Le piano de Freddie Mercury vendu deux millions d'euros à Londres

Le piano de Freddie Mercury, sur lequel il a composé quasiment toute son oeuvre à partir de "Bohemian Rhapsody", a été vendu (Photo, AFP).
Le piano de Freddie Mercury, sur lequel il a composé quasiment toute son oeuvre à partir de "Bohemian Rhapsody", a été vendu (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 07 septembre 2023

Le piano de Freddie Mercury vendu deux millions d'euros à Londres

  • Ce quart de queue Yamaha s'est toutefois vendu en-dessous de l'estimation publiée par la maison de vente, entre deux et trois millions de livres sterling
  • Freddie Mercury l'avait acheté pour un millier de livres en 1975

LONDRES: Le piano de Freddie Mercury, sur lequel il a composé quasiment toute son oeuvre à partir de "Bohemian Rhapsody", a été vendu 1,742 million de livres sterling (deux millions d'euros) lors d'enchères événement chez Sotheby's à Londres mercredi soir.

Pièce principale d'une série de vente de milliers d'objets ayant appartenu au chanteur de Queen, ce quart de queue Yamaha s'est toutefois vendu, frais compris, en-dessous de l'estimation publiée par la maison de vente, entre deux et trois millions de livres sterling (2,3 à 3,5 millions d'euros).

Le chanteur britannique, mort en 1991 à 45 ans, l'avait acheté pour un millier de livres en 1975.

Autre pièce majeure, le manuscrit de "Bohemian Rhapsody" a été vendu 1,3 million de livres sterling (1,6 million d'euros).

Les quinze pages écrites au crayon à papier et stylo à bille révèlent les différentes directions envisagées par l'artiste pour ce titre qui devait initialement s'appeler "Mongolian Rhapsody".

Sotheby's avait publié une estimation entre 800.000 et 1,2 million de livres sterling (930.000 à 1,4 million d'euros).

Rockeur de légende

Des épreuves de "We Are The Champions" sont quant à elles parties pour 317.000 livres (370.000 euros), tout comme celles de "Don't Stop Me Now".

Ouverte au rythme de "We Will Rock You", la soirée devait voir 59 lots partir sous le marteau du commissaire-priseur Oliver Barker.

Premier d'entre eux, la porte de Garden Lodge, la maison de Freddie Mercury dans l'ouest de Londres. Saturée de graffitis de fans, la porte verte de la propriété a été vendue - frais compris - pour 412.750 livres sterling (481.736 euros), pulvérisant l'estimation publiée par la maison de vente (entre 15.000 et 25.000 livres sterling).

Ces enchères ont aussi vu se succéder les tableaux qui ornaient l'intérieur du rockeur de légende: des oeuvres de Chagall, Dali, Picasso, ainsi que le dernier tableau acheté par l'artiste, un mois avant sa mort, une huile sur toile de James Tissot, vendue pour 483.6000 livres.

Après la vente de mercredi, doivent suivre deux autres enchères en salle en plus de trois ventes en ligne.

Peigne à moustache
Tous ces objets sont mis en vente par Mary Austin, amie proche avec qui il a même été un temps fiancé et dont Freddie Mercury avait fait son héritière.

"Mary Austin a vécu avec la collection" et s'en est "occupée pendant plus de trois décennies" à Garden Lodge où elle vivait, déclarait le mois dernier à l'AFP Gabriel Heaton, spécialiste livres et manuscrits chez Sotheby's.

"Ca n'intéressait pas" Freddie Mercury "d'avoir un musée de sa vie, mais il adorait les enchères", au point d'être un habitué chez Sotheby's, avait-il précisé.

Outre l'artiste, les lots mis aux enchères racontent aussi l'homme qu'était Freddie Mercury, sa passion pour les chats, le Japon - comme en témoignent sa collection de kimonos et estampes -, son goût pour les réceptions.

De la cave au grenier
Le contenu de sa garde-robe va également changer de main, ses costumes de scène les plus flamboyants, ses chemisettes hawaïennes, son débardeur Superman.

On trouve aussi des objets plus intimes, comme ce recueil de poésie annoté de sa main quand il était adolescent, un peigne à moustache; des plus ludiques aussi, à l'instar d'un ensemble de jeux comprenant un Scrabble de voyage, dont le rockeur était un joueur redoutable.

Avant d'être éparpillée, la collection a été rassemblée lors d'une exposition gratuite d'un mois chez Sotheby's à Londres, qui a accueilli 140.000 visiteurs, selon la maison de ventes.

En avril, lors de l'annonce des enchères, Sotheby's avait estimé qu'elles rapporteraient au moins six millions de livres (plus de 6,7 millions d'euros).

Les bénéfices seront en partie reversés aux fondations Mercury Phoenix Trust et Elton John Aids Foundation, deux organisations impliquées dans la lutte contre le sida.

Les 215.000 livres sterling (250.000 euros) - prix sous le marteau, excluant les frais - de la vente d'une bague Cartier offerte par Elton John à Freddie Mercury, seront intégralement reversés à la fondation du chanteur.

Il s'agit selon Sotheby's de la plus importante collection, en volume, concernant une superstar ou une icône culturelle depuis la vente Elton John en 1988, où 2.000 lots s'étaient vendus au total pour 4,8 millions de livres sterling.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.