Des responsables américains cherchent à réduire les tensions dans l'Est de la Syrie

Des troupes des opérations spéciales des Forces démocratiques syriennes (FDS) et de la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis participent à des exercices militaires avec des armes lourdes dans la campagne de Deir Ezzor, dans le nord-est de la Syrie, le 25 mars 2022. (Photo par Delil SOULEIMAN / AFP)
Des troupes des opérations spéciales des Forces démocratiques syriennes (FDS) et de la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis participent à des exercices militaires avec des armes lourdes dans la campagne de Deir Ezzor, dans le nord-est de la Syrie, le 25 mars 2022. (Photo par Delil SOULEIMAN / AFP)
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Publié le Dimanche 03 septembre 2023

Des responsables américains cherchent à réduire les tensions dans l'Est de la Syrie

  • Les FDS ont instauré samedi un couvre-feu de 48 heures, accusant des «mercenaires (...) liés au régime» de vouloir «semer la discorde», entre leurs forces et les tribus arabesDes responsables américains cherchent à réduire les tensions dans l'Est de la Sy
  • La zone semi-autonome kurde gère la région par l'intermédiaire de conseils civils et militaires locaux, afin d'éviter de mécontenter les tribus locales, presque toutes arabes

BEYROUTH: L'ambassade américaine à Damas a fait état dimanche d'une rencontre entre des responsables américains, des représentants des Forces démocratiques syriennes (FDS) et des notables de tribus arabes de Deir Ezzor, pour mettre fin aux récents affrontements dans cette région de l'Est de la Syrie.

Les FDS, coalition de combattants soutenue par Washington et dominée par les Kurdes, ont arrêté le 27 août Ahmad al-Khabil, le chef du Conseil militaire de Deir Ezzor, un groupe local arabe armé pourtant affilié aux FDS, déclenchant des accrochages entre les deux camps dans les zones sous contrôle kurde de la province.

Les affrontements ont fait 57 morts, dont 49 combattants des deux bords et huit civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les FDS ont instauré samedi un couvre-feu de 48 heures, accusant des "mercenaires (...) liés au régime" de vouloir "semer la discorde", entre leurs forces et les tribus arabes.

Le sous-secrétaire d'Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Ethan Goldrich, et le major général Joel Vowell, commandant de la coalition internationale luttant contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI), ont rencontré dans le Nord-Est de la Syrie des membres des FDS et des leaders tribaux de Deir Ezzor, a indiqué l'ambassade des Etats-Unis dans un communiqué.

Les participants ont souligné la nécessité de "répondre aux préoccupations des habitants", de se prémunir contre "les ingérences extérieures" dans la province, d'éviter les pertes civiles et de "réduire la violence dans les plus brefs délais", a-t-elle ajouté.

MM. Goldrich et Vowell ont réaffirmé l'importance du partenariat entre Américains et FDS dans la lutte contre l'EI.

Les FDS ont en effet été le fer de lance de l'offensive qui a défait l'EI en Syrie en 2019. Elles contrôlent une zone semi-autonome kurde dans le Nord-Est du pays, y compris des pans entiers de la province de Deir Ezzor.

Cette province majoritairement arabe traverse le fleuve Euphrate, avec les FDS à l'Est et sur la rive Ouest les forces prorégime et des groupes soutenus par l'Iran.

La région compte également des forces de la coalition internationale, essentiellement américaines.

La zone semi-autonome kurde gère la région par l'intermédiaire de conseils civils et militaires locaux, afin d'éviter de mécontenter les tribus locales, presque toutes arabes.

Le deuxième jour du couvre-feu est relativement calme, avec seulement un village où des tensions semblent persister parmi les cinq touchées par les récentes tensions, a affirmé à l'AFP le porte-parole des FDS, Farhad Chami.


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.