En Mongolie, la visite du pape met en lumière une communauté catholique petite mais dynamique

Le président mongol Ukhnaagiin Khurelsukh (à droite) reçoit le pape François lors d'une cérémonie de bienvenue sur la place Sukhbaatar à Oulan-Bator le 2 septembre 2023 (AFP).
Le président mongol Ukhnaagiin Khurelsukh (à droite) reçoit le pape François lors d'une cérémonie de bienvenue sur la place Sukhbaatar à Oulan-Bator le 2 septembre 2023 (AFP).
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Publié le Samedi 02 septembre 2023

En Mongolie, la visite du pape met en lumière une communauté catholique petite mais dynamique

  • La religion a été bannie pendant la période communiste de la Mongolie, qui s'est achevée en 1990 et, deux ans plus tard, le pays a établi des liens officiels avec le Vatican
  • Le pape a également fustigé la corruption devant les dirigeants de Mongolie, où un important scandale dans l'industrie minière avait provoqué d'importantes manifestations en décembre

OULAN-BATOR, Mongolie: Les fidèles de Mongolie espèrent que la visite historique du pape François dans ce pays à majorité bouddhiste mettra en lumière la communauté catholique, petite mais dynamique, du pays.

La religion a été bannie pendant la période communiste de la Mongolie, qui s'est achevée en 1990 et, deux ans plus tard, le pays a établi des liens officiels avec le Vatican.

Cette vaste nation asiatique de plus de 3 millions d'habitants compte aujourd'hui 1 400 catholiques, une toute petite communauté qui n'avait jamais osé espérer la visite du pape.

"Nous n'avons jamais rêvé que le Saint-Père se rende en Mongolie, un pays où la communauté catholique est très petite", souligne auprès de l'AFP Paul Leung, un prêtre de Hong Kong qui travaille en Mongolie depuis 17 ans.

"De nombreuses personnes ne savent même pas où se trouve la Mongolie ni ce qu'est la Mongolie", estime-t-il. "Mais maintenant que notre Saint-Père a choisi de nous rendre visite, j'ai vraiment le sentiment qu'il s'agit d'une grâce spéciale de Dieu", ajoute le prélat, qui se dit fatigué par les préparatifs mais "très excité".

Fidèle catholique, Otgontsetseg Dash-Onolt évoque, elle, auprès de l'AFP un "moment de fierté" d'autant plus fort que le pape a récemment connu des problèmes de santé.

"Le Saint-Père est en visite dans ce pays éloigné après son opération", met-elle en avant. "Cela signifie qu'il vient nous voir pour nous prouver que nous sommes des frères et sœurs unis".

Son mari retraité, Khurts Lhamsuren, note que l'église lui donne l'impression d'être "beaucoup plus jeune". "C'est agréable de partager et de s'entraider", explique-t-il.

Dans le centre d'Oulan-Bator, une banderole saluant la visite du pape orne la façade d'une cathédrale, représentant François flanqué de deux enfants en costume traditionnel sur fond de steppes herbeuses de Mongolie.

Cette petite communauté abrite également Giorgio Marengo, qui, à 49 ans, est le plus jeune membre du Collège des cardinaux.

Il est un ardent défenseur du dialogue avec les bouddhistes du pays, établissant des parallèles entre le fondateur de cette religion, également connue sous le nom de Siddhartha Gautama, et Jésus-Christ, deux "artisans de la paix".

Plus tôt dans la semaine, à l'église catholique Saint-Thomas d'Aquin, les fidèles se sont rassemblés pour une petite messe tandis que les enfants du quartier tapaient bruyamment dans des ballons à proximité.

Taiwan exprime son soutien aux échanges entre le Vatican et la Chine

Taïwan a déclaré samedi soutenir les efforts du Vatican pour tendre la main à Pékin et espérer que cette démarche jugulerait la "détérioration de la liberté religieuse et de la situation des droits de l'homme" en Chine.

"Notre pays respecte pleinement la liberté religieuse et soutient les efforts constants du Saint-Siège pour engager un dialogue avec la Chine afin de résoudre les problèmes religieux de l'Eglise catholique en Chine", a déclaré le ministère taïwanais des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Nous espérons que les échanges entre le Vatican et la Chine contribueront à améliorer la situation de la liberté religieuse et des droits de l'homme en Chine, qui se détériore, et à réaliser l'idéal de libéralisation religieuse en Chine", a-t-il ajouté.

Au moment où l'avion papal survolait la Chine, le pape François, qui est arrivé en Mongolie pour une visite inédite, a envoyé un télégramme de "bons vœux" au président Xi Jinping et au peuple chinois, suivant la tradition de saluer les dirigeants des pays dont il traverse l'espace aérien.

En réponse au télégramme du pape, Pékin a déclaré qu'il souhaitait "renforcer la confiance mutuelle" avec le Vatican et que les paroles du pape "reflétaient l'amitié et la bonne volonté".

Le Saint-Siège est le seul allié diplomatique de Taipei en Europe et n'a pas de liens officiels avec Pékin qui considère Taïwan comme l'une de ses provinces à réunifier un jour avec le reste de son territoire, par la force si nécessaire.

En 2022, le Vatican a renouvelé avec Pékin un accord historique signé en 2018 sur l'épineuse question de la nomination des évêques en Chine, sur fond de tensions concernant la situation des catholiques sous le régime communiste.

La visite en Mongolie - 43e voyage de François au cours de sa décennie à la tête de l'Eglise catholique - est également cruciale pour maintenir la porte ouverte à l'amélioration des liens entre le Vatican et Pékin.

Mais de meilleures relations avec la Chine pourraient être synonymes de désagréments pour Taïwan, qui a vu neuf alliés diplomatiques débauchés par Pékin depuis l'arrivée au pouvoir de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen en 2016.

Pékin reproche à Mme Tsai de ne pas accepter son point de vue selon lequel Taïwan appartient à la Chine et abhorre toute ouverture diplomatique de la part des pays qui semblent considérer l'île comme une nation souveraine.

Seuls 13 pays dans le monde reconnaissent officiellement Taipei plutôt que Pékin.

«Vive le pape!»

Sangaajav Tserenkhand, un ancien bouddhiste devenu prêtre, a dit à l'AFP s'être converti après avoir rencontré des travailleurs humanitaires catholiques dans le pays.

L'un d'eux lui avait expliqué être guidé par sa foi. "Il m'a montré la croix et m'a dit : +je suis venu en Mongolie parce que Jésus m'a dit d'aider les Mongols+", a déclaré M. Tserenkhand, debout dans une église, vêtu d'une robe noire et d'un col blanc.

"Sa réponse m'a vraiment ému et m'a ouvert le cœur", raconte-t-il. "J'ai réalisé que Dieu est réel et je veux être l'outil de Dieu pour apporter de l'amour s'il me le permet."

Devant le domicile de M. Marengo, vendredi, pendant que les fidèles se rassemblaient pour accueillir le souverain pontife, des habitants ont scandé "Vive le pape !".

"Je vais régulièrement à l'église, mais je n'ai pas été baptisé", explique à l'AFP Khijigjargal Darisuren, bénévole à l'église Saint-Thomas d'Aquin.

"Je suis très fière qu'un homme du monde comme lui vienne en Mongolie", met-elle en avant. "C'est une occasion rare".


Plus de 800 morts et 2.700 blessés dans un séisme en Afghanistan

Des volontaires afghans et du personnel de sécurité transportent une victime du tremblement de terre évacuée par un hélicoptère militaire du district de Noorgal dans la province de Kunar, après son arrivée pour une assistance médicale à Jalalabad, le 1er septembre 2025. (AFP)
Des volontaires afghans et du personnel de sécurité transportent une victime du tremblement de terre évacuée par un hélicoptère militaire du district de Noorgal dans la province de Kunar, après son arrivée pour une assistance médicale à Jalalabad, le 1er septembre 2025. (AFP)
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  • Un tremblement de terre de magnitude 6 a frappé les provinces de Kounar, Nangarhar et Laghman, causant plus de 800 morts, des milliers de blessés, et laissant des familles sans abri, souvent piégées sous les décombres
  • Les opérations de sauvetage sont compliquées par les routes bloquées et les zones montagneuses inaccessibles, malgré la mobilisation d'hélicoptères et l'aide d'urgence de l'ONU

Nūrgal, Afghanistan: Des milliers de familles entament lundi soir leur première nuit sans toit dans l'est de l'Afghanistan, après qu'un séisme de magnitude 6 a fait plus de 800 morts et de 2.700 blessés dans des villages escarpés, où de nombreux habitants restent prisonniers des décombres.

La terre a tremblé aux alentours de minuit dimanche, sortant précipitamment de leur sommeil des centaines de milliers de personnes, de Kaboul jusqu'à Islamabad au Pakistan, à des centaines de kilomètres de là. Au moins cinq répliques, dont une de magnitude 5,2, ont suivi.

L'épicentre de ce tremblement de terre a été localisé à 27 km de Jalalabad, la capitale de la province de Nangarhar, à seulement huit kilomètres de profondeur, ce qui explique le lourd bilan et l'étendue des dégâts dans les provinces montagneuses de Nangarhar, Kounar et Laghman.

Dans le district de Nourgal, probablement l'un des plus touchés de la province de Kounar, les longues secondes d'épouvante restent gravées dans la population.

"Les pièces et les murs se sont effondrés sur les femmes et les enfants, certains ont été tués sur le coup, d'autres blessés", raconte à l'AFP Zafar Khan Gojar, 22 ans, tout juste transféré en hélicoptère avec son frère blessé, à Jalalabad.

Dans le village de Wadir, des dizaines d'habitants des environs tentent toujours, malgré la nuit tombée depuis plusieurs heures, de déblayer les maisons écroulées pour retrouver les disparus.

A Mazar Dara, une autre petite localité, des familles mettent en terre des corps, parfois d'enfants, enveloppés dans un linceul blanc conformément au rite musulman.

- Ballet d'hélicoptères -

Dès l'aube et jusqu'à la tombée de la nuit lundi, des dizaines de fois des hélicoptères ont décollé de Jalalabad pour acheminer de l'aide et évacuer des dizaines de morts et des blessés, selon le ministère de la Défense.

Certains des villages les plus durement touchés restent inaccessibles en raison des blocages de routes, a déclaré à l'AFP l'agence de l'ONU pour les migrations. "Les Nations unies et nos partenaires en Afghanistan se coordonnent avec les autorités pour évaluer rapidement les besoins, fournir une aide d'urgence et se tenir prêts à mobiliser un soutien supplémentaire", a réagi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans un communiqué. Un montant initial de 5 millions de dollars a été débloqué du fonds mondial d'intervention d'urgence de l'ONU, a-t-il précisé.

Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans ont été confrontés à un autre séisme d'ampleur : en 2023, dans la région d'Hérat, à l'autre extrémité de l'Afghanistan, à la frontière avec l'Iran, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites. Ce tremblement de terre de magnitude 6,3 avait été le plus meurtrier dans ce pays, l'un des plus pauvres du monde, en plus de 25 ans.

Cette fois-ci, un bilan encore provisoire fait état de 800 morts et 2.500 blessés dans la province de Kounar ainsi que de 12 morts et 255 blessés dans celle de Nangarhar, a annoncé le porte-parole du gouvernement Zabihullah Mujahid, pendant une conférence de presse à Kaboul. La province de Laghman compte aussi des dizaines de blessés, de même source.

Le patron de l'Autorité de gestion des catastrophes de la province de Kounar, Ehsanullah Ehsan, prévient l'AFP : "les recherches se poursuivent, beaucoup de gens sont coincés sous les décombres de leur maison donc nous ne pouvons pas donner de chiffre exact".

- "Terrifiant" -

"C'était terrifiant, les enfants et les femmes hurlaient", a dit à l'AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire de Nourgal joint au téléphone, une connexion qui tenait encore lundi soir.

La plupart de ces familles, a-t-il poursuivi, venaient de rentrer en Afghanistan, chassées de leur exil pakistanais ou iranien par les récentes vagues d'expulsions des deux pays voisins, qui ont ensemble renvoyé près de quatre millions d'Afghans.

"Il y avait environ 2.000 familles de réfugiés qui étaient revenues et comptaient reconstruire leur foyer" dans cette région agricole, a-t-il expliqué.

Par peur des répliques, "tout le monde reste dehors", a-t-il dit.

Par ailleurs, les autorités, les secouristes et les médias ont beaucoup de difficultés à accéder aux villages et aux hameaux, des glissements de terrain ayant coupé des routes.

- Zone sismique historique -

L'Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l'Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne - qui concentre 15% de l'énergie sismique du monde.

Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d'une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.

Celui-ci provoque toutefois un émoi particulier en Afghanistan et l'équipe nationale de cricket qui rencontrait en soirée les Emirats arabes unis sur leur sol a d'ailleurs observé une minute de silence.


La Belgique reconnaîtra l'Etat de Palestine lors de l'AG de l'ONU

Le vice-premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement, Maxime Prevot, prend des notes avant le début d'une réunion du Conseil des affaires étrangères de l'Union européenne au bâtiment Europa à Bruxelles, le 17 mars 2025. (AFP)
Le vice-premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement, Maxime Prevot, prend des notes avant le début d'une réunion du Conseil des affaires étrangères de l'Union européenne au bâtiment Europa à Bruxelles, le 17 mars 2025. (AFP)
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  • La Belgique reconnaîtra l’État de Palestine à l’ONU en septembre, à condition que tous les otages soient libérés et que le Hamas ne gère plus la Palestine
  • Sanctions contre Israël : 12 mesures seront prises contre le gouvernement israélien, incluant l’interdiction d’importation des produits issus des colonies, des poursuites judiciaires possibles et des interdictions de territoire pour certains responsables

BRUXELLES: La Belgique va reconnaître l'Etat de Palestine à l'Assemblée générale des Nations unies en septembre, a annoncé mardi le ministre belge des Affaires étrangères Maxime Prévot, se joignant à d'autres pays comme la France ou le Canada.

"La Palestine sera reconnue par la Belgique lors de la session de l'ONU! Et des sanctions fermes sont prises à l'égard du gouvernement israélien", a écrit le chef de la diplomatie belge sur le réseau social X.

Fin juillet, le président Emmanuel Macron a annoncé que la France allait reconnaître l'Etat de Palestine à l'Assemblée générale de l'ONU, qui se tiendra du 9 au 23 septembre à New York. Dans la foulée, plus d'une dizaine de gouvernements occidentaux ont appelé d'autres pays du monde à faire de même.

"La Belgique se joindra aux pays signataires de la Déclaration de New York traçant la route vers une solution à deux Etats et reconnaissant donc ceux-ci", a détaillé le ministre.

- Conditions et sanctions -

Mais cette reconnaissance d'un Etat palestinien reste soumise à conditions: elle ne sera officiellement formalisée que lorsque "le dernier otage aura été libéré et que le Hamas n'assumera plus quelconque gestion de la Palestine", a précisé Maxime Prévot sur X.

Le ministre a également annoncé 12 sanctions contre Israël. Parmi elles, "l'interdiction d'importation des produits issus des colonies" israéliennes, mais aussi "des poursuites judiciaires éventuelles, des interdictions de survol et de transit, la mise sur la liste des +persona non gratae+ dans notre pays de deux ministres israéliens extrémistes, de plusieurs colons violents et de leaders du Hamas".

Cette décision est loin d'avoir fait l'unanimité au sein du gouvernement belge, les membres issus des partis de droite N-VA et MR se montrant particulièrement réticents.

Mais "au vu du drame humanitaire se jouant en Palestine et singulièrement à Gaza, et face aux violences perpétrées par Israël en violation du droit international (...) la Belgique se devait de prendre des décisions fortes pour accentuer la pression sur le gouvernement israélien et les terroristes du Hamas", a appuyé le ministre des Affaires étrangères.

- "Perspective d'avenir" -

La question est cruciale pour les représentants palestiniens. "La reconnaissance de l'Etat palestinien nous donne une perspective d'avenir", a souligné lundi la ministre déléguée aux Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, Varsen Aghabekian Shahin, à Rome.

"Elle envoie également un message clair: la seule solution consiste à reconnaître un Etat palestinien vivant en paix et en sécurité aux côtés de l'Etat d'Israël", a-t-elle insisté.

Le Canada et l'Australie ont déjà fait part de leurs intentions en faveur d'un Etat de Palestine. Le Royaume-Uni a aussi annoncé qu'il le reconnaîtrait, sauf si Israël prenait une série d'engagements, dont celui d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Au total, les trois quarts des Etats membres de l'ONU reconnaissent cet Etat proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988.

Les pressions internationales s'accentuent sur le gouvernement israélien pour trouver une issue au conflit, qui a conduit à une grave crise humanitaire dans l'enclave palestinienne assiégée, où vivent quelque 2,4 millions de personnes. Et les violences en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, se sont intensifiées depuis le début de la guerre à Gaza.

L'attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné, côté israélien, la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont déjà fait au moins 63.557 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


La flottille pour Gaza a dû revenir à Barcelone à cause de vents violents

Selon plusieurs médias espagnols, les organisateurs devraient se réunir lundi dans la journée pour décider de la reprise de la mission. (AFP)
Selon plusieurs médias espagnols, les organisateurs devraient se réunir lundi dans la journée pour décider de la reprise de la mission. (AFP)
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  • Une vingtaine de bateaux avaient quitté Barcelone dimanche avec l'objectif “d'ouvrir un corridor humanitaire et de mettre fin au génocide en cours du peuple palestinien” dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas
  • Parmi les militants venus de dizaines de pays figurent la militante écologiste suédoise Greta Thunberg, les acteurs irlandais Liam Cunningham et espagnol Eduard Fernandez, ainsi que des élus européens et des personnalités publiques

BARCELONE: Des vents violents en Méditerranée ont contraint les bateaux partis dimanche de Barcelone vers Gaza, transportant de l'aide humanitaire et des centaines de militants pro-palestiniens dont la Suédoise Greta Thunberg, à retourner à leur port de départ, ont déclaré les organisateurs lundi.

"En raison de conditions météorologiques dangereuses, nous avons effectué un essai en mer puis sommes revenus au port pour laisser passer la tempête. Cela a entraîné un retard de notre départ afin d'éviter les complications avec les bateaux plus petits", a déclaré la Global Sumud Flotilla, sans préciser à quel moment les navires étaient revenus au port de Barcelone.

“Nous avons pris cette décision afin de privilégier la sécurité et le bien-être de tous les participants et d'assurer le succès de notre mission”, précise le communiqué.

Selon plusieurs médias espagnols, les organisateurs devraient se réunir lundi dans la journée pour décider de la reprise de la mission.

Une vingtaine de bateaux avaient quitté Barcelone dimanche avec l'objectif “d'ouvrir un corridor humanitaire et de mettre fin au génocide en cours du peuple palestinien” dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas.

Parmi les militants venus de dizaines de pays figurent la militante écologiste suédoise Greta Thunberg, les acteurs irlandais Liam Cunningham et espagnol Eduard Fernandez, ainsi que des élus européens et des personnalités publiques, dont l'ancienne maire de Barcelone Ada Colau.

Les navires de la Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe) ont prévu d'atteindre Gaza à la mi-septembre afin d'y acheminer de l'aide humanitaire, après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.

Les Nations unies ont déclaré en août l'état de famine à Gaza, avertissant que 500.000 personnes se trouvent en situation "catastrophique"

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles.

Les représailles militaires israéliennes ont depuis fait au moins 63.459 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon des chiffres du ministère de la Santé de Gaza, jugés fiables par l'ONU.