pour mettre fin au conflit au Soudan d’une manière qui préserve «la souveraineté et l’intégrité de l’État soudanais»
  • Selon des secouristes et des témoins, 39 civils ont récemment été tués, pour la plupart des femmes et des enfants, dans des bombardements à Nyala, la deuxième ville du Soudan et la capitale de l’État du Sud-Darfour

LE CAIRE: Le commandant en chef de l'armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane, s’est rendu mardi en Égypte. C'est la première fois qu’il quitte le Soudan depuis le début du conflit en avril, les dernières violences ayant fait des dizaines de morts parmi les civils au Darfour, région en proie à la guerre.

Abdel Fattah al-Burhane s’est entretenu avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, à El-Alamein. Selon le porte-parole de la présidence, M. Al-Sissi a réaffirmé l’intention de l’Égypte de se tenir aux côtés du Soudan et de soutenir sa sécurité, sa stabilité, son unité et son intégrité territoriale. «Le président Al-Sissi a affirmé que l’Égypte tenait en haute estime ses liens historiques et ses relations étroites avec le Soudan aux niveaux officiel et populaire.» 

Selon des secouristes et des témoins, 39 civils ont été tués, pour la plupart des femmes et des enfants, dans des bombardements à Nyala, la deuxième ville du Soudan et la capitale de l’État du Sud-Darfour, où les combats entre l’armée et les forces paramilitaires se sont intensifiés.

Les combats entre les troupes du général Al-Burhane et celles de son ancien adjoint devenu rival, Mohammed Hamdane Dagalo, qui commande les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR), sévissent depuis le 15 avril.

Le général Al-Burhane a quitté Port-Soudan pour El-Alamein, sur la côte nord de l’Égypte, et a déclaré que ses forces étaient confrontées à des «groupes rebelles ayant commis des crimes de guerre dans leur tentative de prise de pouvoir».

«J’ai tenu à informer les dirigeants égyptiens de l’évolution de la situation au Soudan, et nous demandons au monde de regarder la guerre avec objectivité. La guerre a affecté tous les Soudanais et nous cherchons à y mettre un terme», a-t-il ajouté. «L’armée soudanaise s’est engagée à mettre en place une véritable période de transition, à l’issue de laquelle le peuple soudanais pourra établir son État et choisir qui le dirigera», a-t-il souligné.

«Nous n’avons aucune ambition de pouvoir, et nous cherchons à organiser des élections libres et équitables qui répondent aux aspirations du peuple soudanais», a ajouté le commandant en chef de l'armée soudanaise.

M. Al-Sissi et le général Al-Burhane ont discuté des possibilités de coopération et de coordination pour soutenir le peuple soudanais, notamment via de l’aide et des secours humanitaires, afin que le Soudan puisse surmonter la crise actuelle.

La réunion a également porté sur l’évolution de la situation dans les pays voisins du Soudan. Le général Al-Burhane a salué les efforts déployés par l’Égypte pour préserver la sécurité et la stabilité du Soudan.

Port-Soudan, qui a été épargnée par la violence, est le lieu où les fonctionnaires du gouvernement et l’ONU ont transféré leurs opérations. C’est également là que se trouve le seul aéroport opérationnel du Soudan.

La visite du général Al-Burhane fait suite à de multiples efforts diplomatiques visant à mettre fin à la violence au Soudan, de nombreux cessez-le-feu négociés par l’Arabie saoudite et les États-Unis ayant été systématiquement violés.

L’Égypte, qui partage une frontière avec le Soudan et a accueilli plus de 250 000 réfugiés en provenance de son voisin, a organisé en juillet une réunion d’urgence à laquelle ont participé les dirigeants africains afin de trouver une solution à ce conflit.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Six frappes israéliennes successives sur la banlieue sud de Beyrouth

De la fumée s'élève sur le site d'une frappe aérienne israélienne sur un bâtiment dans la ville de Tyr, au sud du Liban, le 7 octobre 2024. (Photo par AFP)
De la fumée s'élève sur le site d'une frappe aérienne israélienne sur un bâtiment dans la ville de Tyr, au sud du Liban, le 7 octobre 2024. (Photo par AFP)
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  • L'aviation israélienne a mené lundi soir selon l'agence de presse libanaise ANI "six frappes" successives sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.

BEYROUTH : L'aviation israélienne a mené lundi soir selon l'agence de presse libanaise ANI "six frappes" successives sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, zone bombardée quotidiennement depuis le 23 septembre tout comme le sud et l'est du Liban.

Selon le ministère de la Santé, "2.083 personnes sont mortes et 9.869 ont été blessées" dans le petit pays où les combats, les tirs transfrontaliers du Hezbollah et les frappes aériennes israéliennes ont également poussé 1,2 million de personnes à se déplacer, soit plus d'un sixième de la population.


L'armée israélienne a averti qu'elle allait « bientôt » viser la « zone côtière » du sud du Liban.

Des véhicules de l’armée israélienne se déploient à un poste le long de la frontière avec le Liban dans le nord d’Israël, le 1er octobre 2024. (AFP)
Des véhicules de l’armée israélienne se déploient à un poste le long de la frontière avec le Liban dans le nord d’Israël, le 1er octobre 2024. (AFP)
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  • Les forces armées israéliennes "viseront bientôt les activités terroristes du Hezbollah dans la zone côtière", annonce le porte-parole de l'armée israélienne.

JERUSALEM : L'armée israélienne a averti lundi soir qu'elle s'apprêtait à étendre ses opérations contre le Hezbollah dans la "zone côtière" du sud du Liban, enjoignant les habitants à ne pas se rendre sur les plages ou en mer dans cette région.

Les forces armées israéliennes "viseront bientôt les activités terroristes du Hezbollah dans la zone côtière", annonce le porte-parole de l'armée israélienne pour le public arabophone, Avichai Adraee, dans un message sur Telegram.


Gaza: Une frappe israélienne tue un jeune journaliste palestinien

Depuis le début du conflit, le 7 octobre 2023, au moins 128 journalistes et travailleurs des médias ont été tués. Tous, sauf cinq d'entre eux, sont palestiniens. Les victimes de ce conflit sont des civils. Le nombre de morts réel est susceptible d'être bien plus élevé. (X/File)
Depuis le début du conflit, le 7 octobre 2023, au moins 128 journalistes et travailleurs des médias ont été tués. Tous, sauf cinq d'entre eux, sont palestiniens. Les victimes de ce conflit sont des civils. Le nombre de morts réel est susceptible d'être bien plus élevé. (X/File)
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  • Hassan Hamad a été tué dans une attaque menée à son domicile, au camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de Gaza.
  • Hamad est devenu bien connu pour documenter les frappes israéliennes et leur impact sur les résidents de Gaza.

LONDRES : Le journaliste palestinien Hassan Hamad, 19 ans, a été tué dans sa maison du camp de réfugiés de Jabalia, au nord de Gaza, lors d’une frappe aérienne israélienne dimanche, selon des médias locaux.

Hamad a été pris dans le bombardement lourd alors que les forces israéliennes continuaient de frapper Jabalia et d’autres zones, y compris Rafah et Al-Zawaida.

Lundi, Gaza a marqué le premier anniversaire de l’attaque d’octobre qui a depuis plongé la bande de Gaza, le Liban et d’autres acteurs régionaux dans un conflit en expansion, ce qui a fait monter les tensions dans toute la région.

« Avec une grande tristesse et douleur, je pleure le journaliste Hassan Hammad... le journaliste qui n’avait pas encore 20 ans, a résisté toute une année à sa manière et est resté seul, loin de sa famille pour ne pas être ciblé », a posté un ami sur son compte X, confirmant la mort du jeune homme.

« Il a résisté en essayant de trouver un signal Internet et en passant des heures sur le toit de sa maison pour publier des vidéos. Hier, à partir de 22 heures, il se déplaçait entre les zones bombardées et rentrait chez lui pour obtenir un signal internet puis revenait couvrir ce qui restait du bombardement. »

Hamad aurait été blessé à la jambe, mais il a continué de documenter les agressions, envoyant sa dernière vidéo à 6 heures du matin le dimanche avant d’être tué. Son corps a été retrouvé plus tard en morceaux, rassemblés dans une boîte par ceux qui étaient sur les lieux.

Hamad est devenu bien connu pour documenter les frappes israéliennes et leur impact sur les résidents de Gaza, y compris la dévastation causée par les bombardements, les conditions de siège et le manque de ressources.

Selon des rapports, il aurait reçu de multiples menaces de la part d’officiers israéliens lui demandant d’arrêter de filmer les attaques.

« Écoutez, si vous continuez à répandre des mensonges sur Israël, nous viendrons après vous et transformerons votre famille en (...) C’est votre dernier avertissement », a-t-il lu un message prétendument envoyé à Hamad via WhatsApp par un officier israélien, un avertissement qui a été partagé sur les réseaux sociaux.

Dans l’un de ses derniers messages, Hamad a fait état des frappes aériennes israéliennes à Beit Lahia et du bombardement de Jabalia. Quelques jours plus tôt, lui et son collègue journaliste Moamen Abu Awda ont survécu à une attaque de drone dans le camp de Jabalia.

Depuis le début du conflit, le 7 octobre 2023, au moins 128 journalistes et travailleurs des médias ont été tués. Tous sauf cinq d'entre eux sont des Palestiniens. Les victimes de ce conflit sont des Palestiniens. Le nombre réel de morts est susceptible d'être bien plus élevé.

Le conflit en cours a plongé Gaza dans une crise humanitaire profonde. Les autorités locales indiquent qu'environ un tiers des bâtiments du Strip ont été détruits, avec près de 42 000 morts et plus de 91 000 blessés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com